Suite au putsch au Burkina Faso, de nombreux drapeaux russes ont été vu dans des manifestations anti-France. Ce soutien affiché à la Russie résulte d’une entreprise d’influence puissante, qui n’hésite pas à utiliser des théories du complot.
Pour parer l’accusation de collusion avec le régime de Vladimir Poutine, le chef des Insoumis exhibe régulièrement son « amitié » avec des opposants russes qui se sont pourtant compromis, à des degrés divers, avec la rhétorique nationaliste et complotiste du Kremlin.
Avec la débâcle américaine en Afghanistan et la chute de Kaboul, le narratif selon lequel la CIA aurait fabriqué les talibans et Al-Qaïda refait surface.
"Poutine, la stratégie du désordre", d'Isabelle Mandraud et Julien Théron, montre comment l'ancien officier du KGB au pouvoir en Russie depuis vingt ans utilise l'arme de la désinformation. Entretien avec Julien Théron, politiste, enseignant en conflits et sécurité internationale à Sciences Po.
Pour Brigitte Stora et Robert Hirsch, la dernière sortie d'Houria Bouteldja (« on ne peut pas être Israélien innocemment ») et les soutiens qui lui ont été témoignés depuis lors, doivent être réinscrits dans un héritage précis : celui de l'antisémitisme stalinien.
A partir de 1950, en pleine « guerre froide », la peur d'une subversion communiste généralisée s'empare des États-Unis. Comment Joseph McCarthy, modeste sénateur du Wisconsin, politicien roublard, bagarreur, buveur et joueur de poker, a-t-il réussi à provoquer un tel mouvement d'opinion ?
Il s’agit d’un épisode marquant des débuts de la Guerre froide : en 1952, une campagne mondiale de désinformation accusa Washington d'utiliser des armes bactériologiques lors de son intervention aux côtés de la Corée du Sud. Une thèse qui a fait long feu.
Les Polonais ont-ils été tous et exclusivement les martyrs des nazis ? La Russie soviétique a-t-elle vraiment « libéré » la Pologne ? Sur fond de commémorations du 75e anniversaire de la découverte d'Auschwitz par l'Armée rouge, Moscou et Varsovie se livrent une implacable guerre des représentations.