Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme
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Banderole « Bilderberg on arrive » au rond-point de la sortie 35 de l’A89, à Saint-Romain-de-Popey (Rhône), 18 décembre 2018 (capture d'écran Facebook / 20minutes.fr).

Le Groupe de Bilderberg (qui tire son nom de l'hôtel Bilderberg, à Oosterbeek, aux Pays-Bas, où a eu lieu sa première réunion en mai 1954), a été initié pendant la guerre froide, notamment par l'ancien diplomate polonais Joseph Retinger et le prince Bernhard des Pays-Bas dans le but de resserrer les liens entre l'Europe de l'Ouest et l'Amérique du Nord.

Le Groupe se réunit annuellement, conviant à chaque fois environ 130 personnalités influentes du monde politique, économique, médiatique ou universitaire. Les discussions, informelles, sont soumises à la règle de Chatham House, selon laquelle les participants sont libres d'utiliser les informations qu'ils reçoivent à condition de ne révéler ni l'identité ni l'appartenance du ou des orateurs ou de tout autre participant. D'après le site internet du Groupe de Bilderberg, « il n'y a pas d'ordre du jour détaillé, aucune résolution n'est proposée, aucun vote n'est organisé et aucune déclaration de principe n'est publiée. »

Depuis sa création en 1954, le Groupe de Bilderberg suscite des critiques endiablées qui, bien souvent, prennent la forme de la dénonciation d’un « gouvernement mondial occulte ». Pour les complotistes, il s’agirait en effet rien moins que du lieu où l’élite « mondialiste » adouberait les futurs présidents, chefs de gouvernement, et déciderait à travers eux de la prochaine guerre, de la prochaine crise économique ou migratoire. Certains n’hésitent pas à parler du Bilderberg comme de l’instrument d’un « grand complot oligarchique » quand d’autres y voient une instance co-pilotée par la CIA et les services secrets britanniques, voire l'instrument d'un vaste complot sioniste.

L'un des auteurs complotistes les plus souvent cités sur le sujet est Daniel Estullin. Des dirigeants, comme Fidel Castro, des journalistes, comme Pierre Péan ou des sociologues, comme Monique Pinçon-Charlot, relaient en tout ou partie ces fantasmes conspirationnistes nés au sein de l'extrême droite américaine.

Un communiqué de presse listant les participants et les sujets abordés est publié chaque année par le Groupe.

La dernière réunion du Bilderberg s'est tenue du 30 mai au 2 juin 2019 à Montreux, en Suisse.

 

Voir aussi :

Bilderberg : « tant que ces théories du complot se développeront, les vrais pouvoirs n’auront aucun souci à se faire »

Le club Bilderberg nourrit des fantasmes paranoïaques ridicules

 

(Dernière mise à jour le 14/03/2020)

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Banderole « Bilderberg on arrive » au rond-point de la sortie 35 de l’A89, à Saint-Romain-de-Popey (Rhône), 18 décembre 2018 (capture d'écran Facebook / 20minutes.fr).

Le Groupe de Bilderberg (qui tire son nom de l'hôtel Bilderberg, à Oosterbeek, aux Pays-Bas, où a eu lieu sa première réunion en mai 1954), a été initié pendant la guerre froide, notamment par l'ancien diplomate polonais Joseph Retinger et le prince Bernhard des Pays-Bas dans le but de resserrer les liens entre l'Europe de l'Ouest et l'Amérique du Nord.

Le Groupe se réunit annuellement, conviant à chaque fois environ 130 personnalités influentes du monde politique, économique, médiatique ou universitaire. Les discussions, informelles, sont soumises à la règle de Chatham House, selon laquelle les participants sont libres d'utiliser les informations qu'ils reçoivent à condition de ne révéler ni l'identité ni l'appartenance du ou des orateurs ou de tout autre participant. D'après le site internet du Groupe de Bilderberg, « il n'y a pas d'ordre du jour détaillé, aucune résolution n'est proposée, aucun vote n'est organisé et aucune déclaration de principe n'est publiée. »

Depuis sa création en 1954, le Groupe de Bilderberg suscite des critiques endiablées qui, bien souvent, prennent la forme de la dénonciation d’un « gouvernement mondial occulte ». Pour les complotistes, il s’agirait en effet rien moins que du lieu où l’élite « mondialiste » adouberait les futurs présidents, chefs de gouvernement, et déciderait à travers eux de la prochaine guerre, de la prochaine crise économique ou migratoire. Certains n’hésitent pas à parler du Bilderberg comme de l’instrument d’un « grand complot oligarchique » quand d’autres y voient une instance co-pilotée par la CIA et les services secrets britanniques, voire l'instrument d'un vaste complot sioniste.

L'un des auteurs complotistes les plus souvent cités sur le sujet est Daniel Estullin. Des dirigeants, comme Fidel Castro, des journalistes, comme Pierre Péan ou des sociologues, comme Monique Pinçon-Charlot, relaient en tout ou partie ces fantasmes conspirationnistes nés au sein de l'extrême droite américaine.

Un communiqué de presse listant les participants et les sujets abordés est publié chaque année par le Groupe.

La dernière réunion du Bilderberg s'est tenue du 30 mai au 2 juin 2019 à Montreux, en Suisse.

 

Voir aussi :

Bilderberg : « tant que ces théories du complot se développeront, les vrais pouvoirs n’auront aucun souci à se faire »

Le club Bilderberg nourrit des fantasmes paranoïaques ridicules

 

(Dernière mise à jour le 14/03/2020)

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