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Van Jones vs Glenn Beck : match nul !

Publié par La Rédaction07 septembre 2009, ,

Van Jones vs Glenn Beck : match nul !
Jusqu’à samedi soir, Van Jones était conseiller de Barack Obama pour la politique environnementale. Ce militant des droits civiques, auteur d’un ouvrage sur la révolution énergétique américaine, a dû démissionner précipitamment du Conseil présidentiel sur la qualité de l'environnement suite aux attaques dont il a fait l’objet de la part des médias républicains sur son passé conspirationniste.

A moins d’une semaine du huitième anniversaire des attentats du 11-Septembre, la chaîne conservatrice Fox News a en effet révélé que Van Jones avait siégé, en 2002, au Comité d'organisation d’une marche du 9/11 Truth Movement, qui fédère les associations remettant en cause la « version officielle » des attentats du 11 septembre 2001. En 2004, il avait également signé une pétition publiée sur 9/11 Truth.org laissant entendre que l'Administration Bush avait joué un rôle dans la planification des attentats « afin d'avoir un prétexte pour déclarer la guerre ».

A en croire Fox News, Van Jones n’en était pas à son premier dérapage conspirationniste. Il aurait ainsi déclaré, il y a plusieurs années, que « les pollueurs blancs et les environnementalistes blancs instillent du poison dans les communautés de couleur »

La polémique grandissant, Van Jones a assuré dans un communiqué, le 3 septembre 2009, qu’il n’était « pas d’accord avec cette pétition [de 9/11 Truth.org] et qu’elle ne reflétait certainement pas ses vues », aujourd’hui comme hier. Sa présence embarrassant la Maison Blanche, dont le résident a rappelé avec force, en juin dernier, que les théories du complot sur le 11-Septembre n’était pas de simples opinions dont on pouvait débattre, Jones a choisi de quitter ses fonctions dans la nuit de samedi à dimanche : « À la veille de combats historiques pour les soins de santé et les énergies propres, les adversaires des réformes ont lancé contre moi une virulente campagne de diffamation, a-t-il écrit dans sa lettre de démission. Je n'aurais pas bonne conscience si je devais demander à mes collègues de consacrer leur énergie et leur temps précieux à défendre ou expliquer mon passé ».

"Birthers" contre "Truthers"

Glenn Beck, le présentateur vedette de Fox News qui a organisé la campagne contre Van Jones, ferait bien de balayer devant sa porte. N’hésitant pas à affirmer que Barack Obama nourrit le projet secret d’instaurer une dictature communiste aux Etats-Unis et présentant Van Jones comme « la partie émergée de l’iceberg » (sic), Glenn Beck avait relayé non sans complaisance la rumeur selon laquelle le certificat de naissance d’Obama serait un faux. Brossant les "Birthers" dans le sens du poil, il avait envisagé très sérieusement, dans un passage à la radio au début du mois d'août 2009, qu’Obama puisse avoir été élu illégalement à la présidence tout en regrettant que, même si cela était vrai, on ne pourrait le destituer.

Sources :
* Laure Mandeville, « Un conseiller d'Obama contraint à la démission », Le Figaro, 7 septembre 2009.
* « Démission du conseiller du président Obama pour les emplois verts », AFP, 6 septembre 2009.

Voir aussi :
* La nationalité américaine d'Obama contestée.

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Van Jones vs Glenn Beck : match nul !
Jusqu’à samedi soir, Van Jones était conseiller de Barack Obama pour la politique environnementale. Ce militant des droits civiques, auteur d’un ouvrage sur la révolution énergétique américaine, a dû démissionner précipitamment du Conseil présidentiel sur la qualité de l'environnement suite aux attaques dont il a fait l’objet de la part des médias républicains sur son passé conspirationniste.

A moins d’une semaine du huitième anniversaire des attentats du 11-Septembre, la chaîne conservatrice Fox News a en effet révélé que Van Jones avait siégé, en 2002, au Comité d'organisation d’une marche du 9/11 Truth Movement, qui fédère les associations remettant en cause la « version officielle » des attentats du 11 septembre 2001. En 2004, il avait également signé une pétition publiée sur 9/11 Truth.org laissant entendre que l'Administration Bush avait joué un rôle dans la planification des attentats « afin d'avoir un prétexte pour déclarer la guerre ».

A en croire Fox News, Van Jones n’en était pas à son premier dérapage conspirationniste. Il aurait ainsi déclaré, il y a plusieurs années, que « les pollueurs blancs et les environnementalistes blancs instillent du poison dans les communautés de couleur »

La polémique grandissant, Van Jones a assuré dans un communiqué, le 3 septembre 2009, qu’il n’était « pas d’accord avec cette pétition [de 9/11 Truth.org] et qu’elle ne reflétait certainement pas ses vues », aujourd’hui comme hier. Sa présence embarrassant la Maison Blanche, dont le résident a rappelé avec force, en juin dernier, que les théories du complot sur le 11-Septembre n’était pas de simples opinions dont on pouvait débattre, Jones a choisi de quitter ses fonctions dans la nuit de samedi à dimanche : « À la veille de combats historiques pour les soins de santé et les énergies propres, les adversaires des réformes ont lancé contre moi une virulente campagne de diffamation, a-t-il écrit dans sa lettre de démission. Je n'aurais pas bonne conscience si je devais demander à mes collègues de consacrer leur énergie et leur temps précieux à défendre ou expliquer mon passé ».

"Birthers" contre "Truthers"

Glenn Beck, le présentateur vedette de Fox News qui a organisé la campagne contre Van Jones, ferait bien de balayer devant sa porte. N’hésitant pas à affirmer que Barack Obama nourrit le projet secret d’instaurer une dictature communiste aux Etats-Unis et présentant Van Jones comme « la partie émergée de l’iceberg » (sic), Glenn Beck avait relayé non sans complaisance la rumeur selon laquelle le certificat de naissance d’Obama serait un faux. Brossant les "Birthers" dans le sens du poil, il avait envisagé très sérieusement, dans un passage à la radio au début du mois d'août 2009, qu’Obama puisse avoir été élu illégalement à la présidence tout en regrettant que, même si cela était vrai, on ne pourrait le destituer.

Sources :
* Laure Mandeville, « Un conseiller d'Obama contraint à la démission », Le Figaro, 7 septembre 2009.
* « Démission du conseiller du président Obama pour les emplois verts », AFP, 6 septembre 2009.

Voir aussi :
* La nationalité américaine d'Obama contestée.

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