Israël et des services de renseignements occidentaux accusés de “planifier” une guerre civile : c’est l’un des narratifs complotistes générés par la révolte en Iran. Des théories qui peuvent venir de l’intérieur même du pays, pour tenter de convaincre l’opinion iranienne, mais pas seulement.
De révolution populaire pacifique traduisant les aspirations sincères d’une société civile exaspérée par les fraudes, la corruption et l’étouffement des libertés publiques, « révolution de couleur » en est venu à désigner une tentative d’ingérence visant à fomenter des coups d’Etat soft contre des régimes jugés trop indociles à l’égard des Etats-Unis. Comment cette dénomination mi-lyrique mi-sarcastique de « révolution colorée » a-t-elle pu en arriver à nommer l’exact contraire de ce qu’elle entendait signifier au départ ?