Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme
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Le Pr Christian Perronne (images RMC, 31/08/2020).

Le Pr Christian Perronne est un infectiologue controversé, connu en particulier pour avoir publié le livre Y a-t-il une erreur qu'ILS n'ont pas commise ? (Albin Michel, juin 2020), véritable succès de librairie au cours de l'été 2020.

Le 17 décembre 2020, il a été mis fin à ses fonctions de chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital Raymond-Poincaré à Garches (AP-HP), dans les Hauts-de-Seine, sur décision de Martin Hirsch, directeur général de l'AP-HP.

L’AP-HP a en outre déposé une plainte contre Christian Perronne auprès du conseil départemental de l’ordre des médecins, compte tenu des attaques ad hominem proférées publiquement par le médecin à l’encontre d’un confrère et pour avoir notamment affirmé que les malades du Covid représentaient une aubaine financière pour les médecins.

Ayant pris fait et cause pour le traitement à base d'hydroxychloroquine et d'azithromycine préconisé par le Pr Didier Raoult contre la Covid-19 (le 30 mars 2020, dans l'émission de Cyril Hanouna, « Balance ton post ! », Christian Perronne déclare : « C’est une évidence scientifique mondiale. Ça marche et nous ne faisons pas ce choix »), l'infectiologue est devenu pendant la pandémie une icône médiatique célébrée aussi bien par le journaliste André Bercoff (Sud Radio) [archive] que par le député souverainiste Nicolas Dupont-Aignan ou le vidéaste complotiste Silvano Trotta [archive] qui l'interviewe pendant une heure, le 26 juin 2020, en visio-conférence (la vidéo, postée sur YouTube, a été vue plus de 129 000 fois à ce jour).

Dans son livre, Christian Perronne accuse ses confrères d'avoir écarté l'hydroxychloroquine pour satisfaire les laboratoires pharmaceutiques. Le 14 juin 2020, sur CNews, il accuse le CHU de Nantes d’avoir laissé mourir son beau-frère de la Covid-19. Le lendemain, sur BFM TV, il estime que 25 000 morts auraient pu être évités si les autorités avaient permis l'utilisation massive de l'hydroxycholoroquine. Des chiffres jugés « fantaisistes » par le Pr Gilbert Deray, chef du service néphrologie à la Pitié Salpêtrière à Paris.

Le 16 juin 2020, sur Sud Radio, Christian Perronne déclare :

« C'est une honte totale qui est immorale de continuer à dire que l'étude de Raoult ne montre rien, que c'est pas fait selon les canons de la science. C’est fait parfaitement selon les canons de la science ! Faut arrêter de délirer ! Tout ça, c'est parce que tous ces experts qui disent ça sont achetés par l'industrie pharmaceutique, j'ai pas peur de le dire : c'est une honte nationale ! »

Le 23 juin 2020, le Pr Perronne est désavoué par la Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française (SPILF) qui dénonce ses « affirmations sans fondement » et « graves » qui « font passer pour des "criminels" les médecins qui s’appuient sur les données de la science pour soigner leurs patients, tout en cherchant à imposer des traitements probablement inefficaces ».

Entre le 17 et le 26 août, la chaîne YouTube complotiste Thana TV diffuse les trois parties d'une interview que lui a accordée le Pr Perronne.

Interviewé le 31 août 2020 sur RMC, Christian Perronne explique que la situation actuelle est « instrumentée » par Big Pharma et les politiciens :

« Pour moi c'est un grand délire mais qui est instrumenté par Big Pharma je pense. Et puis, aussi, les politiciens ont peut-être intérêt à ce qu'il n'y ait plus de rassemblements dans la rue aux mois de septembre-octobre alors qu'il y avait des grandes manifestations annoncées. Parce que là, la police va pouvoir réprimer tout rassemblement. On l'a vu ces derniers jours... Tout ça est instrumentalisé. [...] Les gens qui disent que je suis complotiste, c'est des gens qui ont pas d'arguments contre moi. [...] Moi je suis très tranquille parce que je dis la vérité. La vérité, elle dérange. C'est tout. »

Le Pr Perronne a également affirmé en 2016 que la maladie de Lyme (qui est due à une bactérie transmise par une tique) existerait sous forme chronique (ce qui n'est pas démontré scientifiquement) et que l'explosion de cette maladie aurait été cachée par « l'armée américaine et les scientifiques sous sa coupe ».

En outre, deux études qu'il avait co-signées dans la revue Phytomedicine, et qui prétendaient démontrer les effets bénéfiques de la tisane d'Artémisia contre le paludisme et la bilharziose, ont été rétractées en août 2020 en raison des inquiétudes soulevées quant à la fiabilité des données sur lesquelles elles reposaient. Selon Christian Perronne, lesdites études ont été faites avec « peu d'argent » et leurs irrégularités  seraient « bénignes » (il ira jusqu'à dénoncer une « cabale » orchestrée par « Big Pharma »).

Christian Perronne est membre de l’association BonSens, aux côtés de Martine Wonner, de Xavier Azalbert (France Soir), d’Alexandra Henrion-Caude, de Valérie Bugault (dont il signe en 2021 la préface du livre Les Raisons cachées du désordre mondial, tome II, édité chez Sigest), de Silvano Trotta ou encore de Gérard Guillaume. Il est également notoirement proche de l'association controversée Chronimed (son nom apparaît parmi la liste des membres fondateurs sur le procès-verbal de l'assemblée constitutive en 2012), présidée par Gérard Guillaume et animée par le Pr Luc Montagnier.

Le 15 octobre 2020, à nouveau interviewé par André Bercoff sur Sud Radio, le Pr Perronne déclare notamment qu’avoir un patient en réanimation représente un « jackpot » pour les services, une intervention publiée sur la page Facebook du site conspirationniste REINFO COVID mais considérée comme une insulte à l'égard de ses confrères.

Dix jours plus tard, il avance sur le même plateau qu’« on est en train d’inventer une deuxième vague ». Christian Perronne continue en précisant qu’on est « tombé dans la démesure ». Selon lui, il n’y a « pas besoin d’un vaccin », on « instrumentalise la peur pour des intérêts économiques » sachant que dans cette crise, des « laboratoires se sont partagés le marché ».

Christian Perronne est interviewé dans le film conspirationniste « Hold-up » réalisé par l'animateur de la chaîne YouTube Thana TV Pierre Barnérias. Un an plus tard, il apparait également dans la suite de ce premier opus, intitulée « Hold On », qui reprend le ton complotiste du premier film en se concentrant cette fois sur la question des vaccins contre la Covid-19.

Dans une lettre ouverte largement relayée par la complosphère et publiée entre autres sur Google Drive le 30 novembre 2020 et sur les sites Bon Sens et Riposte Laïque, il se dit « fier » d'être qualifié de « complotiste » et dénonce un « risque réel de transformer nos gènes définitivement » ainsi que « la possibilité, par la modification des acides nucléiques de nos ovules ou spermatozoïdes, de transmettre ces modifications génétiques à nos enfants »une affirmation dénuée de tout fondement scientifique selon plusieurs spécialistes en génétique et en immunologie interrogés par l'AFP.

FranceSoir rend compte régulièrement de son actualité. Christian Perronne donne d'ailleurs une interview au site.

Lors d'un rassemblement contre les mesures sanitaires tenu début juillet 2021 à Nancy, aux côtés notamment de Martine Wonner, Richard Boutry ou Carlo Alberto Brusa, le professeur Perronne, évoquant la vaccination contre la Covid-19, affirme : « Les vaccins étaient déjà commandés avant qu'il y ait le virus. Je veux bien être complotiste, mais il y a un truc qu'il faut qu'on m'explique. »

Le 21 novembre 2021, il bénéficie d'une tribune d'une vingtaine de minutes au micro de la chaîne CNEWS, où il assène plusieurs contre-vérités au sujet de l'épidémie et des vaccins.

Début décembre de la même année, il donne une interview au média russe Sputnik, où on peut par exemple l'entendre affirmer : « Moi, ce que je dis est prouvé, il suffit de regarder les données. Je sais que ça dérange de regarder la vérité en face, car cela contrarie des intérêts financiers absolument colossaux (…). J’apporte les preuves de tout ce que j’avance. En face, on ne m’apporte jamais de preuves. La seule chose qu’on est capable de dire dans les journaux qui veulent me dégommer, c’est “Perronne dit n’importe quoi”, “Perronne est complotiste”. Mais ça ne veut rien dire, “complotiste” ! Moi, je les attends sur le ring avec des données scientifiques sérieuses ».

En décembre 2021, il est l’un des nombreux intervenants du Doctothon, une émission qui rassemble pendant 24h de direct la fine fleur de la complosphère covido-sceptique et antivax.

Lors d'une prise de parole devant la Chambre des députés du Luxembourg le 12 janvier 2022 (où il se rend en compagnier de Luc Montagnier et d'Alexandra Henrion-Caude), Christian Perronne tient une série d'affirmations sur la vaccination anti-Covid ; des assertions trompeuses remises en cause par des scientifiques interrogés par l'AFP.

Le 22 mai 2022, le Pr Perronne publie un communiqué suspectant Bill Gates de ne pas être étranger à l’émergence de la variole du singe sur le continent européen. L’infectiologue conjecture même une modification génétique volontaire du virus concerné « pour le rendre plus transmissible ou plus virulent ». Et de conclure : « C’est trop gros ! Le but de cette nouvelle affaire est-il de suspendre tous les transports et confiner la planète ? Il y a largement de quoi se poser des questions. »

Le 13 septembre 2022, le Pr Perronne a été convoqué par la Chambre Disciplinaire de Première Instance (CDPI) du conseil régional de l’Ordre des médecins d’Ile-de-France. Florian Philippot, Nicolas Dupont-Aignan et des membres du parti zemmouriste Reconquête sont venus soutenir l'infectiologue. Plusieurs manifestants pro-Perronne ont été interviewés à l'occasion par le journaliste Julien Pain (voir ici et ).

Le 19 octobre 2022, Christian Perronne a été accueilli pour prononcer une conférence dans une salle du Parlement européen à l'initiative de l'eurodéputée du Rassemblement national Virginie Joron. Il y a notamment diffusé une présentation où la pandémie de Covid-19 était qualifiée de « plandémie », le vaccin d'« inutile » et les traitements précoces tels que l’hydroxychloroquine crédités, à tort, d'avoir « fait la preuve de leur efficacité ».

Deux jours plus tard, Christian Perronne a obtenu gain de cause devant la CDPI du conseil régional de l’Ordre des médecins d’Ile-de-France concernant notamment une plainte qui avait été déposée contre lui par le Conseil National de l’Ordre des Médecins. La CDPI a conclu que l’infectiologue s’était « borné à porter publiquement mais sans invectives [sic !] une voix discordante sur un sujet d’intérêt général ». Se prononçant dans le cadre d’une autre procédure, elle a considéré qu’il ne ressortait d’aucune des pièces du dossier que le Pr Perronne aurait eu un discours antivax. Une décision qui a immédiatement suscité l'incompréhension sur les réseaux sociaux.

Le 25 octobre 2022, interviewé par André Bercoff sur Sud-Radio, Christian Perronne a notamment relayé une fausse information concernant des données issues du laboratoire Pfizer et concernant un nombre soi-disant extrêmement élevé de fausses couches chez les femmes enceintes ayant été vaccinées contre le Covid-19.

Le 30 octobre 2022, interviewé par Eric Morillot, Christian Perronne a assumé de parler, au sujet du Covid-19, de « complot mondial [...] annoncé à l’avance ». Selon lui, en effet, « il y avait beaucoup de symboles du coronavirus aux Jeux Olympiques de Londres »...

 

(Dernière mise à jour le 04/01/2023)

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Le Pr Christian Perronne (images RMC, 31/08/2020).

Le Pr Christian Perronne est un infectiologue controversé, connu en particulier pour avoir publié le livre Y a-t-il une erreur qu'ILS n'ont pas commise ? (Albin Michel, juin 2020), véritable succès de librairie au cours de l'été 2020.

Le 17 décembre 2020, il a été mis fin à ses fonctions de chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital Raymond-Poincaré à Garches (AP-HP), dans les Hauts-de-Seine, sur décision de Martin Hirsch, directeur général de l'AP-HP.

L’AP-HP a en outre déposé une plainte contre Christian Perronne auprès du conseil départemental de l’ordre des médecins, compte tenu des attaques ad hominem proférées publiquement par le médecin à l’encontre d’un confrère et pour avoir notamment affirmé que les malades du Covid représentaient une aubaine financière pour les médecins.

Ayant pris fait et cause pour le traitement à base d'hydroxychloroquine et d'azithromycine préconisé par le Pr Didier Raoult contre la Covid-19 (le 30 mars 2020, dans l'émission de Cyril Hanouna, « Balance ton post ! », Christian Perronne déclare : « C’est une évidence scientifique mondiale. Ça marche et nous ne faisons pas ce choix »), l'infectiologue est devenu pendant la pandémie une icône médiatique célébrée aussi bien par le journaliste André Bercoff (Sud Radio) [archive] que par le député souverainiste Nicolas Dupont-Aignan ou le vidéaste complotiste Silvano Trotta [archive] qui l'interviewe pendant une heure, le 26 juin 2020, en visio-conférence (la vidéo, postée sur YouTube, a été vue plus de 129 000 fois à ce jour).

Dans son livre, Christian Perronne accuse ses confrères d'avoir écarté l'hydroxychloroquine pour satisfaire les laboratoires pharmaceutiques. Le 14 juin 2020, sur CNews, il accuse le CHU de Nantes d’avoir laissé mourir son beau-frère de la Covid-19. Le lendemain, sur BFM TV, il estime que 25 000 morts auraient pu être évités si les autorités avaient permis l'utilisation massive de l'hydroxycholoroquine. Des chiffres jugés « fantaisistes » par le Pr Gilbert Deray, chef du service néphrologie à la Pitié Salpêtrière à Paris.

Le 16 juin 2020, sur Sud Radio, Christian Perronne déclare :

« C'est une honte totale qui est immorale de continuer à dire que l'étude de Raoult ne montre rien, que c'est pas fait selon les canons de la science. C’est fait parfaitement selon les canons de la science ! Faut arrêter de délirer ! Tout ça, c'est parce que tous ces experts qui disent ça sont achetés par l'industrie pharmaceutique, j'ai pas peur de le dire : c'est une honte nationale ! »

Le 23 juin 2020, le Pr Perronne est désavoué par la Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française (SPILF) qui dénonce ses « affirmations sans fondement » et « graves » qui « font passer pour des "criminels" les médecins qui s’appuient sur les données de la science pour soigner leurs patients, tout en cherchant à imposer des traitements probablement inefficaces ».

Entre le 17 et le 26 août, la chaîne YouTube complotiste Thana TV diffuse les trois parties d'une interview que lui a accordée le Pr Perronne.

Interviewé le 31 août 2020 sur RMC, Christian Perronne explique que la situation actuelle est « instrumentée » par Big Pharma et les politiciens :

« Pour moi c'est un grand délire mais qui est instrumenté par Big Pharma je pense. Et puis, aussi, les politiciens ont peut-être intérêt à ce qu'il n'y ait plus de rassemblements dans la rue aux mois de septembre-octobre alors qu'il y avait des grandes manifestations annoncées. Parce que là, la police va pouvoir réprimer tout rassemblement. On l'a vu ces derniers jours... Tout ça est instrumentalisé. [...] Les gens qui disent que je suis complotiste, c'est des gens qui ont pas d'arguments contre moi. [...] Moi je suis très tranquille parce que je dis la vérité. La vérité, elle dérange. C'est tout. »

Le Pr Perronne a également affirmé en 2016 que la maladie de Lyme (qui est due à une bactérie transmise par une tique) existerait sous forme chronique (ce qui n'est pas démontré scientifiquement) et que l'explosion de cette maladie aurait été cachée par « l'armée américaine et les scientifiques sous sa coupe ».

En outre, deux études qu'il avait co-signées dans la revue Phytomedicine, et qui prétendaient démontrer les effets bénéfiques de la tisane d'Artémisia contre le paludisme et la bilharziose, ont été rétractées en août 2020 en raison des inquiétudes soulevées quant à la fiabilité des données sur lesquelles elles reposaient. Selon Christian Perronne, lesdites études ont été faites avec « peu d'argent » et leurs irrégularités  seraient « bénignes » (il ira jusqu'à dénoncer une « cabale » orchestrée par « Big Pharma »).

Christian Perronne est membre de l’association BonSens, aux côtés de Martine Wonner, de Xavier Azalbert (France Soir), d’Alexandra Henrion-Caude, de Valérie Bugault (dont il signe en 2021 la préface du livre Les Raisons cachées du désordre mondial, tome II, édité chez Sigest), de Silvano Trotta ou encore de Gérard Guillaume. Il est également notoirement proche de l'association controversée Chronimed (son nom apparaît parmi la liste des membres fondateurs sur le procès-verbal de l'assemblée constitutive en 2012), présidée par Gérard Guillaume et animée par le Pr Luc Montagnier.

Le 15 octobre 2020, à nouveau interviewé par André Bercoff sur Sud Radio, le Pr Perronne déclare notamment qu’avoir un patient en réanimation représente un « jackpot » pour les services, une intervention publiée sur la page Facebook du site conspirationniste REINFO COVID mais considérée comme une insulte à l'égard de ses confrères.

Dix jours plus tard, il avance sur le même plateau qu’« on est en train d’inventer une deuxième vague ». Christian Perronne continue en précisant qu’on est « tombé dans la démesure ». Selon lui, il n’y a « pas besoin d’un vaccin », on « instrumentalise la peur pour des intérêts économiques » sachant que dans cette crise, des « laboratoires se sont partagés le marché ».

Christian Perronne est interviewé dans le film conspirationniste « Hold-up » réalisé par l'animateur de la chaîne YouTube Thana TV Pierre Barnérias. Un an plus tard, il apparait également dans la suite de ce premier opus, intitulée « Hold On », qui reprend le ton complotiste du premier film en se concentrant cette fois sur la question des vaccins contre la Covid-19.

Dans une lettre ouverte largement relayée par la complosphère et publiée entre autres sur Google Drive le 30 novembre 2020 et sur les sites Bon Sens et Riposte Laïque, il se dit « fier » d'être qualifié de « complotiste » et dénonce un « risque réel de transformer nos gènes définitivement » ainsi que « la possibilité, par la modification des acides nucléiques de nos ovules ou spermatozoïdes, de transmettre ces modifications génétiques à nos enfants »une affirmation dénuée de tout fondement scientifique selon plusieurs spécialistes en génétique et en immunologie interrogés par l'AFP.

FranceSoir rend compte régulièrement de son actualité. Christian Perronne donne d'ailleurs une interview au site.

Lors d'un rassemblement contre les mesures sanitaires tenu début juillet 2021 à Nancy, aux côtés notamment de Martine Wonner, Richard Boutry ou Carlo Alberto Brusa, le professeur Perronne, évoquant la vaccination contre la Covid-19, affirme : « Les vaccins étaient déjà commandés avant qu'il y ait le virus. Je veux bien être complotiste, mais il y a un truc qu'il faut qu'on m'explique. »

Le 21 novembre 2021, il bénéficie d'une tribune d'une vingtaine de minutes au micro de la chaîne CNEWS, où il assène plusieurs contre-vérités au sujet de l'épidémie et des vaccins.

Début décembre de la même année, il donne une interview au média russe Sputnik, où on peut par exemple l'entendre affirmer : « Moi, ce que je dis est prouvé, il suffit de regarder les données. Je sais que ça dérange de regarder la vérité en face, car cela contrarie des intérêts financiers absolument colossaux (…). J’apporte les preuves de tout ce que j’avance. En face, on ne m’apporte jamais de preuves. La seule chose qu’on est capable de dire dans les journaux qui veulent me dégommer, c’est “Perronne dit n’importe quoi”, “Perronne est complotiste”. Mais ça ne veut rien dire, “complotiste” ! Moi, je les attends sur le ring avec des données scientifiques sérieuses ».

En décembre 2021, il est l’un des nombreux intervenants du Doctothon, une émission qui rassemble pendant 24h de direct la fine fleur de la complosphère covido-sceptique et antivax.

Lors d'une prise de parole devant la Chambre des députés du Luxembourg le 12 janvier 2022 (où il se rend en compagnier de Luc Montagnier et d'Alexandra Henrion-Caude), Christian Perronne tient une série d'affirmations sur la vaccination anti-Covid ; des assertions trompeuses remises en cause par des scientifiques interrogés par l'AFP.

Le 22 mai 2022, le Pr Perronne publie un communiqué suspectant Bill Gates de ne pas être étranger à l’émergence de la variole du singe sur le continent européen. L’infectiologue conjecture même une modification génétique volontaire du virus concerné « pour le rendre plus transmissible ou plus virulent ». Et de conclure : « C’est trop gros ! Le but de cette nouvelle affaire est-il de suspendre tous les transports et confiner la planète ? Il y a largement de quoi se poser des questions. »

Le 13 septembre 2022, le Pr Perronne a été convoqué par la Chambre Disciplinaire de Première Instance (CDPI) du conseil régional de l’Ordre des médecins d’Ile-de-France. Florian Philippot, Nicolas Dupont-Aignan et des membres du parti zemmouriste Reconquête sont venus soutenir l'infectiologue. Plusieurs manifestants pro-Perronne ont été interviewés à l'occasion par le journaliste Julien Pain (voir ici et ).

Le 19 octobre 2022, Christian Perronne a été accueilli pour prononcer une conférence dans une salle du Parlement européen à l'initiative de l'eurodéputée du Rassemblement national Virginie Joron. Il y a notamment diffusé une présentation où la pandémie de Covid-19 était qualifiée de « plandémie », le vaccin d'« inutile » et les traitements précoces tels que l’hydroxychloroquine crédités, à tort, d'avoir « fait la preuve de leur efficacité ».

Deux jours plus tard, Christian Perronne a obtenu gain de cause devant la CDPI du conseil régional de l’Ordre des médecins d’Ile-de-France concernant notamment une plainte qui avait été déposée contre lui par le Conseil National de l’Ordre des Médecins. La CDPI a conclu que l’infectiologue s’était « borné à porter publiquement mais sans invectives [sic !] une voix discordante sur un sujet d’intérêt général ». Se prononçant dans le cadre d’une autre procédure, elle a considéré qu’il ne ressortait d’aucune des pièces du dossier que le Pr Perronne aurait eu un discours antivax. Une décision qui a immédiatement suscité l'incompréhension sur les réseaux sociaux.

Le 25 octobre 2022, interviewé par André Bercoff sur Sud-Radio, Christian Perronne a notamment relayé une fausse information concernant des données issues du laboratoire Pfizer et concernant un nombre soi-disant extrêmement élevé de fausses couches chez les femmes enceintes ayant été vaccinées contre le Covid-19.

Le 30 octobre 2022, interviewé par Eric Morillot, Christian Perronne a assumé de parler, au sujet du Covid-19, de « complot mondial [...] annoncé à l’avance ». Selon lui, en effet, « il y avait beaucoup de symboles du coronavirus aux Jeux Olympiques de Londres »...

 

(Dernière mise à jour le 04/01/2023)

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