Aucun élément de preuve ne permet pour le moment de confirmer les déclarations de ce journaliste selon lesquelles une scène filmée dans un hôpital de Douma lors de l'attaque du 7 avril 2018 aurait été simulée.
L'édition dominicale de Die Welt a publié hier un article de Seymour Hersh contestant la version "mainstream" de l'attaque chimique de Khan Cheikhoun (Syrie) le 4 avril 2017. Selon le journaliste américain, aucun gaz sarin n'aurait jamais été utilisé au cours du raid aérien. Elliot Higgins, fondateur du site Bellingcat, propose ici une critique sans concession de l'article publié par le quotidien allemand.
Le bombardement au gaz sarin ayant frappé le 4 avril dernier la ville syrienne de Khan Cheikhoun, contrôlée par les rebelles, a provoqué la mort de plusieurs dizaines de civils. Alors qu'un faisceau d'indices concordants laisse peu de doute sur la responsabilité du régime de Bachar el-Assad dans cette attaque et que les allégations russes selon lesquelles le bombardement aurait visé un entrepôt d'armes chimiques des rebelles ont fait long feu, les Etats-Unis ont annoncé avoir intercepté les communications entre deux pilotes syriens et des spécialistes d'armes chimiques au moment du raid aérien.
Cette thèse en dit plus sur les carences cognitives de ses défenseurs que sur la réalité des faits. La question énergétique est un élément essentiel de compréhension des situations géopolitiques. Mais force est de constater que les enjeux de la guerre en Syrie sont d’abord syriens.