L'une des déclarations de Chávez à ce propos est passée totalement inaperçue. Le 21 mai 2006, au cours de son émission hebdomadaire Aló Presidente, il a confirmé ses liens avec Norberto Ceresole, se souvenant de lui comme d'« un grand ami » et comme d'« un intellectuel respectable » injustement diabolisé (voir le compte-rendu officiel de l'émission Aló Presidente du dimanche 21 mai 2006, p. 77-78).
Ceresole attribuait ainsi la responsabilité de l’attentat perpétré contre la communauté juive de Buenos Aires en 1994 aux services secrets israéliens. Il accusait le capitaine Adolfo Francisco Scilingo, un tortionnaire argentin repenti, de faire partie d'une « manipulation juive » contre les forces armées argentines. Il voyait également derrière les Mères de la Place de Mai (un mouvement qui combat l'impunité des militaires impliqués dans la Guerre sale en Argentine) « l'avant-garde de l'action de l'Etat d'Israël et des renseignements israéliens, en Amérique Latine ». Les titres de ses derniers ouvrages trahissent, à cet égard, son obsession anti-juive : Terrorisme fondamentaliste juif, nouveaux scénarios de conflits (1996) ; Le National-judaïsme, un messianisme post-sioniste (1997) ; La Falsification de la réalité : L'Argentine dans l'espace géopolitique du terrorisme juif (1998) ; La Conquête de l'Empire américain : Le pouvoir juif en Occident et en Orient (1998) ; La Question juive en Amérique du Sud (2003) ; etc.
Voir aussi :
* Rudy Reichstadt, « Hugo Chávez ou la tentation totalitaire », ProChoix, n° 41, automne 2007.
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