Sans jamais endosser explicitement l’idée d’un complot interne, Benyamin Netanyahou et plusieurs figures de la droite israélienne multiplient depuis le 7-Octobre les sous-entendus sur un supposé « coup d’État silencieux » orchestré par la gauche et des élites sécuritaires déloyales.
Alignée sur la politique du Premier ministre israélien, la chaîne d’information Channel 14 s’est imposée comme l’un des médias les plus influents du pays. Mais derrière son succès se cache une machine à propagande au service de Netanyahou, entre fake news, discours haineux et complotisme.
La rumeur selon laquelle Israël prélève secrètement des organes sur des cadavres palestiniens a trouvé un nouveau souffle avec la reprise du conflit au Proche-Orient.
La vulnérabilité d’Israël, que certains refusent d’admettre, alimente l’idée que les attaques seraient orchestrées par ceux qui en sont la cible. Un refrain bien connu.
Depuis le 7 octobre, les hostilités entre le Hamas et Israël font l’objet d’une déferlante de théories du complot et de désinformation sur les réseaux sociaux. Cette vague inédite de contenus conspirationnistes met à l’épreuve les politiques de modérations des plateformes, déjà pointées du doigt.
Dans un entretien accordé à Slate, les experts suisses dénoncent les conclusions de leurs collègues français qui réfutent toute hypothèse d’empoisonnement. Tout se passe comme si la science ne pouvait plus répondre aux questions qu’on lui pose. Ou comme si personne n’avait jamais réellement souhaité la manifestation de la vérité.
De quoi le leader historique de la cause palestinienne est-il mort ? En quoi les rumeurs selon lesquelles il aurait été assassiné relèvent-elles de la théorie du complot ? Quelles fonctions le récit complotiste remplit-il ? Quels sont ses arguments ? Quelle est sa généalogie ? C'est à toutes ces questions que le texte qui suit tentera de répondre.