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Israël et les « traîtres de l’intérieur » : anatomie d’une théorie du complot

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Sans jamais endosser explicitement l’idée d’un complot interne, Benyamin Netanyahou et plusieurs figures de la droite israélienne multiplient depuis le 7-Octobre les sous-entendus sur un supposé « coup d’État silencieux » orchestré par la gauche et des élites sécuritaires déloyales.

Benyamin Netanyahou et Ehud Barak (montage CW).

Le 7 octobre 2023, le Hamas lançait une attaque d’une ampleur sans précédent dans le sud d’Israël, tuant environ 1200 Israéliens et enlevant 251 personnes, dont des enfants. Ce massacre antisémite, le plus meurtrier depuis la Shoah, a plongé l’ensemble de la société israélienne dans un profond état de choc.

Le jour du pogrom, alors que tous les kibboutzim touchés n’avaient pas encore été libérés, les premiers doutes sur une éventuelle conspiration émergent : des Israéliens auraient collaboré avec le Hamas pour coordonner l’attaque. En moins de vingt-quatre heures, l’expression « trahison de l’intérieur » (« bgida mibifnim ») se hissait parmi les sujets les plus discutés sur X en Israël.

Qui accuse qui d’avoir conspiré avec le Hamas ? Pour quelles raisons ? Et comment une théorie aussi fumeuse a-t-elle pu grandir si rapidement ? Pour le comprendre, il faut remonter quelques années, en arrière.

Une société polarisée

Depuis 2018, Israël traverse une crise politique majeure. Cette instabilité chronique a conduit à la tenue de cinq élections législatives en trois ans et à des manifestations massives contre Benyamin Netanyahou – un mouvement qui n’a connu qu’une brève accalmie avec l’arrivée au pouvoir du gouvernement dit du « changement », mené par le tandem Bennett-Lapid (mars 2021-novembre 2022). Les protestations anti-Bibi ont repris début 2023, peu après son retour à la tête du gouvernement, marquant une nouvelle étape dans la polarisation de la société israélienne.

Déjà en 2020, alors que les manifestations portaient principalement sur les scandales de corruption, de fraude et d’abus de confiance de Netanyahou, la gauche était diabolisée par une partie de la droite likoudnik. Reprenant sans honte l’imagerie antisémite, Yaïr Netanyahou, le fils du Premier ministre, publiait à l’époque un montage dépeignant Ehud Barak – ancien Premier ministre et figure de l’opposition – en marionnettiste contrôlant les manifestants par des ficelles.

La nouvelle vague de mobilisations anti-gouvernementales a débuté lorsque Netanyahou, désormais allié des suprémacistes Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich au sein du gouvernement le plus à droite de l’histoire du pays, a proposé une réforme judiciaire limitant le pouvoir de la Cour suprême. Une crise additionnelle qui a fortement amplifié la césure droite-gauche.

Pourtant, un sondage réalisé en août 2023 par l’Institut Agam, principal organisme d’étude de la société israélienne, montrait que seuls 15 % de la population approuvaient l’énoncé : « Je préférerais vivre dans une société sans l’autre camp politique ». Un pourcentage relativement faible, compte tenu de l’intensité de la fracture politique observée durant les premiers mois de 2023.

Nimrod Nir, docteur en psychologie politique à l’Université hébraïque de Jérusalem, et Assa Shapira, professeur à l’Université de Tel-Aviv – tous deux membres de l’équipe d’Agam – expliquent avoir repris contact avec les participants du sondage d’août 2023, juste après les attaques du Hamas du 7-Octobre. « Notre hypothèse de base était que nous observerions un "effet drapeau", un phénomène qui, en contexte de guerre, tend généralement à renforcer la cohésion sociale. Or, c’est tout l’inverse qui s’est produit : nous avons constaté non seulement un affaiblissement de la cohésion sociale, mais aussi un approfondissement de la polarisation et de la violence politique. »

En effet, à la question « Préféreriez-vous vivre sans l’autre camp politique », 27 % des mêmes sondés répondaient par l'affirmative. Nimrod Nir ajoute : « Lorsque nous avons évalué les facteurs contribuant à ce phénomène, nous avons constaté une prépondérance dans la croyance aux théories du complot ».

Pour les chercheurs d’Agam, trois facteurs ont participé à l’émergence de la théorie des « traîtres de l’intérieur ». Le premier est psychologique : la sécurité de la société israélienne repose sur la croyance que Tsahal est la meilleure armée. Le 7-Octobre a brisé cette conviction. En accusant un « inside job », certains cherchent à reprendre le contrôle du narratif : il ne s’agirait pas d’avoir été faibles face à un ennemi extérieur, mais d’avoir été trahis par un ennemi intérieur.

Le second facteur concerne les médias. Les études d’Agam ont mis en évidence une corrélation entre l’adhésion à cette théorie complotiste et l’exposition à TikTok, Telegram, mais aussi à la chaîne d'information pro-Netanyahou Channel 14.

Enfin, le dernier facteur est politique : la théorie des « traîtres de l’intérieur » a été fortement relayée par des personnalités de droite. « En agissant ainsi, elles cherchent à déplacer la responsabilité du gouvernement en place vers l’opposition de gauche. On observe clairement comment cette théorie conspirationniste est instrumentalisée à des fins politiques », explique Nir.

Les premières occurrences de la théorie complotiste de la « trahison de l’intérieur » apparaissent sur les réseaux sociaux le 7 octobre 2023, dès midi. Pour Achiya Schatz, président du média de fact-checking israélien Fake Reporter, une majorité des personnes qui ont participé à l’amplification de cette théorie dans les premiers jours de la guerre y croyaient sincèrement.

>>> Lire aussi, sur Conspiracy WatchLe « coup de poignard dans le dos » ou le mythe de la trahison juive, par Pierre-André Taguieff

Schatz identifie trois catégories de personnes :

« Premièrement, nous avons les complotistes de base, ceux qui se sont, entre autres, révélés durant la pandémie Covid-19. Pour eux, il y a eu un "inside job" : de la droite ou de la gauche, cela n’a pas d’importance. Ensuite, certaines personnes évoluant dans le monde de la sécurité ou de l’armée ont aussi initialement participé à la diffusion de ce récit. Extrêmement choqués de l’échec sécuritaire, ils ne pouvaient pas croire qu’une telle chose s’était produite. Enfin, la dernière catégorie, ce sont les activistes politiques de droite. Pour eux, l’important est de diffamer la gauche, de la diaboliser. Et aujourd’hui, ce sont eux qui sont les plus grands propagateurs de cette théorie conspirationniste. »

À la sidération a suivi un besoin de rationalisation. En témoigne ce tweet daté du 7-Octobre au soir de Maor Buzaglo, ancien footballeur israélien devenu chroniqueur (il l'a supprimé depuis) : « Il y a quelque chose qui cloche. Ce n’est pas comme s’ils nous avaient surpris avec des vaisseaux spatiaux ou des avions invisibles. Ils sont venus avec des voitures ordinaires, des motos ordinaires, à pied !! Sans que personne ne les dérange ! Sans qu’aucun hélicoptère ne soit déployé. Ils ont simplement ouvert la clôture, sont entrés puis ressortis. C’est une négligence grave et une trahison de la part de quelqu’un à l’intérieur. Autrement, il n’y a aucune explication à cette folie. L’avenir nous le dira. »

Source : Maor Buzaglo/X, 07/10/2023 (capture d’écran).

Les « traîtres de l’intérieur » sont ensuite rapidement désignés. Issus de la gauche, ils auraient collaboré avec le Hamas pour permettre les attaques du 7-Octobre dans le but de renverser le gouvernement de Netanyahou. Une théorie qui ne repose sur aucun fondement et qui permet de déplacer la responsabilité de l’échec colossal de la coalition de Netanyahou sur ses détracteurs.

Plusieurs figures de l’opposition ont rapidement été ciblées par cette théorie. L'ancien Premier ministre Ehud Barak, rival de toujours de Netanyahou, mais également Shikma Bressler, physicienne israélienne et figure de la contestation anti-Netanyahou, ou encore Ronen Bar, le directeur du Shin Beth qui finira par être limogé.

Mais ces accusations de collusion avec le groupe terroriste ont aussi visé de simples membres des forces de l’ordre, comme Alon Bard, un policier mobilisé le 7 octobre 2023 et tué au combat. Peu après les massacres, sa veuve, Orly Bard a découvert que son mari décédé était faussement accusé d’être un agent du Shin Beth ayant aidé le Hamas. Cette accusation virale s’est accompagnée d’une campagne de harcèlement qui a poussé Orly Bard à témoigner devant la Knesset.

Un « coup d’État silencieux »

Portée en un temps record des réseaux sociaux aux plateaux télévisés, la théorie des « traîtres de l’intérieur » a été largement amplifiée par Channel 14, la « machine à poison ». Les références à la théorie conspirationniste y sont en effet fréquentes :

Source : @poison_14, 31/08/2025 (capture d'écran).

Par ailleurs, dès la première semaine du conflit, des commentateurs comme Yaakov Bardugo, ex-conseiller du Premier ministre, propageaient sans retenue des insinuations lourdes de sous-entendus. Ainsi, comme l’a relayé le média d'investigation indépendant Shakuf, Bardugo a rapidement affirmé que « les Eisenkot et les Gantz [anciens chefs d'état-major de l'armée israélienne respectivement de 2015 à 2019 et de 2011 à 2015 − ndlr] » ainsi que leur successeur Herzi Halevi agissaient pour des « intérêts étrangers ».

En ce qui concerne Channel 14, Nimrod Nir et Assa Shapira ont signalé dès décembre 2023 l’importance de cette chaîne de télévision dans la propagation de la théorie de la « trahison de l’intérieur ». Les résultats de leurs sondages successifs ont montré une corrélation entre la fréquence de visionnage de la chaîne 14 et l’adhésion au récit complotiste.

Les amis politiques de Netanyahou ont également participé à la diffusion de la théorie. Amichai Chikli, le ministre de la Diaspora, qui s’est fait connaître auprès du public français pour avoir invité Jordan Bardella à une conférence en Israël contre l’antisémitisme, soutient que, durant les années qui ont précédé la guerre, le gouvernement a systématiquement été tenu à l’écart des questions sécuritaires. En avril 2025, il déclarait dans le journal conservateur Mida : « Nous avons un chef d'état-major général qui rédige les objectifs nationaux, et il est clair pour toute personne sensée qu'il n'a pas reçu ces objectifs de la part des instances politiques. Le gouvernement n'apparaît en aucune manière dans ce document ». Par ailleurs, se référant à la grève des réservistes au début de l’année 2023, Chikli affirme qu’Israël a subi « un coup d’État silencieux » qui aurait facilité la tâche du Hamas.

Finalement, de manière plus frontale, la théorie de la « trahison de l’intérieur » est soutenue par Tally Gotliv. Cette députée du Likoud a non seulement participé à la curée contre Shikma Bressler (accusée trompeusement d'avoir des liens avec le Hamas et d'être impliquée dans l'attaque du 7-Octobre), mais a aussi accusé Yaïr Golan, le leader de l'opposition de gauche, d’appartenir à la « machine visant à détruire l’État juif » et d’avoir des « connexions avec l’espion »« l’espion » en question désignant ici un hypothétique conspirateur israélien ayant trahi son pays le 7-Octobre...

Shikma Bresler, cheffe de file du mouvement de protestation contre la réforme de la justice en Israël (capture d'écran Facebook).

Bibi conspi

La figure de Benyamin Netanyahou est centrale dans cette théorie. L'une des raisons de sa popularité est en effet qu’elle exonère le Premier ministre israélien du fiasco sécuritaire que représente le 7-Octobre.

Au fil de la guerre, Netanyahou n’a jamais affirmé explicitement l’existence d’un complot interne. Mais par ses sous-entendus, certains signaux et l’absence de démenti clair, le Premier ministre entretient cette idée. En juin 2024, invité à l’émission « Les Patriotes » sur Channel 14, le Premier ministre répondait par « je n’y crois pas » lorsque l’animateur Yinon Magal lui demandait de réagir à la théorie des « traîtres de l’intérieur », avant d’ajouter, sur le ton du mystère : « Il y a plusieurs choses qui doivent être vérifiées, il y a aussi des cas étranges d’espionnage… On le fera après la guerre. »

À ce propos, Nimrod Nir souligne qu’« en ajoutant ce "mais on vérifiera après la guerre". Netanyahou donne une légitimité au sujet ». De ce fait, le Premier ministre israélien surfe sur la vague complotiste et participe même à sa propagation.

Le 22 mars 2025, quelques semaines après l’annonce par le Shin Beth de l’ouverture d’une enquête sur le scandale du Qatargate, le Premier ministre déclarait dans une vidéo avoir des « révélations bouleversantes » à divulguer. S’adressant à « tous les citoyens israéliens », Netanyahou commençait par dire que sa « perte de confiance envers le chef du Shin Beth [Ronen Bar] a débuté le 7-Octobre, quand il ne [l’]a pas réveillé »une affirmation qu’il avait pourtant démentie quelques semaines plus tôt. (En réalité, c’est l’officier de renseignements de Netanyahou, informé des préparatifs du Hamas, qui n’avait pas transmis l’information.)

Le Premier ministre continuait en reprochant au Shin Beth d’avoir lancé l’enquête sur les connexions de son cabinet avec le Qatar afin de bloquer l’enquête interne sur la responsabilité du Shin Beth lui-même dans l’échec du 7-Octobre. Le chef de la majorité à la Knesset concluait en demandant : « Alors, dites-moi, qui agit avec des arrière-pensées ? ». Pour Achiya Schatz, bien que cet épisode ne soit pas une promotion explicite de la théorie des « traîtres de l’intérieur », « [Netanyahou] y fait directement écho et il s’agit là d’un "dog whistle" évident et percutant destiné aux adeptes de cette théorie conspirationniste ».

Cette allocution avait été précédée d’un tweet du Premier ministre accusant « l’État profond de gauche [d’utiliser] le système judiciaire comme une arme pour contrecarrer la volonté du peuple ». Quelques jours après la vidéo, Netanyahou se référait une nouvelle fois au « Deep State » :


Ainsi, sans adhérer formellement à la théorie de la « trahison de l’intérieur », le Premier ministre israélien use de la rhétorique complotiste pour instiller le doute au sein de la population et diaboliser la gauche.

Une diabolisation qu’il a accompagnée en juillet 2025, lorsqu’il a posté un tweet affirmant que les États-Unis, sous l’administration Biden, avaient « transféré près d’un milliard de dollars à des ONG de gauche en Israël, dans le but de saper le pouvoir d’un gouvernement de droite stable et démocratiquement élu ». Dénonçant une « tentative de renversement du gouvernement », il continue en expliquant que ces fonds finançaient tant des associations de gauche en Israël que « des organisations affiliées au Hamas ». Sans le dire expressément, Netanyahou met sur un pied d’égalité la gauche israélienne et le Hamas, promouvant ainsi implicitement l’idée d’une complicité.

À noter que la théorie complotiste sur la gauche prétendument financée par les États-Unis est apparue avant le 7-Octobre, lors des manifestations massives contre la réforme judiciaire. Elle a ensuite été recyclée durant la guerre, avec des figures politiques comme Benny Gantz, Gadi Eisenkot ou encore Yoav Gallant (ministre de la Défense de 2022 à 2024) désignés comme des « agents américains ayant conspiré contre Israël et le Premier ministre ».

Ingérences iraniennes

Finalement, bien que Netanyahou joue (mal) avec les limites de la théorie complotiste des « traîtres de l’intérieur », le Premier ministre peut compter sur son fils qui, lui, ne fait pas dans la demi-mesure. Ce dernier est considéré comme étant l’un des « moteurs principaux de la diffusion de la théorie de la "trahison de l’intérieur"». Sans pour autant créer du contenu complotiste original, Yaïr Netanyahou sert de caisse de résonance à cette théorie en repartageant régulièrement des publications allant dans ce sens ou en déclarant simplement qu’il est sûr qu’il y a eu une « traîtrise ».

Source : Yair Netanyahou/X, 11/11/2024 (capture d'écran).

Les derniers chiffres d’Agam montrent qu’en juin 2024, 20 % de la population juive israélienne considéraient que des responsables militaires et de la sécurité ont aidé le Hamas à perpétrer l'attaque du 7-Octobre dans le but de provoquer l’éviction de Netanyahou. Par ailleurs, à la question de savoir si Ehud Barak est impliqué dans la préparation de l'attaque, 25% des sondés répondent par l'affirmative (30 % déclarent ne pas savoir, et seuls 45 % rejettent complètement cette théorie). Enfin, 53 % des sondés sont d'accord avec l’accusation de Gotliv selon laquelle Bressler aurait été en contact direct avec Yahya Sinwar (contre 17% qui rejettent cette idée).

La théorie des « traîtres de l’intérieur » a également été amplifiée par des interférences étrangères, notamment iraniennes. Fake Reporter a identifié plusieurs comptes prétendant être israéliens qui diffusent cette théorie. Sans forger de nouveaux récits, ils contribuent à exacerber la polarisation interne en Israël et à semer le chaos. En outre, Achiya Schatz souligne que ce narratif a aussi été repris par certains militants pro-palestiniens et pro-Hamas. Mais cette fois-ci, le 7-Octobre est décrit comme un faux drapeau dont le but était de fournir un prétexte à Israël pour provoquer une guerre génocidaire à Gaza.

>>> Lire aussi, sur Conspiracy Watch : 7-Octobre : les réactions de la complosphère à l'attaque du Hamas contre Israël (11/10/2023)

Aujourd’hui, malgré le retour des otages, les partisans de Netanyahou continuent de propager la fausse théorie de la « trahison de l’intérieur » et préparent déjà le terrain pour les législatives d’octobre 2026. « Les élections arrivent et la théorie complotiste des "traîtres de l’intérieur" représente une opportunité pour le camp de Netanyahou pour intensifier la polarisation », avance Schatz. Le patron de Fake Reporter rapporte que son organisation observe déjà une résonance entre la thématique de la « trahison de l’intérieur » et celle du mouvement pro-Trump « Stop the Steal » : « Des accusations du style "Ils nous ont tués le 7 octobre, pourquoi pensez-vous qu’ils ne saboteront pas les élections ?" ont commencé à apparaître en ligne ».

Une observation qui semble confirmer les craintes des chercheurs d’Agam. En l'absence de dispositifs de régulation à même d'endiguer la désinformation, la société israélienne risque de voir sa cohésion se déliter encore davantage.

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à propos de l'auteur
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Meirav Banon
Analyste en renseignement basée à Genève, Meirav Banon est spécialisée dans les questions d’antisémitisme et d’extrémisme. Elle collabore à Conspiracy Watch depuis 2025.
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