Jeudi 7 juillet 2016, la section madrilène de Gauche unie (Izquierda Unida), la coalition de la gauche radicale espagnole, a diffusé sur Twitter une caricature intitulée "Guerras no" ("Non aux guerres") et destinée à protester contre la prochaine visite de Barack Obama dans le pays.
Le dessin représente le président américain et un Juif orthodoxe stéréotypé en pleine étreinte, le premier retirant de la poche du second une liasse de billets verts…
La Fédération des communautés juives d’Espagne a accusé dans un communiqué la formation espagnole de charrier « les stéréotypes antisémites les plus répugnants avec cette image ».
Source : JTA, 8 juillet 2016.
Voir aussi :
* Entre la « guerre juive » et le « complot américano-sioniste »
A mon avis, « Obama » ne retire pas de l’argent, il lui en donne… ce qui ne retire rien aux connotations antisémites de l’image.
Bonjour Rudy,
Je ne partage pas votre opinion. Dans ce dessin je ne vois pas LE juif, comme les antisémites aiment à dire mais bien UN juif « orthodoxe », communauté qui aux USA mais aussi ailleurs dans le monde, fait un large lobbying pour influencer les politiques de soutien à la vision d’extrême droite de la résolution du conflit israélo-palestinien. Cela se fait à grand coup de dollars donné aux politiques qui soutiennent cette vision. Dans cette image je vois un Obama complaisant qui accepte de l’argent de cette communauté (et non d’un simple juif) pour soutenir une vision violente et rétrograde des problèmes de la région. Tout dans ce dessin est fait pour mettre en avant que le personnage juif soit lui-même un intégriste et non CE fameux juif dont les complotistes et les antisémites (souvent ils sont les deux) nous rabattent les oreilles.
Cordialement
Romain
Bonjour Rudy
Je me permet de revenir pour préciser quelques éléments de ma pensée. En discutant avec des amis, j’ai remarqué une différence de perception. En regardant le personnage juif, la première chose que je vois ce n’est pas un juif mais un personnage d’extrême-droite dont l’accoutrement le place comme étant un juif d’extrême-droite. Le souci posé par ce dessin relève plutôt de la subtilité d’une image émise par un dessinateur, basée sur une connaissance des caractéristiques d’un groupe social (en l’occurrence un juif d’extrême droite) et les possibilités de compréhension et de récupération des récepteurs. Si au lieu d’une kippa on mettait une croix-gammé ou une barbe et un drapeau de Daech ou encore une moumoute « Trump » cela changerait entièrement la destination du dessin. Je n’avais pas d’ailleurs remarqué l’oeil fermé du personnage Obama, symbole de la fermeture des yeux des USA sur les agissements de l’état israélien (et non des juifs) dans la gestion du problème palestinien.
Après je ne connais pas l’auteur du dessin et cela est a prendre en compte dans la perception de ce dessin.
J’ignorais qu’on identifiait les « juifs d’extrême-droit » à leur accoutrement. Pourtant, je n’ai jamais vu Avigdor Liberman accoutré de la sorte. Vous êtes très fort, Romain, pour pouvoir identifier un juif d’extrême-droite uniquement sur son aspect extérieur…
@Degenève
On en d’autres du même genre par chez nous, porteurs qui plus est d’écharpes tricolores et de robes de juges, qui sont capables d’identifier un(e) dangereux(se) terroriste ou l’un(e) de ses laudateurs par le simple fait qu’il(elle) s’affiche en burkini sur une plage…
Bref on arrête pas le progrès dans notre belle démocratie (qui ne cesse de s’asseoir sur les principes de la RF garantit par la Constitution)