Cette inquiétante affaire « WaffenKraft » met en lumière le lien organique qui unit complotisme et radicalisation. Rappelons les faits : quatre membres de ce groupe d’ultra-droite sont jugés jusqu’au 30 juin devant la cour d’assises des mineurs de Paris pour « association de malfaiteurs terroriste ». Parmi les cibles qui avaient été envisagées par ces néonazis : des mosquées, un concert du rappeur Médine, le siège de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), le dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), un meeting de Jean-Luc Mélenchon ou encore le Parlement européen.
Il a été révélé que le principal accusé, Alexandre Gilet, gendarme volontaire au moment des faits, a échangé lors de son incarcération avec un certain Hervé Lalin, connu défavorablement sous le nom d’Hervé Ryssen, un blogueur et auteur antisémite décomplexé, plusieurs fois condamné pour incitation à la haine raciale. Au deuxième jour du procès, Ryssen a été aperçu à l’audience, assis dans le public. Est-il venu soutenir Alexandre Gilet ? [...]
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