Première parution : Rudy Reichstadt, « Les "révolutions de couleurs" : coups d’État fabriqués ou soulèvements populaires ? », Diplomatie. Affaires stratégiques et relations internationales, n°73, mars-avril 2015, pp. 60-63.
« Révolution colorée ». Notre lexique politique s’enrichit continuellement de nouvelles expressions à la postérité plus ou moins heureuse. Rares sont celles qui ont été autant galvaudées. Apparu il y a dix ans, le terme de « révolutions de couleurs » hante désormais la littérature conspirationniste. De révolution populaire pacifique traduisant les aspirations sincères d’une société civile exaspérée par les fraudes, la corruption et l’étouffement des libertés publiques, « révolution de couleur » en est venu à désigner une tentative d’ingérence visant à fomenter des coups d’Etat soft contre des régimes jugés trop indociles à l’égard des Etats-Unis. Qu’un élan populaire vers la démocratie soit dénoncé comme une basse manœuvre impérialiste ne va pourtant pas de soi. Comment cette dénomination mi-lyrique mi-sarcastique de « révolution colorée » a-t-elle pu en arriver à nommer l’exact contraire de ce qu’elle entendait signifier au départ ? [...]
Lire la suite sur le site Fragments sur les Temps Présents.
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Première parution : Rudy Reichstadt, « Les "révolutions de couleurs" : coups d’État fabriqués ou soulèvements populaires ? », Diplomatie. Affaires stratégiques et relations internationales, n°73, mars-avril 2015, pp. 60-63.
« Révolution colorée ». Notre lexique politique s’enrichit continuellement de nouvelles expressions à la postérité plus ou moins heureuse. Rares sont celles qui ont été autant galvaudées. Apparu il y a dix ans, le terme de « révolutions de couleurs » hante désormais la littérature conspirationniste. De révolution populaire pacifique traduisant les aspirations sincères d’une société civile exaspérée par les fraudes, la corruption et l’étouffement des libertés publiques, « révolution de couleur » en est venu à désigner une tentative d’ingérence visant à fomenter des coups d’Etat soft contre des régimes jugés trop indociles à l’égard des Etats-Unis. Qu’un élan populaire vers la démocratie soit dénoncé comme une basse manœuvre impérialiste ne va pourtant pas de soi. Comment cette dénomination mi-lyrique mi-sarcastique de « révolution colorée » a-t-elle pu en arriver à nommer l’exact contraire de ce qu’elle entendait signifier au départ ? [...]
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