L'édition dominicale de Die Welt a publié hier un article de Seymour Hersh contestant la version "mainstream" de l'attaque chimique de Khan Cheikhoun (Syrie) le 4 avril 2017. Selon le journaliste américain, aucun gaz sarin n'aurait jamais été utilisé au cours du raid aérien. Elliot Higgins, fondateur du site Bellingcat, propose ici une critique sans concession de l'article publié par le quotidien allemand.
Le bombardement au gaz sarin ayant frappé le 4 avril dernier la ville syrienne de Khan Cheikhoun, contrôlée par les rebelles, a provoqué la mort de plusieurs dizaines de civils. Alors qu'un faisceau d'indices concordants laisse peu de doute sur la responsabilité du régime de Bachar el-Assad dans cette attaque et que les allégations russes selon lesquelles le bombardement aurait visé un entrepôt d'armes chimiques des rebelles ont fait long feu, les Etats-Unis ont annoncé avoir intercepté les communications entre deux pilotes syriens et des spécialistes d'armes chimiques au moment du raid aérien.
Cette thèse en dit plus sur les carences cognitives de ses défenseurs que sur la réalité des faits. La question énergétique est un élément essentiel de compréhension des situations géopolitiques. Mais force est de constater que les enjeux de la guerre en Syrie sont d’abord syriens.
[LU SUR LE WEB] Des fausses informations émanant des deux camps ont accompagné la fin de la bataille, mardi, menée par le régime contre la zone rebelle.
Le 10 août dernier, Donald Trump a de nouveau accusé le président Barack Obama et sa rivale démocrate Hillary Clinton d’avoir « créé » l’Etat islamique (EI). Que faut-il en penser ? Expert pour les questions de sécurité nationale sur CNN, Peter Bergen, explique que c’est la conjonction de quatre facteurs qui a donné naissance à l’EI.
Les attentats de 2015 ont eu leur lot d'"explications conspirationnistes". Coup de projecteur sur les adeptes français de la théorie du complot dans "Envoyé spécial" du 7 janvier 2016. Un reportage de Paul Sanfourche, Tatiana Daligault, Elie Marot, Nils Montel et Mikaël Bozo.
Avec son livre niant la responsabilité d’Al-Qaïda dans les attentats du 11 septembre 2001, ce Français est devenu une figure clef des complotistes. Depuis, établi en Syrie, il accable "l’Occident et les sionistes" de tous les maux.