Les récents développements de l’affaire Skripal renseignent une nouvelle fois sur la manière dont le Kremlin instrumentalise les réseaux sociaux et les théories du complot pour brouiller les pistes.
L’incendie meurtrier qui a ravagé la station balnéaire de Mati, dans l'Attique, à la fin du mois de juillet, ne devrait rien au hasard et tout au « Plan Dragon Rouge », un vaste complot contre la Grèce fomenté par les « sionistes satanistes » : c'est ce que l'on peut notamment lire dans les colonnes de Eleftheri Ora, un quotidien grec d'extrême droite.
Quatre ans après le crash du MH17, le Moscow Times, a interrogé sept personnes choisies au hasard, à Moscou. Leurs réponses sont la meilleure illustration de la toxicité de la désinformation complotiste et de sa capacité à semer la confusion entre fiction et réalité.
Le groupe de Bilderberg s’est réuni cette année à Turin du 7 au 10 juin pour débattre notamment du « populisme en Europe », des « inégalités », de « l’intelligence artificielle » ou encore du « monde "post-vérité" ». François Lenglet, éditorialiste économique à France 2 et chroniqueur à RTL, a participé à la réunion de l’année dernière. Pour lui, « le complotisme se fait une image enfantine de la façon dont fonctionne le pouvoir ».
L’actrice-star de « Roseanne », connue pour ses nombreux « dérapages » complotistes, a provoqué un véritable tollé cette semaine en publiant un tweet à caractère raciste contre Valerie Jarrett, une ancienne conseillère de Barack Obama.
Il y a un mois, le journaliste britannique publiait un reportage suggérant que l'attaque chimique de Douma avait été mise en scène. L'article, diffusé sur plusieurs sites conspirationnistes, est emblématique des manquements de son auteur à la plus élémentaire déontologie.
La semaine dernière, le magazine allemand FOCUS a publié sur son site un article pointant les limites d’un reportage d'Uli Gack, envoyé spécial en Syrie de la chaîne ZDF, faisant la part belle à la version russo-syrienne selon laquelle l'attaque chimique de Douma aurait été mise en scène. Conspiracy Watch en propose une traduction.
Contributrice d'un site internet complotiste, Vanessa Beeley est « l'experte » dont les médias russes ont besoin pour discréditer les témoignages et l'action des volontaires de la Défense civile syrienne, aussi appelés « les Casques blancs ».
Il y a dix jours, la presse américaine a révélé que le candidat démocrate au poste de gouverneur de l'Ohio, Dennis Kucinich, a perçu 20.000 dollars en contrepartie de sa participation à une conférence de soutien au régime du dictateur syrien Bachar el-Assad.