Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme
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Gabriel Rabhi, Julian Assange, Novitchok... : l'essentiel de la semaine

Publié par La Rédaction23 septembre 2018

Des gros titres aux petites infos passées inaperçues : ce qu’il fallait retenir de l’actualité des derniers jours en matière de conspirationnisme et de négationnisme.

TARIQ RAMADAN. Dans une interview au quotidien suisse Le Temps, publiée le 10 septembre dernier, Bilal Ramadan estime qu'« il n'y a plus de séparation des pouvoirs en France ». Dénonçant un « simulacre de justice », le frère de l'islamologue Tariq Ramadan, incarcéré à la prison de Fresnes depuis février 2018 après avoir été mis en examen pour viols, voit dans l'affaire un « traquenard organisé ». Le fond du dossier serait finalement assez simple : « La France le déteste car il donne une dignité aux musulmans » (source : Le Temps, 10 septembre 2018). Au sujet du maintien en détention, Romain Caillet explique dans un thread qu'« un juge qui s'aperçoit que le suspect ment, malgré les évidences, aura tendance à remettre sa parole en cause pour le reste ». Caillet s'interroge par ailleurs sur l'effet de la révélation des relations extra-conjugales de Tariq Ramadan sur les musulmans, émettant l'hypothèse qu'elles lui seront probablement pardonnées par une partie de son public (source : Twitter, 17 septembre 2018).

WIKISTRIKE. Après son interview d'« Alain Proviste » (de la page Facebook « On sait ce qu'on veut qu'on sache »), d'Othman Kabbaj (de « Santé + Mag ») et du responsable de la page complotiste « Anonymous France », la journaliste Aude Favre s'est intéressée au site complotiste Wikistrike, administré par un certain « Ghislain Hammer ». Sélectionnant et recopiant des fausses informations venues des quatre coins du monde et déjà publiées sur d'autres sites, Wikistrike en produit également, comme le montre avec une pédagogie efficace la youtubeuse. Une plongée édifiante dans un univers improbable où la dimension pécuniaire n'est jamais oubliée (source : YouTube, 16 septembre 2018).

VACCINS. Le débat sur la vaccination a été relancé en Italie avec l'arrivée du nouveau gouvernement dirigé par la Ligue et le Mouvement 5 étoiles. Une minorité hostile aux vaccins se manifeste bruyamment, relayée par des députés qui entendent faire passer une loi les rendant obligatoires « uniquement quand il y a un risque pour la santé publique » (source : France Inter, 10 septembre 2018). On lira également à ce propos le billet d'humeur de Naqdimon Weil sur Conspiracy Watch.

X-FILES. Le 12 septembre, l'émission « L'instant M », sur France Inter, animée par Sonia Devillers, était consacrée à X-Files et aux théories du complot. La série américaine à succès de Chris Carter mettait en scène deux agents du FBI travaillant sur des affaires non résolues et confrontés à des phénomènes paranormaux. L'occasion est trouvée, 25 ans après la diffusion du premier épisode sur Fox, le 10 septembre 1993, de revenir sur « une fiction pionnière en matière de conspirationnisme, qui a fait douter toute une génération, avant d’être récupérée par des mouvements politiques » (source : France Inter, 12 septembre 2018).

DE JONES À SORAL. L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) a demandé à Apple et Google de retirer de leur plateforme l'application Égalité & Réconciliation de l'essayiste d'extrême droite Alain Soral. Cette application « est contraire aux conditions générales d'utilisation de l'Apple Store en raison des fake news, des propos et dessins négationnistes, homophobes, racistes ou antisémites que l'on retrouve sur ce site internet », écrit notamment l'association dans un communiqué. L'UEJF entend s'inspirer des mesures qui ont été appliquées outre-Atlantique à Alex Jones, animateur du site InfoWars, dont les contenus ont été bannis des grandes plateformes américaines (source : Les Echos.fr, 12 septembre 2018). Jones n'est d'ailleurs pas au bout de ses déboires puisque le site de paiement en ligne Paypal vient d'annoncer qu'il n'accueillerait plus les transactions financières liées à InfoWars (source : New York Times, 21 septembre 2018).

« CABINET NOIR ». Dans son éditorial du 17 septembre 2018, Laurent Joffrin, directeur de Libération, met les points sur les i après la publication par Le Journal du dimanche (16 septembre 2018) des extraits de la procédure visant l'ancien candidat de la Droite aux élections présidentielles de 2017 : « Il n’y a pas plus de complot contre lui que de traces du labeur au long cours de Pénélope Fillon. Seulement une opinion exigeante qui a écarté de la présidence un candidat douteux. » Le fameux « cabinet noir » hollandais, censé être à la manœuvre dans sa mise en accusation, et « les dates et les noms » que Fillon disait détenir auront fait long feu (source : Libération, 17 septembre 2018).

"Le cas Alain Soral : Radiographie d'un discours d'extrême droite" (éd. Le Bord de l'eau, 2018)

DÉCRYPTER SORAL. Vient de paraître aux éditions Le Bord de l'eau une étude pluridisciplinaire visant à décrypter les discours d'Alain Soral. Le cas Alain Soral. Radiographie d'un discours d'extrême-droite est le fruit du travail d'un collectif anonyme de quatre chercheurs qui ont visionné et analysé plus de 1500 heures de vidéos où l'essayiste s'exprime sur ses thèmes de prédilection. Pour la première fois, à partir d'un corpus conséquent de ces longs monologues, une étude cherche à comprendre et à établir la pensée de l'essayiste d'inspiration fasciste, qui se définit comme « national-socialiste, sans l'approche raciale » (source : LesInrocks.com, 18 septembre 2018).

NOVITCHOK. Après que Scotland Yard a révélé les noms des deux Russes qui auraient perpétré l'empoisonnement à l'agent chimique Novitchok de l'ex-agent double Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, les missions diplomatiques russes et les médias contrôlés par le Kremlin ont lancé une nouvelle campagne de désinformation complotiste concernant les preuves apportées par les autorités britanniques. Donara Barojan, chercheuse au Digital Forensic Research Lab, analyse les techniques de manipulation et de diversion mises en oeuvre par la Russie pour discréditer l'enquête britannique ainsi que leur influence sur une partie de l'opinion publique du Royaume-Uni (source : Conspiracy Watch, 17 septembre 2018).

AVION RUSSE ABATTU. Le 17 septembre, la défense antiaérienne syrienne a abattu par erreur un Il-20 russe, un avion de reconnaissance et de renseignement russe, avec 15 militaires à son bord. Le ministère de la Défense russe a d'abord laissé entendre que l'avion aurait été touché par les missiles d'une frégate française croisant dans le secteur. Les informations ont rapidement été démenties par le ministère des Armées qui a nié toute implication dans cette attaque (source : Challenges.fr, 18 septembre 2018). La Russie a ensuite accusé des avions israéliens d'avoir utilisé le Il-20 comme couverture, après avoir ciblé des dépôts de munitions dans la province de Lattaquié, avant que Vladimir Poutine ne finisse par admettre « un enchaînement de circonstances accidentelles tragiques » (source : Le Parisien, 21 septembre 2018).

JULIAN ASSANGE. Wikileaks récuse l’authenticité d’un document particulièrement embarrassant pour Julian Assange, révélé par une enquête de l’Associated Press, le 17 septembre 2018. Le document met en évidence les liens d’Assange avec Israel Shamir, personnage sulfureux d'extrême droite, qu’il aurait chargé, en 2010, de lui obtenir un visa pour la Russie. Wikileaks serait-il victime en ces circonstances d’un faussaire islandais, en la personne de Sigurdur Thordarson, ancien proche d’Assange, condamné pour détournement de fonds, escroquerie et agressions sexuelles sur mineurs ? Conspiracy Watch fait le point sur la question (source : Conspiracy Watch, 21 septembre 2018).

RABHI PÈRE ET FILS. Les médias ont ces derniers temps multipliés les portraits critiques de l'essayiste militant Pierre Rabhi, fondateur du mouvement Colibris et adepte du « retour à la terre ». L'enquête publiée au mois d'août par Le Monde diplomatique a fait réagir l'un de ses fils, Gabriel Rabhi, qui s'est offusqué de cette « campagne de dénigrement ». Dès la fin 2014, certains sites d'information se sont intéressés à la figure de ce fils, qui s'affiche sur les réseaux sociaux comme un amateur convaincu et un relayeur de théories du complot, du 11-Septembre à Daech, sans oublier sa dénonciation des médias manipulateurs et sa défense du négationnisme (source : Conspiracy Watch, 22 septembre 2018).

FORMATION DES IMAMS. Le Figaro a révélé les dérapages d’un professeur de l’université de Lorraine enseignant le droit de la laïcité au sein du diplôme de formation civique des imams ouvert à Metz l’année dernière. S’agissant de la laïcité, ce serait « un enseignement à l’extrême opposé des objectifs annoncés » qui aurait été dispensé aux 24 inscrits. Selon une source du ministère de l’Intérieur, le professeur de droit aurait en effet « transformé ses heures en un cours contre ce qu’il estime être l’“islamophobie d’État” » (source : Le Figaro, 21 septembre 2018). Le professeur concerné est un ancien compagnon de route des conspirationnistes du 11-Septembre (source : Conspiracy Watch, 22 septembre 2018).

IRAN. Au lendemain de l'attaque d'Ahvaz (Iran), le 22 septembre 2018, contre un défilé militaire, qui a fait 29 morts et 57 blessés, les autorités iraniennes ont accusé les Saoudiens et les Occidentaux de complaisance et de soutien au terrorisme. Si l'attaque a été revendiquée par le groupe État islamique, qui entendait répondre à l'action de l'Iran dans la région, trois diplomates européens, danois, néerlandais et britanniques, se sont vus convoquer par la diplomatie iranienne qui a protesté contre le fait que leurs pays respectifs « abrit[ai]ent certains membres du groupe terroriste ayant perpétré l'attaque terroriste ». Le Guide suprême de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, a dénoncé sur son site web un « crime [qui] est une continuation des complots des Etats de la région qui sont les marionnettes des Etats-Unis » (source : Reuters, 22 septembre 2018). Le ministre des affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, a pour sa part accusé dans un tweet « les parrains régionaux du terrorisme et leurs maîtres américains [d'être] responsables de telles attaques » (source : Le Figaro, 23 septembre 2018).

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Des gros titres aux petites infos passées inaperçues : ce qu’il fallait retenir de l’actualité des derniers jours en matière de conspirationnisme et de négationnisme.

TARIQ RAMADAN. Dans une interview au quotidien suisse Le Temps, publiée le 10 septembre dernier, Bilal Ramadan estime qu'« il n'y a plus de séparation des pouvoirs en France ». Dénonçant un « simulacre de justice », le frère de l'islamologue Tariq Ramadan, incarcéré à la prison de Fresnes depuis février 2018 après avoir été mis en examen pour viols, voit dans l'affaire un « traquenard organisé ». Le fond du dossier serait finalement assez simple : « La France le déteste car il donne une dignité aux musulmans » (source : Le Temps, 10 septembre 2018). Au sujet du maintien en détention, Romain Caillet explique dans un thread qu'« un juge qui s'aperçoit que le suspect ment, malgré les évidences, aura tendance à remettre sa parole en cause pour le reste ». Caillet s'interroge par ailleurs sur l'effet de la révélation des relations extra-conjugales de Tariq Ramadan sur les musulmans, émettant l'hypothèse qu'elles lui seront probablement pardonnées par une partie de son public (source : Twitter, 17 septembre 2018).

WIKISTRIKE. Après son interview d'« Alain Proviste » (de la page Facebook « On sait ce qu'on veut qu'on sache »), d'Othman Kabbaj (de « Santé + Mag ») et du responsable de la page complotiste « Anonymous France », la journaliste Aude Favre s'est intéressée au site complotiste Wikistrike, administré par un certain « Ghislain Hammer ». Sélectionnant et recopiant des fausses informations venues des quatre coins du monde et déjà publiées sur d'autres sites, Wikistrike en produit également, comme le montre avec une pédagogie efficace la youtubeuse. Une plongée édifiante dans un univers improbable où la dimension pécuniaire n'est jamais oubliée (source : YouTube, 16 septembre 2018).

VACCINS. Le débat sur la vaccination a été relancé en Italie avec l'arrivée du nouveau gouvernement dirigé par la Ligue et le Mouvement 5 étoiles. Une minorité hostile aux vaccins se manifeste bruyamment, relayée par des députés qui entendent faire passer une loi les rendant obligatoires « uniquement quand il y a un risque pour la santé publique » (source : France Inter, 10 septembre 2018). On lira également à ce propos le billet d'humeur de Naqdimon Weil sur Conspiracy Watch.

X-FILES. Le 12 septembre, l'émission « L'instant M », sur France Inter, animée par Sonia Devillers, était consacrée à X-Files et aux théories du complot. La série américaine à succès de Chris Carter mettait en scène deux agents du FBI travaillant sur des affaires non résolues et confrontés à des phénomènes paranormaux. L'occasion est trouvée, 25 ans après la diffusion du premier épisode sur Fox, le 10 septembre 1993, de revenir sur « une fiction pionnière en matière de conspirationnisme, qui a fait douter toute une génération, avant d’être récupérée par des mouvements politiques » (source : France Inter, 12 septembre 2018).

DE JONES À SORAL. L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) a demandé à Apple et Google de retirer de leur plateforme l'application Égalité & Réconciliation de l'essayiste d'extrême droite Alain Soral. Cette application « est contraire aux conditions générales d'utilisation de l'Apple Store en raison des fake news, des propos et dessins négationnistes, homophobes, racistes ou antisémites que l'on retrouve sur ce site internet », écrit notamment l'association dans un communiqué. L'UEJF entend s'inspirer des mesures qui ont été appliquées outre-Atlantique à Alex Jones, animateur du site InfoWars, dont les contenus ont été bannis des grandes plateformes américaines (source : Les Echos.fr, 12 septembre 2018). Jones n'est d'ailleurs pas au bout de ses déboires puisque le site de paiement en ligne Paypal vient d'annoncer qu'il n'accueillerait plus les transactions financières liées à InfoWars (source : New York Times, 21 septembre 2018).

« CABINET NOIR ». Dans son éditorial du 17 septembre 2018, Laurent Joffrin, directeur de Libération, met les points sur les i après la publication par Le Journal du dimanche (16 septembre 2018) des extraits de la procédure visant l'ancien candidat de la Droite aux élections présidentielles de 2017 : « Il n’y a pas plus de complot contre lui que de traces du labeur au long cours de Pénélope Fillon. Seulement une opinion exigeante qui a écarté de la présidence un candidat douteux. » Le fameux « cabinet noir » hollandais, censé être à la manœuvre dans sa mise en accusation, et « les dates et les noms » que Fillon disait détenir auront fait long feu (source : Libération, 17 septembre 2018).

"Le cas Alain Soral : Radiographie d'un discours d'extrême droite" (éd. Le Bord de l'eau, 2018)

DÉCRYPTER SORAL. Vient de paraître aux éditions Le Bord de l'eau une étude pluridisciplinaire visant à décrypter les discours d'Alain Soral. Le cas Alain Soral. Radiographie d'un discours d'extrême-droite est le fruit du travail d'un collectif anonyme de quatre chercheurs qui ont visionné et analysé plus de 1500 heures de vidéos où l'essayiste s'exprime sur ses thèmes de prédilection. Pour la première fois, à partir d'un corpus conséquent de ces longs monologues, une étude cherche à comprendre et à établir la pensée de l'essayiste d'inspiration fasciste, qui se définit comme « national-socialiste, sans l'approche raciale » (source : LesInrocks.com, 18 septembre 2018).

NOVITCHOK. Après que Scotland Yard a révélé les noms des deux Russes qui auraient perpétré l'empoisonnement à l'agent chimique Novitchok de l'ex-agent double Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, les missions diplomatiques russes et les médias contrôlés par le Kremlin ont lancé une nouvelle campagne de désinformation complotiste concernant les preuves apportées par les autorités britanniques. Donara Barojan, chercheuse au Digital Forensic Research Lab, analyse les techniques de manipulation et de diversion mises en oeuvre par la Russie pour discréditer l'enquête britannique ainsi que leur influence sur une partie de l'opinion publique du Royaume-Uni (source : Conspiracy Watch, 17 septembre 2018).

AVION RUSSE ABATTU. Le 17 septembre, la défense antiaérienne syrienne a abattu par erreur un Il-20 russe, un avion de reconnaissance et de renseignement russe, avec 15 militaires à son bord. Le ministère de la Défense russe a d'abord laissé entendre que l'avion aurait été touché par les missiles d'une frégate française croisant dans le secteur. Les informations ont rapidement été démenties par le ministère des Armées qui a nié toute implication dans cette attaque (source : Challenges.fr, 18 septembre 2018). La Russie a ensuite accusé des avions israéliens d'avoir utilisé le Il-20 comme couverture, après avoir ciblé des dépôts de munitions dans la province de Lattaquié, avant que Vladimir Poutine ne finisse par admettre « un enchaînement de circonstances accidentelles tragiques » (source : Le Parisien, 21 septembre 2018).

JULIAN ASSANGE. Wikileaks récuse l’authenticité d’un document particulièrement embarrassant pour Julian Assange, révélé par une enquête de l’Associated Press, le 17 septembre 2018. Le document met en évidence les liens d’Assange avec Israel Shamir, personnage sulfureux d'extrême droite, qu’il aurait chargé, en 2010, de lui obtenir un visa pour la Russie. Wikileaks serait-il victime en ces circonstances d’un faussaire islandais, en la personne de Sigurdur Thordarson, ancien proche d’Assange, condamné pour détournement de fonds, escroquerie et agressions sexuelles sur mineurs ? Conspiracy Watch fait le point sur la question (source : Conspiracy Watch, 21 septembre 2018).

RABHI PÈRE ET FILS. Les médias ont ces derniers temps multipliés les portraits critiques de l'essayiste militant Pierre Rabhi, fondateur du mouvement Colibris et adepte du « retour à la terre ». L'enquête publiée au mois d'août par Le Monde diplomatique a fait réagir l'un de ses fils, Gabriel Rabhi, qui s'est offusqué de cette « campagne de dénigrement ». Dès la fin 2014, certains sites d'information se sont intéressés à la figure de ce fils, qui s'affiche sur les réseaux sociaux comme un amateur convaincu et un relayeur de théories du complot, du 11-Septembre à Daech, sans oublier sa dénonciation des médias manipulateurs et sa défense du négationnisme (source : Conspiracy Watch, 22 septembre 2018).

FORMATION DES IMAMS. Le Figaro a révélé les dérapages d’un professeur de l’université de Lorraine enseignant le droit de la laïcité au sein du diplôme de formation civique des imams ouvert à Metz l’année dernière. S’agissant de la laïcité, ce serait « un enseignement à l’extrême opposé des objectifs annoncés » qui aurait été dispensé aux 24 inscrits. Selon une source du ministère de l’Intérieur, le professeur de droit aurait en effet « transformé ses heures en un cours contre ce qu’il estime être l’“islamophobie d’État” » (source : Le Figaro, 21 septembre 2018). Le professeur concerné est un ancien compagnon de route des conspirationnistes du 11-Septembre (source : Conspiracy Watch, 22 septembre 2018).

IRAN. Au lendemain de l'attaque d'Ahvaz (Iran), le 22 septembre 2018, contre un défilé militaire, qui a fait 29 morts et 57 blessés, les autorités iraniennes ont accusé les Saoudiens et les Occidentaux de complaisance et de soutien au terrorisme. Si l'attaque a été revendiquée par le groupe État islamique, qui entendait répondre à l'action de l'Iran dans la région, trois diplomates européens, danois, néerlandais et britanniques, se sont vus convoquer par la diplomatie iranienne qui a protesté contre le fait que leurs pays respectifs « abrit[ai]ent certains membres du groupe terroriste ayant perpétré l'attaque terroriste ». Le Guide suprême de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, a dénoncé sur son site web un « crime [qui] est une continuation des complots des Etats de la région qui sont les marionnettes des Etats-Unis » (source : Reuters, 22 septembre 2018). Le ministre des affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, a pour sa part accusé dans un tweet « les parrains régionaux du terrorisme et leurs maîtres américains [d'être] responsables de telles attaques » (source : Le Figaro, 23 septembre 2018).

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