Pour Gérard Horny (Slate.fr), ces fantasmes n’ont pas lieu d’être. Non, explique le journaliste, « on ne peut pas parler d’un complot tramé dans l’ombre contre le consommateur et le travailleur européen ». A l’opposé de cette approche, Jack Dion (Marianne) dénonce un « coup fourré » et un « traité scélérat ».
Qu’en est-il réellement ?
On lira également avec profit le texte très complet de Vincent Champain et Tanguy Marziou appelant à examiner les faits « sans naïveté ni paranoïa » :
« Comme toute négociation, celle-ci comprend des points sur lesquels Français ou Européens peuvent souhaiter des avancées ou des garanties ». Cette vigilance, ajoutent les auteurs, « ne doit pas, à l’inverse, priver les citoyens européens d’une vision équilibrée sur l’ensemble de cet accord (portant sur les risques, mais aussi les opportunités), ni masquer ce que perdraient entreprises et consommateurs si le projet n’aboutissait pas ». La voix de la raison ?
BONUS : La campagne anti-traité transatlantique en images :
Qui croire ? Puisque sur rue89 et le canard enchainé, on trouve aussi une vision des implications de ce traité beaucoup moins rassurante:
http://www.laquadrature.net/fr/lecanardenchaine-le-traite-qui-va-nous-maltraiter
http://blogs.rue89.nouvelobs.com/chez-les-economistes-atterres/2014/01/18/laccord-transatlantique-les-benefices-promis-sont-tres-discutables-232131
Les implications sont en effet peu rassurantes et la presse ne couvre que partiellement, au fil de l’eau, les négociations. D’où la brèche facile pour les conspirationnistes. Après, ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de « complot » au sens propre du terme, que ce traité sera exempt de critiques.
Il y a deux sortes d’abrutis : ceux qui voient des complots partout, et ceux qui n’en voient nulle part.