Dans son dernier numéro, Le Monde diplomatique publie un dossier sur le conspirationnisme qui ne manque pas d’intérêt. On y retrouve cependant les ambiguïtés qui, depuis plusieurs années maintenant, accompagnent presque toutes les tentatives d’approcher l’objet « théorie du complot » au sein de la gauche antilibérale.
Comment une pure intox conspirationniste est passée en moins d'un mois d'une officine de désinformation complotiste à un titre emblématique de la gauche altermondialiste italienne proche du Monde diplomatique.
Dans «La Synarchie. Le mythe du complot permanent», Olivier Dard réduit en pièce le mythe persistant d'un gouvernement occulte, né dans la presse collaborationniste et qui connaît un regain de popularité dans une fraction de la gauche altermondialiste.
C'est la première fois que la piste d'un empoisonnement au polonium est évoquée comme cause possible de la mort d'Arafat. Mais les révélations d’Al-Jazeera posent plus de questions qu’elles ne sont capables d'y répondre.
Non seulement Chouard ne tarit pas d'éloges sur les écrits du néo-nazi américain Eustace Mullins ou du théoricien du complot Anthony C. Sutton mais il tombe également en pâmoison devant Jacques Cheminade, qu'il qualifie d'« authentique sentinelle du peuple ».
Sous couvert de soutien aux Palestiniens, un « sioniste » infiltré au sein de la rédaction du Monde diplomatique soutiendrait en réalité la politique de « collaboration » de l’Autorité palestinienne avec l’occupant israélien. C’est en tous cas ce qu’affirme le site internet de Thierry Meyssan…
Ce n'est pas la première fois que cette association, qui détient un quart du capital de la société éditrice du Monde diplomatique, se compromet avec la mouvance complotiste la plus radicale.
De quoi le leader historique de la cause palestinienne est-il mort ? En quoi les rumeurs selon lesquelles il aurait été assassiné relèvent-elles de la théorie du complot ? Quelles fonctions le récit complotiste remplit-il ? Quels sont ses arguments ? Quelle est sa généalogie ? C'est à toutes ces questions que le texte qui suit tentera de répondre.
L’anthropologue Denis Duclos signe un excellent article dans le Monde diplomatique du mois de septembre 2009, intitulé « Psychose de la grippe, miroir des sociétés » (pp. 1, 18-19). Directeur de recherche au CNRS, spécialiste des « grandes peurs » qui traversent les sociétés (il est l'auteur de Le Complexe du loup-garou, éd. Pocket, 1998), Duclos consacre la dernière partie de son texte à la propagation, via Internet, des rumeurs les plus infondées accusant l’OMS, Barack Obama, David Rockfeller, George Soros ou les « Illuminati » – ces « nouveaux monstres imaginaires de l’histoire mondialisée » – d'être à l'origine d'un diabolique projet de réduction de la population mondiale. Autrement dit : un génocide.