
Les attaques du 9/11 ont en effet provoqué de multiples doutes et controverses tantôt purement fantaisistes, tantôt plus ou moins étayés. Pour la grande majorité des conspirationnistes, le 11 septembre 2001 serait un complot orchestré par le président George W. Bush, la CIA et les grandes compagnies pétrolières. Ils auraient planifié les attaques ou les auraient laissé se produire pour assurer l’approvisionnement américain en pétrole, s’emparer du Moyen-Orient et établir un gouvernement mondial.
Si de vrais complots peuvent, bien évidemment, exister, la théorie du complot, elle, outrepasse la logique de la preuve, se passe de la rationalité et affirme sans rien prouver. Les adeptes des théories conspirationnistes voient dans le moindre évènement des pratiques dirigées par des forces occultes et contrôlées par des entités invisibles, animées par de sombres destins clandestins : contrôler la planète, asservir ses habitants, anéantir les esprits libres. Aujourd’hui, un nombre important de théories conspirationnistes consistent à mettre en avant le fait que tout est caché, que tout le monde ment et que seule une faible propension d’individus parvient à décrypter la réalité, à débusquer le mensonge.
1.1. La théorie conspirationniste
Les théories conspirationnistes ou théories du complot mettent en doute, à tort ou à raison, des pans de l’Histoire comme étant des manipulations venant de « puissances obscures » pour parvenir à leur but ultime. Ceux qui manient ces théories s’attaquent tant aux personnalités qu’aux institutions établies et administrations de premiers rangs comme les services de renseignement. Ils s’en prennent également aux églises, aux partis politiques, aux syndicats, aux associations, aux lobbies et groupes de pression de toutes sortes. Les groupes sociaux ou « ethniques », les communautés raciales ou religieuses, les puissances économiques (le « complexe militaro-industriel » aux États-Unis depuis les années cinquante) et les confréries secrètes (la franc-maçonnerie, les organisations criminelles ou mafias) peuvent aussi être incriminés. Les puissances spirituelles ou les extraterrestres et les ovnis sont également cités dans ces théories.
Le récit conspirationniste propose d’identifier publiquement, avec ses modestes moyens, les « ennemis de l’intérieur » cachés au coeur du dispositif de décision. Leur but : conscientiser en semant le doute sur la normalité apparente des évènements et « réveiller » les individus qui intègrent la version officielle sans esprit critique. « Diaboliser » autant que possible l’adversaire devient une obsession. L’opinion publique toute entière doit adhérer à leur point de vue souvent grotesque.
Toute contestation de la conspiration permet à leur auteur de se retrouver en position de force. Elle ne sert qu’à la confirmer et à lui donner l’assurance presque certaine et immédiate d’une large publicité et, par la suite, d’une multiplication d’interprétations nouvelles. Mieux encore, les opposants à ces théories divagatrices, se voient contraints de prouver le contraire. Ils se retrouvent souvent piégés car ils sont dans l’impossibilité de démontrer de manière irréfutable la normalité des évènements. Il est impossible, par exemple, de prouver que les attentats du 11 septembre 2001 devaient se produire comme ils se sont effectivement produits. A l’opposé, l’absence de contestation de ces théories légitime la présumée culpabilité de leurs adversaires et donne l’impression de manquer d’arguments. C’est l’impasse.
Cependant, il faut se garder d’amalgamer la question du conspirationnisme avec celle de la vigilance, toujours nécessaire. Cette vigilance nous permet de mettre en doute les thèses conspirationnistes et de considérer une vérité émise comme temporaire et non comme acquis.
Les théories du complot sont principalement caractérisées par quatre axiomes de base.
- Le phénomène d’induction
Ces théories partent de faits isolés pour tenter de créer une théorie générale, une histoire plausible par inférence. Certaines assertions de la part des autorités se sont déjà avérées mensongères par le passé, dès lors, de nouveaux mensonges peuvent exister.
- La sélection des faits
Ce qui caractérise les conspirationnistes, c’est leur fâcheuse tendance à ne retenir que les faits qui les intéressent afin de soutenir leur thèse. A défaut de pouvoir prouver de manière irréfutable la culpabilité de leur détracteur, les moindres faits sont utilisés comme finalité du raisonnement et non comme point de départ. Le moindre indice, événement ou absence d’événement, déclaration, témoignage ou fait inexpliqué est pris pour argent comptant. Tout est exploité afin de mettre en doute la version officielle.
- La marginalisation des opposants
Les conspirationnistes laissent entendre que la version officielle des évènements n’est généralement soutenue que par les autorités elles-mêmes. Or, dans de nombreux cas, la version officielle est relayée par les analyses d’experts provenant tant du milieu privé que public. Peu importe le nombre de personnes qui soutiennent la version officielle, peu importe le nombre de vérifications, de reconstructions des évènements, d’analyses pointues, de récits, de témoins oculaires, de photographies ou de vidéos qui la confirment, les autorités sont coupables.
- La présentation de justifications
Les spéculations de ces prétendus « défenseurs de la vérité » ne s’appuient généralement sur aucune preuve tangible et font souvent usage d’analogies. Dans l’univers des professionnels de la dénonciation du complot, rares sont les analyses réalisées par des experts et encore plus rares celles basées sur des preuves concrètes récoltées sur le terrain. (…)
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Source : European Strategic Intelligence and Security Center (ESISC), 13 décembre 2007.
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=36276
Que cet aimable chercheuse nous explique pourquoi la conspirationite semble gagner y compris des têtes politiques de premier plan comme Cossiga, ancien président italien ?
« Que cet aimable chercheuse nous explique pourquoi la conspirationite semble gagner y compris des têtes politiques de premier plan comme Cossiga, ancien président italien ? »
Vous savez, le sectarisme religieux, tout aussi absurde que la conspirationnite, semble gagner y compris des têtes politiques de premier plan comme Bush, président des USA. Ce n’est pas vrai?
Un complot pas nature , n’est pas fait pour être découvert, alors vos analyses , que ce soit d’un coté ou de l’autre, n’ont aucun sens..
Mais expliqué moi… la CIA et toutes les affaires pourries mises au jour actuellement aux states.. c’était des conspirationnisme et des théories du complot..Il faudra peu être vous remettre en question, sur ce blog..
La Vérité est ailleurs !
Cet article est intéressant, mais c’est un article typique des chercheurs, qui consiste à passer au crible le fonctionnement d’un objet par une surenchère de notions et de concepts, et de négliger l’essentiel : l’attitude conspirationniste est-elle légitime, notamment dans le cas du 11 septembre ? Le soupçon peut-il peser ? Pourquoi ?
Nous sommes en 2010. C’était en 2001.
Maintenant regardons : le 11/9 conduit à la guerre en Afghanistan qui conduit à la guerre en Irak. On sait désormais que l’Irak ne possédait PAS d’arme de destruction massive, et qu’en aucun cas, le recours à la force armée n’était nécessaire. De même, on n’est pas parvenu à saisir ce spectre de Ben Laden. Une gigantesque industrie d’armement a été mise en branle, pour DEUX GUERRES ILLEGALES ! Le bilan dans ces deux régions du monde est catastrophique. La démocratie a échoué. On s’y massacre.
Par contre, ces guerres ont évidemment été juteuses pour les industries d’armement. On passe quant aux enjeux pétroliers.
A partir de ces faits, le plus extrême des conspirationnistes va clamer haut et fort : Nouvel Ordre Mondial, Sionisme et j’en passe.
Mais même pour quelqu’un de plus mesuré (moi), il est difficile de se dire que tout ça n’est que coïncidence ; que par hasard G.W. Bush fut président au moment des attaques du 11/9, qu’ensuite, ingénument, il ait décrété la loi martial au pays, décrété qui étaient les coupables, foncé tête baissé contre ces deux pays pour défendre la paix dans le monde.
Tout ça en l’espace de moins d’une décennie.
On se pose des questions, mais les questions ne viennent pas. Pourquoi par exemple, n’a-t-on aucune image de l’avion qui s’est crashé contre le Pentagone AVANT son crash, alors que ça s’est passé justement DEVANT LE PENTAGONE, à Washington D.C., centre du centre du centre du Gouvernement et de la Défense ? Eux, les States, qui ont des caméras un peu partout, pourquoi n’y a -t-il rien , pas d’image de cet avion ?
Pourquoi, quand on consulte la fiche criminelle de Ben Laden sur le site du FBI, n’y a-t-il aucune mention formelle de l’attaque du 11/9, d’Al Qaida, mais juste une évasive note : « suspecté pour des attentats dans le monde » ? http://www.fbi.gov/wanted/terrorists/terbinladen.htm
Difficile de se contenter de l’info officielle. On se tourne vers une certaine forme de presse. Alternative. Voltaire.net par exemple, et de là on en vient aux Alex Jones, Larouche et co. Alors, souvent, pour discréditer ces gens on affirme qu’ils sont plus ou moins antisémites, antisionistes, fascistes, et j’en passe. Mais moi je m’en fous. Larouche a prédit la crise économique avec une précision effrayante, tandis d’autres experts en étaient presque étonnés. Je ne partage pas leurs idéologies, je m’en fous. J’estime qu’en terme de meurtres et de massacres, fascisme, soviétisme, libéralisme, patriotisme sont pareils, c’est juste sur les mobiles (race, judéité, fric, patrie, paix dans le monde) qu’ils diffèrent, mais en fin de compte, les massacres sont là. Je me fous littéralement de ce qu’ils pensent ; ce qui m’intéresse, ce sont leur conclusion sur tel ou tel fait, tel ou tel évènement. Cela me donne de nouvelles idées, de nouvelles pistes, parce que j’estime que les infos officielles ont failli.
Et si les infos officielles ont failli, quand on connaît la ténacité d’une presse libre capable de mettre la lumière sur un Watergate, une affaire Dreyfus ou autre, j’estime qu’il y a définitivement un problème, devant tant de pusillanimité médiatique.
Mais, voyez, je ne suis pas anti-sémite-maçonnique-élitiste-et j’en passe. Seulement, je retrouve souvent ces mots au cours de mes recherches. Et je constate que certains soupçons sont légitimes : le culte du secret, chez les franc-maçons ; le comportement d’un état israelien, flambant neuf après 1945 et qui, c’est le moins qu’on puisse dire, ne se comporte pas exactement comme devrait se comporter un état gentleman ; la tenue de réunions secrètes où l’on voit se côtoyer Rockefeller et tel monarque d’un pays européen (Bidelberger), et tout cela sans qu’on en sache grand chose (est-ce démocratique ?….
Bref, les inductions me montent vite à la tête.