Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme
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Rivarol, n° 3349 (24 octobre 2018).

Sa devise ? « Quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir » du royaliste et pamphlétaire Antoine Rivarol.

Apparu en 1951 et dirigé dans un premier temps par René Malliavin, l’hebdomadaire Rivarol affiche des contributeurs en accord avec sa ligne éditoriale d’extrême droite : Albert Paraz, François Brigneau, François Duprat, Maurice Bardèche, etc.

Le négationnisme apparaît rapidement dans ses priorités éditoriales. Sous le pseudonyme de Jean-Pierre Bermont, Paul Rassinier y tient une chronique régulière - « Le procès des gardiens du camp d’Auschwitz » - à partir du 1er janvier 1964.  D’autres négationnistes y exerceront leur plume, notamment Robert Faurisson.

Dans un entretien accordé à Présent à la fin des années quatre-vingt, Camille-Marie Gallic (pseudonyme), alors directrice de Rivarol, rend compte de ses préoccupations du moment. Rivarol se targue d’avoir fait du « révisionnisme bien avant Robert Faurisson ou Arthur Butz » avance-t-elle. L’hebdomadaire a « soutenu le professeur Faurisson dès le début, lorsqu’il exerçait son révisionnisme non pas sur les chambres à gaz mais sur... Lautréamont ». Corrélativement, elle affirme son indéfectible soutien à Jean-Marie Le Pen et à son parti.

Le 23 février 1990, le 2000ème numéro de Rivarol paraît.

« L’hebdomadaire de l’opposition nationale et européenne » affirme une ligne éditoriale ouvertement antisémite, xénophobe, complotiste et négationniste avec des contributeurs tels que Jean-Michel Vernochet (sous le pseudonyme de Léon Camus) ou, ces dernières années, l'auteur complotiste Thierry Meyssan.

Le 7 janvier 2005, Rivarol publie un entretien avec Jean-Marie Le Pen. On y lit, qu’en « France du moins, l’Occupation allemande n’a pas été particulièrement inhumaine, même s’il y a eu des bavures, inévitables dans un pays de 550 000 kilomètres carrés ».  Le président du FN dit ne pas avoir relu l’interview avant parution et prétend qu’il a été piégé par Rivarol. De son côté, Jérôme Bourbon sait qu’avec ces lignes, il tue « le modernisme bidon de Marine Le Pen».

En 2010, Jérôme Bourbon devient le directeur de publication. À plusieurs reprises, cet ancien du FN fait l’objet de condamnations, notamment pour incitation à la haine raciale ou contestation de crime contre l'humanité.

En avril 2011, il interviewe le théoricien du complot Thierry Meyssan. Pour ce dernier, et comme le titre de l’article l’indique, « il est urgent non seulement d’abolir la loi Gayssot, mais de prendre beaucoup d’autres mesures pour rétablir cette liberté. Il faudrait par exemple interdire la concentration des media et supprimer les aides publiques à la presse, ce qui provoquerait la faillite des media de propagande et permettrait l’émergence d’une presse d’information ».

Rivarol prend régulièrement la défense d'Alain Soral, de Dieudonné M'Bala M'Bala et de Robert Faurisson.

Le 9 Avril 2016, à l’occasion du banquet donné en l’honneur des 65 ans de l’hebdomadaire d’extrême droite s’affichent notamment Jean-Marie Le Pen, Yvan Benedetti, Alain Escada, Hervé Ryssen ou encore Nicolas Miguet, président du « Rassemblement des contribuables français ». Robert Faurisson, acclamé par les convives, intervient pendant près d’une heure et affirme notamment qu’« Auschwitz I c’est un éclat de rire ». Le négationniste explique également trouver « bizarre » que l'on qualifie Birkenau de « camp d'extermination » puisque s'y trouvait, selon lui, « un terrain de volley, un terrain de foot, un camp d'hommes, un camp de femmes, un camp des familles ».

En mai 2018, Rivarol qualifie en une Emmanuel Macron d'« homme lige du lobby juif ».

La bibliothèque Rivarol propose à la vente maints auteurs de la constellation conspirationniste parmi lesquels François Duprat, Hervé Ryssen ou encore Paul-Éric Blanrue.

Le compte Twitter de l’hebdomadaire est suspendu en février 2019, notamment après la publication de ce tweet du 13 février : « Lorsque j'étais enfant, je ne comprenais pas pourquoi les juifs avaient été détestés par tous les peuples, toutes les nations au cours de l'histoire. Aujourd'hui, je ne me pose même plus la question. Ou plutôt si : je me demande pourquoi ils ne l'ont pas été davantage ».

Immatriculé par la Commission paritaire des publications et agences de presse (CPPAP), Rivarol bénéficie de facilités fiscales et postales assimilables à des aides publiques indirectes à la presse.

Le 18 décembre 2020, la chaîne YouTube de Rivarol a été suspendue pour « manquements graves ou répétés au règlement de YouTube interdisant l’incitation à la haine ».
Voir aussi :

 

(Dernière mise à jour le 29/12/2020)

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Rivarol, n° 3349 (24 octobre 2018).

Sa devise ? « Quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir » du royaliste et pamphlétaire Antoine Rivarol.

Apparu en 1951 et dirigé dans un premier temps par René Malliavin, l’hebdomadaire Rivarol affiche des contributeurs en accord avec sa ligne éditoriale d’extrême droite : Albert Paraz, François Brigneau, François Duprat, Maurice Bardèche, etc.

Le négationnisme apparaît rapidement dans ses priorités éditoriales. Sous le pseudonyme de Jean-Pierre Bermont, Paul Rassinier y tient une chronique régulière - « Le procès des gardiens du camp d’Auschwitz » - à partir du 1er janvier 1964.  D’autres négationnistes y exerceront leur plume, notamment Robert Faurisson.

Dans un entretien accordé à Présent à la fin des années quatre-vingt, Camille-Marie Gallic (pseudonyme), alors directrice de Rivarol, rend compte de ses préoccupations du moment. Rivarol se targue d’avoir fait du « révisionnisme bien avant Robert Faurisson ou Arthur Butz » avance-t-elle. L’hebdomadaire a « soutenu le professeur Faurisson dès le début, lorsqu’il exerçait son révisionnisme non pas sur les chambres à gaz mais sur... Lautréamont ». Corrélativement, elle affirme son indéfectible soutien à Jean-Marie Le Pen et à son parti.

Le 23 février 1990, le 2000ème numéro de Rivarol paraît.

« L’hebdomadaire de l’opposition nationale et européenne » affirme une ligne éditoriale ouvertement antisémite, xénophobe, complotiste et négationniste avec des contributeurs tels que Jean-Michel Vernochet (sous le pseudonyme de Léon Camus) ou, ces dernières années, l'auteur complotiste Thierry Meyssan.

Le 7 janvier 2005, Rivarol publie un entretien avec Jean-Marie Le Pen. On y lit, qu’en « France du moins, l’Occupation allemande n’a pas été particulièrement inhumaine, même s’il y a eu des bavures, inévitables dans un pays de 550 000 kilomètres carrés ».  Le président du FN dit ne pas avoir relu l’interview avant parution et prétend qu’il a été piégé par Rivarol. De son côté, Jérôme Bourbon sait qu’avec ces lignes, il tue « le modernisme bidon de Marine Le Pen».

En 2010, Jérôme Bourbon devient le directeur de publication. À plusieurs reprises, cet ancien du FN fait l’objet de condamnations, notamment pour incitation à la haine raciale ou contestation de crime contre l'humanité.

En avril 2011, il interviewe le théoricien du complot Thierry Meyssan. Pour ce dernier, et comme le titre de l’article l’indique, « il est urgent non seulement d’abolir la loi Gayssot, mais de prendre beaucoup d’autres mesures pour rétablir cette liberté. Il faudrait par exemple interdire la concentration des media et supprimer les aides publiques à la presse, ce qui provoquerait la faillite des media de propagande et permettrait l’émergence d’une presse d’information ».

Rivarol prend régulièrement la défense d'Alain Soral, de Dieudonné M'Bala M'Bala et de Robert Faurisson.

Le 9 Avril 2016, à l’occasion du banquet donné en l’honneur des 65 ans de l’hebdomadaire d’extrême droite s’affichent notamment Jean-Marie Le Pen, Yvan Benedetti, Alain Escada, Hervé Ryssen ou encore Nicolas Miguet, président du « Rassemblement des contribuables français ». Robert Faurisson, acclamé par les convives, intervient pendant près d’une heure et affirme notamment qu’« Auschwitz I c’est un éclat de rire ». Le négationniste explique également trouver « bizarre » que l'on qualifie Birkenau de « camp d'extermination » puisque s'y trouvait, selon lui, « un terrain de volley, un terrain de foot, un camp d'hommes, un camp de femmes, un camp des familles ».

En mai 2018, Rivarol qualifie en une Emmanuel Macron d'« homme lige du lobby juif ».

La bibliothèque Rivarol propose à la vente maints auteurs de la constellation conspirationniste parmi lesquels François Duprat, Hervé Ryssen ou encore Paul-Éric Blanrue.

Le compte Twitter de l’hebdomadaire est suspendu en février 2019, notamment après la publication de ce tweet du 13 février : « Lorsque j'étais enfant, je ne comprenais pas pourquoi les juifs avaient été détestés par tous les peuples, toutes les nations au cours de l'histoire. Aujourd'hui, je ne me pose même plus la question. Ou plutôt si : je me demande pourquoi ils ne l'ont pas été davantage ».

Immatriculé par la Commission paritaire des publications et agences de presse (CPPAP), Rivarol bénéficie de facilités fiscales et postales assimilables à des aides publiques indirectes à la presse.

Le 18 décembre 2020, la chaîne YouTube de Rivarol a été suspendue pour « manquements graves ou répétés au règlement de YouTube interdisant l’incitation à la haine ».
Voir aussi :

 

(Dernière mise à jour le 29/12/2020)

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