Première observation : on peut regretter que le ministre de l’Intérieur ne se soit pas abstenu d’user du terme «complotisme» sans préciser la différence de nature qu’il peut y avoir entre un journal comme Libération et les médias authentiquement complotistes qui prolifèrent sur la Toile. Surtout dans un moment où la prévention «des risques d’emprise complotiste» est constitutive des actions que le Gouvernement cherche à mettre en oeuvre pour lutter contre la radicalisation et le terrorisme.
Remarquons cependant que Bernard Cazeneuve n’accuse pas la rédaction de Libération d’être complotiste, comme le suggère le titre de l’édito de Johan Hufnagel. Dans un contexte où Libération lui reproche rien moins que d’avoir diffusé «un mensonge», de surcroît en une de son édition, le locataire de la place Beauvau a cru devoir dénoncer des «procédés qui empruntent aux ressorts du complotisme», ce qui n’est pas exactement la même chose que de mettre sur le même plan Libération et, mettons, Egalité & Réconciliation.
Le ministre a également laissé entendre que Libération était partie prenante «de campagnes politiques ou de presse qui visent à [l’] atteindre […] dans sa réputation». Etait-il vraiment nécessaire que Libération en tire prétexte pour accuser à son tour Bernard Cazeneuve de céder aux sirènes du complotisme ? Ne peut-on pas, là aussi, regretter l’usage d’un tel terme dirigé contre un ministre de la République qui ne saurait être confondu avec le premier théoricien du complot venu ? Ne peut-on, dans le même temps, trouver malvenue sa dénonciation de «campagnes de presse» là où, de toute évidence, Libération se contente d’assumer le rôle que lui assigne son statut d’acteur du quatrième pouvoir ?
Ni la presse ni le Gouvernement, cibles de choix des complotistes patentés, ne sortent grandis d’une telle séquence. Morale de l’histoire : cessons de gloser sur le complotisme présumé des uns et des autres à partir de matériaux aussi fragiles. Ne contribuons pas à faire du «complotisme» une étiquette infamante parmi d’autres. Utiliser ce mot de manière aussi peu fondée pour délégitimer un détracteur est en réalité une manière d’œuvrer à sa démonétisation et de rendre, au final, un fier service à tous ceux – vrais imposteurs et autres désinformateurs professionnels – qui prospèrent sur la montée contemporaine du complotisme.
Egalité & Réconciliation… il faut lire les commentaires sur l’attentat de Nice pour le croire !
Certains se demandent sérieusement si ce n’est pas un attentat organisé par le gouvernement pour prolonger l’état d’urgence de façon à faire passer des “lois liberticides” dont celles pour “contrôler internet”, sans oublier bien sûr le fameux couplet sur le dénigrement de l’islam…
En clair François hollande et Manuel Valls, aux ordres de l’élite satanique mondialisée cela va sans dire, massacrent des français pour s’en prendre à nos libertés…
Heureusement que le ridicule ne tue pas sinon ils seraient déjà tous morts instantanément derrière leur clavier !
On a dépassé le grotesque pour atteindre… je ne sais pas quoi mais c’est vraiment du lourd. Et ça fait 15 ans qu’ils avalent cette bouillie sans broncher et même en s’en délectant toujours !
On ne peut que s’étonner à la lecture de ce genre de déclarations : http://www.bfmtv.com/politique/attentat-de-nice-pour-jean-marie-le-guen-critiquer-l-etat-est-dangereux-pour-la-democratie-1009413.html#page/contribution/index Critiquer l’Etat serait donc dangereux pour la démocratie. Ben voyons…
Cela dit, ces derniers jours, le pire a été de voir la classe politique française s’affronter sur un ring de boxe dont le plancher est constitué de 84 cadavres et de 300 blessés. Même la simple décence ne les arrête plus…
Il n’y a rien d’étonnant, le soldat Le Guen tente maladroitement de sauver non pas l’État mais le gouvernement socialiste…
Les conspis américains sont déjà à la manoeuvre
https://rehmat1.com/2016/07/23/paris-admits-nice-attack-was-a-false-flag-operation/
Inlassablement les complotistes posent les mêmes questions auxquelles on a déjà répondu cent fois, dont la sempiternelle : “Pourquoi retrouve t-on des papiers d’identités ? on nous prend pour des cons !”… mais non, pas besoin de vous prendre pour des cons, vous y arrivez très bien tout seuls.
Alors répondons encore une fois pour les plus jeunes qui seraient tentés par ce délire : c’est parce que les jihadistes islamistes ne sont ni des tueurs de la maffia ni des tueurs des services secrets !
Ils se considèrent comme des soldats de Dieu, et accessoirement de l’Etat islamique, et veulent tous signer leur forfait pour que l’on sache qui ils sont.
Et ils ont d’autant moins de raison de cacher leur identité qu’ils savent qu’ils vont mourir car le but le plus haut à atteindre sur Terre pour un jihadiste est justement de mourir en “martyr” au su et au vu de tous pour montrer l’exemple…
Ce qui est curieux c’est cette manière de traiter par le mépris la grille de lecture Soral. Bien sur on ne peut “pas mettre sur le même plan Libé et E&R”. Tout simplement parce que le premier n’a plus aucun impact ni aucune crédibilité dans l’opinion, contrairement au second. On peut le déplorer. C’est un fait.
@vox populi: ce qui est curieux, c’est de déplorer le mépris de la grille de lecture d’un Soral.
La grille de lecture de Soral ? elle est très simple et nous la trouvons dans sa “librairie” en ligne :
La France juive de Drumont
Le juif international de Ford
Les juifs rois de l’époque de Toussenel
etc…
sans oublier la grande synthèse soralienne de l’ensemble sur le complot judéo-protestant-maçonnique bancaire et sa “violence vétérotestamentaire” : comprendre l’Empire…
Effectivement je n’ai que mépris pour cette littérature de cabinet…
Penser que le gouvernement souhaite prolonger l’état d’urgence pour contrôler l’internet c’est comme hurler “JE SUIS UN ATTARDE MENTAL”.
Faudra qu’ils passent dans une université de droit un jour ! C’est pas cher.