C’est une vidéo canadienne (Money as Debt – NDLR) qui, par ces temps de crise financière, fait le tour d’Internet à la vitesse de la lumière, mais qui me met mal à l’aise. L’idée de départ du film, signé par le Canadien Paul Grignon, est d’expliquer le plus simplement possible comment fonctionne la monnaie. Une très bonne initiative, beaucoup de gens ignorant par exemple que ce sont les crédits qui font les dépôts, et non l’inverse. Mais le résultat est le déploiement d’une vaste théorie du complot, avec des relents très désagréables.
Beaucoup vantent les mérites pédagogiques de « l’argent dette » sans commentaires. C’est le cas de journaux comme Libération, ou de chercheurs comme André Gunthert, de l’EHESS. Il y a pourtant de quoi prendre ses distances, car si on lit bien entre les lignes, que dit cette vidéo ? […]
Lire la suite sur le site de Rue89.
Voir aussi :
- L’argent-dette, vidéo économico-pédago… qui dénonce une conspiration mondiale des banquiers, par Justine Brabant, Arrêt sur images, 10 octobre 2008.
- Arrêt sur images décrypte « L’argent-dette » pour les internautes, 24 octobre 2008.
Mise à jour du 24/10/2008 :
Extraits d’André Gunthert, « De quoi la pieuvre est-elle la figure ? », Actualités de la Recherche en histoire visuelle (ARHV), 19 octobre 2008 :
Dans un récent billet, le journaliste Pascal Riché me fait la leçon. N’aurais-je pas fait preuve de légèreté en mentionnant sans précaution sur ARHV « L’argent-dette », une vidéo complotiste et antisémite ? Dans une première réponse, j’ai précisé ma position sur le volet du complot. Voyons ce qu’il en est du second point.
Complotisme et antisémitisme ne sont pas des reproches équivalents : le second tombe notamment sous le coup de la loi. Sans conteste, la mention d’un contenu à caractère antisémite sans précision expresse constituerait une faute. Je l’ai dit, la vidéo de Paul Grignon est clairement complotiste. Mais est-elle antisémite ? Pour l’affirmer, Riché se base sur une séquence de 15 secondes, située à la fin du film, qui associe le nom des Rothschild à l’image de la pieuvre (voir l’image ci-dessus). Mentionner le nom de la plus grande famille de banquiers, universellement connue, dans un film consacré au mécanisme monétaire ne peut suffire à justifier à lui seul le reproche d’antisémitisme. C’est donc bien sa juxtaposition avec « la représentation de la pieuvre portant ses tentacules sur le monde » qui fonde le jugement de Riché. Résoudre le problème revient donc à répondre à la question : de quoi la pieuvre est-elle la figure ? […]
Lire la suite sur le site des ARHV.
Les réponses de Pascal Riché :
Le mardi 14 octobre 2008 à 13:30, par Pascal Riché
Bonjour André,
Excusez-moi d’avoir donné de façon « cavalière » en exemple votre note. Je voulais simplement pointer le fait qu’aujourd’hui, même des blogs de qualité comme le vôtre ou celui de N.Cori pouvaient présenter comme une « remarquable et très pédagogique description du système financier » une vidéo présentant, entre autres clichés, une pieuvre étalant ses tentacules sur le monde, avec en voix off une évocation de la domination des banques mondiales par « les Rothschild ».Il ne me semblait pas faire insulte à l’intelligence d’inviter (fût-ce grossièrement) à prendre plus de distances avec une telle vidéo.
Votre note exceptée, j’aime bien votre blog.
Le lundi 20 octobre 2008 à 08:00, par Pascal Riché
André,
Résumons: vous admettez aujourd’hui que cette vidéo est « complotiste » et vous indiquez même à vos lecteurs qu’elle évoque, en creux, une société secrète, prétendument intitulée La « Pieuvre noire », « contrôlée par les Rothschild », et qui « vise évidemment l’instauration d’un gouvernement mondial »…Effectivement, tout cela est parfaitement naturel et bénin. Et j’ai eu bien tort de m’étonner qu’un chercheur de l’EHESS puisse vanter cette vidéo comme une « remarquable et très pédagogique description du système financier »!
PS: Les 15 secondes que vous avez tentaculairement disséquées ne juxtaposent pas deux éléments (Pieuvre + famille Rothschild), mais trois: vous avez oublié d’évoquer les mots qui passent rapidement sur l’image de la pieuvre: « infiltration », « possession de médias », etc.
PPS: Je ne vous ai jamais soupçonné d’antisémitisme, contrairement à ce que vous insinuez dans un commentaire.
L’article de Rue89 est un scandale, c’est une insulte a l’intelligence.
Il a été démontré comme suit que le CONTENANT comme le CONTENU sont fallacieux. Une compilation-STAR de fausses allégations.
Concernant les déclarations dites « économiques » du redacteur en chef de RUE89 (qui se revendique de 1789, le peuple appréciera), voila ce que André Jacques Holbecq a commenté sur l’article de Rue89.
Il est auteur de « La Dette Publique, une affaire rentable » , une vidéo au sujet du livre ici: http://vimeo.com/1860809?pg=embed&sec=1860809
son site: http://www.fauxmonnayeurs.org
Ce qu’il en pense:
Je ne suis pas inscrit pour poster des commentaires sur RUE89 (et en plus, je m’en fiche, son article sera oublié avant que le film de Paul Grignon le soit, mais quand il est écrit dans l’article;
(le redac en chef de rue89):1; – D’abord, l’Etat n’emprunte pas auprès des banques (à court terme, il leur prêterait plutôt de l’argent…). Pour se financer, il émet des titres négociables, des obligations, qui sont souscrites par des particuliers, des entreprises, des assureurs, diverses institutions. La dette publique est financée par leur épargne.
Dans ces 3 lignes:
=> Il y a un simple « oubli » , c’est que l’épargne est elle même, à l’origine, – toujours – financée par de la création monétaire bancaire payante…
=> plus une grosse erreur: l’Etat ne prête pas d’argent aux banques (en temps normal, ne parlons pas de la crise actuelle qui bouge les lignes)
(le redac en chef de rue89): 2 – Ensuite, la création monétaire par les banques centrales est bien plus inflationniste que l’emprunt. Pourquoi? Parce que lorsque l’Etat emprunte, la ponction sur le marché des capitaux a lieu au détriment d’autres financements: les obligations d’Etat « évincent » le secteur privé, qui aurait lui aussi besoin de cet argent (effet d’éviction: lorsque l’Etat emprunte, il fait grimper le taux d’intérêt, ce qui pousse des entreprises à renoncer à leurs projets d’emprunts).
=> Faux pour deux raisons:
a) il n’y a aucune limite à la création monétaire; si on avait besoin de financer le secteur privé, il suffirait de le faire
b) l’Etat emprunte à des taux beaucoup plus faibles que le secteur privé…
Mais surtout faux parce que, hélas, ce n’est pas la création monétaire par les banques centrales qui finance les Etats (hélas interdit par l’article 104 de Maastricht et que si c’était le cas les intérêts éventuels reviendraient à la collectivité) ou les entreprises, mais la création monétaire par les banqes commerciales…
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> CONCLUSION > RUE89 MENT SUR LE FOND
On continue…
IL ECRIT(le redac en chef de rue89):
La réponse implicite du film, c’est que les gouvernements sont complices de leurs maîtres, les banquiers.
> Bon alors là je sais pas trop quoi dire… vous etes journaliste ? ou c’est pour le plaisir ?
Non parce que allons y, brièvement pour le principal:
Sous le président Pompidou (ancien directeur de la Rothschild), Le ministre VGE (dont le petit nicolas valery d’estaing est directeur de la Rothschild à présent) passe le décret qui instaure la dette publique et l’asservisement par l’interets (voir art4 droits de l’homme) SANS AUCUNE CONCERTATION PUBLIQUE, ni meme détail ou exposé, résumé, nothing.
Ah oui, le conseiller de VGE a cette époque s’appelle PEBEREAU, directeur actuel BNP Paris Bas, achete Fortis, membre EBF, Fed new york.
N’oublions pas aussi Jacques H Bujard qui verifie la ‘compta’ a la cours des comptes (rothschild également) .. et ce cher Thierry Breton ? Senior Adviser chez Rothschild… (who’s who sur internet, c gratuit les consultations, vous tapez Rothschild, et ENJOY !!! que des politiciens ! magie !!!)
Alors moi je veux bien qu’on écrit n’importe quoi et qu’on se prétend journaliste, mais bon sur le net, le minimum c’est de CORRIGER quand on a fait que des ERREURS. non ?
IL A DIT(le redac en chef de rue89):: Mettez donc le son: le commentaire ne dit pas «Peu de gens savent aujourd’hui que l’histoire des Etats-Unis depuis la révolution de 1776 fut une lutte épique pour se libérer de l’influence de la couronne britannique».
Il dit: « peu de gens savent aujourd’hui que l’histoire des Etats-Unis depuis la révolution de 1776 fut une lutte épique pour se libérer du contrôle des banques mondiales dominées par les Rothschild »
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Et alors, le NOM ROTHSCHILD ca veut dire le peuple juif peut etre ?
Et si on demandait referendum au peuple juif, il répondrait quoi ?
Le NOM, ROTHSCHILD désigne une lignée de banquiers privés (business famillial) qui exploitent les gens par l’usure.
Et bien sur tous le gens portant ce nom ne sont pas BANKSTERS, d’ou le MOT qu’il manque à votre vocabulaire: BANKSTER.
Comme TOUTES les religions interdisent l’usure(comme précisé avec visuel, voix et texte dans la vidéo) ALORS COMMENT VOUS ASSOCIEZ CELA sans etre malhonnete ?
Le problème avec la banque/le nom ROTHSCHILD (la ramification de banquiers privés), c’est que énormément de NOS POLITICIENS ont travaillés, ou travaillent dans cette banque depuis la fin de la guerre et c’est la raison première à vos fausses allégations, vous ne sentez meme plus le sol se dérober sous vos pieds tellement vous etes déconnecté de la réalité (comme l’economie)
D’ailleurs j’invite tout le monde a aller voir ou travaille tony blair et gerardt schroder, oh … Magie !!!
Tout commence précisément ici:
http://www.kewego.com/swf/p3/epix.swf?language_code=fr&playerKey=0df9b773a15b&skinKey=7109c4112f57&sig=iLyROoafY4SR&autostart=false
Maintenant ceci dit, on s’en fout SOUVERAINEMENT que ce soit Rothschild, Morgan, ou je ne sais qui ou je ne sais quoi. Ca n’a AUCUNE IMPORTANCE sauf pour ceux qui veulent emmener le débat ailleurs que l’ABANDON DE LA CREATION MONETAIRE.
Oui tout était expliqué sur la création monétaire, c’est vrai, fallait chercher un peu, fallait bien écouter a l’école et on avait une chance de l’entendre. (très petite disent certains..ils l’ont jamais entendu disent d’autres: 99%
C’est sans doute pourquoi des UNIVERSITAIRES, des professeurs nous écrivent chaque jour pour nous dire qu’il l’ignorait.
Par contre décret 73 et Art104 Maastricht ? alors … ou c’est ? ils sont ou vos liens la dessus ? Archive nationale audiovisuelle, quelqu’un me retrouve la trace de qui que ce soit de publique dans l’ENSEMBLE des médias francais qui ait cité cela une seule fois ?
Voila ce que les gens COMPRENNENT avec cette vidéo, voila ce que les gens ne comprennent pas en écoutant les milliards tombés SANS AVOIR vu cette vidéo.
Et VOILA ce que vous ne voulez pas qu’ils comprennent.
L’Argent Dette, le film de Paul Jorion, dénonce l’usure effectuée par des banquiers privées sur de l’argent crée à partir de rien et ceci envers les particuliers, les entreprises MAIS SURTOUT les gouvernements.
Au moment ou le film insiste sur la perversité de notre systeme il est dit par écrit et visuellement:
« Les 4 grandes religions ont interdit l’usure. »
En représentant « visuellement » chacune d’entre elle.
Ce faisant, les religions ONT INTERDIT ce que DENONCE l’argent dette
ALORS expliquez nous comment à partir de ca et la photo d’un dollar que vous interpretez comme symbole macon (alors qu’il se trouve sur chaque dollar américain et que le film est fait par un canadien et décrit le système US/CA) et la pieuvre anglaise que vous interpretez comme un symbole nazi vous arrivez a lier cela au peuple juif ?
Peut etre comprenez vous
enfin que L’Argent Dette est ANTI BANKSTER ! (une fois de plus , c’est la simple logique de déduction, qui fait l’argent dette ? les banksters… )
Un bankster n’a ni patrie, ni religion (comment pourrait il en avoir PUISQUE TOUTES LES RELIGIONS interdisent l’usure ???)
Voici donc le mot qu’il manque au vocabulaire des journalistes:
Banksters – Entités publiques / agences du gouvernement / bureaucrates qui confisquent les fonds, propriétés, et fonds de tiroir des gens pour rassembler l’intérêt sur la dette dû à la Faillite Involontaire des USA/CA et de l’UE dont le but est le contrôle total de la population mondiale et de ce qu’elle possède via la dette nationale frauduleuse. (Bientot international)
Paul Grignon pour MAD2 (Money As Debt 2) qui ne traitera que de SOLUTION, a soumis depuis plus de 2 ans une solution éblouissante a divers économistes qui l’ont approuvé et elle sera diffusé prochainement.
L’Etat DOIT reprendre le droit régalien à la création monétaire qu’il a abandonné aux banques privées l’histoire de quelques décennies qui nous ont emmené à la subite et imminente chute économique (VOLONTAIRE). Injectez des milliards c’est PROLONGER la souffrance du peuple en augmentant les prélèvements VIA l’inflation a cause de l’injection des liquidités et via les prélèvements pour rembourser l’intérêt, c’est du SABOTAGE !
Et quelqu’un a t il mentionné que L’ENSEMBLE de l’impot sur le revenu collecté en FRANCE ne sert qu’a payer les « intérêts » de la dette fictive à des banquiers privés.? Non vous ne remboursez meme pas le début du capital… juste l’intérêt
A l’époque de l’OR, on avait pas l’informatique.
Aujourd’hui, on s’échange des promesses de payer (dettes sur emprunt avec INTERETS aux banksters ce qui assèche la masse monétaire en cas de NON renouvellement par le crédit) a la vitesse de la lumière (informatique) parce qu’au départ on s’est échangé des promesses de payer l’or parce qu’il était difficile a transporter. Maintenant il faut donc s’échanger de la VALEUR REEL à la vitesse de la lumière parce qu’on a plus besoin de déplacer l’or (la valeur reelle, merci l’informatique !)
vous voyez ? Les billets ont tous un numéro unique, et si on s’échangeait cela informatiquement, on échangerait de la réalité … et non pas une promesse de rembourser de l’argent que je n’ai pas et que je vais extorquer au peuple (et aux enfants des enfants via la dette nationale frauduleuse) quand je fais faillite pour que l’esclavage continue.
> SECURE DIGITAL MONEY
On pourrait réduire nos impots en laissant notre « secure digital money » a disposition de l’etat pour qu’IL le prete aux banques privées et non pas l’inverse !
ON A PLUS BESOIN DE LEUR PROMESSE DE NOUS DONNER QUELQUE CHOSE QU’ILS N’ONT PAS.
Allez, je vous renvois vers quelqu’un qui a un cerveau, des couilles et qui sait encore ce que c’est de se tenir debout (J’ai compris que vous étiez couché quand je vois le travail de paul grignon dénaturé avec vos pratiques répugnantes, dès que ca vous correspond pas, vous sortez vos étiquettes, le but étant de diviser l’audience au lieu qu’elle s’unifie contre les banksters. J’invite les gens à lire vos livres ou vous faites l’apologie de maastricht pour se faire une idée de qui influence leur jugement, vous n’y verrez aucun problème je suppose)
Ah et au fait, Paul Grignon prépare une autre vidéo, alors commencez a chercher des excuses, parce qu’elle risque de vous donnez encore plus de mal. Peut etre meme que le peuple aura parlé avant elle, je vous laisse avec votre conscience.
letemps.ch/template/economie.asp?page=9&article=241564
Pour une réforme radicale du système bancaire
L’invité.
Christian Gomez, Docteur d’Etat en sciences économiques, ancien élève du Prix Nobel Maurice Allais et directeur de banque à Zurich
Samedi 11 octobre 2008
L’économie mondiale est au bord du gouffre. Tout le monde s’interroge sur la sécurité et la valeur de son épargne et beaucoup subiront demain le chômage et l’angoisse du lendemain. Les pertes économiques et financières promettent d’être considérables. Pourquoi? Une raison de fond: le mode de création monétaire dans nos économies. A l’heure où cette crise marque la faillite quasi-totale de la plupart des schémas intellectuels en vogue au cours des vingt dernières années, le temps est peut-être venu de penser «out of the box» et de proposer des solutions radicalement nouvelles. En l’occurrence, la solution proposée s’inscrit dans une lignée prestigieuse des plus grands et des vrais économistes libéraux de notre temps: Irving Fisher, l’Ecole de Chicago et Milton Friedman, Maurice Allais…
Peu d’économistes nieront que les causes de la crise d’aujourd’hui résident dans une expansion démesurée des agrégats monétaires et de crédit. En fait, même si celle-ci a donné lieu à plus de débordements que d’habitude, elle ne diffère pas dans sa cause ultime de celles qui l’ont précédée et cette raison, c’est le pouvoir de création monétaire des banques. Pour bien comprendre ce point, il faut résumer le mode de fonctionnement du système monétaire en trois traits:
– Les banques, par leurs opérations de crédit, disposent du pouvoir monétaire, c’est-à-dire du pouvoir de créer ou de détruire de la monnaie;
– La mise en œuvre de ce pouvoir dépend en fait des «humeurs» d’acteurs privés: les désirs conjugués des banques de prêter et des agents économiques d’emprunter;
– De ce fait, l’évolution de la quantité de monnaie en circulation, dont dépendent les fluctuations de l’activité économique et le mouvement des prix, résulte de décisions «privées» et est soumise aux emportements des acteurs économiques.
Par ailleurs, ce système aux origines historiquement frauduleuses distord indûment la répartition des revenus, car le privilège de création monétaire crée une rente, qui n’est pas différente conceptuellement des gains qu’obtiendrait dans son activité une association de faux-monnayeurs qui achèterait des biens et/ou des actifs sur le marché ou prêterait à d’autres personnes avec la monnaie fabriquée.
Vouloir modifier cette situation, c’est d’abord vouloir rendre le pouvoir de création monétaire, et la rente qui lui est attachée, aux seules autorités monétaires et, in fine, à l’Etat, qui retrouverait ainsi la plénitude de son pouvoir «régalien»; ensuite faire en sorte que tous les types d’investissement soient financés par de la «vraie» épargne, c’est-à-dire que le crédit bancaire soit financé par des dépôts d’épargne à maturités fixes sans aucune transformation possible des échéances pour éliminer tout germe d’instabilité.
Pour réaliser cet objectif, un des grands partisans de ce système, le Prix Nobel français (1988) Maurice Allais, a proposé dans de nombreux travaux de séparer les fonctions bancaires en les faisant exercer par des entités distinctes, principalement:
– Les banques de dépôts, qui ne s’occuperaient que de la gestion des encaisses des clients (cash management), en les couvrant à 100% par de la monnaie de base (banque centrale) et en se faisant rémunérer pour ces services.
– Les banques de prêts, qui recevraient les dépôts à terme/d’épargne et les prêteraient à des termes légèrement plus courts aux emprunteurs.
Les conséquences de la mise en œuvre d’un tel système seraient considérables. Du point de vue de la politique économique, le contrôle total de l’offre de monnaie donnerait des moyens très efficaces de régulariser l’évolution économique et l’inflation, tout en pr
évenant tout risque systémique. Du point de vue de l’efficacité économique, non seulement la gestion des encaisses serait optimisée par les banques (baisses des coûts) et par les agents économiques (du fait du coût d’usage de la monnaie), mais le rôle régulateur des taux d’intérêt dans l’orientation de l’épargne et la sélection des investissements serait magnifié. Enfin, en ce qui concerne la répartition des revenus, la capture de la «rente» monétaire permettrait d’obtenir une recette budgétaire supplémentaire d’un montant significatif (pour la zone euro, en première approximation, l’équivalent de la moitié de l’impôt sur le revenu pour un taux de croissance de la masse monétaire de 4,5%). Par ailleurs, du fait des caractéristiques du processus de transition du système actuel au système projeté, une large partie des problèmes liés à l’existence d’une dette publique imposante serait réglée, comme nous le montrons ci-après.
Difficile à mettre en oeuvre? Pas vraiment. Dès la décision de réorganisation prise, les banques actuelles seraient invitées à se transformer en holdings bancaires (voir schéma ci-dessus). Pour couvrir les besoins en monnaie de base nécessaires au passage des dépôts à vue dans les banques de dépôts, les techniques les plus simples de la titrisation pourraient être utilisées, parmi d’autres solutions possibles. Les banques actuelles créeraient chacune des structures de titrisation ad hoc auxquelles elles vendraient le montant de créances nécessaires détenues à leur bilan, le financement étant assuré par l’émission de notes souscrites par la banque centrale. Comme les banques resteront en charge du service de ces créances (recouvrement des intérêts et du principal), aucune interruption des relations clients ne serait à prévoir et, comme ce service serait rémunéré, le compte d’exploitation des banques serait protégé.
Dans la période de transition, on assisterait à un double mouvement conjugué au fur et à mesure du remboursement des créances placées dans la structure de titrisation: d’un côté, la banque centrale, pour éviter tout recul de la masse monétaire, les remplacerait à son bilan par des achats de titres publics; de l’autre, les banques de prêts renouvelleraient à l’échéance les créances initiales à partir des dépôts d’épargne effectués par leurs clients. C’est dans ce processus que se trouve une solution, radicale elle aussi, au problème de la dette publique puisqu’une part substantielle de celle-ci serait absorbée par la banque centrale qui rétrocéderait les intérêts de cette dette à l’Etat sous forme de profit de l’institut d’émission.
Ce système n’a jamais vraiment existé, même si des économistes prestigieux ont soutenu des approches similaires. Contre lui, il y a le poids des idées reçues sur l’inéluctabilité du système actuel et le choc des intérêts. Rendre la rente de la création monétaire aux citoyens, sous forme d’une ressource budgétaire, forcément, cela ne plait pas à tout le monde et surtout pas aux banquiers… Mais peut-être que les peuples pourraient s’intéresser à un système qui leur assurerait la prospérité, en libérant l’initiative, et la sécurité, en éliminant les «manias» qui ruinent périodiquement nos économies. Et si la refondation d’un nouveau capitalisme passait par là?
Certains voient des conspirations partout, et d’ autres voient du conspirationnisme partout. Certains voient des juifs partout, et d’ autres voient des antisémites partout. Toutes ces personnes souffrent de la même déficience mentale.
l’argent dette est un excellent film de vulgarisation.
Croire qu’il sous-entend quelque chose de plus que ce qu’il dit au premier degré c’est faire du conspirationisme.
Tout au plus, je suis gêné par la mention que les témoignages de certains acteur du système monétaire aient été assassinés, j’y vois comme un sous-entendu.
Au contraire, il me semble que cette vidéo est assez didactique pour vacciner de voir de forces occultes partout.
On y comprend qu’il y a des intérêts opposés dans la répartitions de la plus-value monétaire.
Une analyse transposée de la pensée de Marx, par rapport au partage de la plus-value dans le capitalisme.
Pensez-vous sur ce site, que le Marxisme soit un complotisme?
« Il n’est pas nécessaire qu’un complot soit ourdit pour que les horloges indiquent toutes la même heure, il suffit qu’elles soient munies d’un même mécanisme. »