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Pour le Réseau Voltaire, le Monde diplo est un journal collabo

Publié par La Rédaction10 septembre 2010

Sous couvert de soutien aux Palestiniens, un « sioniste » infiltré au sein de la rédaction du Monde diplomatique soutiendrait en réalité la politique de « collaboration » de l’Autorité palestinienne avec l’occupant israélien. C’est en tous cas ce qu’affirme le site internet de Thierry Meyssan…

Source : Réseau Voltaire (capture d'écran).

Un texte publié le 31 août dernier par le Réseau Voltaire accuse Dominique Vidal (Le Monde diplomatique) et Denis Sieffert (Politis) de soutenir « la Collaboration palestinienne avec l’Etat d’Israël » et d’être les « fantassins français » de Salam Fayyad, l’actuel Premier ministre de l’Autorité palestinienne. Une photographie de Dominique Vidal illustre l’article. On ignore si la légende qui l’accompagne a été rédigée par Pierre-Yves Salingue, l’auteur du texte, ou par la rédaction du site de Thierry Meyssan. Toujours est-il que le journaliste du Diplo, engagé de longue date en faveur de la cause pro-palestinienne, y est décrit comme un « militant sioniste ». S'inscrivant dans la plus pure tradition de l’extrême droite, la légende prend bien soin également de préciser le patronyme à consonance juive de Dominique Vidal et de l’accoler à son nom de plume. Le texte continue ainsi :

« Au cours des deux dernières décennies, son journal [Le Monde diplomatique] en général et lui [Dominique Vidal] en particulier, se sont efforcés de ne plus présenter Israël uniquement comme un acteur géopolitique, mais de publier des articles sur la société israélienne et ses contradictions. Ce travail de relations publiques vise à faire aimer les Israéliens par un lectorat réputé pro-palestinien. A terme, il s’agit de conduire les lecteurs du soutien aux droits inaliénables du Peuple palestinien au soutien à la politique de collaboration de l’Autorité palestinienne ».

Sur Internet, Dominique Vidal a dénoncé « cette nouvelle saloperie antisémite du Réseau Voltaire » dont le webmaster « n’a, jusqu’ici, pas répondu à [sa] demande » de droit de réponse. Jugeant l’article du Réseau Voltaire « plus grotesque que diffamatoire », le journaliste écrit :

« Si le ridicule tuait, Thierry Meyssan serait mort – et j’ajoute : depuis longtemps. Sauf que le responsable de l’articulet me visant a cru utile d’ajouter le nom de mon père (Sephiha) au mien (Vidal) et de publier une photographie où je figure à ses côtés lors de la légation de sa bibliothèque au "Mémorial de l’Holocauste" (…). L’antisémitisme, comme l’islamophobie et toute autre forme de racisme, ne profitent pas à la Palestine, ils l’assassinent. Faut-il encore l’écrire aujourd’hui ? Je n’aurais pas imaginé, il y a peu, que ce soit encore nécessaire. Hélas, c’est même indispensable ».

En 2005, la rédaction du Monde diplomatique avait déjà été accusée sur la Toile d'avoir cédé à des « pressions externes » visant à ce que le journal adopte « un positionnement plus bienveillant envers la politique de l’Etat d’Israël ». Des membres des Amis du Monde diplomatique s'étaient insurgés contre la décision de retirer l'ouvrage d'Alain Ménargues, Le Mur de Sharon, de la liste des choix possibles pour l’attribution du prix littéraire annuel de leur association, un livre dont les thèses essentialistes ont été qualifiées par Dominique Vidal de « caractéristiques de la propagande antisémite » dans la recension qu'il lui a consacré. Pour faire taire les rumeurs, la rédaction du Monde diplomatique avait même dû publier, en avril 2006, la mise au point suivante :

« Un certain nombre de textes circulent sur Internet liant la démission d’Alain Gresh et de Dominique Vidal de leur poste de rédacteur en chef et de rédacteur en chef adjoint à une "inflexion" de la ligne du journal vers des positions plus proches de celles du gouvernement israélien. Une telle interprétation est ridicule. (…) Aucune “inflexion” ne s’est produite ou ne se produira, d’autant qu’Alain Gresh et Dominique Vidal demeurent, au sein de notre rédaction, chargés de ce dossier ».

 

Voir aussi :

Les « révélations » de Thierry Meyssan sur Nicolas Sarkozy

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Source : Réseau Voltaire (capture d'écran).

Un texte publié le 31 août dernier par le Réseau Voltaire accuse Dominique Vidal (Le Monde diplomatique) et Denis Sieffert (Politis) de soutenir « la Collaboration palestinienne avec l’Etat d’Israël » et d’être les « fantassins français » de Salam Fayyad, l’actuel Premier ministre de l’Autorité palestinienne. Une photographie de Dominique Vidal illustre l’article. On ignore si la légende qui l’accompagne a été rédigée par Pierre-Yves Salingue, l’auteur du texte, ou par la rédaction du site de Thierry Meyssan. Toujours est-il que le journaliste du Diplo, engagé de longue date en faveur de la cause pro-palestinienne, y est décrit comme un « militant sioniste ». S'inscrivant dans la plus pure tradition de l’extrême droite, la légende prend bien soin également de préciser le patronyme à consonance juive de Dominique Vidal et de l’accoler à son nom de plume. Le texte continue ainsi :

« Au cours des deux dernières décennies, son journal [Le Monde diplomatique] en général et lui [Dominique Vidal] en particulier, se sont efforcés de ne plus présenter Israël uniquement comme un acteur géopolitique, mais de publier des articles sur la société israélienne et ses contradictions. Ce travail de relations publiques vise à faire aimer les Israéliens par un lectorat réputé pro-palestinien. A terme, il s’agit de conduire les lecteurs du soutien aux droits inaliénables du Peuple palestinien au soutien à la politique de collaboration de l’Autorité palestinienne ».

Sur Internet, Dominique Vidal a dénoncé « cette nouvelle saloperie antisémite du Réseau Voltaire » dont le webmaster « n’a, jusqu’ici, pas répondu à [sa] demande » de droit de réponse. Jugeant l’article du Réseau Voltaire « plus grotesque que diffamatoire », le journaliste écrit :

« Si le ridicule tuait, Thierry Meyssan serait mort – et j’ajoute : depuis longtemps. Sauf que le responsable de l’articulet me visant a cru utile d’ajouter le nom de mon père (Sephiha) au mien (Vidal) et de publier une photographie où je figure à ses côtés lors de la légation de sa bibliothèque au "Mémorial de l’Holocauste" (…). L’antisémitisme, comme l’islamophobie et toute autre forme de racisme, ne profitent pas à la Palestine, ils l’assassinent. Faut-il encore l’écrire aujourd’hui ? Je n’aurais pas imaginé, il y a peu, que ce soit encore nécessaire. Hélas, c’est même indispensable ».

En 2005, la rédaction du Monde diplomatique avait déjà été accusée sur la Toile d'avoir cédé à des « pressions externes » visant à ce que le journal adopte « un positionnement plus bienveillant envers la politique de l’Etat d’Israël ». Des membres des Amis du Monde diplomatique s'étaient insurgés contre la décision de retirer l'ouvrage d'Alain Ménargues, Le Mur de Sharon, de la liste des choix possibles pour l’attribution du prix littéraire annuel de leur association, un livre dont les thèses essentialistes ont été qualifiées par Dominique Vidal de « caractéristiques de la propagande antisémite » dans la recension qu'il lui a consacré. Pour faire taire les rumeurs, la rédaction du Monde diplomatique avait même dû publier, en avril 2006, la mise au point suivante :

« Un certain nombre de textes circulent sur Internet liant la démission d’Alain Gresh et de Dominique Vidal de leur poste de rédacteur en chef et de rédacteur en chef adjoint à une "inflexion" de la ligne du journal vers des positions plus proches de celles du gouvernement israélien. Une telle interprétation est ridicule. (…) Aucune “inflexion” ne s’est produite ou ne se produira, d’autant qu’Alain Gresh et Dominique Vidal demeurent, au sein de notre rédaction, chargés de ce dossier ».

 

Voir aussi :

Les « révélations » de Thierry Meyssan sur Nicolas Sarkozy

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