
Le Premier ministre égyptien Essam Charaf a dénoncé lundi une « infâme conspiration contre l’Egypte » concernant les violents affrontements qui ont eu lieu devant le siège de la télévision d’Etat dimanche soir et ont fait 25 morts et 329 blessés.
Dans un discours prononcé lundi, le chef du gouvernement de transition qui a succédé en mars 2011 à la chute du régime d’Hosni Moubarak, a déclaré qu’il régnait en Egypte « une atmosphère propice à ce que les ennemis du pays atteignent leurs objectifs » selon le site d’Al-Masry Al-Youm :
« Ces événements nous ont ramenés en arrière (…) au lieu d’aller de l’avant pour construire un Etat moderne sur des bases démocratiques saines. La chose la plus dangereuse qui puisse menacer la sécurité de la nation, c’est de jouer avec la question de l’unité nationale et de provoquer la sédition entre chrétiens et musulmans (…) et aussi entre le peuple et l’armée (…) C’est le but (de ces violences) mais nous n’allons pas capituler face à ces complots maléfiques. Nous ne ferons pas marche arrière. C’est dur de croire que ce qui est arrivé était des querelles entre sectes, mais c’est absolument une scène de conspiration contre l’Egypte ».
De son côté, l’armateur Moustafa El Gendy, ancien membre de l’opposition au parlement égyptien (parti Wafd) fait une lecture un peu différente des événements, suggérant que c’est l’armée et des « pays limitrophes» – suivez son regard – qui auraient fomenté les troubles. Selon lui, « il n’y a pas de problème copte ou autres, il y a un problème avec l’armée qui souhaite rester au pouvoir et qui en menant différentes actions de divisions permettent de maintenir une pression sur le peuple ». Et de conclure : « A qui profitent ces crimes, sinon à l’armée et aux pays limitrophes qui n’ont aucun intérêt à voir une démocratie en Egypte ? »
Constituant la plus importante communauté chrétienne du Moyen-Orient, les Coptes sont, depuis une trentaine d’années, l’une des principales cibles des groupes islamistes égyptiens. Pour le politologue Jean-Noël Ferrié, auteur de L’Egypte entre démocratie et islamisme (Autrement-CERI, 2008), les attaques contre les Coptes s’amplifient depuis le renversement de Moubarak.
Voir aussi :
* Egypte : les Coptes accusés de préparer une ”guerre contre les musulmans”
Vous oubliez un partie du complot : “les sionistes ont envoyé des snipers en Egypte afin de faire croire que ce sont les soldats égyptiens qui avaient tué les coptes”.
Quand ce ne son pas les requins sionistes du Mossad, on trouve des snipers venus d’israel pour tuer ces pauvres coptes…Coptes qui ne sont pas du tout pro-israéliens !
Le Pape Copte Shenouda 3 a menacé ses ouailles d’excommunication s’ils avaient des sympathies à l’égard des sionistes.
C”est donc idiot d’accuser à nouveau les israéliens qui se fichent bien des problèmes internes de l’Egypte tant ils ont à faire avec les autres opprimés de la région.
Effectivement il semble qu’une rumeur sur des snipers “sionistes” ait rapidement circulé en Egypte :
http://www.guysen.com/news_Rumeurs-conspirationnistes-au-Caire-les-victimes-coptes-de-la-repression-abattue_329800.html
“Selon des rapports émanant de sites égyptiens ne précisant aucune source, les forces de sécurité égyptiennes essayent de localiser deux tireurs d’élite suspectés d’être de nationalité israélienne qui tenteraient de rejoindre la frontière israélienne. Ces sites internet prétendent que ces deux suspects seraient responsables de la mort des manifestants coptes lors des émeutes de dimanche dernier au cours desquelles 36 personnes ont trouvé la mort. Selon les autorités, les balles trouvées dans les corps des victimes ne seraient pas utilisées par l’armée ou la police égyptiennes. Ces mêmes responsables affirment que plusieurs tunnels pour le transfert d’armes depuis Israël vers le Sinaï auraient été découverts. Les théories conspirationnistes ont de beaux jours devant elles…”