Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme
Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme

Face aux théories du complot, esquisse de dialogue

Publié par La Rédaction20 février 2006,

Face aux théories du complot, esquisse de dialogue
Pourquoi s’interroger sur les théories du complot en prélude à une réflexion sur l’autonomie stratégique de l’Europe ? S’il ne fallait donner qu’une seule réponse à cette question, elle serait la suivante : en tant que système d’explication du monde, la théorie du complot répond toujours à un problème d’incertitude identitaire. A ce titre, elle apparaît comme une solution tentante pour les citoyens qui s’efforcent de dessiner une figure européenne face à l’hyperpuissance américaine. Alors que la doctrine de sécurité proposée par Javier Solana en décembre 2003 identifie des menaces mais ne reconnaît pas d’ennemi, la théorie du complot rétablit en effet une frontière claire entre « nous » et « les autres ». Mais cette frontière n’est plus politique ; la diabolisation morale à laquelle se livrent les partisans de l’explication par le complot ne saurait constituer le projet partagé par l’ensemble d’une communauté politique. Les Européens, tant gouvernants que gouvernés, doivent donc résister à la tentation des théories du complot qui sacralisent le soi au nom d’une lucidité morale et d’un courage sacrificiel face à un ennemi malfaisant, hyperpuissant, et presque doté du don d’ubiquité. Elles exonèrent ainsi du travail essentiel auquel doivent se livrer les Européens : celui qui consiste à se définir politiquement.

La suite de l'article sur le site d'Euro-Power

Cet article est en accès libre.
Pour qu’il le reste, Conspiracy Watch a besoin de vous.
Je suis d'accord, je fais un don
je continue ma lecture

Face aux théories du complot, esquisse de dialogue
Pourquoi s’interroger sur les théories du complot en prélude à une réflexion sur l’autonomie stratégique de l’Europe ? S’il ne fallait donner qu’une seule réponse à cette question, elle serait la suivante : en tant que système d’explication du monde, la théorie du complot répond toujours à un problème d’incertitude identitaire. A ce titre, elle apparaît comme une solution tentante pour les citoyens qui s’efforcent de dessiner une figure européenne face à l’hyperpuissance américaine. Alors que la doctrine de sécurité proposée par Javier Solana en décembre 2003 identifie des menaces mais ne reconnaît pas d’ennemi, la théorie du complot rétablit en effet une frontière claire entre « nous » et « les autres ». Mais cette frontière n’est plus politique ; la diabolisation morale à laquelle se livrent les partisans de l’explication par le complot ne saurait constituer le projet partagé par l’ensemble d’une communauté politique. Les Européens, tant gouvernants que gouvernés, doivent donc résister à la tentation des théories du complot qui sacralisent le soi au nom d’une lucidité morale et d’un courage sacrificiel face à un ennemi malfaisant, hyperpuissant, et presque doté du don d’ubiquité. Elles exonèrent ainsi du travail essentiel auquel doivent se livrer les Européens : celui qui consiste à se définir politiquement.

La suite de l'article sur le site d'Euro-Power

Depuis seize ans, Conspiracy Watch contribue à sensibiliser aux dangers du complotisme en assurant un travail d’information et de veille critique sans équivalent. Pour pérenniser nos activités, le soutien de nos lecteurs est indispensable.  

Faire un don !
à propos de l'auteur
[show_profile_image]
Partager :
Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme
© 2007-2024 Conspiracy Watch | Une réalisation de l'Observatoire du conspirationnisme (association loi de 1901) avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
cross