Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme
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Claudio Mutti (capture d'écran YouTube, 2013).

Claudio Mutti (1946 -) est un militant néo-fasciste italien influencé notamment par Julius Evola et Alexandre Douguine. Converti à l'islam sous le nom de Omar Amine, il dirige une revue trimestrielle intitulée Eurasia.

Proche de la mouvance négationniste, il est signataire de la « Pétition pour l’abrogation de la loi Gayssot et la libération de Vincent Reynouard » lancée en août 2010 sur Internet par Paul-Éric Blanrue avec, entre autres, Dieudonné M’bala M’bala, Alain Soral, Maria Poumier, Pierre Panet, Éric Delcroix et Pierre Guillaume.

En 2014, il participe à la conférence « New horizon » organisée à Téhéran à l’initiative du réalisateur Nader Talebzadeh avec le soutien du régime iranien, une conférence internationale censée réunir des « penseurs indépendants » autour du thème du « sionisme » et du « lobby israélien » aux côtés notamment de son compatriote Claudio Moffa et du complotiste français Thierry Meyssan.

L’itinéraire de Claudio Mutti est largement retracé dans Eurasianism and the European Far Right: Reshaping the Europe–Russia Relationship (Lexington Books, 2015). Adolescent, il s'engage dans Giovane Italia, le mouvement de jeunesse du MSI. Il en est exclu pour extrêmisme et évolue alors vers le « nazi-maoïsme ». Inculpé en juin 1974 d’association subversive et de complicité avec le groupe Freda-Ventura, Mutti milite au sein du mouvement Jeune Europe. Dirigeant de l’« Organisation Lutte du peuple » (OLP), il se voit confier la direction italienne de la revue mensuelle La Nation européenne, laboratoire des idées national-révolutionnaires. Comme le note Frédéric Laurent dans son ouvrage L’Orchestre noir : Enquête sur les réseaux néo-fascistes (Nouveau monde éditions, 2013), l'antisémitisme de Claudio Mutti est central dans son parcours :

« Traducteur de l’idéologue raciste roumain Codreanu (chef de la Garde de fer), violemment antisémite, Claudio Mutti cache mal ses convictions profondes. Il tentera néanmoins, lui aussi, de s’infiltrer dans les organisations d’extrême gauche. […] Dénoncé […] par toute la gauche comme provocateur fasciste, il essaiera timidement de se disculper en invoquant un complot américano-sioniste à son égard. Personne n’étant dupe, il ne cherche plus alors à travestir ses convictions et publie en 1976, dans la maison d’édition de son ami Freda, une réédition commentée par ses soins du Protocole des Sages de Sion ».

En 1980, Mutti est incarcéré pendant plusieurs mois pour sa participation supposée à l'attentat de la gare de Bologne.

 

(Dernière mise à jour le 12/07/2020)

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Claudio Mutti (capture d'écran YouTube, 2013).

Claudio Mutti (1946 -) est un militant néo-fasciste italien influencé notamment par Julius Evola et Alexandre Douguine. Converti à l'islam sous le nom de Omar Amine, il dirige une revue trimestrielle intitulée Eurasia.

Proche de la mouvance négationniste, il est signataire de la « Pétition pour l’abrogation de la loi Gayssot et la libération de Vincent Reynouard » lancée en août 2010 sur Internet par Paul-Éric Blanrue avec, entre autres, Dieudonné M’bala M’bala, Alain Soral, Maria Poumier, Pierre Panet, Éric Delcroix et Pierre Guillaume.

En 2014, il participe à la conférence « New horizon » organisée à Téhéran à l’initiative du réalisateur Nader Talebzadeh avec le soutien du régime iranien, une conférence internationale censée réunir des « penseurs indépendants » autour du thème du « sionisme » et du « lobby israélien » aux côtés notamment de son compatriote Claudio Moffa et du complotiste français Thierry Meyssan.

L’itinéraire de Claudio Mutti est largement retracé dans Eurasianism and the European Far Right: Reshaping the Europe–Russia Relationship (Lexington Books, 2015). Adolescent, il s'engage dans Giovane Italia, le mouvement de jeunesse du MSI. Il en est exclu pour extrêmisme et évolue alors vers le « nazi-maoïsme ». Inculpé en juin 1974 d’association subversive et de complicité avec le groupe Freda-Ventura, Mutti milite au sein du mouvement Jeune Europe. Dirigeant de l’« Organisation Lutte du peuple » (OLP), il se voit confier la direction italienne de la revue mensuelle La Nation européenne, laboratoire des idées national-révolutionnaires. Comme le note Frédéric Laurent dans son ouvrage L’Orchestre noir : Enquête sur les réseaux néo-fascistes (Nouveau monde éditions, 2013), l'antisémitisme de Claudio Mutti est central dans son parcours :

« Traducteur de l’idéologue raciste roumain Codreanu (chef de la Garde de fer), violemment antisémite, Claudio Mutti cache mal ses convictions profondes. Il tentera néanmoins, lui aussi, de s’infiltrer dans les organisations d’extrême gauche. […] Dénoncé […] par toute la gauche comme provocateur fasciste, il essaiera timidement de se disculper en invoquant un complot américano-sioniste à son égard. Personne n’étant dupe, il ne cherche plus alors à travestir ses convictions et publie en 1976, dans la maison d’édition de son ami Freda, une réédition commentée par ses soins du Protocole des Sages de Sion ».

En 1980, Mutti est incarcéré pendant plusieurs mois pour sa participation supposée à l'attentat de la gare de Bologne.

 

(Dernière mise à jour le 12/07/2020)

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