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Parti social-nationaliste syrien (PSNS)

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Drapeau du PSNS (capture d'écran Twitter, 14/09/2022).

Le Parti social-nationaliste syrien (PSNS), est un mouvement fasciste grand-syrien fondé en 1932 par l'instituteur libanais Antoun Saadé. Il prône la création d'une « Grande Syrie » qui s’étendrait de l’île de Chypre au Koweït et comprendrait l'Irak, le Liban, la Jordanie, la péninsule égyptienne du Sinaï, le territoire de l'actuel État d'Israël ainsi que la Palestine (Cisjordanie et bande de Gaza).

Pro-nazi, le PSNS s'est organisé dès sa naissance sur le modèle des partis fascistes européens. Son hymne, « Salut à toi, Syrie », se chante ainsi sur l’air du Deutschlandlied (« Deutschland, Deutschland über alles », l’hymne officiel du Troisième Reich). Quant à son drapeau, il est directement calqué sur celui du parti national-socialiste allemand. L’emblème central, une tornade rouge à quatre branches appelée zawba'a, fait d'ailleurs explicitement référence à la croix gammée. Ainsi le nationaliste français François Duprat a-t-il pu dire que le PSNS représentait « la tendance la plus authentiquement fasciste du mouvement nationaliste arabe, et cela depuis sa fondation ».

Vouant, encore aujourd’hui, un véritable culte de la personnalité à son fondateur, le PSNS dispose d'une milice armée et est allié au Hezbollah, notamment dans sa défense inconditionnelle du régime de Bachar el-Assad. Le propre père d'Hassan Nasrallah, l'actuel secrétaire général du mouvement islamiste chiite, était d'ailleurs membre du PSNS. C'est également l'une de ses combattantes, Sana Mehaïdli (alias Sana Khyadali) qui, le 9 avril 1985, a été la première femme à perpétrer un attentat-kamikaze au Moyen-Orient.

Partisan d'un pouvoir autoritaire, le PSNS est à l'origine de deux tentatives de coup d’État au Liban, en 1949 et en 1961. Il compterait plus de membres en Syrie qu'au Liban et aurait plusieurs sections en Jordanie, en Irak, au Koweït et dans les Territoires palestiniens.

Lors de la guerre israélo-libanaise de 2006, des miliciens du PSNS ont participé aux combats sous le commandement du Hezbollah. Deux semaines après la fin des hostilités, le président du PSNS, Ali Qanso, recevait à Beyrouth une délégation composée notamment des polémistes Dieudonné et Alain Soral, et de l'auteur complotiste Thierry Meyssan, fondateur du Réseau Voltaire. En 2005, l'un des dirigeants du PSNS, Issa el-Ayoubi, est d'ailleurs devenu le vice-président du Réseau Voltaire.

En 2020, l'influenceuse conspirationniste australienne d'origine syrienne Maram Susli s'est ouvertement réclamée du PSNS. Certaines de ses vidéos sont d'ailleurs publiées sur Internet à partir d'un compte arborant le logo de ce mouvement.

 

(Dernière mise à jour le 25/09/2022)

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Drapeau du PSNS (capture d'écran Twitter, 14/09/2022).

Le Parti social-nationaliste syrien (PSNS), est un mouvement fasciste grand-syrien fondé en 1932 par l'instituteur libanais Antoun Saadé. Il prône la création d'une « Grande Syrie » qui s’étendrait de l’île de Chypre au Koweït et comprendrait l'Irak, le Liban, la Jordanie, la péninsule égyptienne du Sinaï, le territoire de l'actuel État d'Israël ainsi que la Palestine (Cisjordanie et bande de Gaza).

Pro-nazi, le PSNS s'est organisé dès sa naissance sur le modèle des partis fascistes européens. Son hymne, « Salut à toi, Syrie », se chante ainsi sur l’air du Deutschlandlied (« Deutschland, Deutschland über alles », l’hymne officiel du Troisième Reich). Quant à son drapeau, il est directement calqué sur celui du parti national-socialiste allemand. L’emblème central, une tornade rouge à quatre branches appelée zawba'a, fait d'ailleurs explicitement référence à la croix gammée. Ainsi le nationaliste français François Duprat a-t-il pu dire que le PSNS représentait « la tendance la plus authentiquement fasciste du mouvement nationaliste arabe, et cela depuis sa fondation ».

Vouant, encore aujourd’hui, un véritable culte de la personnalité à son fondateur, le PSNS dispose d'une milice armée et est allié au Hezbollah, notamment dans sa défense inconditionnelle du régime de Bachar el-Assad. Le propre père d'Hassan Nasrallah, l'actuel secrétaire général du mouvement islamiste chiite, était d'ailleurs membre du PSNS. C'est également l'une de ses combattantes, Sana Mehaïdli (alias Sana Khyadali) qui, le 9 avril 1985, a été la première femme à perpétrer un attentat-kamikaze au Moyen-Orient.

Partisan d'un pouvoir autoritaire, le PSNS est à l'origine de deux tentatives de coup d’État au Liban, en 1949 et en 1961. Il compterait plus de membres en Syrie qu'au Liban et aurait plusieurs sections en Jordanie, en Irak, au Koweït et dans les Territoires palestiniens.

Lors de la guerre israélo-libanaise de 2006, des miliciens du PSNS ont participé aux combats sous le commandement du Hezbollah. Deux semaines après la fin des hostilités, le président du PSNS, Ali Qanso, recevait à Beyrouth une délégation composée notamment des polémistes Dieudonné et Alain Soral, et de l'auteur complotiste Thierry Meyssan, fondateur du Réseau Voltaire. En 2005, l'un des dirigeants du PSNS, Issa el-Ayoubi, est d'ailleurs devenu le vice-président du Réseau Voltaire.

En 2020, l'influenceuse conspirationniste australienne d'origine syrienne Maram Susli s'est ouvertement réclamée du PSNS. Certaines de ses vidéos sont d'ailleurs publiées sur Internet à partir d'un compte arborant le logo de ce mouvement.

 

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