
« Un enfant est mort ». Dans sa simplicité, le titre du nouveau livre de Charles Enderlin (éd. Don Quichotte) énonce une vérité qui ne devrait souffrir aucune discussion : victime d’un échange de tirs entre militaires israéliens et forces de sécurité palestiniennes, Mohammed Al-Dura a été blessé mortellement le 30 septembre 2000 à Netzarim (Lire : « L’affaire al-Dura : des mythes concurrents sur fond d’intifada »).
Le décès du garçon a été prononcé à l’hôpital Shifa de Gaza et enregistré légalement. Sa dépouille a été inhumée dans le cimetière du camp de réfugiés Al-Bureij. Mais depuis dix ans, l’idée se répand qu’il incombe à France 2, non seulement d’apporter la preuve que Mohammed Al-Dura est bien l’enfant qui apparaît sur les images diffusées, mais aussi qu’il a bel et bien été tué. Une inversion de la charge de la preuve caractéristique du raisonnement conspirationniste…
C’est que la thèse de la mise en scène a un coût. Elle implique un certain nombre de présupposés. Il aurait tout d’abord fallu que Talal Abou Rahmeh, dont le professionnalisme n’a jamais été mis en cause en douze années de collaboration avec France Télévisions et qui, selon le Shin Beth et les renseignements militaires israéliens, n’a absolument rien à se reprocher, dispose de la complicité de dizaines de figurants, de la famille Al-Dura et de celle des autres caméramans et photographes présents sur les lieux. Il aurait fallu qu’il réalise son film en plein milieu d’une fusillade, à balles réelles. Une telle mise en scène aurait supposé également de pouvoir compter sur la complicité du personnel médical qui a pris en charge Jamal Al-Dura et son fils à l’hôpital Shifa de Gaza puis sur celle des médecins de l’hôpital militaire d’Amman qui auraient monté de toutes pièces le dossier médical du père (1). Depuis dix ans, une conspiration du silence lierait entre elles toutes ces personnes qui n’auraient rien eu d’autre sous la main qu’un chiffon rouge pour simuler des traces de sang. Et le contre-espionnage israélien n’aurait rien découvert ?
Tout travail journalistique est perfectible et par conséquent critiquable. On peut s’interroger sur l’opportunité de la diffusion de telles images, sur ce qu’elles nous donnent à voir et à comprendre de la situation au Proche-Orient. Avec un esprit tatillon, on peut même retourner dans tous les sens les commentaires que Charles Enderlin a apposé sur un sujet de JT diffusé il y a dix ans et décortiquer chacune des déclarations qu’il a faites depuis lors. On ne peut, en revanche, présenter Enderlin comme un manipulateur ou un vulgaire propagandiste. Le 12 octobre 2000, moins de deux semaines après la mort de Mohammed Al-Dura, France 2 diffuse une séquence où l’on peut voir deux réservistes israéliens pris à partie par la foule palestinienne puis lynchés à mort dans un commissariat de police de Ramallah. Reproche-t-on à Enderlin d’avoir commenté ces images sans avoir été lui-même un témoin direct des faits ? L’accuse-t-on de ne pas avoir montré les corps dépecés des deux soldats pour preuve de leur mort ?
L’un des mérites du livre de Charles Enderlin est d’examiner pour la première fois méthodiquement la généalogie de la théorie du complot et de faire la démonstration, convaincante, que la thèse de la mise en scène répond bien à cette qualification. Le 3 octobre 2000, trois jours seulement après les faits, le quotidien israélien Haaretz publie une lettre d’un dénommé Yosef Doriel, un ancien tireur d’élite de Tsahal. Les motivations de Doriel y apparaissent clairement. Il s’agit de disculper l’armée israélienne coûte que coûte. « Le porte-parole de Tsahal devrait recevoir un prix de la stupidité, écrit-il. Dix minutes après cet événement, un porte-parole normal d’une armée normale aurait publié un communiqué affirmant catégoriquement que des provocateurs ont ouvert le feu sur des soldats de Tsahal en se cachant derrière un enfant, en veillant à ce qu’il soit tué devant les caméras. Après l’enfant, ils ont tué le conducteur de l’ambulance qui a tenté de le sauver. Cela a été réalisé à des fins de propagande, afin de stigmatiser le comportement meurtrier des soldats israéliens ».
Dans les jours qui suivent, Doriel est enrôlé comme expert par le général israélien Yom Tov Samia, commandant de la zone Sud, pour participer à une contre-enquête sur la mort d’Al-Dura. Un physicien, Nahum Shahaf, est également impliqué. Doriel et Shahaf se connaissent. Quelques années plus tôt, ils ont fait partie de ces théoriciens du complot expliquant que la version officielle sur l’assassinat d’Yitzhak Rabin ne tenait pas la route. Peu après, Doriel est écarté pour avoir fait part publiquement de ses conclusions avant même la clôture de l’enquête. Quant à Shahaf, il se fait aujourd’hui « redresseur de mort », essayant de convaincre ses interlocuteurs que Mohammed Al-Dura est vivant, qu’on l’aurait même aperçu au marché, à Gaza.
Les thèses de Doriel et Shahaf font boule de neige. Elles sont diffusées dans un premier temps par un site internet francophone, menapress.
com, puis relayées dans la presse anglo-saxonne. En 2005, la journaliste américaine Nidra Poller va jusqu’à suggérer que les plus hautes autorités françaises sont compromises en concluant l’un de ses articles sur cette interrogation : « Quel a été le rôle de la chaîne publique française, pour ne pas dire de l’Etat français lui-même, dans la conception, la réalisation et la propagation de cette calomnie atroce, dont nous subissons les répercussions jusqu’à aujourd’hui ? »
Toutes les théories du complot mettent en exergue des faits qui, à première vue, peuvent troubler ou étonner. Les partisans de la thèse conspirationniste sur les attentats du 11-Septembre et leurs nombreux « compagnons de doutes », ont attiré l’attention du monde entier sur le fait, véridique et incontestable, que ce ne sont pas deux mais trois tours qui se sont effondrées le 11 septembre 2001 ou encore que l’on ne distingue pas clairement un Boeing s’écraser dans le Pentagone sur les images qui ont été présentées. De la même manière, ceux qui tiennent le sujet diffusé sur France 2 le 30 septembre 2000 pour une « mise en scène » relèvent, entre autres, que Tala Abou Rahmeh, le caméraman, a dans un premier temps signé une déclaration indiquant que l’enfant avait été tué « intentionnellement et de sang froid » par les soldats israéliens puis qu’il a affirmé dans un second temps s’être contenté de déclarer qu’il « pensait » que les tirs provenaient du fortin israélien (2). Dans chacun de ces deux cas pourtant, ces faits ne prouvent rien. Les juxtaposer ne sert qu’à fournir une base à des spéculations gratuites et à des hypothèses indémontrables.
Notes :
(1) Le dossier médical et les radios de Jamal Al-Dura ont été authentifiés par le professeur Raphael Walden, directeur adjoint de l’hôpital Tel Hashomer de Tel-Aviv et médecin personnel du président Shimon Peres.
(2) En l’état actuel du dossier, l’origine des tirs demeure sujette à caution. On ne saura vraisemblablement jamais avec une certitude absolue d’où provenaient les balles qui ont tué Mohammed Al-Dura et blessé son père. Enderlin réaffirme dans son livre sa conviction que les tirs provenaient du fortin israélien. Conviction que l’on est libre de partager ou non mais que l’on ne peut écarter d’un revers de la main sous prétexte que l’image de l’enfant tentant de s’abriter derrière un baril de béton a servi une propagande haineuse. Quiconque accepte de mettre entre parenthèses ses représentations du conflit s’aperçoit que l’hypothèse de l’origine israélienne des tirs n’est pas la moins plausible. Un soldat israélien présent dans le fortin de Netzarim a ainsi évoqué la possibilité qu’on ait pu tirer depuis la partie gauche du fortin, où se serait trouvé le seul angle de tir permettant d’atteindre l’enfant.
Voir aussi :
* Interview de Charles Enderlin par Roland Sicart, France 2, 5 octobre 2010.
* Interview de Charles Enderlin par Sylvain Attal, France 24, 6 octobre 2010.
* La chronique de Caroline Fourest, France Culture, 11 octobre 2010 :
Un organe gouvernemental israélien, le Directorat national de l’information auprès de la Présidence du conseil à Jérusalem, a publié la semaine dernière un communiqué revenant sur l’affaire Al-Dura. Charles Enderlin le commente sur son blog.
« Il incombe à France 2, non seulement d’apporter la preuve que Mohammed Al-Dura est bien l’enfant qui apparaît sur les images diffusées, mais aussi qu’il a bel et bien été tué. Une inversion de la charge de la preuve » Autant qu’on sache, c’est l’armée israélienne qui est en position d’accusé !
Aucun tribunal n’accepterait les preuves apportées par Enderlin : Aucune image directe des tirs ni des impacts sur les victimes, et surtout aucun projectile permettant une expertise balistique, ce qui est quand même le B A BA de toute enquête. Pourtant, Mohamed a été emmené à l’hôpital Shiffah de Gaza (mais aucune autopsie n’est disponible). Jamal al Dura, le père, a été soigné à l’hôpital d’Amman, où il a reçu la visite du roi, là non plus, aucun projectile n’est extrait. De surcroît, un médecin de l’hôpital Tel Hashomer, le Dr Yehuda David, ressort le dossier médical de Jamal, montrant que ses cicatrices correspondent aux soins qu’il avait reçu en 1993 par suite d’une agression à la hache, nécessitant le prélèvement de tendons de la jambe pour réparer sa main. Jamal a également montré des cicatrices de balle sur la fesse alors que dans la vidéo, il était assis. Alors que toute blessure par balle touchant une artère déclenche une hémorragie, 12 balles auraient du laisser instantanément une mare de sang, or pas une tache n’apparaît, ni au sol ni sur le T shirt de Jamal, la seule tache rouge étant un chiffon de couleur. La vidéo montre également Mohamed, supposé agoniser le bras masquant le visage, soulever la main pour regarder la caméra.
Une autre équipe de télé se trouvait également sur les lieux, et a filmé la fusillade supposée exactement dans l’axe du tir : un tir réel aurait troué cette équipe comme une écumoire.
Les 55 secondes de rushes présentés au tribunal correctionnel lors du procès en diffamation ne montrent aucun tir sur les victimes, mais des mouvements de foule réglés comme un ballet où apparaissent des grappes d’adolescents hilares courant devant le poste israélien, et jetant des bouteilles d’essence dans sa direction (mais trop loin pour toucher quoi que ce soit), offrant une cible parfaite, ainsi qu’un « combattant » qui s’effondre théâtralement « touché » à la cuisse, récupéré 10 secondes plus tard par une ambulance. La présence d’une foule de caméras et d’ambulances offre une certitude : le « drame » était prévu et planifié. Car dans une scène de combat réel, le réflexe humain et professionnel est de s’aplatir pour offrir le moins de cible possible, et on ne se met pas à 8 pour ramasser un blessé sous le feu direct.
http://video.google.com/videoplay?docid=9146802551972572272#
« Il aurait fallu qu’il réalise son film en plein milieu d’une fusillade, à balles réelles », encore eût-il fallu que les balles réelles n’aient pas été tirées d’une position perpendiculaire au mur où on voit 7 impacts, alors que Jamal agite son chiffon blanc dans la direction du poste israélien, sous un tout autre angle, bien à l’abri derrière un baril rempli de béton. 7 impacts visibles pour 12 blessures par balles sous un angle impossible, qu’un tireur olympique n’aurait pas pu réaliser, et encore moins 3 bidasses armés de M16 juste aptes à rater une vache dans un couloir.
Le cadavre de Mohamed al Dura n’a jamais été présenté, empêchant d’authentifier son décès et son identité par analyse d’ADN. C’est un bien pauvre argument de comparer aux cadavres martyrisés, éviscérés, le crâne défoncé, des 2 réservistes lynchés à Ramallah (dont l’Autorité Palestinienne a tout fait pour empêcher la diffusion des images, forçant l’équipe de télé italienne à quitter le Moyen Orient sous la menace). L’Autorité Palestinienne s’était déjà distinguée pour ses changements de pied tactiques lors des attentats du 11/9 : après avoir manifesté bruyamment sa joie, la rue palestinienne avait été brutalement rappelée à l’ordre, et les images de scènes de liesse censurées sur ordre d’Arafat.
J’ai entendu Talal abu Rahmé, interrogé sur le sort des projectiles incriminés, affirmer en anglais qu’il « détenait les preuves, mais qu’elles sont secrètes », ce qui est un foutage de gueule manifeste. J’ai également entendu Arlette Chabot mettre au conditionnel l’authenticité de la vidéo, et Charles Enderlin lui-même s’est lâché, rappelant que tant d’enfants palestiniens avaient été victimes que même mise en scène, cette mort aurait pu être réelle et représentait une réalité quotidienne. Est-ce vraiment ce genre de vérification des sources qu’on enseigne dans les écoles de journalisme ?
On peut continuer à gloser à l’infini, mais tant que ne seront pas présentés les éléments matériels les plus évidents : 1) la dépouille de Mohamed al Dura (s’il est vivant, il est impossible de le retrouver, âgé de 22 ans, sous une autre identité quelque part en Amérique Latine). 2) Les balles extraites des victimes, que Talal Abu Rahmé se fera un devoir de fournir. 3) l’expertise des cicatrices de Jamal al Dura, si on met en doute son dossier médical. Toutes les hypothèses conspirationnistes restent ouvertes. Refuser ce processus équivaut, de la part de professionnels des média, à adopter le langage du président du tribunal militaire de Rennes lors du procès Dreyfus : « La question ne sera pas posée ». Et le blocage de Charles Enderlin obéit au même réflexe que celui du gal de Boisdeffre couvrant la falsification du capitaine Henry.
Ayant assisté au procès en appel où les fameux rushes ont été visionnés par la cour, je puis affirmer que le reportage est un montage bidon et rien d’autre.
Du reste, la cour ne s’est pas trompé et a infirmé le procès en première instance de Charles Enderlin.
Sans entrer dans chaque étape du sujet que je connais très bien, juste une seule chose : Talal Abou Rameh évoque (ainsi qu’Enderlin) 45 mn de tirs constants sur l’enfant Al Dura et son père : 45 mn : PAS UNE GOUTTE DE SANG N’APPARAIT derrière eux sur le mur.
Les hésitations constantes d’Enderlin devant les questions de la Présidente de la Cour d’appel et de ses assesseurs, la découverte de rushes qui n’avaient rien à voir avec une agonie de l’enfant qui bien que déclaré mort par Enderlin, lève encore le bras et fait signe à la caméra.
Si Enderlin ne craint rien alors qu’il accepte de voir la démonstration des nouveaux rushes que d’autres journalistes étrangers présents ce jour là au carrefour de Netzarim, ont donné à Philippe Karsenty.
@Nina
La vie c’est pas comme dans les film
Les explosions jaune vif et l’hémoglobine à gogo c’est qu’à Hollywood
Prière de n’affirmer des thèses que sur les sujets que vous maitrisez
(Une activité sur un forum engagé n’est pas considéré comme un gage de maitrise ici, bien au contraire)
Vous retardez Hadoc, je ne suis plus si engagée que cela. Eh oui…cela fait un bail maintenant.
Je pense cependant maîtriser le sujet voyez-vous. J’ai suivi cette affaire de très très près et ce, dès le début.
Faire un exposé ici-même sur ce qui m’a amené à croire au bidonnage serait futile et demanderait un effort que je n’ai pas envie de fournir.
J’ai rencontré les principaux protagonistes : Enderlin, Chabot, Karsenty et j’ai été plusieurs fois voir les rushes qui ont depuis été étoffés par d’autres rushes venant d’agences de presse étrangères.
Comment comprendre que Talal Abou Rameh à Paris ces derniers jours se fasse si silencieux ?
Comment expliquer que Jamal Al Dura ne puisse sortir de Gaza depuis la polémique sur ses blessures ? Car enfin, le médecin l’ayant opéré quelques années avant « l’affaire » a démontré avec un solide dossier médical sur Jamal qu’il avait opéré.
Comment expliquer le rapport balistique formel d’un des plus grands (si ce n’est le plus grand) expert près la Cour du TGI de Paris (Schéchinger de mémoire) affirmant que les impacts ne pouvaient pas provenir de la position israélienne.
Tous ces points (et il y en a beaucoup d’autres) ont été vus durant le procès en appel. J’étais présente.
En faisant un grand effort, la présidente du Tribunal, tentait de masquer devant le public et tout le tintouin son effarements devant certaines explications minables de la part d’Enderlin.
Elle fut de plus fort pointilleuse devant des arrêts sur images des rushes, c’était un vrai spectacle !
L’hémoglobine à gogo, je n’en attendais pas des litres mais si on vous affirme que durant 45 MINUTES, des soldats tirent sur deux personnes, il est évident que quelques traces brunâtres doivent apparaître. Mohamed et Jamal Al Dura sont fait de chair et de sang et un moment…il doit apparaître non ?
Une dernière chose que le public non averti n’a pas vu.
On entend très clairement : « l’enfant est mort ! l’enfant est mort » en arabe. Enderlin traduit bien évidemment.
Or, l’enfant n’était pas mort. Il annonce celle-ci prématurément.
Sur ces fameux rushes (dont 7 mn n’ont pas été amenés au tribunal bizarrement), on voit nettement l’enfant bouger, regarder la caméra et…ne plus bouger.
Enfin, plein de petites choses qui font que tout semble être bidonné du début à la fin.
Pourquoi ne pas aller voir la démonstration de Karsenty ? Pourquoi n’allez vous pas écouter ce débat (il existe sur internet) entre Chabot et Karsenty ? Il est vrai que Arlette Chabot n’a pas souhaité être mise en présence de Karsenty durant le débat et c’était assez comique.
Ils ont du alterner les démonstrations.
Ce ne fut guère convainquant de la part d’Arlette Chabot. Y croyait-elle seulement ?
Aujourd’hui elle a été lourdée de son poste de Directrice de l’info sur France 2 mais la chaîne n’a pas changé d’option « rue arabe » si je puis dire. Elle a nommé Thierry Thuilliers qui lui aussi s’était fait remarquer par un bidonnage en règle alors qu’il présentait une émission « un oeil sur la planète – Israel/Palestine ».
Un bon truc, bien dégueu à propos duquel il s’excusa de façon lapidaire…le mal était fait ! C’est tout ce qui compte.
« PAS UNE GOUTTE DE SANG N’APPARAIT derrière eux sur le mur. «
Vous avez bien dit sur le mur
A moins que cela soit un lapsus de votre part, auquel cas je vous pris de m’excuser, cela votre manque de maitrise dans les domaine médicaux ou balistiques.
« Je pense cependant maîtriser le sujet voyez-vous. J’ai suivi cette affaire de très très près et ce, dès le début. «
Sachez que AVOIR SUIVI n’est pas MAITRISER.
Avoir suivi c’est écouter ce qu’on nous dit et le ressortir. Maitriser c’est connaitre les tenants et aboutissants d’un phénomène ou d’une situation.
Avoir suivi peut entraîner Maitriser si cela est bien fait mais ce forum regorge d’exemples dans lesquels l’un n’entraîne pas l’autre.
Même si je n’ai moi même PAS SUIVI votre dossier, j’ai quelques notions dans les domaines.
1 : Les balles utilisées par les fantassins s’échelonnent en gros de un demi centimètre (fusil d’assaut israélien) à un centimètre (pistolet de poing), excluons les obus, armes lourdes et grenaille.
ça n’a l’air de rien comme ça mais je vous encourage à regarder sur une règle pour avoir une meilleure idée de ce que cela représente.
2 : Dans le corps humain, le sang est amené par le cœur le long des artères, passe dans des vaisseaux plus petits jusqu’aux capillaires et remonte par les veines par divers systèmes. Seul les artères sont soumise à une forte pression. Les veines et capillaires n’ont pas de pression suffisante pour projeter du sang. De plus les artères principales ne sont pas toujours en surface.
Conclusion : AVOIR DES PROJECTIONS DE SANG SUR LES MURS est non seulement PAS NÉCESSAIRE mais en plus TRÈS IMPROBABLE
Si vos experts vous ont affirmé que l’absence de tache de sang sur le mur PROUVE que il n’est pas possible que la personne ait été blessé alors ils sont soit totalement incompétents soit menteurs.
Je ne sais pas si les noms que vous citez ont bien dit ce que vous dites ni si ils sont bien des experts compétents mais une chose est sûre,
_Connaissant l’invalidité de votre raisonnement sur une partie du sujet que je maitrise
_Constatant que vous affirmez et réitérez ce jugement avec vigueur
Je considère que tout ce que vous pouvez affirmer et quel que soit le degré de sureté que vous y mettez, n’a aucune fiabilité.
Je vous conseille de passer plus de temps à étudier des sciences fondamentales a partir d’exemple neutres.
P.S.
Inutile de noyer le poisson ou réorienter le sujet vers tel ou tel évènement autre prouvant votre théorie. Les posteurs de ce forum sont en général habitués aux « rhétoriques conspirationnistes » et je peu vous assurer que poster un pavé noyant les lecteurs sous des masses de passeports retrouvés et des nano-termites n’auront l’air d’être convaincants qu’a vos yeux.
Pour faire un amalgame avec le WTC la réopenologie, la participation à des conférences et la maitrise des arguments conspis ne vaudrons jamais l’architecture pour avoir une expertise sur la question
Notez aussi que ma seule phrase sur le débat, aussi étayée soit elle consiste en :
EST FAUX : pas de tache de sang = preuve du bidonnage
Je ne porte aucun jugement sur les autres arguments pour la simple raison que malgré tous vos efforts a réorienter le débat sur un sujet QUE JE NE MAITRISERAIS PAS, je n’y porterais AUCUNE ATTENTION.
Je vous précise que je parle bien de projection suite a l’hémorragie éventuelle blessure, car je présume que vous savez bien les quantités des projections d’entrée et sorties de balle dans les tissus sont négligeable en volume.
Désolé de vous rappeler ces évidences que vous devez trés bien connaitre si vous avez un brin étudié le dossier, mais vous savez ce qu’on voit parfois dans les discours de certains.
Pourquoi n’avez-vous pas publié mon commentaire. J’étais aussi présent.
Je ne peut penser que vous censurez ce qui vous dérange.
@ Rudi :
Les règles de modération ne me permettent pas de valider un message incluant des propos à caractère diffamatoire ou injurieux ou tout autre propos de nature à contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Entrent dans cette catégorie des expressions comme « pauvre type » ou « faussaire ». C’est la raison pour laquelle vos récents commentaires n’ont pas été mis en publication :
@Nina,
vous oubliez le principal dans ces « explications » d’Enderlin sur « l’enfant est mort ». Dans le reportage original Enderlin dit « Mohammed est mort et son père gravement blessé » Comment savait-il que Mohammed est mort à ce moment là, puisqu’il avait en sa possession la séquence suivante qu’il a coupé et où le garçon lève le bras POUR regarder la caméra! Pendant l’audience, sachant qu’il était obligé de montrer cette séquence censurée, il prend les devants en déclarant cette stupidité « c’est qu’il va mourir » …Et bien d’accord avec toi, Nina, il y a plein d’autres choses dont Enderlin refuse de parler dans son livre.
« Un soldat israélien présent dans le fortin de Netzarim a ainsi évoqué la possibilité qu’on ait pu tirer depuis la partie gauche du fortin, où se serait trouvé le seul angle de tir permettant d’atteindre l’enfant. »
Merci de bien vouloir m’indiquer la source de cette information car peu de personnes ont pu interviewer les soldats israéliens présents dans le fortin, à part Mme esther shapira et il ne me semble pas que le soldat évoque cette possibilité…
D’autre part s’appuyer sur le rapport du pr Walden pour légitimer le dossier médical jordanien me semble pour le moins cavalier ,à la lecture des faits présentés par M; Juffa rédacteur en chef de la Mena ….. SALUTATIONS
Fait : le professeur Walden a rédigé, en date du 9 septembre 2008, soit presque huit ans jour pour jour après les faits, un rapport médical sur le rapport médical des médecins de l’Hôpital Al-Hussein, daté du 30 octobre 2000.
Ce n’est pas uniquement une initiative fort tardive, totalement inaccoutumée, c’est également un procédé médical qui appelle des explications. Le rapport initial était-il incomplet ? Ses rédacteurs jordaniens si incompétents qu’il faille les reprendre, de Tel-Aviv, huit ans plus tard ? Manquait-il, dans le rapport jordanien, des éléments médicaux indispensables qu’il convenait d’ajouter ? Contenait-il des arguments erronés qu’il fallait modifier ? Des données qu’il convenait d’ostraciser ?
Et quelle étrangeté, un spécialiste du sang qui corrige l’œuvre d’experts des os dans une affaire de réduction de fractures. Rafi Walden, à force d’avoir reçu des compliments mérités, s’est-il soudain pris pour le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ?
Et dans tous ces cas, qu’elle [sic] mouche a donc piqué le professeur ? Par qui a-t-il été mandaté, l’Hôpital Al-Hussein, Hippocrate en personne, ou, beaucoup moins glorieusement, Charles Enderlin et France2, méchamment ballotés [sic] dans les cordes, en manque d’argumentation présentable pour défendre leur thèse corrompue ?
Une chose est claire, si le rapport jordanien avait fait l’affaire d’Enderlin, on l’utiliserait tel quel, on ne lui aurait pas commandé un palliatif.
Fait : le rapport jordanien n’est pas originellement rédigé « en bon anglais », comme Walden en atteste par écrit. Il n’est que de remonter de quelques pages dans cette analyse pour s’apercevoir qu’il est en arabe.
Toutefois, si Rafi Walden, qui est un homme respectable, je le répète, a cru que le texte anglais qu’on lui présentait était le rapport original d’Al-Hussein, c’est que quelqu’un le lui a fait croire, c’est que ce quelqu’un lui a dissimulé le rapport en arabe.
Fait : le rapport Walden ne porte aucune mention du jour durant lequel Jamal « a été criblé de balles ». Si la substitution du rapport jordanien par celui du professeur israélien n’avait dû servir qu’à dissimuler que l’original situe les événements de Nétzarim le 29 septembre, la contribution de Walden se justifiait déjà pour Charles et sa bande.
Fait : La liste des blessures subies par Jamal est beaucoup plus fournie et détaillée chez Walden que sur le rapport jordanien. On compte 11 blessures répertoriées dans le rapport de l’Israélien contre 5 seulement dans l’original.
D’où proviennent ces ajouts et ces compléments de diagnostic, huit ans après les événements ? Walden a-t-il eu accès à d’autres sources, d’autres rapports ; a-t-il eu l’occasion d’ausculter Jamal A-Dura, de s’entretenir avec les médecins qui l’ont soigné à Amman ?
Non, si l’on en croit la déclaration liminaire du professeur, qui affirme que son rapport « est basé sur le rapport médical de l’hospitalisation à l’Hôpital Al-Hussein de la Cité médicale d’Amman le 1er octobre 2000 ».
Non plus, si on se réfère au courrier adressé par Charles Enderlin à Actualité juive : « ce document » – que le journaliste de FR2 nomme, précipitamment à notre sens, « le dossier médical jordanien » – « a été soumis au Professeur Raphaël Walden (…). Ci-joint le rapport qu’il (Walden) nous a remis, en anglais, et que vous voudrez bien reproduire ».
Enderlin a envoyé ces documents en annexe à Actualité juive, et « le dossier médical jordanien » est celui que nous reproduisons dans cette analyse.
Tout porte donc à croire que Rafi Walden a extrapolé sur la base d’informations et/ou de documents filmiques qui lui ont été présentés par Enderlin. Le grand spécialiste de la chirurgie vasculaire aurait établi un nouveau dossier médical, sur des éléments virtuels, en remplacement du travail qui n’a pas été fourni par les médecins jordaniens, huit ans après l’admission de Jamal dans l’hôpital jordanien.
C’est non seulement un exercice périlleux, c’est, de plus, un exercice, disons-le, pas très limpide. Cela revient, pour Walden, à faire croire qu’il cite une observation effectuée sur un patient de chair et d’os en 2000, alors qu’il a revisité les faits, sans patient, sans pouvoir observer personnellement ses blessures, en 2008.
Fait troublant : d’après les sources médicales palestiniennes, Jamal A-Dura aurait été blessé par 9 balles israéliennes à haute vélocité. Une information qui pourrait être corroborée par la lecture du rapport Walden. Lors, le 18 novembre 2004, quand mademoiselle Chabot convie une partie de la presse à sa réunion d’information, précisément afin de lui administrer les « preuves » de ce que Jamal a été touché par des balles israéliennes, elle ne lui montre que des images des cicatrices de Jamal occasionnées par les coups de hache ravageurs que le Gazaoui avait reçus en 1992.
Des cicatrices correspondant, au centimètre près, aux blessures de 92 et aux soins prodigués à A-Dura par les chirurgiens David et Rachmanov, à l’Hôpital Tel Hashomer de Tel-Aviv, en 1994 ; tous les relevés et les soins figurant, comme de bien entendu, avec radios et illustrations, dans le dossier médical israélien.
Hormis une blessure dont l’origine est incertaine et qui sera discutée par les médecins que nous avons interpellés, Arlette Chabot n’a présenté aucune cicatrice pouvant avoir été causée par l’une des neuf balles des fusils israéliens, et répertoriées, au titre de blessures, dans le rapport jordanien et celui du professeur Walden.
France2 aurait-elle voulu démontrer à la communauté médicale que toutes les blessures de Jamal A-Dura ont été causées à la hache, et qu’elles ont été relevées et soignées à Tel-Aviv, qu’elle ne s’en serait pas prise autrement. Il est vrai que lorsque Talal Abou Rahma a filmé Jamal A-Dura en caleçons, en 2004, il ne pouvait pas filmer sur son corps des cicatrices qui ne s’y trouvaient pas.
Fait : En réclamant son droit de réponse à Actualité juive, Charles Enderlin tente un coup d’esbroufe, en s’étendant sur les mérites réels du professeur Walden plutôt que sur les circonstances dans lesquelles il a rédigé son rapport.
Charles dit du professeur Raphaël Walden, de l’hôpital Tel Hashomer, qu’il est spécialiste de la chirurgie vasculaire, ancien officier supérieur et médecin personnel du Président de l’Etat d’Israël, Shimon Pérès. C’est absolument exact, mais la liste de ses activités principales n’est pas exhaustive, et elle est, de surcroît, de nature à fausser l’information du lecteur de ce pli.
Car on ne peut pas évoquer Rafi Walden sans parler de son activité au sein de l’ « Association des médecins en faveur des droits de l’Homme ». Non que je considère, de la moindre des façons, que l’activité dans le comité de cette association ne soit pas respectable. Ce que j’observe, en revanche, c’est que l’ « Association des médecins en faveur des droits de l’Homme », du moins une bonne partie de ses membres, dont Walden, est très engagée politiquement et judiciairement en Israël. Omet
tre la participation militante de Rafi Walden dans l’énumération de ses activités peut contribuer à tromper le public.
Un public qui est en droit de savoir que l’association à laquelle participe le professeur Walden a participé à intenter pas moins de 213 procès ces dernières années. Qu’elle a co-assigné presque toutes les instances et personnalités civiles et militaires de ce pays, partant du ministre de la Santé, au ministre du Travail, au ministre et au ministère de l’Intérieur, passant par les généraux commandants du front Sud et du front Centre, et jusqu’au gouvernement de l’Etat hébreu dans son entièreté.
Ceux qui pratiquent l’hébreu peuvent consulter le détail de tous ces procès sur le site du ministère israélien de la Justice.
L’une des rares personnalités à n’avoir jamais été assignée par Walden et ses amis est le président Shimon Pérès. Parce que le professeur est son médecin attitré, comme le relate Enderlin, ou, peut-être, parce qu’il est son gendre ? Rafi Walden ayant épousé Tsvia Walden-Pérès, la fille du président et de son épouse Sonia. Tzvia Walden est, de plus, un docteur en psycholinguistique au talent reconnu.
@ didier :
S’agissant du témoignage du soldat israélien présent dans le fortin de Netzarim le 30 septembre 2000, vous me demandez de vous indiquer la source. Il s’agit de la Chaîne 10, qui a diffusé en octobre 2007 une interview de ce soldat nommé Shlomi Peretz. Ch. Enderlin évoque cette interview dans son livre pp. 130-132. Ce soldat s’est depuis rallié à la thèse de Shahaf mais il avait évoqué la possibilité que les tirs aient pu provenir de la partie gauche du fortin.
Pardon si ce lien a déjà été diffusé ici, mais le document de référence, me semble-t-il, si on veut comprendre les points de vue des contestataires de la version de France2, est ici : http://www.youtube.com/watch?v=-TQS5Ie9-lI (Intervention de Philippe Karsenty au MJLF).
Mon avis est qu’Enderlin et France 2 ont été dupés dans cette affaire, et s’enferment dans leur position plutôt que de le reconnaître.
Les rushes montrent un caméraman derrière l’enfant et son père quelques minutes avant, on voit des gens déambuler dans tous les sens, sans sembler particulièrement être pris sous les balles, on voit la seconde équipe de tournage en face sans protection, on voit les mêmes véhicules (notamment une Land Rover verte) passer et repasser et se retrouver à différents endroits sur le scène. Avouons qu’on est loin du postulat de base, à savoir le père et son fils coincés sous les balles alors qu’ils passaient là par hasard.
Et surtout une énorme mascarade de simulation de chargement de blessés dans les ambulances, avec les mêmes véhicules, pour laquelle malheureusement personne chez France 2 ne donne une explication. Que cette scène ait lieu avant ou après, elle pose une question de sens, et montre bien que la mise en scène médiatique existe.
Aucune vidéo non plus sur ce qui se passe après, alors que le journaliste doit quand même s’imaginer qu’il tient là une image forte et peut suivre le transport de l’enfant et son père. C’est d’ailleurs ce qui me trouble dans l’interview d’Enderlin dans le billet précédent : il dit qu’ils ne pouvaient pas imaginer les conséquences de cette image. Qui peut croire que des professionnels du journalisme ne savent pas le poids du symbole dans une guerre et de l’émotion que peut créer la mort d’un enfant sous les balles ?
@Quidam : je suis d’accord avec vous. Il y une obstination à défendre ce bidonnage de la part de France 2 et Enderlin en toute connaissance de cause.
Pour France 2, il s’agissait de faire corps avec son journaliste et de ne pas être tenu pour responsable de la vague antisémite sans précédent qui eut lieu après la diffusion de ce reportage en France.
Pour Enderlin, son militantisme auprès de Shalom Archav l’a maintenu dans son aveuglement. Mais pour moi c’est bien plus terrible au fond.
Le journalisme militant au mépris de la vérité des faits est devenu un fléau abominable.
Si l’affaire Al Dura dénoncée récemment et pour la première fois par un premier Ministre israélien parvient enfin à être divulguée et réétudiée avec tous les nouvelles preuves, un mythe tombera sur les mises en scène palestiniennes.
Pire encore, le pouvoir des journalistes prendrait un sacré coup de plomb dans l’aile. Et ça…pour moi, c’est primordial ! Ce cas devra être étudié dans les écoles du Louvre et de Lille de journalisme afin de responsabiliser ceux qui demain feront l’info.
Cette affaire est à mon avis plus grave que l’affaire Dreyfus parce que:
1. « grâce » à al Dura il y a eu des centaines de morts de part et d’autre
2. dans l’affaire Dreyfus, le contre-pouvoir de la presse a joué son rôle (j’accuse de Zola) tandis qu’ici il n’y avait pas de contrepouvoir qui pouvait s’exprimer en France!
Personnellement seuls les faits m’intéressent, je ne fais pas de politique. D’autres enfants palestiniens (et israéliens) sont morts dans cette guerre, nul besoin d’un Mohammed Al dura pour le prouver.
Un autre question, pourtant fondamentale, n’est pas posée : le mobile.
Admettre la version de France 2, c’est admettre l’intolérable : au minimum un soldat israëlien s’est « amusé » à arroser de balles pendant 45 minutes un père et son fils désarmés. Je veux bien qu’il y ait des brutes dans cette armée, comme dans toutes les armées, mais là c’est une vision génocidaire et limite psychopathe de la guerre, difficile à avaler. Encore une fois, on est loin du scénario d’une balle perdue ou de victimes collatérales dans instant de confusion.
« L’un des mérites du livre de Charles Enderlin est d’examiner pour la première fois méthodiquement la généalogie de la théorie du complot » > c’est toujours plus facile de faire des procès d’intention que de répondre aux questions de fond. C’est d’ailleurs la première chose que fait Enderlin dans la video de l’article précédent. Quand le journaliste lui cite le « malaise » de journalistes à la réputation impartiale, il met en doute leur réputation.
Et sur ce point c’est vrai qu’il y a un point commun avec le 11 septembre : le refus des officiels et des responsables de répondre clairement aux questions en suspend…ce qui ne fait que renforcer les doutes.
Pour ceux qui sont intéressés, la MENA (qui a contribué à donner de l’écho à l’affaire) répond à Enderlin sur son site :
http://www.menapress.org/
Même sans payer l’abonnement, de larges extraits sont disponibles.
Je trouve surprenant qu’une information importante n’est pas été donnée par la presse/ L’unité israélienne qui se trouvait dans le fortin et qui a été accusé par Charles Enderlin d’avoir tué « intentionnellement » Al Dourra etait constituée de soldats druzes israéliens, c’est à dire d’Arabes or on les imagine mal avoir sciemment visé un enfant arabe…
@ fabrice :
Ce n’est pas vraiment un argument. Il est notoire que les Druzes israéliens ne se reconnaissent aucune communauté de destin avec les Arabes palestiniens. Je vous renvoie à cet intéressant article publié dans Slate :
La presse refuse de toutes ses forces d’informer le public sur la vérité de cette affaire. Plus de 100 journalistes belges ont été invités pour écouter Karsenty à l’Université Libre de Bruxelles. Personne n’a osé venir. Si Karsenty aurait raconté des bêtises les journalistes ne devraient pas avoir de problèmes pour lui opposer des démentis… apparemment ils n’en ont pas! Ils préfèrent être lâche qu’honnête.
Rudy > Étrangement, notre rationalité est opposée sur les différents « complots », et ce n’est pas par pure contradiction de ma part, je vous l’assure.
Si nous ne pourrons pas être d’accord sur le 11/09, peut-être pourrez-vous infléchir votre point de vue sur Al-Dura. Je vous invite à regarder cette vidéo, filmée a priori en Palestine en mai dernier :
http://www.youtube.com/watch?v=u_JzbcMsgxU&feature=player_embedded#at=74
Cette vidéo est utilisée comme propagande anti-sionniste. Tout est assez fouillis, mais en analysant un peu, on comprend qu’il s’agit, sur fond d’un drame réel certainement, d’un groupe d’activistes qui harcèlent des militaires, et qui filment leur action espérant probablement la bavure des soldats (qui gardent admirablement leur sang froid, on doit le leur reconnaître).
Ce qui a attiré mon attention dans cette vidéo est le va-et-vient des ambulances, qui m’a rappelé celui filmé dans les rushes du caméraman d’Enderlin. Dans sa démonstration au MJLF que je cite plus haut dans un précédent commentaire, Philippe Karsenty dénonçait la mascarade des ambulances, qui allaient et venaient, prenaient de pseudo-blessés qui redescendaient aussitôt, des jeunes s’amusant même à sauter dans l’ambulance. Selon lui la preuve d’une mise en scène.
Revenons à cette vidéo. Je vous invite à la regarder à nouveau en suivant à partir de 1 min 35 le cheminement d’un homme à la chemise à grands carreaux blanche et bleue, pantalon beige, tout d’abord tiré sur la gauche de la vidéo par un homme au cheveux blancs, chemise violette. Suivez bien son parcours.
Tiré sur le bord de la route, apparemment sonné, il se relève en furie à 1min 58, droit sur ses jambes. Il retourne dans la bousculade. A 2min05, il fait un roulé-boulé sur la route digne d’un joueur de foot qui cherche à obtenir un pénalty. Puis il se tient la jambe, puis la tête. Une femme tombe sur lui à 2 min 21 et le voilà tout coup tombant en arrière, sans raison très précise apparemment. L’ambulancier se jette sur lui, commence à ouvrir sa chemise et relever son t-shirt pour un geste de sauvetage. On perd notre homme de vue jusqu’à 3 min 30 où il se retrouve sur une civière (il ne peut plus marcher le pauvre) et transporté dans l’ambulance Remarquez qu’à ce moment là, le monsieur à la chemise violette à rayure est plutôt souriant, pas vraiment l’air de quelqu’un qui amène un mourant. Les portes de l’ambulance se ferment, on imagine qu’elle va partir vers l’hôpital. Que nenni. La revoilà à 4min15. Je vous passe les nombreux « blessés » qui tombent puis galopent à nouveau. Le premier blessé « crédible » arrive, la tête ensanglantée à 5min20. Et que voit-on à 5min29 ? Notre homme à la chemise carreau qui a retrouvé miraculeusement ses jambes et sort de l’ambulance pour laisser sa place. Son état d’un coup n’est plus gravissime, il rentre chez lui en boitillant.
Allez, pour être sincère, l’homme à la chemise à carreaux a du prendre quelques coups au passage, je vous l’accorde, mais il en a largement rajouté. Je l’ai choisi comme fil de lecture, mais en revisionnant la vidéo, vous vous rendrez compte qu’il y a d’autres personnages qui sont récurrents et révélateurs. Vous avez ici un second point de vue sur l’évènement : http://www.youtube.com/watch?v=1zE–IVfZT0&feature=related . Vous remarquerez ici qu’à 7min56, notre homme a une veste noire sur sa chemise, et a l’air de se porter assez bien pour haranguer la troupe, avant de danser sur les bombes lacrimos.
Sur cette seconde vidéo, on se rend mieux compte du nombre de caméras amateurs qui filment. Vous remarquez que ce sont les femmes qui sont au centre de la scène et qui gesticulent le plus souvent, ce qui correspond au titre de la vidéo : « regardez comment les femmes sont traitées par les sionistes ». Ici c’est la femme qui est martyr, comme ailleurs c’est l’enfant. Un des ambulanciers est tout le temps présent, parfois même rebroué par les militaires. Les vidéos sont coupées. En recoupant les deux vidéos, qui filment pourtant la même scène au départ, on se rend compte qu’il manque chez chacune des images présentes dans l’autre, et qui viennent invalider le scénario de l’autre . En réalité, les deux vidéos racontent deux histoires différentes.
Pas une preuve, certes, mais autant de critères qui rappellent furieusement les rushes d’Al Dura, revoyez-les. Je crois que l’objectivité veut que l’on voie cette séquence pour ce qu’elle est : une mise en scène fabriquée pour créer des images de propagande.
Ci-dessous, le lien des conclusions de l’avocat général près la Cour de Cassation, Charles Enderlin et FR2 ayant fait appel de la décision de la cour d’appel rejetant leur plainte en diffamation contre Philippe Karsenty: http://karsenty2012.com/images/stories/ag_cour_de_cassation.pdf
« Il n’est pas interdit, d’ores et déjà, de réfléchir et s’interroger sur l’attitude des uns et des autres ces dernières années. Sur ceux qui ont pris fait et causes pour le journaliste et la chaîne qui l’emploie sans même consulter le dossier comme le firent les juifs et leurs soutiens forcément «extrémistes de droite».
Tout d’abord Charles Enderlin lui-même. Il a poursuivi son combat pour défendre son ‘’honneur’’ bafoué criant partout qu’il est la « victime de la théorie du complot dans la mort d’un enfant ». Thème inspirant l’entête de son blog. Il n’a guère encouragé une commission d’enquête sur la question ni a informé sur les dires de ses opposants.
Il a préféré écrire, entre autres défenses, un livre intitulé « Un enfant est mort ». Aujourd’hui, les tribunaux qui se sont penchés sur cette affirmation attestent que rien n’est moins sûr et qu’il est sain de soulever le doute d’une « mise en scène » dont le grand ‘’professionnel’’ de France 2 fut le dindon de la farce mais aussi celui qui en accorda l’imprimatur.
Il faut aussi s’interroger sur la légion d’honneur au grade de chevalier que lui remis le Président de la République Nicolas Sarkozy. Etait-ce pour mérites rendus à la patrie ? Si oui, il faut se dépêcher de les graver dans le marbre et les enseigner dans toutes les bonnes écoles de journalisme qui ont perdu de vue la déontologie du métier.
Il faut aussi se souvenir de cette pétition lancée en sa faveur et intitulée « Pour Charles Enderlin », dénonçant une « campagne obstinée et haineuse (qui) s’efforce de salir la dignité professionnelle de notre confrère Charles Enderlin, (…). Voilà sept ans que les mêmes individus tentent de présenter comme une « supercherie » et une « série de scènes jouées » son reportage montrant la mort de Mohammed al-Doura, 12 ans, tué par des tirs venus de la position israélienne, le 30 septembre 2000, dans la bande de Gaza, lors d’un affrontement entre l’armée israélienne et des éléments armés palestiniens. »
La Cour de Cassation rendra son arrêt le 3 janvier, et il y a peu de chance qu’elle ne suive pas l’avis du ministère public rejetant le pourvoi. En clair: la justice française indépendante confirme que Charles Enderlin n’est pas victime d’une campagne conspirationniste, et que son reportage est une imposture. 11 ans pour en arriver là grâce à la pression de la corporation médiatique!!!
@ Wilaya4 (#22) :
Pour que les choses soient bien claires et qu’il n’y ait aucune confusion, il faut préciser que l’extrait que vous citez sont les mots du blogueur Victor Perez (qui ne cache pas son parti-pris dans cette affaire), et non ceux de l’avocat général contenu dans le doc pdf auquel vous renvoyez par ailleurs.
La Cour de Cassation n’a pas vocation à s’exprimer sur le fond de l’affaire, c’est-à-dire de déterminer si l’enfant est mort ou non ou s’il s’agit d’une mise en scène, comme le soutient Ph. Karsenty. La Cour de Cass, en l’espèce, ne s’exprime que sur la question de savoir s’il y a eu ou non diffamation. Elle peut considérer que France 2 et Charles Enderlin n’ont pas été diffamé et que les propos de M. Karsenty relèvent de la liberté d’expression mais cela ne signifie en rien, absolument en rien, que la Cour de Cass s’aligne sur la position de M. Karsenty.
Nul n’ignore que la cour de Cassation ne juge pas le fond. Néanmoins, elle ne fera que confirmer les décisions de la 17° chambre correctionnelle, confirmée par la cour d’appel: l’affirmation par P. Karsenty que la vidéo produite par Talal abou Rahmé est une mise en scène n’est pas diffamatoire. Il revient à la partie plaignante de prouver l’authenticité de cette vidéo, et elle aura du mal, compte tenu des prises de vues dévastatrices de l’équipe d’Associated Press, filmées dans l’axe de tir du poste israélien, montrant les Al Dura prépositionnés derrière le baril de béton avant les « tirs » supposés.
Cette décision est à comparer au jugement du 29/3/2011de la plainte déposée par Jamal al Dura contre le médecin qui l’a opéré en 1993, mettant cyniquement en cause un rapport médical
pas de sang…trous gros 2 doigts et pas de sang.
45 minutes sans le sauver …. et pas de piscine de sang sur le terrain
bien drole ca.
j’étais initialment content de decouvrir votre blog, mais je vois la limite de votre structure et definition du mot conspiration.
Alors accusé quelqu’un de conspiration permet automatiquement d’inverser l’accusation?
Si Enderlin traite ceux qui recherchent les faits de conspirateurs cela vous suffit? Il y a une grande faille épistemologique chez conspiracy watch.
Car enfin: Enderlin à fait le commentaire, mais il n’a rien vu. Si il croit son cameraman pourquoi devrions nous le croire aussi? Si nous doutons du cameraman et de ses images c’est de la conspiration?
Alors le doute est immédiatement sujet de critique conspirationiste? Vous avez été persuadé par l’argumentation de enderlin, tous ceux qui ne le sont pas sont des conspirationniste? vous voulez croire sa parole. bon vous semble. Nous voulons croire ce que l’on voit. Et le doute est legitime. De plus TOUS les protagonistes de l’affaire on relaché des interviews, facilement trouvable sur internet. TOUS ces interviews se contrdisent et enoncent des faits invraisemblable. et ce sont les temoins… que devons nous croire? les talal abou rama ou ceux qui doute? ceux qui ne sont pas conspirationniste mais juste observateurs par eux meme.
Il ya un reel problem chez conspiracy watch a ce sujet: vous vous decridibilisez. Je ne suis pas un conspirationiste, juste un observateur.
Visiblement comme il y a une perversion dans l’utilisation du terme: antirasciste, il en est de meme avec le terme conspirationiste.
Une « communauté de destin » … C’est si joliment dit.
Si les Druzes ne se reconnaissent comme vous dites aucune « communauté de destin » avec les Arabes palestiniens, ils n’e demeurent pas moins des Arabes, israéliens certes, et fidèles à leur patrie, mais des Arabes tout de même.
Les Arabes palestiniens, lorsque c’est commode quant à eux, se reonnaissent une telle « communauté de destin » avec leur frêres Druzes, mais la plupart du temps occultent leur existence tout simplement pour éviter de trop ébruiter le fait que l’on puisse être patriote israélien, Arabe, et même ismaélite, donc musulman (reconnus comme tels par l’Institut Al-Azhar du Caire, une des plus importantes autorités sunnites d’Égypte).
Et fait, cela prouve aussi qu’on peut-être israélien, juif et arabe, et se sentir membre d’une telle communauté de destin, et que dans tout cela, les seuls qui refusent d’embrasser quelconque destin commun avec qui que ce soit sur qui ils n’ont pas l’ascendant sont les Arabes se réclamant palestiniens.
Quant à l’affaire Al Dura, il est évident qu’il s’agit d’une opération de propagande arrangée par un caméraman militant et reprise par Enderlin pour des motifs probablement plus pécuniers qu’idéologiques.
Mais tant de mal a été fait par cette « mégarde » qu’on ne peut pas la traiter comme un un simple incident sans importance.