Alors que les attentats de janvier 2015 ont remis au centre du débat la question de la transmission des valeurs de la République, le réalisateur Georges Benayoun est allé recueillir les témoignages de plusieurs professeurs du secondaire qui font face à ces problèmes quotidiennement.
Benjamin Marol et Sophie Ferhadjian enseignent l’histoire et la géographie en région parisienne. Dans leurs classes, ils sont depuis quelques années confrontés aux théories du complot…
Le documentaire « Profs en territoires perdus de la République ? » peut être vu en replay sur le site de France Télévisions.
Source : « Profs en territoires perdus de la République ? », de Georges Benayoun, Seconde Vague Productions, 75 minutes (France, 2015).
Je continue à penser que Les territoires perdus de la République est loin d’être un livre lumineux. Pour les théories du complot, je dis pas, enfin, pas trop. Mais j’ai connu mieux en matière de dénonciation de l’antisémitisme et de la radicalisation à l’école.
Quand le philosophe Ivan Segré a publié La réaction philosémite, le silence fut bien plus grand que pour Les territoires perdus. Ce sont des antisionistes radicaux comme les Indigènes de la République qui ont fait une petite pub au bouquin et cette récupération est consternante. Segré me semble un bon auteur, qui analyse et critique, mais qui est trop sévère puisqu’il réduit Les territoires perdus à « une sinistre farce xénophobe ». Dès qu’on lit cet avis, associé au titre du livre de Segré et son mot « philosémite » provocateur, on préjuge le pire chez cet auteur. Et on a tort. Il y a réellement une autre manière honnête de regarder Les territoires perdus, sous un angle où les défauts de cet ouvrage collectif augmentent en gravité : soudain apparaissent des amalgames gênants et des analyses biaisées, où antisémitisme va bien avec islam ; une petite odeur réac et « défense de l’Occident contre les étrangers », pas très en harmonie avec l’idéal républicain, est perceptible. Je ne connais pas de réponse sérieuse apportée aux arguments de Segré et c’est bien dommage, il faudrait un dialogue.
Dénoncer le complotisme, c’est bien. Mais parfois, c’est mal fait. La secte de ceux qui ne voient jamais de complots n’existe pas. Mais voir le complotisme là où il n’est pas, c’est possible. Pire encore : il y a des conclusions vraies (sur les théories du complot qui envahissent tel ou tel espace) qui ne sont pas amenées par des moyens méthodiques et sains. La vigilance n’est pas un vain mot dans ce domaine.
Les profs ont du courage.
Déjà à mon époque il y a plus de 25 ans, certains élèves tenaient des propos incroyables et contestaient des faits établis mais là c’est pire. Je ne pensais pas qu’on en arriverait là un jour.
Et oui, profs et journalistes, dure époque pour vous… Il y a 15 ans, vos proches et vos interlocuteurs vous écoutaient avec confiance, ce qui flattait votre égo.
Mais depuis 10-15 ans, beaucoup de gens ont pris conscience que la propagande et la manipulation existent et qu’elles se situent logiquement chez les profs(formés et payés par l’Etat) et chez les journalistes mainstream (payés par une poignée de milliardaires).
mon commentaire censuré? ou vous êtes juste en retard? malhonnête votre site? noooonnnn…