Par Assumpta Mugiraneza

“Noires fureurs, blancs menteurs”, de Pierre Péan (Mille et une nuits, 2005).
Dans un ouvrage visiblement écrit à la hâte et dont le titre à lui seul est une interpellation (Noires fureurs, blancs menteurs), Pierre Péan affirme apporter des éléments conduisant à réviser le discours habituel sur le génocide dont furent victimes les Tutsi du Rwanda entre avril et juillet 1994. Énonçant sa vérité « sur les terribles massacres de 1994 », l’auteur met en scène un nouveau monde où la victime devient bourreau et où le bourreau devient victime. Un monde où les défenseurs des droits de l’homme deviennent des extrémistes à la solde des Tutsi, et où les individus impliqués dans le génocide deviennent, comme par magie, des références absolues.
On peut s’interroger quant aux mobiles de cette incursion de Pierre Péan sur un terrain où il ne s’était signalé par aucune pratique journalistique ni aucun travail d’investigation. Quelle mouche a bien pu piquer cet homme ? Pourquoi se noie-t-il dans une entreprise aussi peu maîtrisée et exhalant des relents de racisme ? Pourquoi prend-il le risque de blesser une population qui tente de se relever d’un génocide ? Pourquoi met-il en jeu la réputation de son pays dans une entreprise de négationnisme avéré ?
La suite sur le site de L’Arche.
Les relents de racisme, dont on accuse aujourd’hui Pierre Péan, ont été attribué à l’ensemble du gouvernement français en 1994. Celui-ci était issu de la cohabitation, Mitterrand et Balladur jouaient les rôles de Bush et Rumselfd. Ils avaient comploté le génocide. La commission Quilès sur ces événements fut traitée comme celle du 11 septembre.
A l’époque, les élucubrations de Thierry Meyssan dans son journal Maintenant, touchaient des personnes qui le haïsse aujourd’hui.
Certains comprennent que les USA se déchainent en Afghanistan et en Irak après le 11 Septembre, mais ne veulent pas comprendre que l’attentat de 2 chefs d’état provoque une même réaction en Afrique centrale. Ils y voient la trace du grand complot… français : les porteurs de machettes étaient comme les terroristes islamistes, manipulés par une puissance secrète… et puis Kagame, c’est comme Ben Laden, il n’y a pas tant de preuves que ça….
Que l’on critique Pierre Péan ou que l’on soutienne le pouvoir rwandais actuel est une chose, mais que l’on continue à nous vendre un Mitterrand qui a fait abattre un président qui lui était proche pour faire un tuer un million de personnes par racisme « anti-tutsi « et ensuite envoyer des militaires français pour aider les criminels… à fuir, est une escroquerie intellectuelle.
Bravo pour votre site, mais je vous conseille d’approfondir cette question du génocide rwandais. Considérez l’armée française comme l’américaine, capables d’énormes boulettes mais exempt de racisme congénital.