
En ouverture de son intervention, Shyam Sunder a évoqué tout spécialement la question des théories du complot liées au WTC 7 : « Avant de vous dire ce que nous avons trouvé, je voudrais vous dire ce que nous n’avons pas trouvé. (…) Nous n’avons trouvé aucune preuve que des explosifs auraient été utilisés pour démolir le bâtiment. L’effondrement n’a pas non plus été provoqué par des feux alimentés par une quantité importante de carburant qui aurait été stocké dans le bâtiment ».
Voici quelques-unes des assertions conspirationnistes les plus fréquentes concernant l’écroulement du WTC 7 suivies de la réponse apportée par Shyam Sunder en tant que représentant du NIST :
Réponse du NIST : L’incendie a infligé suffisamment de dommages au niveau des colonnes pour que le bâtiment s’effondre. Cet effondrement a été causé par la dilatation thermique de certains éléments de structure qui ont vu leurs liaisons céder.
Shyam Sunder : « Tous ceux qui ont déjà mis un pot sous un filet d’eau chaude pour faciliter l’ouverture du couvercle savent que le métal se dilate sous l’effet de la chaleur (…). La chaleur provoque également une fragilisation et un assouplissement de l’acier. La dilatation thermique se produit à des températures bien plus basses que celles qui sont requises pour réduire la solidité et la rigidité de l’acier ». Tandis que les poutres d’acier du bâtiment se dilataient sous l’effet de la température, une partie de la structure du bâtiment a cédé. Cela a affaibli toute la structure avant même l’effondrement de toutes les colonnes verticales.
Réponse du NIST : Les débris du WTC 7 ont effectivement formé un tas : « Si vous regardez les colonnes 79, 80 et 81 [trois des vingt-quatre colonnes "centrales" ou "intérieures" de l’édifice – voir ci-dessous], la zone qu’elles supportaient est très grande, en particulier la colonne 79 qui concernait environ 600 m² de surface de plancher ». La colonne 79 a ainsi été la première à céder. « C’est une colonne intérieure qui a cédé en premier, suivie par deux autres [la 80 et la 81], puis encore d’autres d’Est en Ouest. Ainsi, ce que vous voyez, c’est un effondrement sur l’intérieur, puis, ensuite, sur l’extérieur. Ce que vous obtenez est une impression de démolition contrôlée, mais en réalité ce n’en est pas une ».
Réponse du NIST : Les ingénieurs du NIST ont exploré l’hypothèse de la thermate avant de l’écarter. « Nous nous sommes demandés quelle était la quantité minimale de thermate que nous aurions dû utiliser pour faire s’effondrer le bâtiment. Et nous avons constaté que même la plus petite charge de thermate aurait provoqué une déflagration telle qu’elle aurait été audible à 800 mètres à la ronde ». Or, aucun témoignage ne rapporte une telle déflagration. Au contraire. Les nombreux observateurs présents et les enregistrements vidéos de l’effondrement le confirment tous : l’effondrement du WTC 7 s’est produit plutôt calmement.
L’auteur conspirationniste Steven E. Jones (qui soutient, entre autres thèses fumeuses, que Jésus-Christ a visité l’Amérique) a suggéré que la thermate aurait pu être insérée dans une des colonnes du bâtiment et faire céder la colonne sans produire le moindre bruit. Shyam Sunder lui a répondu que son équipe avait également exploré cette hypothèse : « Pour que la thermate puisse faire fondre l’acier, il doit y avoir des matériaux. Si vous regardez la quantité nécessaire de thermate qu’il aurait fallu (au moins 45 kg pour une colonne) vous avez besoin de quelqu’un pour transporter cette quantité de thermate dans le bâtiment, puis pour la placer autour de la colonne afin que la réaction ait lieu. C’est très improbable ».
Réponse du NIST : Ce sont les particularités architecturales du WTC 7, dans sa conception, qui ont contribué à la dilation thermique. En effet, le WTC 7 avait des étages qui pouvaient mesurer jusqu’à 17 mètres de hauteur.
Shyam Sunder : « D’autres grands immeubles ont brûlé pendant aussi longtemps voire plus longtemps dans des incendies similaires sans s’effondrer – même quand les sprinklers n’existaient pas ou ne fonctionnaient pas. Ainsi, nous savions dès le début de notre étude qu’il ne serait pas évident de comprendre ce qui était arrivé au WTC 7. Cela ne correspondait à rien de ce qui avait été répertorié auparavant et, a priori, il était impossible de dire : ‘’Oui, voilà pourquoi le bâtiment s’est effondré’’ (…). Le problème, c’est que les bâtiments ne sont pas testés spécifiquem
ent pour leur réponse structurelle à l’incendie ».
Réponse du NIST : Contrairement au cas des Tours jumelles, le NIST n’a eu, pour ce qui est du WTC 7, que peu de débris à étudier. Explication : le site a été déblayé rapidement afin de trouver d’éventuelles personnes ensevelies et une grande partie des débris a été transportée sur des chantiers navals.
Shyam Sunder : « Il n’y a eu aucune perte en vie humaine (…). Avec le recul, nous savons que le bâtiment a été évacué. Mais sur le coup, nous l’ignorions ». Des centaines d’enquêteurs sur les chantiers navals ont découvert par la suite que les colonnes d’acier des Tours jumelles avaient été étiquetées et numérotées, tandis que cela n’a pas été le cas pour les colonnes des bâtiments 5, 6 et 7. « Je ne suis pas surpris qu’il n’y ait pas eu plus de débris identifiables. Car à l’époque, nous étions préoccupés avant tout par les terroristes qui ont attaqué notre pays et par la recherche et le sauvetage [des personnes qui auraient pu être ensevelies sous les décombres]. Je pense que le recueil des débris [des bâtiments] a été l’activité la moins importante de ce jour-là ».
Réponse du NIST : Le NIST devait d’abord boucler son enquête sur l’effondrement des Tours 1 et 2 et publier son rapport sur le sujet avant de s’intéresser au WTC 7. Le rapport sur les Tours jumelles a été publié en septembre 2005.
Shyam Sunder : « Nous avons pensé que nous serions en mesure de procéder beaucoup plus rapidement pour le WTC 7 grâce à notre expérience des Tours jumelles (…). Je crois que nous avons sous-estimé l’importance de l’effort nécessaire pour répondre aux questions que nous avons soulevées ». En outre, de nouveaux modèles informatiques de l’effondrement ont dû être créés. « Pour un seul étage de l’immeuble, une simulation d’incendie par informatique a pris jusqu’à deux jours avec un assemblage d’ordinateurs sous Linux. Nous avons parfois passé six à huit mois pour obtenir une exécution correcte de certains programmes informatiques, et nous voulions nous assurer que nous ne nous trompions pas. Et puis, trois ans, ce n’est pas un délai inhabituel ». Les précédents rapports étaient préliminaires et provisoires. « Jusqu’au début de l’année dernière, nous n’avions pas trouvé l’explication par la dilatation thermique (…). Après ça, ça a été plus rapide ». Jusqu’en 2007, le NIST explorait d’autres hypothèses, notamment pour savoir si l’emplacement du bâtiment au-dessus d’un poste électrique avait joué un rôle crucial ou si les 6000 galons (23 000 litres) de carburant utilisés pour alimenter les générateurs de secours dans le bâtiment avaient directement affaibli les colonnes d’acier. Ces deux hypothèses ont été abandonnées.
Shyam Sunder a terminé son intervention en affirmant que les résultats dont dispose le NIST sont « simples, francs, (…) cohérents avec ce qui a été observé » et qu’ils « concluent de manière incontestable que le bâtiment 7 du WTC s’est effondré à cause du feu » et non d’une prétendue démolition contrôlée.
Sources :
* Arianne Cohen, " 6 Debunked 9/11 Conspiracy Claims From NIST’s New WTC 7 Report ", Popular Mechanics, 21 août 2008.
* " Questions and Answers about the NIST WTC 7 Investigation ", site du NIST, 21 août 2008.
Ohla, ce poste m’avait échappé et pourtant il y a tant à dire dessus!
En premier lieu sur sa construction, basée sur des réponses à des “assertions conspirationnistes les plus fréquentes concernant l’écroulement du WTC 7 ” que toute personne qui a vu ou lu n’importe quel documentaire “conspirationniste” peut s’étonner de trouver en lieu et place des veritables assertions les plus fréquentes. En premier lieu parceque certains points sont artificiellement multipliés (point 4,5,6 disant la même chose), en second parceque certain sont tellement déformés et modifiés pour accueillir la réponse qu’ils ne veulent plus rien dire (point 1 et 3), ensuite parce que tous sont tout à fait anecdotique… Car dans cette liste les critiques fondamentales sont toutes omises.
En premier lieu, la chute libre. Ce fameux 21 août, David Chandler, prof de physique qui a bien creusé la question et démontré simplement et clairement une accélération de chute libre pendant plusieurs secondes, arrive à confronter le NIST sur cette question. Après avoir bafouillé qu’une telle accélération serait impossible [dans l’explication du NIST], Shyam Sunder passe la parole à l’auteur “compétent” du rapport qui bafouille encore plus et finit par dire qu’il faudra probablement revoir la section. Quelque mois plus tard, le dit rapport parait, et reconnaît dans un nouveau graphique la chute libre, mais sans modifier son explication générale pourtant incompatible avec cette observation.
Le tout très bien montré en vidéo ici :
Je ne détaille pas plus mais l’idée est évidemment qu’un effondrement par affaiblissement des structures est une chose, mais qu’une disparition instantanée de toute résistance pendant plusieurs seconds / dizaines de mètres de chute en est une autre, que seule peut expliquer une démolition.
Le second point, ce sont les traces résiduelles d’explosif trouvé par Steve Jones, qui viennent de faire l’objet récemment d’une publication assortie de revue de pairs et sont donc au delà de la « suggestion » :
http://www.bentham-open.org/pages/content.php?TOCPJ/2009/00000002/00000001/7TOCPJ.SGM
Le troisième point ce sont les témoignages, qui sont nombreux à rapporter des bruits d’explosions. Le NIST nie ici leur existence tout comme il a nié l’existence de métal liquide dans les décombres des tours 1 et 2 plusieurs semaines après le 11 septembre, pourtant largement documenté. En fait certaines explosions sont même audibles dans des vidéos (trouvables facilement sur youtube ou dans des docus comme Loose Change Final Cut). Le NIST omet aussi le témoignage de Barry Jennings, qui est resté bloqué plusieurs heures dans le WTC7 est qui confirme qu’il y a eu des explosions très importantes dans le bâtiment plusieurs heures avant effondrement.
Ensuite, il y a les contre-vérités proférées dans les paragraphes ci-dessus. Ici, un D. JOWENKO, expert européen en démolition contrôlée explique que selon lui c’était possiblement rapide et ne nécessitait pas des quantités d’explosif importantes :
De même, la justification de la disparition des restes est une entourloupe : c’est une chose de les évacuer, une autre de le faire disparaître. Ceci vaut d’ailleurs pour les tours du WTC1 et 2 : au final, le NIST a eu accès à moins de 2% des restes, sélectionnés sur la masse totale par… on ne sait toujours pas précisément qui.
Notons enfin la petite pique sur Steve Jones, tentant de le ridiculiser pour ses croyances en omettant de préciser que c’est un des pionniers de la fusion froide, dont les thèses longtemps controversées sur ce sujet sont actuellement en passe d’être vérifiées, auteurs de plus de cinquante publications dont certaines dans Nature, et bardés de prix universitaires prestigieux. Dans le même ordre d’idée, pas un mot sur le fait que les critiques des “conspirationnistes” sont portées par des centaines d’experts de la vie civile, aux mêmes spécialisations que les auteurs des rapports du NIST, ni que l’un des membres du NIST a déclaré que ce rapport mériterait une revue de pair, qui n’a pas pu se mettre en place car le NIST n’a pas donné les paramètres ni les algorithmes de ses simulations.
J’ai déjà eu l’occasion de préciser tout ces points facilement vérifiables dans un autre sujet mais comme l’auteur de ce blog ne les a pas intégrés dans sa présentation des faits ici-même, il est important de rendre ces contre-arguments également visible à toute personne qui découvrirait ici le sujet.
Ils sont fort ces américains… Partout dans le monde (même aux USA) il y a déjà eu des incendie très importants (plusieurs jours même) mais aucune tours n’est descendue seule !
Soit cela a été «réparé» ou détruit par des spécialistes à l’explosif
Et on recommence avec la chute libre, comment l’autre billet aux 115 commentaires n’avaient servi à rien *facepalm*…
Quant à la thermite, je vais juste réécrire la formule de réaction :
Fe2O3 + 2 Al -> Al2O3 + 2 Fe + chaleur.
Le réactif limitant, c’est la thermite, donc affiremr qu’on a trouvé des résidus de thermite, c’est une aberration en chimie.
Quant aux vidéos d’explosion… je suppose que ceci :
http://video.google.com/videosearch?q=5860825099435530591&hl=en#
est un extrait de LCFC ? Pas de bol, ce sont des vidéos bidonnées, voici la vraie : http://video.google.com/videosearch?q=FOGI33HsiCc#
C’est plutôt ironique, le fait d’inventer des mensonges lorsqu’on recherche la “Vérité”…
Petit point informatif, les résidus observable d’une réaction ne se limitent pas à la réaction elle même mais aux réactions qu’elle peut également provoquer. Ce point est particulièrement utile à toute personne s’illusionnant sur ces capacités en chimie au point de ce croire plus malin que la revue de pair qui a validé l’article cité ci dessus.
Autre point informatif, voici une vidéo connue donnant à entendre le bruit de l’explosion précédant nettement l’effondrement.
Voici plus d’une centaine de témoignage, soit bien plus que ce dont on dispose pour affirmer avoir vu un avion au Pentagone, recueilli par la police de New York et sorti de la confidentialité où l’a maintenu pendant 2 ans l’administration Bush par une action civile des familles de victimes :
http://911research.wtc7.net/wtc/evidence/oralhistories/index.html
Voici d’autres témoignages, cette fois ci non contractuels, filmés le jour même :
Je rappelle aussi, ci dessus, Barry Jennings :
J’ajoute William Rodriguez, concierge du WTC1 et 2 :
Pour conclure aucune blague sur l’ironie ; ce n’est pas nécessaire 😉
http://les7duquebec.wordpress.com/2009/04/14/thermite-active-trouvee-par-des-scientifiques-dans-la-poussiere-du-world-trade-center/#comments
Sur l’article de Steven Jones, le contrepoint sur le site bastison.net :
Comme pour le reste bastison est complètement biaisé et choisit soigneusement ses sources, mais il y a dedans un lien sur une discussion très intéressante et actuellement en cours (ce que, assez typiquement, bastison ne mentionne pas) sur un forum hautement modéré pour un bon niveau de débat :
http://the911forum.freeforums.org/active-thermitic-material-in-wtc-dust-t150-45.html
Je bookmark!
@ Grégory :
Encore une fois, bastison n’est “biaisé” que de votre propre point de vue.
Je ne comprends pas que vous préfériez faire confiance à Steven Jones, c’est-à-dire à un type qui a essayé de démontrer “scientifiquement” que Jésus-Christ a visité l’Amérique il y a 2000 ans :
Rudy, ce que vous décrétez de votre propre point de vue sur ce que je dirais de mon propre point de vue ne nous mènera pas très loin. J’essaye juste de vous faire remarquer que malgré tout vos efforts pour en faire la promotion, bastison fait l’objet de vives critiques, qui semblent pertinentes à une quantité significative de lecteur.
En outre, il n’a pu vous échapper que j’ai ici même confronté Moorea sur plusieurs points qu’il n’a pas voulu/pu traiter, notamment le biais de sa problématique, l’abandon en plein débat face aux argumentsde FYC, l’absence d’étude des précédents (voilà qui est scientifique…), l’acceptation des simulations du NIST en dépit du fait que leurs paramètres n’ont pas été révélés, que les simulations 3D ne correspondent pas aux vidéo et que les verifications experimentales n’ont pu reproduire les explications du NIST, les failles logiques sur la chute libre, et très très visiblement, sa présentation indubitablement mensongère de l’échange entre Chandler et le NIST, et de son impact sur le rapport.
J’ai appris plusieurs choses sur bastison.net, mais il est très clair que le but du site n’est pas de trouver ce qui s’est passé, mais de prouvé que la conspiration a tort, par principe, un peu comme ici. Voilà pourquoi je dis que bastison est une source plus biaisée, que, disons, wikipedia.
De façon amusante je repassais ici sans avoir vu votre commentaire pour poster quelquechose de croustillant que j’ai trouvé dans un des forums de bastison :
http://forums.randi.org/showpost.php?p=4603148&postcount=1342
Sunstealer est donc la principale source de Moorea/bastison pour démolir l’étude de Jones. Contrairement à ce que dit Moorea, le forum JPEF est plus un repère d’anti conspirationniste que de scientifique et comme je l’ai dit ci-dessus, on trouvera beaucoup plus pointu, intéressant et poli au lien que j’ai cité, en toute justice également proposé par Moorea (quand je vous disais que son site est parfois instructif).
Dans le post que j’ai trouvé ci-dessus, une petite bombe qui m’a bien fait rire : Moorea a cité à Sunstealer une étude sur lesquelles ils s’appuient… Et c’est une étude de Frédéric Henri Couannier, la nemesis française de Moorea qui a démolit tout son site et est resté seul sur le champ quand Moorea n’a plus pu répondre à ses points fort intelligbles (malgré une présentation horrible, malheureusement):
http://www.darksideofgravity.com/bastison.html
http://www.darksideofgravity.com/bastison2.html
La partie sur la pulverisation des matériaux n’est, en particulier, pas très favorable à Bastison à mon avis…
Mais l’essentiel est l’attitude de Moorea, capable d’inonder FYC de son mépris et dans le même geste de s’en servir comme source quand ça peut l’arranger. Mais pas sur bastison, pas fou…
Cerise sur le gateau, Sunstealer qui compliment FYC :
” [FYC] does what Jones should do and link to where he takes the EDS from. [..] His data is similar to Jones which is not a problem, but his SEM skills are better and there is detail in the EDS spectra.”
@ Rudy
Pour Steve Jones, je regarde l’ensemble de ses oeuvres, sur une source non biaisée :
http://en.wikipedia.org/wiki/Steven_E._Jones
1968, David O. McKay Scholarship at BYU; National Merit Scholar[1]
1973-1978 Tuition Scholarship and Research Fellowship at Vanderbilt University
1989 Outstanding Young Scholar Award (BYU); Best of What’s New for 1989 (Popular Science); Creativity Prize (Japanese Creativity Society)
1990 BYU Young Scholar Award; Annual Lecturer, BYU Chapter of Sigma Xi
En outre Steven Jones a publié dans Nature dans le domaine de la Fusion Froide. Bref, je sais reconnaitre quand j’ai sous les yeux la carrière solide d’un scientifique plutôt pointu. Et vous ?
Par ailleurs ce que Jones croit sur JC, et la manière dont il tente de le concilier avec sa nature de scientifique le regarde et ne devrait en rien préjuger de son travail sur le dossier qui nous intéresse. En ce qui me concerne, je suis intéressé en premier lieu par un feedback de la communauté scientifique. La publication avec revue de pairs en est un mais ce n’est qu’un début. Malheureusement, les debunkers refusent jusque la de mettre les pieds dans ce débat là, au seul niveau où il peut serieusement se conduire. Parceque ce n’est pas dans des forums avec une foule de gens peu ou pas compétent passant un temps insuffisant sans méthode, base de donnée, et matériel qui va nous rapprocher de la verité. C’est pourtant là où les debunkers se cantonnent pour l’instant.
Non Gregory : un gars qui essaie nous vendre que Jesus est passé post mortem chez les mayas en analysant trois gravures autochtones n’est pas un scientifique. C’est un charlatan…
ça pourrait-être Vishnu chez les aztèques que ce serait la même chose.
Ce gars n’a aucune crédibilité et la façon dont il a rédigé ce dernier article n’est pas près d’arranger cela.
Un charlatan qui a bien plus de prix et de publications que vous. Mais ce serait l’argument d’autorité ; je préfère dire qu’il s’exprime mieux, est plus clair, plus convaincant à mes yeux, et que le fait qu’il se soit fait virer pour ses recherches lui donne une crédibilité certaine.
La fixette sur Jésus et Les Mayas alors qu’il est pourtant assez clair que ça ne me fait pas ciller, pas plus que beaucoup d’autres, manque à la fois un manque de capacité d’adaptation et d’attention de votre part, mais je commence à être habitué.
J’ai en revanche suffisament expliqué ce qui annihilait votre crédibilité à mes yeux ici et sur Reopen. Croire que je vais prendre vos affirmations (radotages serait plus précis) au pied de la lettre sans répondre à mes points est également peut élogieux pour vous. Si vous voulez me convaincre de quoi que ce soit, commencez par traiter mes points.
Tiens, c’est moi qui radote.
Cela dit, quand tous les chimistes pointent le fait que son équipe fait des analyses (DSC) à l’air libre alors qu’il devrait être fait sous azote, pointent le fait que les échantillons ont été extraits avec un aimant alors que la therm*te n’est pas magnétique, que les échantillons récupérés par les particuliers ont subi les altérations du temps en 7 ans, et que les spectrogrammes des échantillons n’ont rien à voir avec celui de la thermite (Ils ne font que montrer… que la peinture récupérée est bien de la peinture, de la kaolinite), sans parler de la “fusion froide”, vous vous dites que tous les chimistes sont dans le coup et qu’ils ont monté une entreprise pour se foutre de la tronche de Jones, cette pôv’ ‘tite victime de la communauté scientifique persécutée tel un Galilée ? (Faites gaffe, si vous répondez par l’affirmative, vous augmentez votre score pour mon crackpot index)
Je vous rappelle que vous n’avez AUCUNE connaissance scientifique contrairement à Moorea34 qui, lui, vous met un bac +8 en structures dans vos gencives et que vous venez faire votre prosélytisme ad nauseam dans ces colonnes, et que ce n’est pas parce que vous croyez que votre argumentaire merite d’être lu qu’il a quelconque valeur de vérité. La vacuité de votre argumentaire est par ailleurs proportionnelle à sa pédanterie.
Je croyais que les arguments d’autorité étaient disqualifiés. Sinon c’est facile : Moorea n’est pas chimiste, Harrit l’est ; Moorea n’a jamais publié dans nature ni obtenu la moitié des distinction de Jones dans sa carrière et tout celà est vite plié. Mais ce n’est pas mon mode de fonctionnement, comme je l’ai déjà dit.
Pour le reste je constate que vous avez lu comme moi le forum JREF d’où tout ces arguments ont été émis. C’est une lecture intéressante mais contrairement à ce que vous avancez, il y a très peu de chimistes là bas, et beaucoup de gens qui comme Moorea et pour résumer la délicieuse expression de ma femme “ont un avis sur tout parcequ’ils ont fait de la physique” (son ex avait fait de la physique).
Aussi je suis avec plus d’intérèt encore le thread suivant :
http://the911forum.freeforums.org/active-thermitic-material-in-wtc-dust-t150.html
Il est de bien meilleur tenue, et bien que toutes les parties y soient représentées, elles y discutent en bonne intelligence.
Je reconnais sans peine que les discussions sont dans l’ensemble “way over my head” mais il en ressort des choses assez différentes que la synthèse de JREF (qui est celle que reprend Moorea) peut laisser entendre.
Greening, en particulier, qui se définit lui même comme “911 agnostique”, conclue entre autres :
– que les échantillons principaux ne peuvent être de la kaolinite
– que dans l’ensemble l’étude est incomplète, et mériterait d’autres analyses,
– que ce n’est pas pour lui une preuve “suffisament solide”, ce qui signifie en creux pour lui que c’est une preuve “insuffisament solide”. Ce qui est loin, très loin des commentaires trop hargneux pour être honnêtes qui fleurissent sur JREF. Bien que débunker, Greening méprise d’ailleurs ce forum. Pour ma part, je constate que presque tout les posts tendent à dire “il ne faut pas regarder cette étude”, et à peu près aucun sur “qu’est ce qu’on peut apprendre sur la question par cette étude, qui aussi imparfaite soit elle, amène des résultats qui jusque là faisaient défauts”. Les plus informés sont en général les plus polis mais même eux ont une thèse à vendre.
Il est donc encore assez difficile de se faire une idée précise de la portée de l’article. Il est d’ores et déjà clair qu’il a souffert d’un manque de moyen ; il est également clair (et prévisibile) que si longtemps après les faits et vue la controverse, toute étude sur ce sujet se heurtera à des critiques sur les échantillons étudiés. Selon toute vraisemblance (et c’est une honte en soit), aucun de ceux qu’on pourrait produire n’aura une “chain of custody” clairement établie et au-dessus de tout soupçons. Et tout ceci, surtout, aurait du être fait il y a un moment.
L’autre problème est qu’il sera apparament difficile pour les debunkers de faire publier un article contestant simplement celui là – ce n’est simplement pas comme celà que ça fonctionne. Ce qu’il faudrait, c’est que d’autres scientifiques fassent leur propre recherche et procèdent dans leurs articles par comparaison. Il semble qu’il y ait au moins une autre équipe sur le coup, d’ailleurs, à confirmer.
Il se peut cependant que dans une paire d’année, l’équipe de Harrit et al accède à des moyens d’analyse superieurs et montre sans ambiguité ce que leurs échantillons contiennent. En attendant, l’explication par la peinture est largement HS et les critiques sur les réactions étudiées à l’air libre ne sont fondamentalement invalidantes que pour ceux qui ont besoin de le croire.