Nier le réchauffement en agitant des problèmes imaginaires

À Belém, au Brésil, la COP30 se veut « COP of truth » selon les mots du président Lula. Pourtant, autour du sommet, les mensonges sur le climat prospèrent. La coalition Climate Action Against Disinformation mesure une hausse en trois mois de 267 % des contenus de désinformation liés à la COP. Une offensive organisée contre la vérité scientifique autour du réchauffement climatique.

Récemment, une vidéo virale prétend ainsi montrer la ville hôte sous les eaux, preuve que les autorités brésiliennes seraient déjà débordées. L’enquête a en fait révélé un décor généré par l’IA, des personnages inventés, une journaliste fictive : tout est fabriqué, mais... jugé plausible par un public en revanche convaincu que les images officielles mentent !

Un exemple parmi d'autres qui montre que le climato-complotisme ne se contente pas de discuter des chiffres. Il propose au contraire une vision du monde dans laquelle la transition écologique devient un prétexte pour appauvrir les classes populaires et la ville « du quart d'heure » le laboratoire d’un contrôle social totalitaire. Les élites scientifiques et politiques, la presse et la société civile travailleraient à l'avènement d'une implacable « dictature verte ». L'inversion accusatoire et le soupçon érigés en système en arrivent à faire de la Déclaration de Belém sur l’intégrité de l’information non pas un outil de protection du débat public, mais une preuve supplémentaire de la censure des « dissidents ».

L’enjeu est clair. Plus la désinformation prospère, plus il sera facile aux tenants du statu quo de différer le moment d'agir. La vérité, c'est que les climato-complotistes ont bien compris que pour nous détourner de la question climatique, rien n'était plus efficace que d'agiter des problèmes imaginaires tels que HAARP ou les « chemtrails ». Notre devoir est de leur résister.