Vingt-cinq ans ont passé depuis la fin du génocide des Tutsi du Rwanda. Un génocide justifié par une idéologie aux forts accents complotistes et dont les procédés douteux, les biais cognitifs et les éléments de langage font écho à ceux des conspirationnistes d’aujourd’hui.
Dès la Révolution est apparue l'idée selon laquelle les événements de 1789 auraient été le résultat d'un complot maçonnique visant à saper les fondements de la société. Les loges auraient expérimenté les principes révolutionnaires bien avant 1789. Une théorie qui depuis a fait fortune. Elle ne résiste pas à l'analyse.
En partenariat avec le magazine L'Histoire, Conspiracy Watch vous propose de (re-)découvrir l'interview - d'une saisissante actualité - que Marcel Gauchet, l'un des plus importants penseurs contemporains de la philosophie politique, avait accordé à Éric Vigne et Michel Winock en 2006.
Pour l'historien Bradley Hart, auteur de "Hitler’s American Friends", « Internet a créé un environnement dans lequel l'extrémisme peut s'épanouir sans grande surveillance et avec peu de conséquences sociales ou professionnelles pour ceux qui propagent la haine de manière anonyme ».
Les Juifs ont-ils inventé, organisé, profité massivement de l’esclavage des Noirs ? L’accusation, inepte, a été forgée par des suprémacistes américains dans les années soixante, en s’inspirant librement des élucubrations de l’industriel antisémite Henry Ford. Depuis le début des années 1990, c'est la « Nation of Islam » de Louis Farrakhan, qui s'ingénie à perpétuer le mythe.
Transmué en « complot juif », l’assassinat d’un diplomate allemand à Paris par un jeune Juif d'origine polonaise sert de prétexte aux nazis pour déclencher la « Nuit de Cristal », étape cruciale de la persécution anti-juive dans l’avant-guerre.
Il se pourrait bien que l’origine de la notion de « race » soit à chercher dans l'idée d’une volonté commune plutôt que dans celle d’une transmission héréditaire...
Au faîte de sa puissance, le Parti communiste n’hésitait pas à dénoncer une collusion entre journalistes, juges et policiers. Et si Jean-Luc Mélenchon n’avait fait que reprendre à son compte une ligne de défense bien éprouvée ?