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Qu’est-ce que le « Nouvel Ordre Mondial » ?

Publié par La Rédaction25 septembre 2018

« Nouvel Ordre Mondial » : depuis des décennies maintenant, ces trois mots sont utilisés par les conspirationnistes pour désigner un prétendu plan secret de domination du monde que mettraient en œuvre, au choix : les Illuminati, les francs-maçons, les Juifs, Satan ou encore… des extra-terrestres reptiliens !

Selon une récente enquête d’opinion, un Français sur quatre est prêt à croire qu’il existe un projet secret appelé « Nouvel Ordre Mondial » constituant à mettre en place une dictature oligarchique sur toute la planète.

Ce mythe est né dans les années cinquante, aux États-Unis, au sein de l’extrême droite anticommuniste. À cette époque, l’expression sert à désigner un complot international dont feraient partie non seulement l’organisation des Nations unies mais aussi, par exemple, le président Eisenhower en personne. L’objectif : instaurer une tyrannie socialiste sur toute la planète.

Dans les années qui suivent, le mythe du « Nouvel Ordre Mondial » fusionne avec d’autres croyances conspirationnistes. C’est surtout à partir des années 1990, après la fin de la Guerre froide, que cette expression mal dégrossie se charge de significations nouvelles. Elle devient le synonyme d’un pouvoir sans partage d’une élite « mondialiste » dont l’avènement annoncerait carrément la fin des temps.

Ainsi, le thème du « Nouvel Ordre Mondial » commence à essaimer bien au-delà de l’extrême droite traditionnelle, séduisant aussi bien dans la gauche radicale que dans les sphères religieuses intégristes (il est par exemple aussi bien dénoncé par Fidel Castro que par le djihadiste Abou Moussab al-Souri ou le prédicateur frériste Hani Ramadan).

Les conflits, les crises économiques, les soulèvements populaires, les famines, les catastrophes industrielles, le terrorisme, les épidémies, les mouvements de population, des phénomènes naturels ou scientifiques mal compris du grand public… tous ces faits seraient programmés à l’avance, prenant place dans le grand agenda des « maîtres du monde » qui décideraient de tout cela dans des réunions comme celles du Bilderberg ou de la Commission Trilatérale.

La mondialisation de l’économie est interprétée par beaucoup comme l’un des points centraux de ce programme diabolique. Le « Nouvel Ordre Mondial » signifierait aussi bien la destruction des identités nationales par l’immigration que la mainmise des banques sur l’économie. Son idéologie, le « mondialisme », aurait pour but de détruire tout sentiment patriotique ou spirituel, de briser les liens familiaux, d’abolir la différence entre les sexes, de changer les citoyens en consommateurs et d’asservir les travailleurs.

Depuis longtemps, des penseurs et des intellectuels appellent de leurs vœux la mise en place d’une gouvernance mondiale investie d’une légitimité démocratique qui soit à même de réguler les excès du capitalisme et de faire face aux défis économiques, sociaux, démographiques et écologiques qui menacent la planète : cela n’a rien à voir avec la fantasmagorie d’un Gouvernement mondial unique qui serait dirigé par une élite non-élue.

Le mythe du « Nouvel Ordre Mondial » renvoie à un très grand nombre de significations différentes. Pour nourrir leurs obsessions, de nombreux conspirationnistes n’hésitent pas à sortir de leur contexte ces trois mots lorsqu’ils sont prononcés par des personnalités politiques de premier plan.

Ainsi, en septembre 1990, alors que l’URSS vient de s’effondrer, le président américain George Bush utilise l’expression de « nouvel ordre mondial ». Non pas pour avouer qu’il fait partie d’un complot maléfique, mais simplement pour évoquer l’émergence d’un équilibre géopolitique ne reposant plus sur la rivalité entre l’Occident et le Bloc de l’Est.

D’autres responsables politiques ont employé ces trois mots pour parler du monde de l’après-11-Septembre ; en leur donnant, là encore, une signification très éloignée de celle des conspirationnistes.

Thème de prédilection de la mythologie conspirationniste contemporaine, le « Nouvel Ordre Mondial » n’est au fond rien d’autre qu’un banal phénomène de croyance.

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« Nouvel Ordre Mondial » : depuis des décennies maintenant, ces trois mots sont utilisés par les conspirationnistes pour désigner un prétendu plan secret de domination du monde que mettraient en œuvre, au choix : les Illuminati, les francs-maçons, les Juifs, Satan ou encore… des extra-terrestres reptiliens !

Selon une récente enquête d’opinion, un Français sur quatre est prêt à croire qu’il existe un projet secret appelé « Nouvel Ordre Mondial » constituant à mettre en place une dictature oligarchique sur toute la planète.

Ce mythe est né dans les années cinquante, aux États-Unis, au sein de l’extrême droite anticommuniste. À cette époque, l’expression sert à désigner un complot international dont feraient partie non seulement l’organisation des Nations unies mais aussi, par exemple, le président Eisenhower en personne. L’objectif : instaurer une tyrannie socialiste sur toute la planète.

Dans les années qui suivent, le mythe du « Nouvel Ordre Mondial » fusionne avec d’autres croyances conspirationnistes. C’est surtout à partir des années 1990, après la fin de la Guerre froide, que cette expression mal dégrossie se charge de significations nouvelles. Elle devient le synonyme d’un pouvoir sans partage d’une élite « mondialiste » dont l’avènement annoncerait carrément la fin des temps.

Ainsi, le thème du « Nouvel Ordre Mondial » commence à essaimer bien au-delà de l’extrême droite traditionnelle, séduisant aussi bien dans la gauche radicale que dans les sphères religieuses intégristes (il est par exemple aussi bien dénoncé par Fidel Castro que par le djihadiste Abou Moussab al-Souri ou le prédicateur frériste Hani Ramadan).

Les conflits, les crises économiques, les soulèvements populaires, les famines, les catastrophes industrielles, le terrorisme, les épidémies, les mouvements de population, des phénomènes naturels ou scientifiques mal compris du grand public… tous ces faits seraient programmés à l’avance, prenant place dans le grand agenda des « maîtres du monde » qui décideraient de tout cela dans des réunions comme celles du Bilderberg ou de la Commission Trilatérale.

La mondialisation de l’économie est interprétée par beaucoup comme l’un des points centraux de ce programme diabolique. Le « Nouvel Ordre Mondial » signifierait aussi bien la destruction des identités nationales par l’immigration que la mainmise des banques sur l’économie. Son idéologie, le « mondialisme », aurait pour but de détruire tout sentiment patriotique ou spirituel, de briser les liens familiaux, d’abolir la différence entre les sexes, de changer les citoyens en consommateurs et d’asservir les travailleurs.

Depuis longtemps, des penseurs et des intellectuels appellent de leurs vœux la mise en place d’une gouvernance mondiale investie d’une légitimité démocratique qui soit à même de réguler les excès du capitalisme et de faire face aux défis économiques, sociaux, démographiques et écologiques qui menacent la planète : cela n’a rien à voir avec la fantasmagorie d’un Gouvernement mondial unique qui serait dirigé par une élite non-élue.

Le mythe du « Nouvel Ordre Mondial » renvoie à un très grand nombre de significations différentes. Pour nourrir leurs obsessions, de nombreux conspirationnistes n’hésitent pas à sortir de leur contexte ces trois mots lorsqu’ils sont prononcés par des personnalités politiques de premier plan.

Ainsi, en septembre 1990, alors que l’URSS vient de s’effondrer, le président américain George Bush utilise l’expression de « nouvel ordre mondial ». Non pas pour avouer qu’il fait partie d’un complot maléfique, mais simplement pour évoquer l’émergence d’un équilibre géopolitique ne reposant plus sur la rivalité entre l’Occident et le Bloc de l’Est.

D’autres responsables politiques ont employé ces trois mots pour parler du monde de l’après-11-Septembre ; en leur donnant, là encore, une signification très éloignée de celle des conspirationnistes.

Thème de prédilection de la mythologie conspirationniste contemporaine, le « Nouvel Ordre Mondial » n’est au fond rien d’autre qu’un banal phénomène de croyance.

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