L'accusation de « conspiration » représente le grand thème antijuif commun à la judéophobie européo-chrétienne et à la judéophobie arabo-musulmane. L'accusation se fonde sur un postulat : « Le juif » est par nature comploteur. Dans son commentaire de la sourate V, Sayyid Qutb réaffirme l'accusation :
« Depuis les premiers jours de l'islam, le monde musulman a toujours dû affronter des problèmes issus de complots juifs. (...) Leurs intrigues ont continué jusqu'à aujourd'hui et ils continuent à en ourdir de nouvelles ».
Et ces « intrigues » sont rapportées autant à une propension au mensonge qu'à des penchants criminels propres aux juifs - trait négatif auquel la raciologie nazie s'est efforcée de donner un fondement « scientifique », en multipliant les publications sur la « criminalité héréditaire » censée être propre aux juifs. Or, fait remarquer Richard Breitman, le « Grand Mufti » Haj Amin al-Husseini, en raison de ses contacts réguliers avec les leaders et les idéologues nazis, a réussi à combiner les deux autres images négatives du juif, le « parasite » et le « criminel », en les agrémentant d'extraits de textes religieux. L'un des principaux motifs d'accusation traditionnellement lancés contre les juifs est qu'ils auraient comploté en vue « d'assassiner les prophètes » ou voulu « empoisonner le Prophète ». [...]
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Voir aussi :
Arafat : la thèse de l’empoisonnement relancée par Al-Jazeera
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