Philosophe et historien des idées, Pierre-André Taguieff analyse la récente enquête de l'ifop pour la Fondation Jean-Jaurès et Conspiracy Watch sur le rapport des « gilets jaunes » aux théories du complot.
Pendant près d'un demi-siècle, ce second couteau de la vie politique américaine a occupé une place centrale dans la contre-culture conspirationniste contemporaine.
La nouvelle grande enquête de la Fondation Jean-Jaurès et Conspiracy Watch réalisée par l’Ifop sur l’état du complotisme en France a été l’occasion, au vu de l’actualité récente, de s’interroger sur l’éventualité d’une implantation des thèses complotistes au sein du mouvement des « gilets jaunes ». Il s’avère que les sympathisants de ce mouvement adhèrent à ces thèses de manière plus prononcée que le reste de la population. C’est ce qu’explique Jérôme Fourquet, directeur du département « Opinion et stratégies d’entreprise » de l’Ifop.
Pour la deuxième année consécutive, Conspiracy Watch et la Fondation Jean-Jaurès ont publié les résultats d'une grande enquête sur le conspirationnisme dans l'opinion publique française. Parmi les théories du complot testées, celles sur les vaccins, le 11-Septembre ou encore les « Illuminati ».