Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme
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Martine Wonner (capture d'écran Assemblée nationale, novembre 2020).

Députée du Bas-Rhin, Martine Wonner (1964 - ) est psychiatre. Elle a fait son entrée à l'Assemblée nationale en 2017, sous l'étiquette La République en marche (LREM), groupe dont elle a été exclue au printemps 2020 après s’être opposée au plan de déconfinement.

Cette fervente supportrice du Pr Raoult a, dès le mois de mars 2020, pris fait et cause pour l’hydroxychloroquine comme traitement de la Covid-19.

Martine Wonner a participé, fin mars 2020, à la redaction d’une étude non randomisée portant sur 88 personnes, supposée confirmer l'efficacité de l’hydroxychloroquine. Alors que les autorités de santé entendent restreindre aux medecins de ville la possibilité de prescrire cette molécule aux malades atteints du Covid-19, elle figure parmi les membres fondateurs du collectif « Laissons les médecins prescrire ». En juillet 2020, elle co-signe, aux côtés notamment de Violaine Guérin et d'autres membres de ce collectif, un article dans Asian Journal of Medicine and Health, une revue prédatrice et notoirement dénuée de sérieux (l'article avait été refusé par toutes les autres revues auxquelles il avait été envoyé).

Elle met en doute l’intérêt des études randomisées menées au niveau national dans le cadre de Discovery : « Ces études sont trop centrées sur l'hôpital et les cas graves déjà hospitalisés. Nous espérons que le gouvernement reviendra sur ses décrets. L'hydroxychloroquine est un outil qui doit être proposé précocement, et en ville par les médecins de terrain. »

Le 28 avril 2020, Martine Wonner est la seule députée LREM à voter contre le plan de déconfinement porté par le gouvernement, ce qui lui vaut d’être exclue le 6 mai du groupe parlementaire LREM. Elle explique son vote par « l’absence d’une quelconque stratégie thérapeutique… Si j’ai voté contre le plan de déconfinement, c’est d’abord parce que le gouvernement ne propose aucune stratégie thérapeutique. Oui il y a des traitements possibles. C’est la raison pour laquelle j’ai voté contre ce plan de déconfinement. Parce qu’on ne peut pas en toute sécurité dire aux gens de reprendre leurs activités, les enfants l’école et dès qu’on vous aura dépisté positif, vous serez confinés avec une boîte de dolipranes. »

En juillet 2020, elle est interviewée par le youtubeur complotiste Silvano Trotta.

Le 2 octobre 2020, Martine Wonner fait sensation à la tribune de l’Assemblée nationale en assurant qu'aux États-Unis, les Centers for Disease Control (CDC) avaient évacué la thèse de la transmissibilité aérienne du virus, ce qui rendrait inutile le port du masque. Son intervention est massivement relayée dans les sphères complotistes (notamment par le compte @Stalec_). Toutefois, comme l'a montré Le Monde, les CDC n’ont jamais mis en doute le fait que le virus puisse se propager par voie aérienne.

Le 24 octobre 2020, elle parle à l'Assemblée nationale du Covid-19 comme d'« une énorme grippe », s'attirant une réaction véhémente de la part du ministre de la Santé Olivier Véran.

La députée apparaît également dans le film conspirationniste « Hold-up » dont elle a annoncé la sortie sur Twitter dès le mois d'octobre et qu'elle a soutenu pendant la polémique apparue à sa sortie en novembre 2020.

Début novembre 2020, elle donne une interview au site FranceSoir [archive].

Fin novembre 2020, Martine Wonner a adressé à Conspiracy Watch un courrier nous enjoignant sous peine de poursuites de supprimer de notre média toute publication la concernant.

Le 14 janvier 2021, dans une interview à infodujour.fr, elle déclare : « On m’a présentée comme une complotiste, c’est insultant, c’est stigmatisant. J’ai porté plainte contre X à Paris et j’ai demandé à un avocat pénaliste, Me Carlo Alberto Brusa, de poursuivre tous ceux qui me traitent ainsi et qui me menacent, puisque j’ai été menacée. Je suis révoltée et lasse de toutes ces pressions » (avocat du producteur et du réalisateur du film conspirationniste « Hold-up », pourfendeur de la « dictature sanitaire » mise en place selon lui par le gouvernement français, Carlo Alberto Brusa s'est distingué à plusieurs reprises par ses prises de position polémiques et complotistes).

Interrogée en janvier 2021 par Le Parisien à l'instar des autres députés pour savoir si elle souhaitait se faire vacciner contre la Covid-19, Martine Wonner fait partie des quatre parlementaires à ne pas envisager la vaccination.

Le 19 février 2021, elle affirme à tort sur Twitter que les vaccinés contre la Covid-19 participent à un essai thérapeutique en phase III, s'attirant les commentaires affligés du biochimiste Mathieu Rebeaud (université de Lausanne), du médecin et chroniqueur Christian Lehmann, du collectif Les Vaxxeuses ou encore du compte de vulgarisation scientifique Evidence Based Bonne Humeur. En réalité, les essais cliniques de phase III des vaccins anti-Covid de Pfizer/BioNTech et de Moderna ont été achevés en décembre 2020 et les résultats publiés dans le New England Journal of Medicine (NEJM).

Le 13 mars 2021, Martine Wonner intervient dans un rassemblement anti-masques à Lyon aux côtés de Carlo Alberto Brusa et en présence des influenceurs complotistes Christian Tal Schaller et Chloé Frammery. Parmi les pancartes exhibées par les manifestants, l'une proclame : « Fausse pandémie, vraie dictature ».

Le 17 mars 2021, Martine Wonner organise dans sa permanence de Wiwersheim une opération destinée à prouver la dangerosité du masque pour les enfants « et ce, explique Le Monde, sans faire guère de cas du fait que [...] de nombreux médecins ont déjà établi que le port du masque à partir de 6 ans ne provoquait pas d’hypoxie et ne modifiait pas la qualité de la respiration. »

À Metz le 17 avril 2021, Martine Wonner soutient publiquement que « le Covid n’est que le chiffon rouge qui occupe 67 millions de Français pendant que les gouvernements ruinent l’Europe ». Selon elle, « nous ne devons à aucun moment nous laisser impressionner par la doxa de ce gouvernement. Il faut que nous gardions à chaque moment cet esprit critique qui nous permet d’avancer en pleine lumière, et démasqués ».

Le 22 mai 2021, la députée du Bas-Rhin franchit un cap supplémentaire en dénonçant un prétendu « crime contre l'humanité » qu'aurait commis le gouvernement à l'encontre des personnes âgées, lesquelles auraient été « achevées avec du Rivotril », un sédatif utilisé au plus fort de la crise sanitaire en avril 2020 pour pallier le manque de Midazolam dans des cellules de soins palliatifs.

Ces propos ont suscité la condamnation de plusieurs professionels de santé dont le Dr Jérôme Marty et le collectif NoFakeMedLors de la même intervention, Martine Wonner prétend que le vaccin à ARN messager contre le Covid-19 a « une action extrêmement délétère sur l'immunité naturelle ».

Dans une vidéo filmée très partagée sur Facebook le 25 juin, Martine Wonner affirme trompeusement qu'« il y a même aujourd’hui des compagnies aériennes qui interdisent aux gens qui ont été vaccinés de prendre l’avion », une assertion contredite par plusieurs associations de transport aérien selon Le Monde.

Le lendemain, en réaction à un article du Spiegel consacré à la montée de la défiance anti-vaccinale en Allemagne, elle poste un tweet dans lequel elle écrit que « les Allemands ont compris » avant de louer les résultats des traitements précoces et de l’ivermectine comme traitement contre le Covid-19.

Réuni en session extraordinaire fin juin, le Conseil national de l'ordre des médecins (Cnom) a décidé de porter plainte contre Martine Wonner et neuf autres médecins parmi lesquels Luc Montagnier ou encore l'anesthésiste-réanimateur Louis Fouché.

Le 3 juillet 2021, plusieurs dizaines de manifestants se sont réunis à Nancy pour protester contre les mesures sanitaires. Avec le professeur Christian Perronne et l’avocat Carlo Alberto Brusa, elle prend la parole pour dénoncer une « dictature sanitaire ». Elle confie le micro à un homme qui affirme que « le gouvernement a sacrifié nos aînés avec le Rivotril ». Alors qu’il évoque « un génocide » et la nécessite de « remettre la guillotine » pour les membres du gouvernement, Martine Wonner ne réagit pas et se contente d’un petit mouvement de tête avant de répondre « j’entends votre colère » et de déclarer « qu’actuellement on n’est plus vraiment en démocratie ».

Lors de la manifestation du 17 juillet 2021 contre le « pass sanitaire », elle a invité ses supporters à passer à l’action : « Allez faire le siège des parlementaires, allez envahir leur permanence […]. Jamais nous n’accepterons cette dictature […]. Nous devons refuser la ségrégation ». A la suite de ces propos, elle a été exclue du groupe parlementaire « Libertés et Territoires » de l'Assemblée nationale dont elle faisait partie.

Jeudi 22 juillet 2021, dans un live sur Facebook, elle prétend que la Garde Républicaine s'est « retirée » car elle ne souhaiterait « plus protéger le président » Emmanuel Macron. Cette fausse information est reprise à son compte par Richard Boutry [archive] et plusieurs sites complotistes comme Profession Gendarme, Réseau international, Pro Fide Catholica ou encore L'Echelle de Jacob.

Le 27 août 2021, dans un tweet, Martine Wonner prétend à tort qu'une étude publiée dans la revue médicale The Lancet montre que les vaccinés ayant contracté le variant Delta ont une charge virale 251 fois supérieure à celle des non-vaccinés. Et de conclure : « Les vaccinés sont de SUPER PROPAGATEURS ». En réalité, l'étude en question (une prépublication) soutient que la charge virale est 251 fois plus élevée chez les personnes vaccinées et infectées avec le variant Delta que chez les personnes infectées au printemps 2020 avec les souches originelles du virus, ce qui est très différent. Pour comparer la charge virale de personnes vaccinées et non-vaccinées, il aurait fallu étudier deux groupes infectés par la même souche et au même moment.

Le 14 septembre 2021, Martine Wonner annonce lancer son propre mouvement politique, « Ensemble pour les libertés », qui entend fédérer les mécontents de la politique sanitaire du gouvernement.

Le 1er novembre 2021, annonçant son interview le lendemain matin sur Radio Courtoisie, elle qualifie le Covid-19 d'« arme politique ». Un mois plus tard, elle est l'une des nombreux intervenants du Doctothon, une émission qui rassemble pendant 24h de direct la fine fleur de la complosphère covido-sceptique et antivax.

Lors de l'élection présidentielle de 2022, elle appelle à voter pour Jean Lassalle [archive].

Le 1er décembre 2022, dans l’émission de Cyril Hanouna « Touche pas à mon poste » et à la suite du pseudo-scandale « Fact and Furious », elle reprend à son compte la thèse complotiste d’Idriss Aberkane et Xavier Azalbert sur de prétendues « officines » ayant été chargées de la discréditer. Elle a notamment affirmé qu’« il y avait des contrats pour faire passer Martine Wonner, parlementaire, pour une dingue antivax ».

 

Voir aussi :

La députée Martine Wonner nous enjoint de supprimer toute publication la concernant

 

(Dernière mise à jour le 05/12/2022)

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Martine Wonner (capture d'écran Assemblée nationale, novembre 2020).

Députée du Bas-Rhin, Martine Wonner (1964 - ) est psychiatre. Elle a fait son entrée à l'Assemblée nationale en 2017, sous l'étiquette La République en marche (LREM), groupe dont elle a été exclue au printemps 2020 après s’être opposée au plan de déconfinement.

Cette fervente supportrice du Pr Raoult a, dès le mois de mars 2020, pris fait et cause pour l’hydroxychloroquine comme traitement de la Covid-19.

Martine Wonner a participé, fin mars 2020, à la redaction d’une étude non randomisée portant sur 88 personnes, supposée confirmer l'efficacité de l’hydroxychloroquine. Alors que les autorités de santé entendent restreindre aux medecins de ville la possibilité de prescrire cette molécule aux malades atteints du Covid-19, elle figure parmi les membres fondateurs du collectif « Laissons les médecins prescrire ». En juillet 2020, elle co-signe, aux côtés notamment de Violaine Guérin et d'autres membres de ce collectif, un article dans Asian Journal of Medicine and Health, une revue prédatrice et notoirement dénuée de sérieux (l'article avait été refusé par toutes les autres revues auxquelles il avait été envoyé).

Elle met en doute l’intérêt des études randomisées menées au niveau national dans le cadre de Discovery : « Ces études sont trop centrées sur l'hôpital et les cas graves déjà hospitalisés. Nous espérons que le gouvernement reviendra sur ses décrets. L'hydroxychloroquine est un outil qui doit être proposé précocement, et en ville par les médecins de terrain. »

Le 28 avril 2020, Martine Wonner est la seule députée LREM à voter contre le plan de déconfinement porté par le gouvernement, ce qui lui vaut d’être exclue le 6 mai du groupe parlementaire LREM. Elle explique son vote par « l’absence d’une quelconque stratégie thérapeutique… Si j’ai voté contre le plan de déconfinement, c’est d’abord parce que le gouvernement ne propose aucune stratégie thérapeutique. Oui il y a des traitements possibles. C’est la raison pour laquelle j’ai voté contre ce plan de déconfinement. Parce qu’on ne peut pas en toute sécurité dire aux gens de reprendre leurs activités, les enfants l’école et dès qu’on vous aura dépisté positif, vous serez confinés avec une boîte de dolipranes. »

En juillet 2020, elle est interviewée par le youtubeur complotiste Silvano Trotta.

Le 2 octobre 2020, Martine Wonner fait sensation à la tribune de l’Assemblée nationale en assurant qu'aux États-Unis, les Centers for Disease Control (CDC) avaient évacué la thèse de la transmissibilité aérienne du virus, ce qui rendrait inutile le port du masque. Son intervention est massivement relayée dans les sphères complotistes (notamment par le compte @Stalec_). Toutefois, comme l'a montré Le Monde, les CDC n’ont jamais mis en doute le fait que le virus puisse se propager par voie aérienne.

Le 24 octobre 2020, elle parle à l'Assemblée nationale du Covid-19 comme d'« une énorme grippe », s'attirant une réaction véhémente de la part du ministre de la Santé Olivier Véran.

La députée apparaît également dans le film conspirationniste « Hold-up » dont elle a annoncé la sortie sur Twitter dès le mois d'octobre et qu'elle a soutenu pendant la polémique apparue à sa sortie en novembre 2020.

Début novembre 2020, elle donne une interview au site FranceSoir [archive].

Fin novembre 2020, Martine Wonner a adressé à Conspiracy Watch un courrier nous enjoignant sous peine de poursuites de supprimer de notre média toute publication la concernant.

Le 14 janvier 2021, dans une interview à infodujour.fr, elle déclare : « On m’a présentée comme une complotiste, c’est insultant, c’est stigmatisant. J’ai porté plainte contre X à Paris et j’ai demandé à un avocat pénaliste, Me Carlo Alberto Brusa, de poursuivre tous ceux qui me traitent ainsi et qui me menacent, puisque j’ai été menacée. Je suis révoltée et lasse de toutes ces pressions » (avocat du producteur et du réalisateur du film conspirationniste « Hold-up », pourfendeur de la « dictature sanitaire » mise en place selon lui par le gouvernement français, Carlo Alberto Brusa s'est distingué à plusieurs reprises par ses prises de position polémiques et complotistes).

Interrogée en janvier 2021 par Le Parisien à l'instar des autres députés pour savoir si elle souhaitait se faire vacciner contre la Covid-19, Martine Wonner fait partie des quatre parlementaires à ne pas envisager la vaccination.

Le 19 février 2021, elle affirme à tort sur Twitter que les vaccinés contre la Covid-19 participent à un essai thérapeutique en phase III, s'attirant les commentaires affligés du biochimiste Mathieu Rebeaud (université de Lausanne), du médecin et chroniqueur Christian Lehmann, du collectif Les Vaxxeuses ou encore du compte de vulgarisation scientifique Evidence Based Bonne Humeur. En réalité, les essais cliniques de phase III des vaccins anti-Covid de Pfizer/BioNTech et de Moderna ont été achevés en décembre 2020 et les résultats publiés dans le New England Journal of Medicine (NEJM).

Le 13 mars 2021, Martine Wonner intervient dans un rassemblement anti-masques à Lyon aux côtés de Carlo Alberto Brusa et en présence des influenceurs complotistes Christian Tal Schaller et Chloé Frammery. Parmi les pancartes exhibées par les manifestants, l'une proclame : « Fausse pandémie, vraie dictature ».

Le 17 mars 2021, Martine Wonner organise dans sa permanence de Wiwersheim une opération destinée à prouver la dangerosité du masque pour les enfants « et ce, explique Le Monde, sans faire guère de cas du fait que [...] de nombreux médecins ont déjà établi que le port du masque à partir de 6 ans ne provoquait pas d’hypoxie et ne modifiait pas la qualité de la respiration. »

À Metz le 17 avril 2021, Martine Wonner soutient publiquement que « le Covid n’est que le chiffon rouge qui occupe 67 millions de Français pendant que les gouvernements ruinent l’Europe ». Selon elle, « nous ne devons à aucun moment nous laisser impressionner par la doxa de ce gouvernement. Il faut que nous gardions à chaque moment cet esprit critique qui nous permet d’avancer en pleine lumière, et démasqués ».

Le 22 mai 2021, la députée du Bas-Rhin franchit un cap supplémentaire en dénonçant un prétendu « crime contre l'humanité » qu'aurait commis le gouvernement à l'encontre des personnes âgées, lesquelles auraient été « achevées avec du Rivotril », un sédatif utilisé au plus fort de la crise sanitaire en avril 2020 pour pallier le manque de Midazolam dans des cellules de soins palliatifs.

Ces propos ont suscité la condamnation de plusieurs professionels de santé dont le Dr Jérôme Marty et le collectif NoFakeMedLors de la même intervention, Martine Wonner prétend que le vaccin à ARN messager contre le Covid-19 a « une action extrêmement délétère sur l'immunité naturelle ».

Dans une vidéo filmée très partagée sur Facebook le 25 juin, Martine Wonner affirme trompeusement qu'« il y a même aujourd’hui des compagnies aériennes qui interdisent aux gens qui ont été vaccinés de prendre l’avion », une assertion contredite par plusieurs associations de transport aérien selon Le Monde.

Le lendemain, en réaction à un article du Spiegel consacré à la montée de la défiance anti-vaccinale en Allemagne, elle poste un tweet dans lequel elle écrit que « les Allemands ont compris » avant de louer les résultats des traitements précoces et de l’ivermectine comme traitement contre le Covid-19.

Réuni en session extraordinaire fin juin, le Conseil national de l'ordre des médecins (Cnom) a décidé de porter plainte contre Martine Wonner et neuf autres médecins parmi lesquels Luc Montagnier ou encore l'anesthésiste-réanimateur Louis Fouché.

Le 3 juillet 2021, plusieurs dizaines de manifestants se sont réunis à Nancy pour protester contre les mesures sanitaires. Avec le professeur Christian Perronne et l’avocat Carlo Alberto Brusa, elle prend la parole pour dénoncer une « dictature sanitaire ». Elle confie le micro à un homme qui affirme que « le gouvernement a sacrifié nos aînés avec le Rivotril ». Alors qu’il évoque « un génocide » et la nécessite de « remettre la guillotine » pour les membres du gouvernement, Martine Wonner ne réagit pas et se contente d’un petit mouvement de tête avant de répondre « j’entends votre colère » et de déclarer « qu’actuellement on n’est plus vraiment en démocratie ».

Lors de la manifestation du 17 juillet 2021 contre le « pass sanitaire », elle a invité ses supporters à passer à l’action : « Allez faire le siège des parlementaires, allez envahir leur permanence […]. Jamais nous n’accepterons cette dictature […]. Nous devons refuser la ségrégation ». A la suite de ces propos, elle a été exclue du groupe parlementaire « Libertés et Territoires » de l'Assemblée nationale dont elle faisait partie.

Jeudi 22 juillet 2021, dans un live sur Facebook, elle prétend que la Garde Républicaine s'est « retirée » car elle ne souhaiterait « plus protéger le président » Emmanuel Macron. Cette fausse information est reprise à son compte par Richard Boutry [archive] et plusieurs sites complotistes comme Profession Gendarme, Réseau international, Pro Fide Catholica ou encore L'Echelle de Jacob.

Le 27 août 2021, dans un tweet, Martine Wonner prétend à tort qu'une étude publiée dans la revue médicale The Lancet montre que les vaccinés ayant contracté le variant Delta ont une charge virale 251 fois supérieure à celle des non-vaccinés. Et de conclure : « Les vaccinés sont de SUPER PROPAGATEURS ». En réalité, l'étude en question (une prépublication) soutient que la charge virale est 251 fois plus élevée chez les personnes vaccinées et infectées avec le variant Delta que chez les personnes infectées au printemps 2020 avec les souches originelles du virus, ce qui est très différent. Pour comparer la charge virale de personnes vaccinées et non-vaccinées, il aurait fallu étudier deux groupes infectés par la même souche et au même moment.

Le 14 septembre 2021, Martine Wonner annonce lancer son propre mouvement politique, « Ensemble pour les libertés », qui entend fédérer les mécontents de la politique sanitaire du gouvernement.

Le 1er novembre 2021, annonçant son interview le lendemain matin sur Radio Courtoisie, elle qualifie le Covid-19 d'« arme politique ». Un mois plus tard, elle est l'une des nombreux intervenants du Doctothon, une émission qui rassemble pendant 24h de direct la fine fleur de la complosphère covido-sceptique et antivax.

Lors de l'élection présidentielle de 2022, elle appelle à voter pour Jean Lassalle [archive].

Le 1er décembre 2022, dans l’émission de Cyril Hanouna « Touche pas à mon poste » et à la suite du pseudo-scandale « Fact and Furious », elle reprend à son compte la thèse complotiste d’Idriss Aberkane et Xavier Azalbert sur de prétendues « officines » ayant été chargées de la discréditer. Elle a notamment affirmé qu’« il y avait des contrats pour faire passer Martine Wonner, parlementaire, pour une dingue antivax ».

 

Voir aussi :

La députée Martine Wonner nous enjoint de supprimer toute publication la concernant

 

(Dernière mise à jour le 05/12/2022)

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