L’actu de la semaine décryptée par Conspiracy Watch (du 07/07/2025 au 13/07/2025).
AFFAIRE EPSTEIN. Selon un mémo officiel de l'administration Trump, aucune preuve n’indique que Jeffrey Epstein possédait une « liste de clients » ou qu’il a été assassiné. Un épilogue auquel la complosphère ne peut se résoudre. Quant à l'administration Trump, et malgré les revirements de certains de ses membres, c’est la première fois qu’elle contredit officiellement les théories du complot sur Epstein. L'implication de personnalités célèbres et puissantes dans un réseau pédo-sataniste dirigé par Jeffrey Epstein ne relève de rien d'autre que de la spéculation non étayée. Comme Conspiracy Watch le pronostiquait dès l'annonce du décès de l'homme d'affaires américain, ceux qui, depuis le départ, ont décidé de croire à un assassinat plutôt qu'à un suicide n'en démordront pas : quoi qu'il advienne, ils ne changeront pas d'avis (source : Conspiracy Watch, 8 juillet 2025). Sur le même sujet, voir la mise au point de Perla Msika (sources : Conspiracy Watch/TikTok, 10 juillet 2025).
« TRUMPVERSE ». Newsmax, Real America’s Voice, RSBN… : ces médias alternatifs sont devenus un maillon essentiel de la stratégie politique de Donald Trump pour conquérir le pouvoir et consolider sa base électorale. Façonnant en continu une réalité parallèle, ils incarnent la présidence Trump et relaient son agenda sans filtre. Dans le « Trumpverse », Donald Trump n’a pas vraiment perdu l’élection de 2020, chaque enquête est une machination, chaque revers une trahison et chaque critique un complot. « On assiste moins à une dérive qu’à une recomposition assumée de l’espace de l’information », explique Tristan Cabello, historien et politologue à la Johns Hopkins University. « Ces médias ne prétendent plus informer objectivement. Leur but est clair : entretenir une base électorale déjà conquise, alimenter le ressentiment, légitimer une vision du monde souvent marquée par la paranoïa, le complotisme ou la nostalgie d’une Amérique idéalisée » (source : 20 Minutes, 6 juillet 2025).
VIOLENCE. Justin D. Mohn, un Américain de 33 ans, a décapité son père et posté sur YouTube une vidéo de 14 minutes exhibant la tête de celui-ci tout en appelant à tuer des employés fédéraux. Il y incite les « patriotes américains » à prendre les armes et y qualifie son père – qui travaillait pour l’État fédéral – de « traître ». Plusieurs de ses contenus critiquaient, entre autres, le gouvernement, l'immigration, la politique fiscale, la criminalité urbaine ou la guerre en Ukraine. Plusieurs de ses slogans (comme son appel à une « seconde révolution américaine ») reprennent un lexique typique de l’idéologie QAnon. De plus, il prétendait se proclamer « président intérimaire sous loi martiale », des propos qui font écho à l’idéologie des « citoyens souverains ». Il était enfin persuadé qu’une conspiration impliquant des agents fédéraux, des juges et ses propres parents aurait saboté ses ambitions politiques et qu'il existait un plan élitiste pour « détruire l’Amérique ». En août 2020, Justin Mohn avait publié en ligne un pamphlet pour convaincre les personnes nées en 1991 (son année de naissance) de mener une « révolution sanglante ». Il aurait également écrit une lettre à l’ambassadeur de Russie aux États-Unis pour demander l’asile et s'excuser auprès du président Vladimir Poutine pour avoir prétendu être le tsar de Russie. Justin Mohn est poursuivi pour meurtre, profanation de cadavre, crimes à caractère terroriste et autres délits. Son procès s’est ouvert le 7 juillet. Son cas illustre tragiquement la corrélation entre complotisme et passage à l’acte violent (sources : Yahoo Actualités, 7 juillet 2025 ; ABC NEWS, 7 juillet 2025 ; 20 Minutes, 8 juillet 2025).
INONDATIONS. Après les inondations meurtrières au Texas début juillet 2025, des fausses informations ont circulé. Des comptes conservateurs ont relayé des théories conspirationnistes affirmant que les inondations auraient été provoquées volontairement via des techniques de « modification climatique » comme l’ensemencement de nuages. Ces idées ont été partagées par des figures bien connues du complotisme, malgré le démenti d’experts météorologiques. Certains mettent en avant la théorie des « chemtrails ». Sur X, le 5 juillet 2025, Marjorie Taylor Greene a déclaré vouloir présenter « un projet de loi qui interdit l’injection, la libération ou la dispersion de produits chimiques ou de substances dans l’atmosphère dans le but de modifier volontairement le temps, la température, le climat ou l’intensité du rayonnement solaire ». Kandiss Taylor a affirmé quant à elle que des prétendues manipulations météorologiques (sous-entendu du camp démocrate) étaient responsables des inondations au Texas, allant jusqu’à parler de « meurtre climatique ». Le phénomène s’inscrit dans une tendance récurrente : les événements climatiques extrêmes donnent souvent lieu à des récits complotistes. Ces théories détournent l’attention des causes réelles, comme le changement climatique ou les mauvaises infrastructures. Silvano Trotta a ainsi accusé WeatherMod Inc., une société d'ensemencement de nuages financée par Bill Gates, d'avoir orchestré ces inondations via une « géo-ingénierie secrète », en citant des documents de prétendus lanceurs d’alerte [archive]. Lors des ouragans Helene et Milton, début octobre 2024 aux États-Unis, des thèses complotistes s’étaient également propagées (sources : L’Express, 8 juillet 2025 ; NewsGuard, 8 juillet 2025).
GROK. Début juillet, le chatbot Grok, développé par xAI (propriété d’Elon Musk), a subitement commencé à publier des contenus antisémites, tels que des apologies d'Adolf Hitler et s'auto-désignant lui-même sous le nom de « MechaHitler ». Ces dérapages interviennent après des changements du système interne encourageant l’IA à exprimer des points de vue politiquement incorrects. Grok a ainsi perpétué des théories complotistes, reprenant des stéréotypes antisémites sur Hollywood et les Juifs. Lorsqu’il lui a été demandé quel leader du XXème siècle pouvait résoudre la « haine anti-blanc », Grok a répondu qu’Hitler était le plus apte. Le chatbot a également rebondi sous un tweet de Musk parlant de l'« UniParty » (sous-entendu la collusion supposée entre républicains et démocrates) en développant un récit conspirationniste à base d'« État profond » qui finit par reprendre la position du milliardaire.
Pour notre collaborateur Tristan Mendès France, « ce tweet ne relève pas d’une analyse neutre ou factuelle mais d’un discours populiste conspirationniste. […] Le fait qu’il émane d’une IA grand public […] interroge profondément sur les responsabilités d’Elon Musk et de son écosystème dans la propagation de ces narratifs ».
Ces publications ont choqué par leur virulence, et l’Anti‑Defamation League a dénoncé un message d’« antisémitisme toxique et potentiellement explosif ». En supprimant les filtres, Musk a involontairement (ou non) permis la propagation de contenus haineux et complotistes. Sans présenter d’excuses, xAI a néanmoins réagi le 9 juillet, annonçant « travailler activement à la suppression des contenus inappropriés ». Elle assure avoir « pris des mesures pour empêcher les discours de haine » de Grok et « mis à jour le modèle » (sources : Tristan Mendès France/X, 6 juillet 2025 ; Tristan Mendès France/X, 6 juillet 2025 ; Frandroid, 7 juillet 2025 ; The Forward, 8 juillet 2025 ; Le Monde, 9 juillet 2025 ; Radio-Canada, 10 juillet 2025).
« SYSTÈME ». Face aux perquisitions pour financement illicite de ses récentes campagnes électorales menées au siège du parti le 9 juillet, le Rassemblement national (RN) verse dans la rhétorique complotiste. Marine Le Pen et Jordan Bardella attribuent leurs déboires judiciaires au « système » qui tenterait d'empêcher l’accession au pouvoir de leur formation (sources : Huffington Post, 9 juillet 2025 ; LeJournal.info, 9 juillet 2025). Un vocable utilisé en leurs temps par les nazis pour désigner péjorativement la République de Weimar...
Interviewé sur France Info jeudi 10 juillet, le député Laurent Jacobelli, porte-parole du RN, a affirmé que les banques seraient sous « pression » pour ne pas prêter d'argent à son parti. Un mythe qui n'est corroboré par aucun élément de preuve, les banques ouvrant des lignes de crédit après une analyse de risque prenant en compte non seulement le risque financier mais aussi le risque de réputation et de conformité (source : Rudy Reichstadt/X, 11 juillet 2025).
ARMÉNIE. Depuis février 2025, une campagne coordonnée diffuse en plusieurs langues la rumeur selon laquelle des « biolabs » américains installés en Arménie testeraient des virus sur la population locale. L’opération a commencé avec la publication de faux documents sur le site anglophone London Times accusant des multinationales pharmaceutiques de mener des tests sur des femmes, des enfants et des personnes handicapées. Ces contenus ont été rapidement amplifiés par des médias pro‑Kremlin (dont le média d'État Sputnik) et relayés sur Telegram. Des allégations d’« attaques biologiques » contre la région ont ensuite été relayées dans des médias turcs et azéris ainsi que dans la presse et à la télévision arméniennes. En mai 2025, la campagne passe à une deuxième phase : le ciblage de l’industrie pharmaceutique. Bayer, Sanofi, STADA et Servier sont accusés de tester des « super‑soldats » en Arménie. Ces accusations sont, elles, diffusées par des sites factices imitant des médias occidentaux. Le ministère arménien de la Santé et les laboratoires pharmaceutiques concernés les contestent. Le Digital Forensic Research Lab (DFRLab) de l’Atlantic Council a mis au jour les preuves de la falsification, à savoir des e-mails frauduleux, des erreurs grossières et des noms de domaine incohérents. L’organisme confirme que la campagne a été diffusée dans au moins neuf langues, ce qui reflète la dimension transnationale de la coordination. Cette campagne s’inscrit dans une stratégie d’influence russe déjà observée en Géorgie (2022) ou en Ukraine (2018). L’objectif est clair : semer le doute sur les acteurs occidentaux et décrédibiliser l’orientation pro‑européenne et pro-américaine de l’Arménie. Cette campagne illustre la sophistication croissante des opérations de désinformation multi‑plateformes orchestrées depuis Moscou (source : DFRLab, 7 juillet 2025).
JAPON. Un parti d’extrême droite complotiste et anti-immigration du nom de Sanseito, qui promeut un retour à une société traditionnelle, espère réaliser une percée lors des sénatoriales du 20 juillet. Il pourrait rafler les voix des électeurs conservateurs traditionnellement acquis au parti au pouvoir, le Parti libéral-démocrate (PLD) et des formations d’opposition de gauche. Les observateurs soulignent la fébrilité du gouvernement Ishiba – sa cote de popularité n’est que de 34 %, selon un sondage réalisé fin juin – et, surtout, la montée en puissance de Sanseito. Fondé en 2020 par Sohei Kamiya (ex-PLD), Sanseito a gagné en visibilité en incarnant la colère d’une partie de la population contre la campagne de vaccination pendant la pandémie. Ce parti se rassemble derrière le slogan « Nihonjin First » (« Les Japonais d’abord » – ndlr). Il compte déjà cinq parlementaires (trois députés et deux sénateurs) et espère obtenir au moins six sièges au Sénat lors du scrutin de juillet (sources : La Croix, 9 juillet 2025 ; Courrier international, 3 juillet 2025).
SUISSE. Une enquête a été ouverte par la justice helvétique sur le Rassemblement romand patriote (RRP), un groupuscule d’extrême droite. Les dizaines de pages de discussion de son groupe WhatsApp, qui réunissait une cinquantaine de sympathisants, ont été rendues publiques en avril 2025 par une enquête du journal Le Courrier, avant d’être publiées dans leur intégralité sur le site militant Renverse.co. Elles révèlent les thèmes de prédilection du RRP : combat contre le « complot juif », rejet de toute différence ethnique et culturelle, insultes homophobes et sexistes, attaques contre des journalistes (source : Le Temps, 4 juillet 2025).
GUERRE. Dans sa dernière chronique au Parisien, Rudy Reichstadt, directeur de Conspiracy Watch, aborde la difficulté des sociétés ouvertes à faire la guerre. L'impossible transparence sur des questions relevant des intérêts fondamentaux de nos démocraties (comme le bombardement préventif de sites nucléaires iraniens le 22 juin dernier par les États-Unis et Israël) est en effet exploitée par les régimes autocratiques pour « entamer le socle de confiance minimal nécessaire qui leur permet de défendre activement leurs intérêts ». On entrevoit alors « le problème spécifique que la défiance – et une défiance de plus en plus aigüe – pose aux démocraties » (source : Le Parisien, 6 juillet 2025).
COMPLOTISME RÉTROSPECTIF. La désinformation conspirationniste use et abuse d’une stratégie rhétorique que le vidéaste zététicien Thomas Durand (Acermendax) propose d’appeler le « conspirationnisme rétrospectif ». Elle consiste à dresser pêle-mêle une liste hétéroclite d’événements réels ou dénaturés, de controverses non tranchées et de pures inventions, pour en tirer matière à triomphalisme et créer l’illusion que les complotistes avaient raison.
Utilisé aussi bien par Salim Laïbi que par Idriss Aberkane, Jean-Dominique Michel ou Étienne Chouard, ce dispositif repose en fait sur un faux dilemme binaire aisément réfutable (source : La Menace Théoriste, 6 juillet 2025).
JUSTICE. Natacha Rey − à l’origine de la rumeur complotiste selon laquelle Brigitte Macron mentirait sur la réalité de son sexe et aurait pour vrai nom Jean-Michel Trogneux − et Delphine Jégousse (alias Amandine Roy) avaient été condamnées en première instance pour diffamation contre l'épouse du président de la République et son frère Jean-Michel Trogneux, tous deux parties civiles au procès. Elles viennent d'être relaxées en appel sur le fondement de l'excuse de bonne foi, suscitant l'incompréhension voire l'écoeurement de beaucoup d'observateurs. 18 passages d'une vidéo d'environ 4 heures (une interview de Natacha Rey par Amandine Roy) étaient poursuivis. La cour d'appel a estimé que plusieurs de ces passages ne relevaient pas de la diffamation et que, pour ceux qui en relevaient, l'exception de bonne foi pouvait être retenue. Résultat, la complosphère exulte. Pour mémoire, lors de son procès en mai dernier, Natacha Rey avait expliqué à la barre que ses propos sur Brigitte Macron n'étaient qu'une simple « opinion »... Son avocat, le tonitruant François Danglehant, s'est saisi de cette occasion pour déclarer que des comités appelant sa cliente à se déclarer candidate à l'élection présidentielle de 2027 étaient en train de se former, et pour annoncer que Natacha Rey avait l'intention de poursuivre sur citation directe Brigitte Macron et Jean-Michel Trogneux pour « escroquerie au jugement »... (sources : Conspiracy Watch/X, 10 juillet 2025 ; Le Monde, 10 juillet 2025 ; Le Nouvel Obs, 10 juillet 2025).
BAIGNADE. Une campagne contre la mairie de Paris s'est développée ces derniers jours sur TikTok. Elle accuse la municipalité d'avoir délibérément choisi la date du 5 juillet, qui se trouve être aussi le jour de la fête nationale de l’Algérie, pour autoriser la baignade dans la Seine et porter ainsi atteinte à la mémoire des manifestants pro-FLN réprimés le 17 octobre 1961. Ce jour-là, la répression policière avait fait des centaines de blessés et plusieurs dizaines de morts, dont certains jetés dans le fleuve parisien. Selon une tiktokeuse, « en ce jour d’indépendance pour l’Algérie, les Parisiens n’ont pas trouvé meilleure idée que de se baigner dans l’eau dans laquelle nos martyrs ont été tués ». Un autre écrit : « Honte a la mairie de Paris d'avoir choisi cette date ou l'on fête la mémoire de nos martyrs pour ouvrir la baignade dans la seine c'est juste un symbole de provocation et de haine. Sachant qu'il y'a plus de 64 ans de cela on écrivait encore "Ici on noie les algériens" vive les martyrs tout de meme malgré ce que je vis » (sources : Vincent Lautard/X, 6 juillet 2025 ; Le Figaro, 6 juillet 2025).
OLIVIER MARLEIX. La classe politique a rendu un hommage unanime au député LR de l’Assemblée nationale Olivier Marleix (1971-2025) qui a mis fin à ses jours lundi 7 juillet. Parallèlement, sur X, le hashtag #jenesuispassuicidaire est en pleine expansion. Du côté des complotistes, c’est un déluge de suspicions qui s’abat sur le décès d’Olivier Marleix en visant le plus souvent un autre homme, à savoir Emmanuel Macron. De nombreux internautes, connus (comme Dieudonné, Nicolas Dupont-Aignan, Philippe Herlin, Alexandre Jardin, Didier Maïsto, Jean-Baptiste Rivoire ou Aude Lancelin), ou moins connus (voir ici, là et encore là), ont sacrifié au complotisme ambiant. En s’appuyant sur une des interventions récentes filmées de l’homme politique, le présentateur Éric Morillot (TV Libertés) estime qu’« on peut difficilement imaginer que cet homme est en détresse et sur le point de se donner la mort », même si, comme l'explique le psychiatre David Masson, « ce n’est pas un bon critère pour repérer la détresse ». Le parallèle avec la disparition, récemment, d'Éric Denécé est omniprésent. Sur X, le compte complotiste Tribune Populaire donne le ton : « Éric Denécé (suicidé le 11 juin 2025) et Olivier Marleix (suicidé le 7 juillet 2025) ont tous deux dénoncé la vente d’Alstom Énergie à General Electric, expliquant que l’État sacrifiait les intérêts français au profit des Américains ».
Dans une interview donnée à L'Express, Rudy Reichstadt, directeur de Conspiracy Watch, constate que « l’extrême gauche et l’extrême droite se rejoignent autour d’une narration complotiste d’ensemble consistant à considérer qu’Emmanuel Macron non seulement a le pouvoir de faire assassiner ses opposants politiques, mais n’aurait en plus aucun problème à le faire ! Derrière cela, il y a l’idée, complètement banalisée dans la complosphère, que nous sommes gouvernés par des psychopathes sans foi ni loi, ne reculant devant aucun procédé ». Rudy Reichstadt évoque aussi l'existence d'un « effet vautour : toute mort, suspecte ou pas, est exploitée jusqu’à la corde par des entrepreneurs de politisation populiste. C’est le cas avec Nicolas Dupont-Aignan commentant la mort d'Olivier Marleix ou [...] de François Asselineau commentant celle de l’humoriste Bun Hay Mean ». Il évoque enfin une récente opération de déstabilisation russe destinée à faire croire que l'Elysée disposerait d'une équipe de tueurs ultra-secrète utilisée pour se débarrasser de tous ceux qui gêneraient le chef de l'État (source : L’Express, 10 juillet 2025).
AFFAIRE EPSTEIN. Selon un mémo officiel de l'administration Trump, aucune preuve n’indique que Jeffrey Epstein possédait une « liste de clients » ou qu’il a été assassiné. Un épilogue auquel la complosphère ne peut se résoudre. Quant à l'administration Trump, et malgré les revirements de certains de ses membres, c’est la première fois qu’elle contredit officiellement les théories du complot sur Epstein. L'implication de personnalités célèbres et puissantes dans un réseau pédo-sataniste dirigé par Jeffrey Epstein ne relève de rien d'autre que de la spéculation non étayée. Comme Conspiracy Watch le pronostiquait dès l'annonce du décès de l'homme d'affaires américain, ceux qui, depuis le départ, ont décidé de croire à un assassinat plutôt qu'à un suicide n'en démordront pas : quoi qu'il advienne, ils ne changeront pas d'avis (source : Conspiracy Watch, 8 juillet 2025). Sur le même sujet, voir la mise au point de Perla Msika (sources : Conspiracy Watch/TikTok, 10 juillet 2025).
« TRUMPVERSE ». Newsmax, Real America’s Voice, RSBN… : ces médias alternatifs sont devenus un maillon essentiel de la stratégie politique de Donald Trump pour conquérir le pouvoir et consolider sa base électorale. Façonnant en continu une réalité parallèle, ils incarnent la présidence Trump et relaient son agenda sans filtre. Dans le « Trumpverse », Donald Trump n’a pas vraiment perdu l’élection de 2020, chaque enquête est une machination, chaque revers une trahison et chaque critique un complot. « On assiste moins à une dérive qu’à une recomposition assumée de l’espace de l’information », explique Tristan Cabello, historien et politologue à la Johns Hopkins University. « Ces médias ne prétendent plus informer objectivement. Leur but est clair : entretenir une base électorale déjà conquise, alimenter le ressentiment, légitimer une vision du monde souvent marquée par la paranoïa, le complotisme ou la nostalgie d’une Amérique idéalisée » (source : 20 Minutes, 6 juillet 2025).
VIOLENCE. Justin D. Mohn, un Américain de 33 ans, a décapité son père et posté sur YouTube une vidéo de 14 minutes exhibant la tête de celui-ci tout en appelant à tuer des employés fédéraux. Il y incite les « patriotes américains » à prendre les armes et y qualifie son père – qui travaillait pour l’État fédéral – de « traître ». Plusieurs de ses contenus critiquaient, entre autres, le gouvernement, l'immigration, la politique fiscale, la criminalité urbaine ou la guerre en Ukraine. Plusieurs de ses slogans (comme son appel à une « seconde révolution américaine ») reprennent un lexique typique de l’idéologie QAnon. De plus, il prétendait se proclamer « président intérimaire sous loi martiale », des propos qui font écho à l’idéologie des « citoyens souverains ». Il était enfin persuadé qu’une conspiration impliquant des agents fédéraux, des juges et ses propres parents aurait saboté ses ambitions politiques et qu'il existait un plan élitiste pour « détruire l’Amérique ». En août 2020, Justin Mohn avait publié en ligne un pamphlet pour convaincre les personnes nées en 1991 (son année de naissance) de mener une « révolution sanglante ». Il aurait également écrit une lettre à l’ambassadeur de Russie aux États-Unis pour demander l’asile et s'excuser auprès du président Vladimir Poutine pour avoir prétendu être le tsar de Russie. Justin Mohn est poursuivi pour meurtre, profanation de cadavre, crimes à caractère terroriste et autres délits. Son procès s’est ouvert le 7 juillet. Son cas illustre tragiquement la corrélation entre complotisme et passage à l’acte violent (sources : Yahoo Actualités, 7 juillet 2025 ; ABC NEWS, 7 juillet 2025 ; 20 Minutes, 8 juillet 2025).
INONDATIONS. Après les inondations meurtrières au Texas début juillet 2025, des fausses informations ont circulé. Des comptes conservateurs ont relayé des théories conspirationnistes affirmant que les inondations auraient été provoquées volontairement via des techniques de « modification climatique » comme l’ensemencement de nuages. Ces idées ont été partagées par des figures bien connues du complotisme, malgré le démenti d’experts météorologiques. Certains mettent en avant la théorie des « chemtrails ». Sur X, le 5 juillet 2025, Marjorie Taylor Greene a déclaré vouloir présenter « un projet de loi qui interdit l’injection, la libération ou la dispersion de produits chimiques ou de substances dans l’atmosphère dans le but de modifier volontairement le temps, la température, le climat ou l’intensité du rayonnement solaire ». Kandiss Taylor a affirmé quant à elle que des prétendues manipulations météorologiques (sous-entendu du camp démocrate) étaient responsables des inondations au Texas, allant jusqu’à parler de « meurtre climatique ». Le phénomène s’inscrit dans une tendance récurrente : les événements climatiques extrêmes donnent souvent lieu à des récits complotistes. Ces théories détournent l’attention des causes réelles, comme le changement climatique ou les mauvaises infrastructures. Silvano Trotta a ainsi accusé WeatherMod Inc., une société d'ensemencement de nuages financée par Bill Gates, d'avoir orchestré ces inondations via une « géo-ingénierie secrète », en citant des documents de prétendus lanceurs d’alerte [archive]. Lors des ouragans Helene et Milton, début octobre 2024 aux États-Unis, des thèses complotistes s’étaient également propagées (sources : L’Express, 8 juillet 2025 ; NewsGuard, 8 juillet 2025).
GROK. Début juillet, le chatbot Grok, développé par xAI (propriété d’Elon Musk), a subitement commencé à publier des contenus antisémites, tels que des apologies d'Adolf Hitler et s'auto-désignant lui-même sous le nom de « MechaHitler ». Ces dérapages interviennent après des changements du système interne encourageant l’IA à exprimer des points de vue politiquement incorrects. Grok a ainsi perpétué des théories complotistes, reprenant des stéréotypes antisémites sur Hollywood et les Juifs. Lorsqu’il lui a été demandé quel leader du XXème siècle pouvait résoudre la « haine anti-blanc », Grok a répondu qu’Hitler était le plus apte. Le chatbot a également rebondi sous un tweet de Musk parlant de l'« UniParty » (sous-entendu la collusion supposée entre républicains et démocrates) en développant un récit conspirationniste à base d'« État profond » qui finit par reprendre la position du milliardaire.
Pour notre collaborateur Tristan Mendès France, « ce tweet ne relève pas d’une analyse neutre ou factuelle mais d’un discours populiste conspirationniste. […] Le fait qu’il émane d’une IA grand public […] interroge profondément sur les responsabilités d’Elon Musk et de son écosystème dans la propagation de ces narratifs ».
Ces publications ont choqué par leur virulence, et l’Anti‑Defamation League a dénoncé un message d’« antisémitisme toxique et potentiellement explosif ». En supprimant les filtres, Musk a involontairement (ou non) permis la propagation de contenus haineux et complotistes. Sans présenter d’excuses, xAI a néanmoins réagi le 9 juillet, annonçant « travailler activement à la suppression des contenus inappropriés ». Elle assure avoir « pris des mesures pour empêcher les discours de haine » de Grok et « mis à jour le modèle » (sources : Tristan Mendès France/X, 6 juillet 2025 ; Tristan Mendès France/X, 6 juillet 2025 ; Frandroid, 7 juillet 2025 ; The Forward, 8 juillet 2025 ; Le Monde, 9 juillet 2025 ; Radio-Canada, 10 juillet 2025).
« SYSTÈME ». Face aux perquisitions pour financement illicite de ses récentes campagnes électorales menées au siège du parti le 9 juillet, le Rassemblement national (RN) verse dans la rhétorique complotiste. Marine Le Pen et Jordan Bardella attribuent leurs déboires judiciaires au « système » qui tenterait d'empêcher l’accession au pouvoir de leur formation (sources : Huffington Post, 9 juillet 2025 ; LeJournal.info, 9 juillet 2025). Un vocable utilisé en leurs temps par les nazis pour désigner péjorativement la République de Weimar...
Interviewé sur France Info jeudi 10 juillet, le député Laurent Jacobelli, porte-parole du RN, a affirmé que les banques seraient sous « pression » pour ne pas prêter d'argent à son parti. Un mythe qui n'est corroboré par aucun élément de preuve, les banques ouvrant des lignes de crédit après une analyse de risque prenant en compte non seulement le risque financier mais aussi le risque de réputation et de conformité (source : Rudy Reichstadt/X, 11 juillet 2025).
ARMÉNIE. Depuis février 2025, une campagne coordonnée diffuse en plusieurs langues la rumeur selon laquelle des « biolabs » américains installés en Arménie testeraient des virus sur la population locale. L’opération a commencé avec la publication de faux documents sur le site anglophone London Times accusant des multinationales pharmaceutiques de mener des tests sur des femmes, des enfants et des personnes handicapées. Ces contenus ont été rapidement amplifiés par des médias pro‑Kremlin (dont le média d'État Sputnik) et relayés sur Telegram. Des allégations d’« attaques biologiques » contre la région ont ensuite été relayées dans des médias turcs et azéris ainsi que dans la presse et à la télévision arméniennes. En mai 2025, la campagne passe à une deuxième phase : le ciblage de l’industrie pharmaceutique. Bayer, Sanofi, STADA et Servier sont accusés de tester des « super‑soldats » en Arménie. Ces accusations sont, elles, diffusées par des sites factices imitant des médias occidentaux. Le ministère arménien de la Santé et les laboratoires pharmaceutiques concernés les contestent. Le Digital Forensic Research Lab (DFRLab) de l’Atlantic Council a mis au jour les preuves de la falsification, à savoir des e-mails frauduleux, des erreurs grossières et des noms de domaine incohérents. L’organisme confirme que la campagne a été diffusée dans au moins neuf langues, ce qui reflète la dimension transnationale de la coordination. Cette campagne s’inscrit dans une stratégie d’influence russe déjà observée en Géorgie (2022) ou en Ukraine (2018). L’objectif est clair : semer le doute sur les acteurs occidentaux et décrédibiliser l’orientation pro‑européenne et pro-américaine de l’Arménie. Cette campagne illustre la sophistication croissante des opérations de désinformation multi‑plateformes orchestrées depuis Moscou (source : DFRLab, 7 juillet 2025).
JAPON. Un parti d’extrême droite complotiste et anti-immigration du nom de Sanseito, qui promeut un retour à une société traditionnelle, espère réaliser une percée lors des sénatoriales du 20 juillet. Il pourrait rafler les voix des électeurs conservateurs traditionnellement acquis au parti au pouvoir, le Parti libéral-démocrate (PLD) et des formations d’opposition de gauche. Les observateurs soulignent la fébrilité du gouvernement Ishiba – sa cote de popularité n’est que de 34 %, selon un sondage réalisé fin juin – et, surtout, la montée en puissance de Sanseito. Fondé en 2020 par Sohei Kamiya (ex-PLD), Sanseito a gagné en visibilité en incarnant la colère d’une partie de la population contre la campagne de vaccination pendant la pandémie. Ce parti se rassemble derrière le slogan « Nihonjin First » (« Les Japonais d’abord » – ndlr). Il compte déjà cinq parlementaires (trois députés et deux sénateurs) et espère obtenir au moins six sièges au Sénat lors du scrutin de juillet (sources : La Croix, 9 juillet 2025 ; Courrier international, 3 juillet 2025).
SUISSE. Une enquête a été ouverte par la justice helvétique sur le Rassemblement romand patriote (RRP), un groupuscule d’extrême droite. Les dizaines de pages de discussion de son groupe WhatsApp, qui réunissait une cinquantaine de sympathisants, ont été rendues publiques en avril 2025 par une enquête du journal Le Courrier, avant d’être publiées dans leur intégralité sur le site militant Renverse.co. Elles révèlent les thèmes de prédilection du RRP : combat contre le « complot juif », rejet de toute différence ethnique et culturelle, insultes homophobes et sexistes, attaques contre des journalistes (source : Le Temps, 4 juillet 2025).
GUERRE. Dans sa dernière chronique au Parisien, Rudy Reichstadt, directeur de Conspiracy Watch, aborde la difficulté des sociétés ouvertes à faire la guerre. L'impossible transparence sur des questions relevant des intérêts fondamentaux de nos démocraties (comme le bombardement préventif de sites nucléaires iraniens le 22 juin dernier par les États-Unis et Israël) est en effet exploitée par les régimes autocratiques pour « entamer le socle de confiance minimal nécessaire qui leur permet de défendre activement leurs intérêts ». On entrevoit alors « le problème spécifique que la défiance – et une défiance de plus en plus aigüe – pose aux démocraties » (source : Le Parisien, 6 juillet 2025).
COMPLOTISME RÉTROSPECTIF. La désinformation conspirationniste use et abuse d’une stratégie rhétorique que le vidéaste zététicien Thomas Durand (Acermendax) propose d’appeler le « conspirationnisme rétrospectif ». Elle consiste à dresser pêle-mêle une liste hétéroclite d’événements réels ou dénaturés, de controverses non tranchées et de pures inventions, pour en tirer matière à triomphalisme et créer l’illusion que les complotistes avaient raison.
Utilisé aussi bien par Salim Laïbi que par Idriss Aberkane, Jean-Dominique Michel ou Étienne Chouard, ce dispositif repose en fait sur un faux dilemme binaire aisément réfutable (source : La Menace Théoriste, 6 juillet 2025).
JUSTICE. Natacha Rey − à l’origine de la rumeur complotiste selon laquelle Brigitte Macron mentirait sur la réalité de son sexe et aurait pour vrai nom Jean-Michel Trogneux − et Delphine Jégousse (alias Amandine Roy) avaient été condamnées en première instance pour diffamation contre l'épouse du président de la République et son frère Jean-Michel Trogneux, tous deux parties civiles au procès. Elles viennent d'être relaxées en appel sur le fondement de l'excuse de bonne foi, suscitant l'incompréhension voire l'écoeurement de beaucoup d'observateurs. 18 passages d'une vidéo d'environ 4 heures (une interview de Natacha Rey par Amandine Roy) étaient poursuivis. La cour d'appel a estimé que plusieurs de ces passages ne relevaient pas de la diffamation et que, pour ceux qui en relevaient, l'exception de bonne foi pouvait être retenue. Résultat, la complosphère exulte. Pour mémoire, lors de son procès en mai dernier, Natacha Rey avait expliqué à la barre que ses propos sur Brigitte Macron n'étaient qu'une simple « opinion »... Son avocat, le tonitruant François Danglehant, s'est saisi de cette occasion pour déclarer que des comités appelant sa cliente à se déclarer candidate à l'élection présidentielle de 2027 étaient en train de se former, et pour annoncer que Natacha Rey avait l'intention de poursuivre sur citation directe Brigitte Macron et Jean-Michel Trogneux pour « escroquerie au jugement »... (sources : Conspiracy Watch/X, 10 juillet 2025 ; Le Monde, 10 juillet 2025 ; Le Nouvel Obs, 10 juillet 2025).
BAIGNADE. Une campagne contre la mairie de Paris s'est développée ces derniers jours sur TikTok. Elle accuse la municipalité d'avoir délibérément choisi la date du 5 juillet, qui se trouve être aussi le jour de la fête nationale de l’Algérie, pour autoriser la baignade dans la Seine et porter ainsi atteinte à la mémoire des manifestants pro-FLN réprimés le 17 octobre 1961. Ce jour-là, la répression policière avait fait des centaines de blessés et plusieurs dizaines de morts, dont certains jetés dans le fleuve parisien. Selon une tiktokeuse, « en ce jour d’indépendance pour l’Algérie, les Parisiens n’ont pas trouvé meilleure idée que de se baigner dans l’eau dans laquelle nos martyrs ont été tués ». Un autre écrit : « Honte a la mairie de Paris d'avoir choisi cette date ou l'on fête la mémoire de nos martyrs pour ouvrir la baignade dans la seine c'est juste un symbole de provocation et de haine. Sachant qu'il y'a plus de 64 ans de cela on écrivait encore "Ici on noie les algériens" vive les martyrs tout de meme malgré ce que je vis » (sources : Vincent Lautard/X, 6 juillet 2025 ; Le Figaro, 6 juillet 2025).
OLIVIER MARLEIX. La classe politique a rendu un hommage unanime au député LR de l’Assemblée nationale Olivier Marleix (1971-2025) qui a mis fin à ses jours lundi 7 juillet. Parallèlement, sur X, le hashtag #jenesuispassuicidaire est en pleine expansion. Du côté des complotistes, c’est un déluge de suspicions qui s’abat sur le décès d’Olivier Marleix en visant le plus souvent un autre homme, à savoir Emmanuel Macron. De nombreux internautes, connus (comme Dieudonné, Nicolas Dupont-Aignan, Philippe Herlin, Alexandre Jardin, Didier Maïsto, Jean-Baptiste Rivoire ou Aude Lancelin), ou moins connus (voir ici, là et encore là), ont sacrifié au complotisme ambiant. En s’appuyant sur une des interventions récentes filmées de l’homme politique, le présentateur Éric Morillot (TV Libertés) estime qu’« on peut difficilement imaginer que cet homme est en détresse et sur le point de se donner la mort », même si, comme l'explique le psychiatre David Masson, « ce n’est pas un bon critère pour repérer la détresse ». Le parallèle avec la disparition, récemment, d'Éric Denécé est omniprésent. Sur X, le compte complotiste Tribune Populaire donne le ton : « Éric Denécé (suicidé le 11 juin 2025) et Olivier Marleix (suicidé le 7 juillet 2025) ont tous deux dénoncé la vente d’Alstom Énergie à General Electric, expliquant que l’État sacrifiait les intérêts français au profit des Américains ».
Dans une interview donnée à L'Express, Rudy Reichstadt, directeur de Conspiracy Watch, constate que « l’extrême gauche et l’extrême droite se rejoignent autour d’une narration complotiste d’ensemble consistant à considérer qu’Emmanuel Macron non seulement a le pouvoir de faire assassiner ses opposants politiques, mais n’aurait en plus aucun problème à le faire ! Derrière cela, il y a l’idée, complètement banalisée dans la complosphère, que nous sommes gouvernés par des psychopathes sans foi ni loi, ne reculant devant aucun procédé ». Rudy Reichstadt évoque aussi l'existence d'un « effet vautour : toute mort, suspecte ou pas, est exploitée jusqu’à la corde par des entrepreneurs de politisation populiste. C’est le cas avec Nicolas Dupont-Aignan commentant la mort d'Olivier Marleix ou [...] de François Asselineau commentant celle de l’humoriste Bun Hay Mean ». Il évoque enfin une récente opération de déstabilisation russe destinée à faire croire que l'Elysée disposerait d'une équipe de tueurs ultra-secrète utilisée pour se débarrasser de tous ceux qui gêneraient le chef de l'État (source : L’Express, 10 juillet 2025).
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