
Jacques Cheminade était l’un des cinq candidats à la présidentielle invités jeudi soir à venir exprimer ses idées sur France 2 dans l’émission « Des paroles et des actes ». Interrogé sur les déclarations complotistes de son mentor Lyndon Larouche, le candidat de Solidarité & Progrès a répondu qu’on prête à LaRouche « beaucoup [de propos] qu’il n’a pas tenus » et « qui sont des demi-vérités : il n’a jamais dit que l’Administration Bush avait organisé le 11-Septembre par exemple ».
Cheminade joue sur les mots. S’il est parfaitement exact que LaRouche n’a pas prononcé une telle phrase, il n’en est pas moins vrai qu’il a soutenu que des membres de ce qu’il appelle lui-même « l’Administration Bush-Cheney » avaient commandité les attentats du 11 septembre 2001.
Dans un enregistrement audio du 10 octobre 2007, retranscrit dans un numéro de la revue phare du mouvement larouchiste, l’Executive Intelligence Review (EIR), LaRouche affirme que dès janvier 2001, il avait prédit que quelqu’un effectuerait un attentat terroriste dans l’année depuis l’intérieur de l’appareil d’Etat américain afin de choquer le pays et l’asservir. Il poursuit en expliquant que le 11-Septembre a en fait été déclenché avec les complicités de l’« Empire britannique » – la véritable source du mal dans la doctrine larouchiste – et de l’Arabie saoudite, tout en soulignant l’implication directe de personnalités haut placées, agissant sous couverture au plus haut niveau du gouvernement américain. LaRouche n’hésite pas à désigner nommément le vice-président Dick Cheney, décrit comme le personnage principal de l’opération (« the figurehead of this operation ») et comme « l’homme dont tout le monde a peur à cause du 11-Septembre ! ». « Je sais au-delà de toute doute, confie LaRouche, que le 11-Septembre a été fomenté de l’intérieur. Ce fut un travail de l’intérieur pour le compte de ce que l’Administration Bush-Cheney représente ».
Difficile de faire plus clair. Mais puisque les partisans de Jacques Cheminade pourraient nous faire le reproche de sortir des phrases de leur contexte et de proposer des traductions biaisées, voici l’intégralité des propos de Lyndon LaRouche, en version originale (extraits de “ Save the American Republic From the British Empire! ”, Executive Intelligence Review, Vol. 34, N° 41, 19 octobre 2007, page 5) :
In early January of 2001, before the inauguration of George W. Bush as President, I warned that the general nature of the catastrophe would be, that the U.S. economy would be a failure—the policies of Bush would be a total failure: We were headed into a downslide, which in fact has happened, all throughout this period. And the thing we had to fear, from inside the U.S. government, was that someone would set off a form of terrorist incident within the year, which would shock the nation into submission.
In the Summer of that year, 2001, the recession was fully on. The collapse was on; the political systems were shaken by the collapse. And then, on the famous Sept. 11, someone, with cooperation from inside the highest levels of power in the United States, unleashed an incident which is called the 9/11 incident. That job was done with the complicity of the British Empire. It was done with complicity of elements in Saudi Arabia, as all the evidence would plainly tell you. That was a terrorist act, against the United States, done with complicity of people at a very high level inside the United States, with a coverup organized by people inside, a high level inside the United States.
Now, certain facts are not known, and I shall not say what I know now. But I shall say, that I do know, beyond doubt, that 9/11 was an inside job. It was an inside job on behalf of what the Bush-Cheney Administration represents. And since that time, everybody who knows anything about the government, knows about our system, knows that more or less to be true. You see the behavior of members of the Congress and political institutions who are running scared! Because they know that kind of thing is on.
Now what I said in January of 2001, prior to the inauguration of this President, the first time: I said that we had to look at the precedent, under these kinds of economic conditions which I indicated, in which Hermann Göring orchestrated the burning of the Reichstag, for the purpose of making Hitler not merely the Chancellor of Germany, but the dictator. And Hitler remained a dictator from the night after that burning of the Reichstag, until the day he died! Nobody got rid of him. I would say, that what has happened is, with the case of Cheney, in particular—Cheney is the figurehead of this operation, Vice President Cheney, the man everybody’s afraid of because of 9/11!—that everyone is running in terror, just as in Germany, they ran in terror from the burning of the Reichstag, and the Germans never got free of that, until the day Hitler was dead.
Now, the operation was run against the United States by whom? It was run against it by the British Empire. They’re the ones that ran it. And right now, you see in politics now, the shadow of exactly that kind of problem, because that’s what you’re looking at when you look at the U.S. Presidential campaign, right now. The Presidential campaign, the political campaign on the Federal level, is a bad joke! Hillary Clinton says a few things which are important. She does not have a clue as to what the problem is. She doesn’t have a clue as to what the solution is—but she is the closest to telling the truth, and all the rest of them are far from the truth. Dennis Kucinich says a few things that are true, but he has no grasp of this issue.
I do have a grasp of the issue—and I know more than I’m saying: With complicity of certain people in Saudi Arabia, with the British Empire, which shares power with Saudi Arabia, through the BAE, a job was done on the United States on 9/11. And we’ve been living under the heat of that, ever since. That I stand by. Other facts will come out at a suitable time. (…)
J’ai eu à quelques reprises l’occasion de discuter avec des personnes qui soutenaient Cheminade et LaRouche sur Internet récemment : la première chose qui frappe est leur totale méconnaissance de certains aspects de leur doctrine (quid de l’Empire Britannique tout puissant ? Quid des Protocoles des Sages de Sion qui relèveraient de la plus stricte réalité ?).
Les disciples de Cheminade font un constat : le monde actuel est dans la mouise à la cause de la grande finance et des dérives du système capitaliste. Mais je persiste à dire qu’ils mènent le bon combat avec la mauvaise épée : des délires au sujet de la reine Elizabeth ou des Rothschild discréditent ce qui pourrait être une critique mesurée mais néanmoins efficace du système actuel.
Ce constat vaut à mon avis également pour Soral et consorts qui ont tendance à se tirer une balle dans le pied en parlant des Illuminatis et des sionistes qui dirigent le monde au lieu de s’en tenir à des faits tangibles ne relevant pas des thèses complotistes les plus forcenées.
@Nils : Permettez-moi, cher Nils, de penser qu’avec votre genre d’argumentaire, on en vient aisément à tolérer le plus ignoble des fachos, dès qu’il énonce quelques vérités premières.
Ça me rappelle la formule qui court toujours dans les conversations de bistrot « Le Front National dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas ». Ben oui, pour se faire entendre du bon peuple, y faut mieux dire choses que ce peuple aime à entendre.
Et donc, ce n’est pas parce que Soral dénonce les élites financières ou les imperfections (léger euphémisme) de la Communauté européenne (au milieu d’un salmigondis haineux contre quiconque ne soutient pas Marine LP et les dernières démocraties que sont pour lui l’Iran et la Syrie) qu’on devrait lui concéder la moindre parcelle de bon sens.
C’est juste une STRATÉGIE DE PROPAGANDE, qui consiste à toujours glisser quelques morceaux de vérité au milieu de la soupe qu’on cherche à vendre, de manière à rendre celle-ci plus digeste (« faire passer la pilule », pour employer une formulation lapidaire) et à capturer l’auditeur par inflexions successives (mise en doute de vérités universelles, de manière à perturber l’assise des valeurs et introduire une hiérarchie pervertie). Le fait de diffuser ces messages sur le web, de façon répétée, peut d’ailleurs s’apparenter à certaines techniques d’hypnose.
De même pour Cheminade et ses sectateurs zombies : récupérer le discours des « Occupy » n’en fait pas des altermondialistes !
Je me souviens d’ailleurs, vers 2005, avoir discuté avec des jeunes partisans du Cheminade, et leur discours n’avait alors rien de particulièrement gauchisant (on aurait même pu les prendre facilement pour des partisans de Bruno Mégret, le MNR jouissant alors encore d’une certaine vogue…)
Le problème, c’est que certains, notamment dans les « quartiers », voient ces tristes sires tels des chevaliers postmodernes (Dieudo/Soral/Meyssan), sans remarquer leurs épées rouillées (remarquez la fine reprise de votre commentaire) et, sous leurs déguisements de justicier, les hardes dont les ont parés leurs maîtres nazis.
(oui, je n’ai pas peur du point Godwin : il faut bien appeler un chat un chat, et mettre les points sur les « i »).
Il y a aussi cet article de l’Executive Intelligente Review sur le 11 Septembre et Israël qui est pas mal. Il est disponible en ligne mais malheureusement, il est impossible de mettre un lien dynamique dans les commentaires (idée pour améliorer le site?).
Jeffrey Steinberg, « Sharon in 9/11, War Provocation? », Executive Intelligence Review, 28 Aout 2002.
Pour mémoire, Steinberg est l’un des portes-paroles de LaRouche et en quelques sorte, avec Harley Schlanger, le N°2 du mouvement.
@ La Hussarde : Je vous rejoins tout à fait là dessus, les théoriciens du complot ont tendance à glisser une ou deux vérités dans la soupe pour rendre le tout plus acceptable et surtout plus crédible.
Mais il faut bien dire que je me surprends moi-même en regardant, par exemple, certaines de vidéos les plus « mesurées » de Soral (en fait, celles où il ne parle pas des satanistes tout puissants ou des sionistes maléfiques) ; en faisant abstraction du fait que ça soit Soral qui parle, je partage un certain nombre de ses observations. Disons que je fais souvent le même constat que lui mais que je n’en arrive pas aux mêmes conclusions.
Et c’est bien là qu’est toute la stratégie complotiste, comme vous venez si justement de le souligner ; certaines personnes à la recherche de la Vérité ont le sentiment d’accéder en les écoutant à l’Absolue Certitude, sans garder une dimension critique.
Quoi qu’il en soit, je suis partagé quant à la bonne foi des Cheminade, Soral et Meyssan : croient-ils sincèrement au catéchisme qu’ils professent ou sont-ils dans le cynisme absolu à la recherche de nouveaux adeptes à qui ils s’emploient à faire perdre tout sens des réalités ? Est-ce un mélange de foi et d’avidité qui est la base de cette démarche ?
Le problème de Soral et des complotistes plus généralement est de simplifier (volontairement ou pas) la conclusion de leurs idées en omettant une bonne part de la définition d’un complot. Un complot est un projet secret élaboré par plusieurs personnes contre une autre ou une institution.
L’aspect secret n’est jamais remis en cause sinon ils n’auraient aucune raison de parler. L’aspect offensif non plus! (toutefois la cible peut être différente et certaines fois la cible n’est pas une institution mais un but particulier.)
Par contre la nécessité d’entente entre plusieurs personnes ou groupes de personne est systématiquement occultée et n’apparaît dans aucune de leur argumentation car elle est pour eux (sous prétexte du secret) intrinsèque donc ne nécessite pas de démonstration. Pourtant!
Le théorème de Bolzano-Weierstrass explique que de toutes suites convergentes on peut extraire une sous-suite convergente. Les complotistes voient la limite de la suite et imaginent qu’il n’y a qu’une seule suite alors qu’en réalité il y en a plusieurs…
Pour faire plus simple il est possible qu’il ne s’agisse pas d’actes concertés entre plusieurs groupes mais que plusieurs groupes ayant chacun leurs intérêts ont un but commun vers lequel leurs efforts convergent. Il est donc possible qu’il ne s’agisse que d’une convergence d’intérêts mais dont les actes non concertés donnent l’illusion, vue de l’extérieur, d’une possible connivence.
En règle générale la bêtise globale d’une personne n’empêche pas l’émission de réflexions géniales et intelligentes. On peut ne pas soutenir globalement un penseur, tout en adhérant à certaines de ces idées.
» il est possible qu’il ne s’agisse pas d’actes concertés entre plusieurs groupes mais que plusieurs groupes ayant chacun leurs intérêts ont un but commun vers lequel leurs efforts convergent. »>
AbbesB, je vous remercie, ce que vous exprimez est exactement le fond de ma pensée. Et je crois que c’est une thèse qu’il faut défendre fermement, car bien que la plus crédible, elle est inaudible, entre d’un coté les conspirationnistes paranoïaques, et de l’autre les négationnistes du complot, tout aussi extrémistes que les premiers.
@AbbesB : Qu’en termes choisis ces choses là sont dites !
Mais vos explications précises n’ont pas empêché Quidam de n’y sélectionner que le passage qui pouvait servir ses idées… (ai-je pensé « ses obsessions ?)
Effectivement, dans toute société humaine, les enjeux de pouvoir ont toujours amené des ententes secrètes, dans le but de gagner un marché ou d’étendre ses pouvoirs. Ça devait déjà exister chez les sumériens, et cela, Quidam, personne ne le conteste.
Mais Conspiracy Watch s’attache plutôt, ce me semble (si monsieur Reichstadt me permet de parler en son nom), au « complotisme contemporain » qui s’épanouit depuis le début du XXIe siècle, celui de la grosse conspiration mondiale (liant illuminati, Bildersberg, sionistes, franc-maçons…), manipulé par certains apprentis sorciers aux buts évidemment politiques.
Alors qu’en réalité, nous sommes tous manipulés par les élites vénusiennes…
@Nils : sans vouloir faire de la psychologie de comptoir, Soral et Dieudonné me semblent clairement relever de l’histrionisme, du désir d’abord de se démarquer de ce qui, selon eux, relève d’une « pensée unique » à laquelle ils ont appartenu (et dont ils croient s’être émancipés), de retirer une jouissance à « choquer le bourgeois », à susciter de la haine chez ceux qui les affrontent (voir le regard brillant de plaisir qu’avait Dieudonné face à Caroline Fourest, lors de leur confrontation à la sortie du tribunal voici deux ans). Il y a sans doute du cynisme chez ces petits Érostrate tirant une gloire de l’incendie qu’ils ont allumé, mais il me semble que c’est avant tout les petites jouissances des effets de manches devant un public et le sentiment d’appartenir à une « élite qui pense différemment » qui les motivent. Je ne cherche pas à les excuser, mais ce qui me consterne, davantage que ces sinistres histrions, est toujours bien plus l’enthousiasme sectaire de leurs admirateurs (c’est mon antienne).
Pour Cheminade je jette l’éponge… Je ne comprends rien à ce type à l’allure de respectable directeur de PME mais au discours tellement invraisemblable qu’il ruine de facto son apparence de crédibilité.
Quant à Meyssan, il semble lui véritablement sincère, enfoncé depuis des années dans sa vision paranoïaque du monde qu’il cultive soigneusement, avec il est vrai un certain talent de plume, ce qui lui permet de donner à ses fables des allures de récit fiable.
Mais les champions du cynisme paraissent plus se trouver du côté de leurs honorables correspondants en Iran, en Syrie, au Liban ou dans les Territoires palestiniens, pour qui nos petits amis constituent de bien beaux idiots utiles, propres à fournir le moulin de leur « honour washing ».
@La Hussarde : merci pour votre analyse de MM Soral, Dieudonné et autres, je n’avais pas pensé à la piste de l’histrionisme. Ainsi que le reste de votre prose, qui a un intérêt certain.
Pour monsieur Cheminade, hem… Entre la reine d’Angleterre qui fait pousser du cannabis à Buckingham palace, le Titanic coulé par un juif du nom d’Iceberg et le fait qu’il faut passer des accords avec les Klingons pour relancer l’économie, j’ai du mal à établir un possible diagnostic pour le monsieur en question… Son idéologie se rapproche plus des bouffées délirantes de certains paranoïaques que d’autre chose, mais je peux me tromper.
Un psychiatre peut-il nous faire part de son avis sur la question ? Par avance, merci.
J’aurais comme vous à penser que le cas Cheminade est bien le plus complexe. Le personnage semble à la fois proche et distant vis-à-vis de ce qu’il professe et du mode de vie qu’il préconise. On sait par exemple que ses jeunes disciples sont tenus de vivre chichement, le plus souvent dans des appartements collectifs où le confort se limite à un minimum spartiate ; cependant, j’avais été fort étonné de lire dans la presse que ledit maître à penser avait été contraint d’hypothéquer en 1995 une propriété de 40 hectares pour faire face à l’invalidation de ses comptes de campagne (excusez du peu et de la modestie de la demeure en question).
Cependant, il est aussi notable que le leader de Solidarité et Progrès n’a pas de descendant : ainsi, il semble s’inscrire dans une démarche encouragée auprès des élèves de LaRouche, à savoir ne pas engendrer de progéniture pour se consacrer exclusivement au mouvement. En somme, une sorte de logique sans logique nous laissant encore une fois dans le flou le plus total quant à sa motivation et sa foi dans le projet qu’il défend.
Le choix de mes mots n’a d’égal que celui des vôtres. Le principe de ne pas écrire à en faire saigner les yeux me plaît et que le public, ici, s’y prête, me ravit!
@Commentaire supprimé et tout jeteur d’éponge:
Mr Cheminade semble être un penseur-par-lui-même, j’entends par là que ses amitiés (comme nous tous) ont fait parti de sa formation sans être des ordonnateurs de pensées. Ne restons-nous pas maître de nos idées?
Ses analyses ne se résument pas à de simples phrases toutes faites, à des caricatures, ou des slogans. Il accepte l’idée qu’il ne faut pas trop simplifier car on finit par dénaturer le discours. Sa campagne n’en est alors que plus difficile. Comment expliquer au quidam que les CDS de la mère Blythe Masters sont des armes de destructions massives et que la prochaine cible est la France?
Comment expliquer simplement que l’échelle d’un pays n’est pas celle d’une vie de citoyen? L’échelle temporelle d’un humain est de l’ordre du mois,de l’année, au maximum du lustre. Mais à la taille d’un pays, on devrait compter en quinquennat, en décennie, en génération…
Une culture de l’immédiateté s’est imposée à nous (sans rejeter ni admettre, l’opinion qu’elle nous a été imposée) et nous ne concevons plus qu’un pays doit avoir de grands projets.
Ce qui est dommage car la Chine, le Brésil, etc ont encore des projets de cet ordre. En France on le tourne au ridicule! sous prétexte que ce n’est pas suffisamment terre à terre.
Sans parler de vos autres plaisanteries, la Reine d’Angleterre est à la tête d’une fortune gérée par une banque en cours de procès pour blanchiment d’argent, Cheminade ne faisait que parler de cela alors que les média n’en ont pas dit un mot…
Merci Monsieur Cheminade. Je saurai d’ores et déjà que je ne voterai pas pour vous. Pratique.
AbbesB, votre premier commentaire laissait croire que vous maîtrisiez haut la main les mécanismes de circulation de la pensée collective, ce qui rend ce deuxième comm d’autant plus surprenant.
Bien sûr, Supercheminade a un discours dont une partie a une apparente pertinence (quoique sa dénonciation de la « finance » reste à un niveau très superficiel…) : c’est sa fonction d’ameçonnage du public.
Mais j’abonde dans votre sens, il est bien un « penseur-par-lui-même »… tout comme Claude Vorhillon, Ron Hubbard…
La Hussarde, votre dent dure vous obscurcit le jugement: « Je ne sais qu’une seule chose: je ne sais rien. » Vous vous méprenez donc fortement à mon sujet.
Cependant j’ai eu la chance, dans ma prime jeunesse, de m’investir (et je pèse mes mots) dans des projets au sujet de la méta-heuristique et la métacognition individuelles et en groupe, ie le processus de découverte de solutions, et sur un autre projet au sujet de la rumeur.
Une analyse transversale, ie le résultat de mon expérience à travers ces travaux, me tend à penser qu’il n’existe pas d’autre forme de pensée que collective. Nous participons tous à la pensée. (je ne parle pas de ton envie de café) Le net est une forme de concrétisation de la synapse humaine à un niveau macro, mondial.
Tout comme certaines fois nous avons des idées de merde (Raël, Ron,…) , il nous arrive d’avoir aussi des idées de génie (Vorhillon, Hubbard…) Ce n’est pas tant ce que nous pensons qui importe mais ce que nous en faisons.
Dans tous les cas, nous sommes libres d’ouvrir ou de fermer les yeux. Certains le sont moins que d’autres, mais personne n’est à même de juger pour un autre de sa liberté.
Je n »ai pas voté Cheminade mais je trouve que « Passer un accord avec les Klingons » est réducteur pour son idée réelle : « se tourner vers de nobles objectifs communs pour réduire le chômage, comme l »économie de la mer, l »Afrique, l »espace ».