Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme
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Wilhelm Stäglich (DR).

Ancien de la Luftwaffe, ex-juge du Tribunal des Finances de Hambourg, Wilhelm Stäglich (1916-2006) était un militant néonazi allemand et un auteur négationniste.

Membre du Nationaldemokratische Partei Deutschlands (NPD) et auteur de plusieurs publications dans des titres d'extrême droite, un conseil de discipline décide de le placer en retraite anticipée à compter de 1974.

Wilhelm Stäglich se consacre alors à l'écriture de son ouvrage, Le Mythe d’Auschwitz, dans lequel il conteste la réalité des chambres à gaz et de l'extermination des Juifs par les nazis. Paru en 1979 et frappé de censure en Allemagne, le livre est réédité par La Vieille Taupe en mars 1986. La traduction en français en a été assurée par le militant d'extrême droite Michel Caignet – même si son nom n'apparaît pas dans le livre. C'est le négationniste Robert Faurisson qui en a supervisé l'édition, avec l’accord de Wilhelm Stäglich. Le livre, qui compte plus de cinq cents pages, est présenté comme une « étude critique [...] avec 23 illustrations commentées par Robert Faurisson ».

Dans les années 1980, l'Université de Göttingen a déchu « pour indignité » Wilhelm Stäglich de son doctorat obtenu en 1951.

 

IL A ÉCRIT :

« Quoi de plus naturel que de faire apparaître les fondements de cette affirmation, selon laquelle Auschwitz aurait été le lieu du plus grand et du plus monstrueux assassinat de juifs de l'histoire de l'humanité ? Presque tout le monde connaît l'affirmation transformée en tabou mais on ignore généralement sur quoi elle se fonde. J'ai pu moi-même le vérifier auprès des juges qui, il y a de cela quelques années, m'ont infligé une lourde "peine" à la suite de mon compte rendu de témoignages vécus concernant le camp d'Auschwitz, publié dans la revue Nation Europa (octobre 1973), parce que celui-ci ne respectait pas l'image d'Auschwitz répandue dans l'opinion. A cette époque, d'ailleurs, j'étais bien loin de mettre en doute la prétendue extermination des juifs. La réaction qui suivit m'ouvrit, il est vrai pour la première fois, les yeux sur la signification accordée au tabou "Auschwitz" par les puissances qui dictent depuis des décennies le destin de notre peuple. Cela éveilla en moi le besoin irrésistible de rechercher, indépendamment de mes propres expériences, les sources historiques contemporaines de l'affirmation qui fait d'Auschwitz un "camp d'extermination" ».

Source : Wilhelm Stäglich, Le mythe d’Auschwitz. Étude critique, La Vieille Taupe, 1986.

 

(Dernière mise à jour le 22/07/2023)

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Wilhelm Stäglich (DR).

Ancien de la Luftwaffe, ex-juge du Tribunal des Finances de Hambourg, Wilhelm Stäglich (1916-2006) était un militant néonazi allemand et un auteur négationniste.

Membre du Nationaldemokratische Partei Deutschlands (NPD) et auteur de plusieurs publications dans des titres d'extrême droite, un conseil de discipline décide de le placer en retraite anticipée à compter de 1974.

Wilhelm Stäglich se consacre alors à l'écriture de son ouvrage, Le Mythe d’Auschwitz, dans lequel il conteste la réalité des chambres à gaz et de l'extermination des Juifs par les nazis. Paru en 1979 et frappé de censure en Allemagne, le livre est réédité par La Vieille Taupe en mars 1986. La traduction en français en a été assurée par le militant d'extrême droite Michel Caignet – même si son nom n'apparaît pas dans le livre. C'est le négationniste Robert Faurisson qui en a supervisé l'édition, avec l’accord de Wilhelm Stäglich. Le livre, qui compte plus de cinq cents pages, est présenté comme une « étude critique [...] avec 23 illustrations commentées par Robert Faurisson ».

Dans les années 1980, l'Université de Göttingen a déchu « pour indignité » Wilhelm Stäglich de son doctorat obtenu en 1951.

 

IL A ÉCRIT :

« Quoi de plus naturel que de faire apparaître les fondements de cette affirmation, selon laquelle Auschwitz aurait été le lieu du plus grand et du plus monstrueux assassinat de juifs de l'histoire de l'humanité ? Presque tout le monde connaît l'affirmation transformée en tabou mais on ignore généralement sur quoi elle se fonde. J'ai pu moi-même le vérifier auprès des juges qui, il y a de cela quelques années, m'ont infligé une lourde "peine" à la suite de mon compte rendu de témoignages vécus concernant le camp d'Auschwitz, publié dans la revue Nation Europa (octobre 1973), parce que celui-ci ne respectait pas l'image d'Auschwitz répandue dans l'opinion. A cette époque, d'ailleurs, j'étais bien loin de mettre en doute la prétendue extermination des juifs. La réaction qui suivit m'ouvrit, il est vrai pour la première fois, les yeux sur la signification accordée au tabou "Auschwitz" par les puissances qui dictent depuis des décennies le destin de notre peuple. Cela éveilla en moi le besoin irrésistible de rechercher, indépendamment de mes propres expériences, les sources historiques contemporaines de l'affirmation qui fait d'Auschwitz un "camp d'extermination" ».

Source : Wilhelm Stäglich, Le mythe d’Auschwitz. Étude critique, La Vieille Taupe, 1986.

 

(Dernière mise à jour le 22/07/2023)

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