Maître de conférence à l’IEP de Lyon, membre du Conseil scientifique d’ATTAC et du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), Philippe Corcuff est l’auteur de plusieurs textes sur la critique des médias qui lui valent, depuis plusieurs années, l’inimitié du journal satirique PLPL (Pour lire pas lu, devenu Le Plan B) ou du site Acrimed. Son crime ? Avoir mis en évidence qu’une « tendance “conspirationniste” s’incarnait (…) dans le simplisme d’une critique “gauchiste” des médias », telle qu’elle peut être observée chez l’intellectuel américain Noam Chomsky ou le journaliste français Serge Halimi.
Voici la vidéo de son intervention :
* Philippe Corcuff, « Les enjeux de la critique des médias », Mediapart.fr, 10 juin 2009.Voir aussi, de Philippe Corcuff :
* « De quelques aspects marquants de la sociologie de Pierre Bourdieu » (partie 1 ; partie 2), Mediapart.fr, 15 juin 2009 (publié initialement sur le site calle-luna.org, octobre 2004).
* « “Le complot” ou les mésaventures tragi-comiques de “la critique” », Mediapart.fr, 19 juin 2009 (publié initialement sur le site calle-luna.org, avril 2005).
* « Chomsky et le “complot médiatique” – Des simplifications actuelles de la critique sociale », Mediapart.fr, 12 juin 2009 (publié initialement dans la revue ContreTemps, n°17, septembre 2006) ; URL : http://www.mediapart.fr/club/blog/philippe-corcuff/120609/chomsky-et-le-complot-mediatique-des-simplifications-actuelles-de-
À New York, lors d’un banquet, le 25 septembre 1880, le célèbre journaliste John Swinton se fâche quand on propose de boire un toast à la liberté de la presse :
« Il n’existe pas, à ce jour, en Amérique, de presse libre et indépendante. Vous le savez aussi bien que moi. Pas un seul parmi vous n’ose écrire ses opinions honnêtes et vous savez très bien que si vous le faites, elles ne seront pas publiées. On me paye un salaire pour que je ne publie pas mes opinions et nous savons tous que si nous nous aventurions à le faire, nous nous retrouverions à la rue illico. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l’Argent. Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses. Nos talents, nos facultés et nos vies appartiennent à ces hommes. Nous sommes des prostituées de l’intellect. Tout cela, vous le savez aussi bien que moi ! » (Cité dans : Labor’s Untold Story, de Richard O. Boyer and Herbert M. Morais, NY, 1955/1979.)