Avec près de 13 millions de visiteurs mensuels cumulés, les dix principaux sites conspirationnistes francophones ont connu en 2024 une progression notable de leur audience. Une croissance qui confirme le regain d’influence de la complosphère, portée notamment par le retour en force de la galaxie soralienne.
Avant de tuer l'une de ses camarades et d'en attaquer plusieurs autres, Justin P., 16 ans, a envoyé à tous les élèves de son lycée un document intitulé « L’Action immunitaire ». Prêchant une écologie radicale, ce manifeste contient d'indéniables accents conspirationnistes.
Masques, vaccins, passes sanitaires : cinq ans après la pandémie, certains refusent de tourner la page. À Paris, l’association Réaction19, fondée par l’avocat complotiste Carlo Alberto Brusa, organisait samedi 26 avril une journée de conférences où se sont succédés des figures notoires de la complosphère. Dans la salle, une ferveur intacte, dopée par les espoirs placés dans le retour de Donald Trump. Reportage.
Des personnalités politiques de premier plan, la plupart affiliées à des partis d'extrême droite, se sont rendues sur Tocsin, le média co-fondé par Clémence Houdiakova. Enquête.
Lundi 18 novembre, devant le tribunal correctionnel de Versailles, le directeur de la publication du site FranceSoir était cité à comparaître pour diffamation par le fondateur du site de fact-checking Fact & Furious. En cause, plusieurs tweets où, sur la base d’une « investigation » de FranceSoir, Xavier Azalbert accuse Antoine Daoust d’avoir fabriqué et vendu de fausses ordonnances et des tests PCR.
Les deux organisations dirigées par Xavier Azalbert ont récolté des centaines de milliers d’euros via leurs appels aux dons et adhésions défiscalisés. Cet argent facilite la diffusion de la désinformation ainsi qu’un harcèlement judicaire contre des chercheurs, des médecins et des journalistes.
Depuis l’éviction de ses derniers journalistes et son virage complotiste, le propriétaire de FranceSoir, Xavier Azalbert, a transformé le média en outil de désinformation sous couvert de « journalisme citoyen ». Plusieurs victimes, qui ont pour certaines saisi la justice, témoignent. Enquête.
Le jour des élections, des médias belges ont présenté à tort comme un sondage de sortie des urnes émanant d'Ipsos ce qui n'était en réalité qu'une projection réalisée plusieurs jours plus tôt par un magazine en ligne.
Le réflexe est habituel, quasiment pavlovien. Chaque scrutin est désormais accompagnée d'une petite musique complotiste dénonçant une prétendue « fraude électorale ». Les législatives anticipées n'ont pas dérogé à cette règle.
Pour certains influenceurs complotistes, la séquence politique engagée depuis la dissolution est une grotesque mascarade. À mots couverts ou de manière plus tonitruante, d'autres ont fait le choix de soutenir le Rassemblement national...