
« Comme l’a dit le FBI depuis le 11-Septembre, Ben Laden était le responsable de l’attaque … dans ce dernier enregistrement, il a de nouveau reconnu sa responsabilité. Cela devrait aider tous les théoriciens du complot à comprendre, une fois de plus, que l’attaque du 11-Septembre a été perpétrée par Ben Laden et Al-Qaïda ».
Richard Kolko faisait ici référence à l’un des principaux arguments du discours conspirationniste selon lequel « Ben Laden n’est pas recherché par le FBI pour son implication dans les attentats du 11 septembre 2001 ».
Les déclarations de Rex Tomb ont eu un tel retentissement que le prestigieux Washington Post a décidé de l’interviewer dans un article publié le 28 août 2006. Rex Tomb y dédramatise ses propos en insistant sur le fait qu’il n’y a « aucun mystère » dans le fait que le FBI ne mentionne pas le 11-Septembre dans l’avis de recherche de Ben Laden :
« Ils auraient pu ajouter le 11-Septembre mais ils ne l’ont pas fait parce qu’ils n’avaient pas besoin de le faire à ce stade… Il y a une logique à ça ».
De la même manière, l’ancien procureur fédéral de New-York, David N. Kelley, a déclaré qu’il n’était pas du tout surpris par une telle situation :
« Cela peut sembler un peu étrange vu de l’extérieur, mais d’un point de vue juridique, cela a un sens ».
Et en effet, d’un point de vue juridique, cela a un sens. Tout simplement parce que l’autorité de tutelle du FBI, le Département de la Justice, n’a toujours pas inculpé formellement Ben Laden. Une telle inculpation suppose, dans un Etat de droit, que les preuves dont dispose la justice soient rendues publiques afin de respecter le principe du contradictoire, condition d’un procès équitable. Or, une inculpation prématurée obligerait les Etats-Unis à divulguer une partie de leurs sources de renseignement, dont on imagine sans difficulté qu’elles revêtent un caractère hautement sensible. De surcroît, Ben Laden étant déjà activement recherché pour son implication dans d’autres attentats, il n’y a aucune urgence à l’inculper formellement pour son rôle dans ceux de 2001.
Ajoutons que l’avis de recherche du FBI ne nie absolument pas l’implication de Ben Laden dans les attentats de 2001. Il précise d’ailleurs que le terroriste saoudien est « suspect [pour son implication] dans d’autres attaques terroristes à travers le monde ». En outre, une déclaration de 2002 du directeur exécutif adjoint pour les divisions du contre-espionnage et du contre-terrorisme du FBI devant la commission permanente du Sénat chargée du renseignement (le Senate Select Committee on Intelligence) désigne clairement Al-Qaïda comme responsable des attentats du 11-Septembre et Ben Laden comme l’un des leaders d’Al-Qaïda (5). En février 2003, le directeur du FBI, Robert S. Mueller, a déclaré devant la même Commission que « les preuves impliquant Al-Qaïda dans les attaques du 11-Septembre étaient claires et irréfutables », précisant que « le réseau terroriste Al-Qaïda [était] dirigé par Oussama Ben Laden » (6). Enfin, l’avis de recherche émis à l’encontre de Ben Laden sur le site du programme Rewards for Justice – qui dépend du Département d’État américain – indique explicitement que Ben Laden « est recherché dans le cadre des attentats du 11 septembre 2001 perpétrés contre le World Trade Center et le Pentagone ».
Notes :
(1) Richard J. Kolko est à la tête du National Press Office du FBI à Washington D.C.
(2) Ben Laden figure dans la liste des « terroristes les plus recherchés » et dans celle des « dix fugitifs les plus recherchés » du FBI.
(3) Voici comment est présenté l’IPPAU sur le site du FBI : « The Investigative Publicity and Public Affairs Unit (IPPAU) in our Office of Public Affairs is a small staff that spends a portion of its time working with domestic and international screenwriters, producers, authors, and other industry personnel associated with TV programs, documentaries, made-for-TV movies, books, and motion pictures. In addition, the unit is the same one that manages national and international publicity for wanted fugitives (including the “Ten Most Wanted Fugitives”), Most Wanted Terrorists, and missing children, and it also coordinates other proactive initiatives ».
(4) Le 5 juin 2006, l’équipe du site Muckraker Report a téléphoné au siège du FBI pour connaître la raison pour laquelle l’avis de recherche de Ben Laden n’indiquait pas sa participation à l’organisation des attentats du 11-Septembre. Rex Tomb a répondu : « Le FBI rassemble des preuves. Une fois que cela est fait, c’est au tour du Département de la Justice. Le Département de la Justice décide alors si il y a suffisamment de preuves à présenter à un grand jury fédéral. Dans le cas des attentats de 1998 contre les ambassades américaines, Ben Laden a été formellement accusé et inculpé par un grand jury. Il n’a pas été formellement accusé et inculpé pour son implication dans le 11-Septembre parce que le FBI n’a aucune preuve solide pour établir un lien entre Ben Laden et les attentats du 11-Septembre » (version originale : “The FBI gathers evidence.
Once evidence is gathered, it is turned over to the Department of Justice. The Department of Justice than decides whether it has enough evidence to present to a federal grand jury. In the case of the 1998 United States Embassies being bombed, Bin Laden has been formally indicted and charged by a grand jury. He has not been formally indicted and charged in connection with 9/11 because the FBI has no hard evidence connected Bin Laden to 9/11.”).
(5) Voici un extrait du témoignage de Dale L. Watson, ancien directeur adjoint de la Division du contre-terrorisme du FBI, devant le Senate Select Committee on Intelligence en date du 6 février 2002 : « The most serious international terrorist threat to U.S. interests today stems from Sunni Islamic extremists, such as Usama Bin Laden and individuals affiliated with his Al-Qaeda organization. Al-Qaeda leaders, including Usama Bin Laden, had been harbored in Afghanistan since 1996 by the extremist Islamic regime of the Taliban. Despite recent military setbacks suffered by the Taliban and the apparent death of Al-Qaeda operational commander Mohamed Atef resulting from a U.S. bombing raid, Al-Qaeda must continue to be viewed as a potent and highly capable terrorist network. The network’s willingness and capability to inflict large-scale violence and destruction against U.S. persons and interests–as it demonstrated with the September 11 attack, the bombing of the USS Cole in October 2000, and the bombings of two U.S. embassies in east Africa in August 1998, among other plots–makes it a clear and imminent threat to the United States ».
(6) Voici le témoignage du Directeur du FBI Robert S. Mueller devant le Senate Select Committee on Intelligence, en date du 11 février 2003 : « The al-Qaeda terrorist network headed by Usama Bin Laden is clearly the most urgent threat to US interests. The evidence linking al-Qaeda to the attacks of September 11 is clear and irrefutable, and our investigation of the events leading up to 9/11 has given rise to important insights into terrorist tactics and tradecraft, which will prove invaluable as we work to prevent the next attack ».
(Dernière mise à jour : 22/10/2009)
Ah l’auteur de conspiracy watch est un pauvre débile mentale qui croit les bobards de ces conards d’américains
pauvre type sale collabo
dégage
“Une telle inculpation suppose, dans un Etat de droit, que les preuves dont dispose la justice soient rendues publiques afin de respecter le principe du contradictoire, condition d’un procès équitable. “
Donc
1) tout ce qui est déjà publié (vidéos, passeport, résultat officiels de l’enquêtes) ne sont de facto pas considérés comme des preuves, merci à tout le monde de noter ça dans ses petits papiers
2) l’administration nous demande de la croire sur parole, sachant que c’est la même qui a sciemment bidonnée le dossier des WMD de Saddam pour pouvoir envahir l’Irak.
Et donc non seulement les journalistes préfèrent “imaginer sans difficulté” (l’important étant bien sûr “le sans difficulté”, l’imagination n’étant ici qu’une métaphore pour un hochement de tête plus animé que l’ électroencéphalogramme qui lui est simultané) plutôt que de faire leur boulot… Mais en plus ils préfèrent également houspiller ceux qui le font à leur place. Le roi est nu, quelque part…
Je crois qu’ un enregistrement vidéo ou audio ne peut être considéré juridiquement comme une preuve ; de plus il y a une nuance entre preuve et aveux. Quant aux passeports, ils incriminent les “highjackers”.
Déduction de thruter : “les k7 de Ben Laden ne sont pas considérées comme des preuves par le FBI ! Ben Laden est innocent !”
Le fait que ces enregistrements ne soient pas considérés comme des preuves juridiques n’ entame en rien leur statut d’ aveux.
Enfin je remarque que ceux qui font de l’ imagination débordante un mode déductif en sont soudainement privés lorsqu’ il faut considérer le caractère hautement sensible des sources d’ information du FBI …
Franchement anti bush pourrai tu avancer tes arguments sans une insulte tous les cinq mots, c’est franchements pénible (C’est bien internet on peut insulter les gens confortablement assis derrière son ordinateur). Comme je l’ait dit ailleurs je crois et je suir sur que Ben Laden est responsable des attentats du 11 septembre.
@ Gregory ton point 1 est intéressant mais tu tiens ça où parce qu’en France même quand des documents sont révélés dans la presse ils ne sont pas considérés comme nuls.
Au point 2 : seuls les médias aveuglés par le sensationalisme ont pu croire à ses armes de destruction massive, personellement je n’y ai jamais cru. DE plus j’ajouterai que toute l”administration américaine n’était bushiste, seuls les plus hauts fonctionnaires sont concernés par le spoil system
Quand à ton jugement sur les journalistes, je ne suis pas loin de te rejoindre.
Ben c’est triste la haine gratuite dans certains commentaires. Vais-je me faire insulter si je félicite les gens de conspiracy watch?
Allez, même pas peur: bravo les gars!!
@ Au Poteau
J’ai dit
“tout ce qui est déjà publié (vidéos, passeport, résultat officiels de l’enquêtes) ne sont de facto pas considérés comme des preuves, merci à tout le monde de noter ça dans ses petits papiers”
Vous dites :
“Déduction de thruter : “les k7 de Ben Laden ne sont pas considérées comme des preuves par le FBI ! Ben Laden est innocent !””
Il est assez clair que la dernière phrase est sinon de votre cru, du moins absente de mes propos
Vous dites :
“Le fait que ces enregistrements ne soient pas considérés comme des preuves juridiques n’ entame en rien leur statut d’ aveux.”
Sur wikipedia
“In the law of criminal evidence, a confession is a statement by a suspect in crime which is adverse to that person.”
http://en.wikipedia.org/wiki/Confession_(law)
Le lien entre preuve/evidence et aveu/confession est donc bien explicite dans le droit anglo saxon.
Enfin vous dites :
“Enfin je remarque que ceux qui font de l’ imagination débordante un mode déductif”
Ce n’est certes pas le cas de tous les truthers. Le coeur du mouvement s’articule plutôt sur David Ray Griffin qui proscrit toute hypothèse pour ne discuter que les faits.
@ Pouclet Renan
“@ Gregory ton point 1 est intéressant mais tu tiens ça où parce qu’en France même quand des documents sont révélés dans la presse ils ne sont pas considérés comme nuls.”
C’est simplement la conséquence de ce que dit l’article. Celui-ci stipule que pour une raison x ou y l’administration ne peut rendre publique ses preuves contre Ben Laden. Hors certains éléments sont régulièrement présentés comme “preuves” à l’attention du publique. Je me borne à constater que si c’en était, alors le FBI pourrait inculper Ben Laden sans pour autant réveler de données confidentielles.
“Au point 2 : seuls les médias aveuglés par le sensationalisme ont pu croire à ses armes de destruction massive, personellement je n’y ai jamais cru.”
Les médias ont agi en donnant l’impression qu’ils y croyaient (plus aux USA qu’ici celà dit). L’ont ils cru, et pourquoi le cas échéant, nous ne pouvons que supputer. Quand à ce que vous et moi croyions alors, c’est éventuellement bon pour notre confiance en nos capacités d’analayse, mais ce n’est pas ce sur quoi portait mon constat. Celui ci est que la presse, bien que clairement convaincue dans son ensemble à présent des mensongs sur l’Irak, non seulement ne se demande pas s’il n’y en aurait pas d’autres, mais fustigent ceux qui le demandent.
De nouveau se pose la question : manque de clairvoyance, ou duplicité ?
@ Schoumpfeur
Je pense être vigilant pour rester toujours dans le cadre de la courtoisie, tout en décrivant les faits comme je les vois. En tous cas, le post d’Anti Bush me consterne au moins autant que vous.
Moi aussi j’aime conspiracy watch et je suis pas un collabo mais petit fils de resistante … 😉
Mais alors, Grégory, où voulez vous en venir avec votre phrase sur les vidéos qui ne sont “de facto” pas des preuves ?
Vous dites à Pouclet Renan : “si c’en était (des preuves), alors le FBI pourrait inculper Ben Laden sans pour autant révéler de données confidentielles”. Que faut il comprendre ?
Résumons : 1) Ben Laden déclare indirectement, ds des k7 audio et vidéo, être derrière les attentas du 11 09.
2) Juridiquement ce n’ est pas suffisant pour l’ inculper de ces attentats, parce que “l’ aveux est une déclaration défavorable pour un accusé”(dixit wikipédia -c.à.d “tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous”), mais ce serait insuffisant pour la défense, il faut des preuves qui étayent ces aveux, ça n’ en fait “que” le suspect n° un.
3) Les “vraies” preuves ne peuvent pas encore être révélées pour des raisons qui défient l’ imagination des thruters.
4) Ces derniers se basent sur le fait que le FBI, pour les raisons citées plus haut, n’ inculpe pas clairement Ben Laden pour émettre des sous entendus négatifs quant à sa responsabilité ds ces attentats.
Alors, Grégory, coupable, le Ben Laden, ou innocent ?
@Arnaud “petit fils de resistante”
Et alors ce n’est pas pour autant que tu aies dédouné
( Pierre Laval fut élu député SFIO avant la guerre)
Je n’ai pas l’impression de dire des choses complexes ou mysterieuses. Je note simplement que l’article implique qu’il n’y a pas de preuves, ce qui me semble important puisqu’on lit courrament chez les journalistes qu’il y a “des tas de preuves”.
Au demeurant, la suite de votre message trahit à mon sens une méconnaissance de ce qu’est une preuve. Voici l’article wikipedia correspondant en droit anglo saxon:
http://en.wikipedia.org/wiki/Evidence_(law)
Je tente une traduction approximative de la définition :
“La loi sur les preuves régit l’usage des témoignages […], des preuves matérielles […] où de tout autre materiel documentaire admissible (i.e. qui peut être examinée par un jury […] )”
Je prends le temps de détailler ceci parce qu’il importe d’être rigoureux. Ce que nous dit cette définition c’est qu’une preuve, au sens légal, n’existe que dans le cadre d’une cour, examinée par un jury (ou un juge dans d’autres contextes que celui qui nous occupe). Ceci pour une raison assez simple : si ce n’était le cas, on n’aurait pas besoin de jury, d’équilibre des pouvoirs, etc. L’agent de police produirait une vidéo où l’on verrait une personne grande et blonde sniffer une poudre blanche et dirait que c’est une preuve que le leader syndicaliste X ou Y, qui serait petit et brun, consomme de la cocaïne et celà suffirait pour envoyer ce dernier en prison. On serait alors à peu près 1000 ans en arrière en terme de justice. Ce n’est évidement pas mon but, et probablement pas le votre non plus, en particulier s’il s’agit de défendre face aux “terroristes” les valeurs qui fondent nos démocraties.
Ceci étant posé, revenons à votre raisonnement :
“1) Ben Laden déclare indirectement, ds des k7 audio et vidéo, être derrière les attentas du 11 09.”
Cette affirmation est au delà des faits qui sont ceux-ci : il y a une vidéo ou un individu ne ressemblant pas à Ben Laden reconnait son implication dans les attentats. L’administration Bush a dit qu’il s’agissait de Ben Laden et que c’est une preuve pour envahir l’Afghanistan, mais dans le même temps le comportement du FBI démontre que ce n’est pas le cas. Ce n’est ni à vous ni à mois de trancher, c’est à un jury (quelle que soit sa forme retenue). Encore faudrait il qu’il en ait un.
Au demeurant, cette vidéo a été qualifiée de faux presque certains par l’institut le plus réputé dans le domaine :
http://old.rtbf.be/rtbf_2000/bin/view_something.cgi?type=article&id=0105605_article&menu=0105617_menulist&pub=www.rtbf.jt/hp
Cet institut a refusé d’expertiser les autres vidéos, mais il me semble que d’autres ont également décriées ces dernières. A notre échelle, force est de constater que Ben Laden a un visage à géométrie variable…
http://www.apfn.net/MESSAGEBOARD/09-17-07/images/which_bin_laden_fake_video.jpg
Enfin Ben Laden a à plusieurs reprises, dans des interviews écrites, nié sa participation tout en saluant l’attentat. On est donc très loin de pouvoir dire comme vous le faites que Ben Laden a déclaré indirectement être derrière les attentats du 11 09.
2) “Juridiquement ce n’ est pas suffisant pour l’ inculper de ces attentats”
Nous parlons ici d’inculpation, pas de verdict. Vous prétendez qu’un procureur qui recevrait une confession vidéo d’un suspect ne pourrait l’inculper. Ca me semble à la fois contraire à ce qu’indique les liens déjà cités, aux précédents et à la fonction d’une inculpation. Il me semble donc qu’il y a bien le nécessaire pour lancer une inculpation.
3) “Les “vraies” preuves ne peuvent pas encore être révélées pour des raisons qui défient l’ imagination des thruters.”
Peut être est ce parceque les truthers ont pour leur part assez de sens commun pour ne pas perdre de vue que dans ce genre d’affaire, l’imagination est à proscrire. SI Roland Dumas sur les frégates de Taiwan disait “oubliez tout ce qui indique que j’en ai croqué, faites moi confiance, je ne peux pas vous dire pourquoi c’est secret d’état”, on ne serait pas portée à se contenter d’imaginer celles-ci et on aurait raison. Le secret d’état ressemble en l’occurence à une posture de repli facile qui en outre me semble complètement injustifiable 8 ans après les attentats, alors que le “cerveau” du 11 septembre est déclaré arrêté et ayant avoué… (certes, sous la torture)
“4) Ces derniers se basent sur le fait que le FBI, pour les raisons citées plus haut, n’ inculpe pas clairement Ben Laden pour émettre des sous entendus négatifs quant à sa responsabilité ds ces attentats.”
Je ne crois pas avoir sous entendu quoi que ce soit. J’ai platement fait remarquer que tout ceux qui prétendent qu’il y a des preuves de la culpabilité de Ben Laden se trompent au moins au sens juridique. Je pourrais ajouter que le sens juridique est à mes yeux le seul qui ait de la valeur quand on commence à parler de “preuves”.
Ce constat a la double utilité de montrer que les truthers ne sont pas assimilables aux négationnistes, car pour nier des preuves il faudrait encore qu’il y en ait, et que d’autres part toute une population de journalistes et de debunkers est dans un acte de foi sur la question, croyant en des preuves jamais fournies et en conséquence, une version jamais prouvée. Ceci noté, la position des truthers peut se définir en creux de façon très simple : ce sont tout ceux qui ne croieront qu’en quelque chose de prouvée – encore une fois, au sens légal. Preuve présentées devant jury, expertisé et contre expertisé par la prosécution et la défense.
“Alors, Grégory, coupable, le Ben Laden, ou innocent ?”
Mon avis personnel sur la question a tellement peu d’importance que je m’intéresse même pas à en pas avoir. Mon attention est plutôt focalisée sur le fait que la recherche de verité telle qu’on doit l’attendre dans des états de droits n’a pas eu lieue – et de comprendre pourquoi, et quelles sont les implications. Car Ben Laden, je n’y suis connecté que parceque les médias en disent.
ben écoute cher zario, je mettais un peu d’humour, si tu veux tout savoir, je me considère d’extrême gauche …
salutations
Le FBI ne fait pas de ces k7 des preuves juridiques parce qu’ elles ne sont pas les seuls éléments de preuve et que l’ enquête n’ est apparemment pas terminée. Ils ne peuvent encore les produire devant un tribunal sans révéler “une partie des sources de renseignement” d’ une enquête en cours.
Mais comme certains de ces enregistrements ont été diffusés par les mass-médias (Al Jazeera), tout le monde peut les voir et les entendre. Elles révèlent qui est l’ instigateur des attentats. C’ est en ce sens que l’ on peut communément les appeler des “preuves”.
Votre avis personnel soutient la thèse du “911 truth movement”, qui dit que ces attentats sont en fait un “inside job” du gouvernement américain, et non pas une opération d’ Al Qaïda, l’ organisation terroriste (sans guillemets) crée par Ben Laden et Al-Zawahiri en 1998.
Votre “plate remarque” sur l’ erreur juridique ds laquelle sont ceux qui affirment qu’ il y a des preuves de la culpabilité de Ben Laden en est le témoin : “vous pensez qu’ il y a des preuves ? vous êtes ds l’ erreur (juridique) !”
Mais c’ est surtout le passage de votre commentaire sur les doutes quant à l’ authenticité des documents vidéo et audio où Ben Laden reconnait implicitement qu’ il est derrière les attentats qui montre que vos “questionnements” sont en fait dictés par ce que dit cette thèse : Ben Laden n’ est pas responsable de ces attentats.
Pour ce faire vous exposez une juxtaposition malhonnête de différentes photos de Ben Laden, dont une est déformée par son mouvement de tête, prise ds une vidéo de mauvaise qualité en termes d’ éclairage et de définition.
Ensuite vous enfoncez le clou en effectuant ce que les truthers pratiquent beaucoup : le glissement. De l’ absence de preuves (juridiques) pour ce qui concerne la culpabilité d’ Oussama, vous en arrivez à dire : “des preuves il faudrait encore qu’il y en ait” en parlant de la VO (“une version jamais prouvée”). Par ce glissement vous niez la multitude de faits qui la corroborent.
De là on pourrait peut être parler de négationnisme, mais c’ est surtout que vous demandiez des preuves de la véracité d’ une réalité communément admise (les attentats d’ Al Qaïda) qui marque du sceau de la bête vos “questions” : le fameux renversement de la charge de la preuve.
Comme vous n’ avez aucune preuves de ce que vous avancez (les attentats du gouvernement U.S), vous en renversez la charge contre ceux que vous accusez (prouve moi que tu n’ as pas tué).
Ensuite vous me parlez de justice 1000 ans en arrière.
Rajouter que la négation de la thèse communément admise ce fait par l’ interprétation orientée, ds un seul sens (l’ “inside job”), d’ éléments échappant à la compréhension immédiate me permet de rajouter l’ imagination au négationnisme pour définir le “Truth movement”.
Vous partez très loin de ce que j’ai dit. Vous préjugez de mes intentions et quand je prends la peine de les formuler, vous les ignorez tout simplement. Il faut absolument s’écouter mieux si nous voulons faire autre chose que gaspiller conjointement notre temps.
“Votre avis personnel soutient la thèse du “911 truth movement”, qui dit que ces attentats sont en fait un “inside job” du gouvernement américain, et non pas une opération d’ Al Qaïda, l’ organisation terroriste (sans guillemets) crée par Ben Laden et Al-Zawahiri en 1998.”
C’est faux à plusieurs titres. En premier lieu, mon avis personnel est une chose mouvante, nuancée, et marquée de peux de certitudes positives (en revanche, j’ai conclu qu’un certain nombre de verité officielles sont fausses). Je ne sais pas qui est derrière le 11 septembre. Je ne dis même pas que Ben Laden est innocent. Et comme je vous l’ai dit (et cette fois ci j’espère que vous allez vraiment l’intégrer), ce n’est pas la manière dont j’aborde la question.
Mon approche est simple : le 11 septembre est un crime odieux et tout doit être fait pour que les coupables en soit jugés selon les standards de justice qui font la fierté de nos démocraties. Or je constate avec consternation que nous en sommes loin, et que ça ne s’arrange pas. La liste est accablante et insupportable :
– pas d’élément suffisants pour inculper (on parle bien, simplement, d’inculper, et l’argument comme quoi on ne pourrait inculper Ben Laden sans compromettre son procès est erroné, pour les raisons que j’ai donné plus haut) OBL des attentats du 11 septembre. Ceci alors que Khalid Cheikh Mohammed, décrit comme le n°3 d’Al Qaeda et cerveau du 11 septembre, est emprisonné depuis 2003.
– au demeurant, celui-ci n’est toujours pas, en octobre 2009, jugé. Combien de temps peut on dans une société de droit maintenir un accusé en prison sans le juger ?
– Ben Laden, qui s’est enfui d’une façon complètement invraisemblable de Tora Bora, n’est officiellement pas une cible recherchée par l’armée US. Un beau glaviot au visage pour les familles des victimes. 8 ans plus tard, aucun compte rendu sur les avancées de l’enquête et aucune pression politique ni journalistique pour en avoir.
– fiasco complet de la commission Kean Hamilton, de l’aveu de ses présidents, de ses membres, des familles des victimes et dune multitude d’informations contextuelles publiques à son sujet. Tous les responsables en place au moment de ce gigantesque échec sécuritaire que fut le 11 septembre promus, hors Tenet. Bush, prévenu par un mémo en juillet 2001 des risques d’attentats, impliquant détournement d’avion, en septembre, aura le culot de dire que personne n’aurait pu le prévoir. Il sera réélu.
– les USA ont promis, par la voix de Colin Powell, des preuves accablantes de la culpabilité de Ben Laden. Celles-ci n’ont jamais été produites. Est on vraiment censé faire comme si ça n’avait pas d’importance ?
– aujourd’hui un nombre d’acteur de la scène international ont insisté sur l’importance de produire ces preuves, et finalement tiré des conclusions plus ou moins explicites de leur absence. Ce sont le Venezuela et l’Iran, des pays importants sur les plans énergétiques mais aussi pour le premier sur son rayonnement régionnal et pour le second pour son emplacement géographique. C’est également Cuba. Dans le même temps, l’Egypte, la Syrie, la Russie et maintenant le Japon multiplient les signes de défiances sur cette version officielle. Ne pas présenter ces preuves à un coût diplomatique concret pour l’OTAN, c’est à dire nous. Le fait que nos médias occultent ces tension ajoute de l’inacceptable au problématique.
Alors voilà, ce n’est pas important, ce n’est pas significatif, ce n’est pas productif de parler de théoriciens du complot qui se définiraient par opposition aux supporters de la version officielle. Parceque quelle que soit le positionnement de chacun sur cette question, tant que l’objectif commun est la justice, le moyen d’un parvenir est le même. Trouvez les coupables, les juger en bonne et due forme. Et s’il s’avère que les preuves sont insuffisantes, innocenter les coupables et reprendre l’enquête dans une nouvelle direction.
Bref, procéder comme nous le faisons toujours quand il y a crime.
Avant tout un erratum : c’ est en 88 qu’ Al Qaida est officiellement crée, non en 98 comme je le dis ds mon dernier commentaire.
_
Je ne trouve pas vos explications comme quoi “inculper Ben Laden sans compromettre son procès est erroné” très claires.
Vos explications :
– “La loi sur les preuves régit l’usage des témoignages […], des preuves matérielles […] où de tout autre materiel documentaire admissible (i.e. qui peut être examinée par un jury […] )”
– “une preuve, au sens légal, n’existe que dans le cadre d’une cour, examinée par un jury (ou un juge dans d’autres contextes que celui qui nous occupe)”
le FBI dit qu’ ” une inculpation prématurée obligerait les Etats-Unis à divulguer une partie de leurs sources de renseignement” mais vous n’ êtes pas d’ accord tout en disant que les k7 d’ OBL ne peuvent être considérées comme des preuves que ds le cadre d’ une cour.
En attendant vos éclaircissements, deux liens, un sur l’ historique des déclarations d’ OBL, qui explique pourquoi il a d’ abord nié puis ensuite clairement avoué sa culpabilité quant aux attentats, le second sur la fameuse analyse de la voix de celui ci par un labo suisse :
http://www.911myths.com/index.php/Responsibility
http://www.swissinfo.ch/eng/front/Bin_Laden_tape_8220_faked_8221.html?siteSect=105&sid=1485474&cKey=1038564060000&ty=st
(pour le second lien l’ important est la fin de l’ article.)
Je passerai sur les riantes démocraties pas populistes pour un sous que sont l’ Iran, le Vénézuela et Cuba pour noter la fin de votre dernier commentaires où je ne peux m’ empêcher d’ y voir quelque sous-entendu (” Et s’il s’avère que les preuves sont insuffisantes, innocenter les coupables et reprendre l’enquête dans une nouvelle direction”).
Comme un parfum du double discours d’ OBL niant sa responsabilité ds les attentats mais s’ en félicitant et en en promettant d’ autres.
D’ ailleurs quand on lit ses déclarations, on peut se faire une idée d’ où Thierry Messan a tiré sa théorie de l’ “inside job” …
En fait, ce qui est trouble, c’est l’argument initial. Parceque pour inculper Ben Laden, il suffit qu’un juge dise : c’est notre suspect, on l’inculpe. Prenez par exemple cette affaire :
http://www.romandie.com/infos/ats/display2.asp?page=20091010015320100172019048000_brf004.xml
“Mohammed Zazi, citoyen américain, avait été inculpé jeudi “pour avoir fait une fausse déclaration sur un sujet lié au terrorisme international et national”, avait indiqué le ministère de la Justice.
L’inculpation de Mohammed Zazi n’était pas “une grande surprise”, a déclaré vendredi son avocat, Ed Harris, pour qui l’accusation repose sur des arguments très faibles.
“Jusqu’à maintenant, nous n’avons pas vu l’ombre d’une preuve”, a-t-il dit à l’issue de l’audience.”
Je crois qu’on a bien sous le nez qu’avoir des preuves et inculper un suspect sont deux choses distinctes. Donc l’argument comme quoi ils ne peuvent inculper sans révéler leurs preuves est démenti par la pratique.
A vrai dire, je suppute que leur raison pour ne pas inculper OBL n’est même pas l’absence de preuves (puisqu’elles ne sont pas nécessaires), bien sûr encore moins le secret, mais probablement parcequ’une telle inculpation lancerait certains processus administratifs visant à une arrestation ou du moins à une enquête qui n’arrange pas le gouvernement. Ou alors je ne vois pas quoi ?
Ensuite, vous voulez apparemment débattre si oui ou non les aveux de Ben Laden sont authentiques. Je ne vais pas me lancer là dedans puisque mon point n’est pas dire que ces aveux sont faux, mais, puisque vous présentiez ces aveux comme un fait, de vous rappeler que leur fiabilité est questionnée. J’ai donc cité une des objections les plus sonantes mais il y en a d’autres. Et puis bien sûr, surtout, la comparaison des photos…
Pour le reste j’estime que vous êtes complètement HS quand vous commentez la qualité démocratique des états que j’ai cités. Ce qui importait dans mon point était qu’il s’agissait d’acteur géopolitiques significatifs, qui pèsent d’un poids réel dans la marche du monde. Je ne vois pas ce que ça peut faire que le type qui tient le robinet à pétrole soit démocrate ou communiste totalitariste ou que sais je quand j’ai besoin de pétrole. Leur contestation de la version officielle est une réalité diplomatique et plus généralement, un point de ralliement contre l’hégémonie étatsunienne. Ca ne veut pas dire qu’ils ont raison ou qu’ils ont tort, juste que le sujet existe et qu’on ne peut pas l’occulter.
Enfin je ne commente pas les deux dernières phrases, mais une chose est sûre : elles ne vous élèvent pas.
@ Grégory :
Je me permets d’intervenir parce que là, vraiment, je ne sais pas si c’est de la mauvaise foi ou de l’ignorance, mais je ne peux pas vous laisser dire ça. Vous comparez deux cas absolument incomparables et faites comme si le chef d’inculpation retenu n’avait pas d’incidence sur la décision d’inculper ou non. En l’occurrence, le chef d’inculpation visant Mohammed Zazi est très différent de ceux dont Ben Laden devrait répondre. Ben Laden n’est pas suspect d’avoir fait une « fausse déclaration » mais d’avoir commandité, financé et organisé des attentats terroristes. C’est quand même un peu plus lourd, vous ne croyez pas ?!
Oui, c’est un “peu plus lourd”. Et alors ? Ca n’a rien à voir avec ce que je dis. Je donne cet exemple comme celui d’un cas usuel montrant qu’on peut inculper sans présenter de preuves. Ca me semble assez simple. Pouvez vous m’expliquer, ceci bien en tête, en quoi inculper Ben Laden des attentats du 11 septembre forcerait le FBI a réveler des choses qu’il souhaite secrete, où alors admettre que cette explication que vous nous rapportez est absurde ?
J’ai été prof il y a quelques années. Ce que j’en ai retenu, entre autres choses, c’est qu’on ne peut rien expliquer à quelqu’un qui a décidé qu’il ne voulait pas comprendre.
Je comprends que vous ne pouvez donc pas expliquer en quoi inculper Ben Laden des attentats du 11 septembre forcerait le FBI a réveler des choses qu’il souhaite secrete, ni admettre que cette explication que vous nous rapportez est absurde. Au demeurant je ne suis pas surpris.
Bon, allez, pour clore (temporairement ?) cet échange, une petite boutade, à propos de la différence de traitement entre Mohammed Zazi et Oussama Ben Laden :
«Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.»
Grégory j’admire ta patience. Au poteau je loue l’opiniâtreté de ta résistance. Ce qui rend si difficile la discussion entre truthers et tenants de la version officielle est que les derniers sont sous l’empire d’un phénomène de croyance. Si vous êtes croyants ou athées, vous avez forcément constaté combien il est difficile de faire entendre à l’Autre les arguments les plus incontestables (que les enfants ont bien plus de facilité à démêler que les adultes formatés par des systèmes de croyance (je suis également professeur)). Je parle en connaissance de cause. je ne suis truther que depuis quelques mois. Cela fait trois ans que j’ai des doutes sérieux. Auparavant je considérais comme au poteau les truthers comme de doux dingues qui manquaient par vice mental le meilleur de la vie. Elle a mis du temps, la croyance, à de dissiper de mon esprit…
Je ne veux pas avancer de fait en particulier. il y en a tellement que cela donne le vertige quand on commence à pénétrer les profondeurs…
Sur ce point particulier (comment la discussion autour de la “preuve” a englué le débat, figeant les positions!), Grégory a avancé tous les arguments nécessaires, avec un sens pédagogique qui n’a rien a envier à celui d’un professeur. Au poteau, patiente quelques temps, et documente toi sur d’autres aspects du sujet. Tu as manifestement plus d’outils intellectuels que d’autres pour développer un commencement de vision de l’immense problème géopolitique que nous avons en ce moment sur la terre.
La Commission sur le 11/9 confirme: La version officielle est un mensonge!
Des membres de cette commission nous disent maintenant que cette version officielle du 11/9 était basée sur de faux témoignages et de faux documents. Les détails de cet escamotage massif de la vérité par le gouvernement sont soigneusement exposés dans le livre «The Ground Truth: The Story Behind America’s Defense on 9/11 ? »de John Farmer, avocat-conseil de la Commission du 11/9. Dans cet ouvrage, John Farmer bâtit un dossier aussi convaincant qu’incontournable du fait que la version officielle… est presque entièrement fausse.
Farmer, directeur de la School of Law des universités Rutger, ne fait pas le chemin seul, il a obtenu la coopération et l’accord d’autres membres de la Commission sur le 11/9. Dans son livre il n’accuse pas Cheney ou Bush d’avoir ordonné le 11/9 mais il écrit clairement que le FBI, la CIA, la Maison Blanche et NORAD ont délibérément menti à la Commission. Est-ce appuyé par des preuves documentées? Oui.
Sur John Farmer, lire :
Thomas Kean, ancien gouverneur républicain du New Jersey et responsable de la Commission, a quant à lui déclaré : « À ce jour, nous ne savons toujours pas pourquoi le NORAD nous a raconté ce qu’il nous a raconté, c’était tellement loin de la vérité…».
En 2006, le Washington Post rapportait : « Les doutes que quelque chose ne tournait pas rond étaient si profonds que les dix membres de la Commission du 11/9, lors d’une réunion secrète à la fin de leur mandat en 2004, ont évoqué la possibilité de renvoyer le cas au Département de la Justice pour enquête criminelle, information corroborée par plusieurs sources provenant de la Commission. Les membres de l’équipe et certains commissaires pensaient que les courriels et autres preuves constituaient des éléments suffisants pour montrer que les officiers militaires et de l’aviation avaient violé la loi en apportant de faux témoignages au Congrès et à la Commission ».
@Difrag
Un point amusant est qu’on pourrait inverser les noms dans votre poste et ca aurai autant de sens que l’original ( enfin pour l’autre camp ) Dialogue de sourds ? Je le crains.
PS: si je peux me permettre un conseil, évitez les “arguments incontestables”
@Zario
J’ai le livre de John Farmer sous les yeux et peut vous affirmer que vous en faites une présentation tendancieuse, pour ne pas dire mensongère.
En aucun endroit Mr Farmer n’affirme que la commission dont il a fait parti a rendu un rapport mensonger. Vous induisez délibérément en erreur en proclamant le contraire.
La totalité de son livre appuie le fait que la commission a du se battre contre l’Administration pour savoir la vérité. Il n’accuse pas la commission d’avoir couvert des mensonges, au contraire il la félicite de sa ténacité a aller plus loin que la seule version que la Maison Blanche voulait donner, d’un Bush héroïque ou de services de renseignement qui n’aurait fait que des “erreurs d’appréciations”…
Il dénonce dans son livre non pas une conspiration pour couvrir un “inside job” comme vous auriez souhaité mais plutôt l’incompétence et l’aveuglement idéologique de l’Administration Bush, sa complaisance envers les Saoudiens notamment et ses tentatives obstructionnistes. Il est fier, au contraire de ce que vous affirmer de montrer que le document qu’a rendu la commission n’est pas celui qu’aurait souhaité Bush ( et notez que je ne suis personnellement pas satisfait de plusieurs points de ce document )
Vouloir présenter Mr Farmer comme un “truther” est une escroquerie intellectuelle. Le lien 911myths de Rudy montre même qu’il défend des points exactement contraire aux thèses de reopen ou de David R. Griffin.
Bref une fois qu’ils auront lu le livre, ou les conspirationnistes l’oublieront opportunément ou ils en découperont quelques phrases totalement hors de contexte.
Je crois que quand on compare l’article original cité par zario
http://www.reopen911.info/News/2009/10/12/la-commission-sur-le-911-confirme-la-version-officielle-est-un-mensonge/
et le lien de Rudy, et en supposant que toutes les citations sont justes, il est assez clair que c’est le 911 myths qui essaye à toute force de minimiser les propose de Farmer. En outre je suis en train de relire La Faillite Des Medias de Griffin, et ce qui est dit à la fin à son sujet est un mensonge éhonté. Griffin explique justement que les versions données sont toutes contradictoires entre elles. Bref il dit ce que Farmer dit et qu’on savait déjà, sans besoin de témoignage d’un membre de la commission, si l’on se donnait simplement la peine de comparer les déclarations connues.
Ah et une autre chose que je trouve révelatrice dans le lien de 911 myths : bien plus important que les extrapolations des uns et des autres (conspiration ou non…) ce qui devrait frapper avec les révélations de Farmer c’est qu’elles devraient à tout le moins, et comme je le faisais déjà remarquer ci dessus, porter à l’inculpation des têtes de l’administration Bush devant les tribunaux pour dissimulation de preuves et parjure. Oh, attendez, sauf qu’ils n’ont pas prêter serment au moment de témoigner. Voilà peut être pourquoi les truthers insistent sur la nullité cataclysmique des médias et politiques qui ont laissé passer cette carence à la vive indignation des familles de victimes le faisaient : sur ce point comme d’autres, aucune excuse possible pour le 1er, le 2eme, le 3eme et le 4eme pouvoirs. “Au Poteau!”, effectivement…
@ Zario (réponse au message du 14/10, 00h20) :
1/ Pour que les choses soient claires pour tous, précisons que votre commentaire est un copié-collé d’un texte issu du site de ReOpen911.
2/ L’article du Washington Post que vous citez – et dont est extrait la citation de Thomas Kean – s’intitule « 9/11 Panel Suspected Deception by Pentagon ». Il est paru le 2 août 2006 et a été écrit par Dan Eggen. Il aurait été peut-être honnête de votre part de préciser que Dan Eggen est revenu sur le sujet un mois plus tard (le 2 septembre 2006) en publiant un nouvel article, toujours dans le Washington Post, intitulé « No Intent to Mislead Panel Found In Aviation Officials’ 9/11 Errors ». Bizarrement, ReOpen911 n’a pas jugé utile de faire la traduction de cet article. C’est qu’on y apprend qu’un rapport d’enquête mené par le Transportation Department (l’équivalent du ministère des transports) conclut que les officiels incriminés dans l’article précédent n’ont pas tenté d’induire en erreur la Commission sur le 11-Septembre. Je vous engage donc vivement à prendre connaissance de cet article :
http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2006/09/01/AR2006090101498.html
L’histoire ne dit pas comment Th. Kean a réagi à ce rapport mais, sauf erreur de ma part, il n’a pas réitéré ses accusations contre le NORAD. Quelques jours plus tard, le Washington Post publiait un édito de Dana Milbank sur Thomas Kean :
http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2006/09/11/AR2006091101084.html
On y comprend que Th. Kean joue un peu sur les deux tableaux ; qu’il s’estime abasourdi par les théories du complot sur le 11-Septembre mais que, dans le même temps, il assume sa participation comme producteur délégué et comme consultant rémunéré à un docu-fiction très controversé qui a été diffusé sur la chaîne ABC en septembre 2006 (titre : ‘The Path to 9/11’). Précisons au passage que le co-auteur de Th. Kean, Lee Hamilton, a critiqué sévèrement le docu-fiction en question, déclarant : « Les faits ne sont pas républicains ou démocrates. Ils n’ont rien à voir avec l’idéologie. Les faits sont les faits. » Une citation à méditer…
Haha sacré Rudy
http://en.wikipedia.org/wiki/Criticism_of_the_9/11_Commission#.22Set_up.22_to_fail
The two co-chairs of the Commission, Thomas Kean and Lee Hamilton, believe that the government established the Commission in a way that ensured that it would fail. In their book “Without Precedent: The Inside Story of the 9/11 Commission” describing their experience serving, Hamilton listed a number of reasons for reaching this conclusion, including: the late establishment of the Commission and the very short deadline imposed on its work; the insufficient funds (3 million dollars), initially allocated for conducting such an extensive investigation (later the Commission requested additional funds but received only a fraction of the funds requested and the chairs still felt hamstrung); the many politicians who opposed the establishment of the Commission; the continuing resistance and opposition to the work of the Commission by many politicians, particularly those who did not wish to be blamed for any of what happened; the deception of the Commission by various key government agencies, including the Department of Defense, NORAD and the FAA; and, the denial of access by various agencies to documents and witnesses. “So there were all kinds of reasons we thought we were set up to fail.”
Voilà voilà. On peut difficilement faire plus explicite dans un article wikipedia qui pourtant porte la trace de la nouvelle tendance “anti dissidance” de l’encylopédie en ligne (en ne mentionnant même pas la démission du sénateur Max Cleland de cette commission, sans parler des déclarations alarmistes de beaucoup de ses membres).
A propos de l’enquête de Zinger, ça a quand même un certain sel : il s’agit d’une enquête du département des transports (“The findings by the Transportation Department’s acting inspector general, Todd J. Zinser”)sur lui même (wikipedia : “The Federal Aviation Administration (FAA) is an agency of the United States Department of Transportation”), qui, deux semaines après que Kean et Hamilton explique à quel point ont leur a menti, conclue qu’au final non non, il n’ont pas menti, ils se sont juste trompé de bonne foi.
(au passage Il est à présent clair que si non seulement Kean, mais aussi Hamilton avait voulu reconsidérer leur position, ils ont eu tout le temps de le faire, et que donc il faut confondre ce qu’on souhaiterait avec ce qui est pour insinuer que si Kean ou Hamilton n’ont publiquement ni reconsidéré, ni réitéré leurs accusations, c’est qu’ils les ont reconsidérées).
Enfin j’avoue trouvé votre dernier point particulièrement divertissant :
“http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2006/09/11/AR2006091101084.html
On y comprend que Th. Kean joue un peu sur les deux tableaux[…] Précisons au passage que le co-auteur de Th. Kean, Lee Hamilton, a critiqué sévèrement le docu-fiction en question[…]”
La raison qui fait que je m’en amuse est que la situation mise à plat est la suivante : Kean et Hamilton, après avoir “dirigé” la commission d’enquête, ont d’un plein accord déclaré que celle ci avait été “design to fail”, soit affirment implicitement qu’elle a échoué, et explicitement que c’était le but de l’administration républicaine en place.
A coté de celà Kean s’implique dans un docu fiction qui charge également la barque de l’administration démocrate précédente, ce qui crée des tensions entre Dupont et Dupont. En soit l’histoire n’est pas inintéressante mais une chose est flagrante : elle tente d’attribuer le constat d’échec de la commission exclusivement à Kean, puis à le décrédibiliser – alors que ce constat d’echec est justement un point d’accord fort entre Kean et Hamilton. Il s’agit donc d’un joli écran de fumé qui cherche à nous faire contempler un fait sans rapport avec le point discuté comme significatif et met habilement sous le tapis les faits qui posent problèmes. Alors puisque les faits sont les faits, merci d’acter que c’est bien Kean ET Hamilton qui ont déclaré leur commission “design to fail”.
@ Grégory :
1/ Vous ne m’avez pas habitué aux sarcasmes. Je suis un peu surpris.
2/ L’extrait que vous citez n’est pas aussi univoque que vous le souhaiteriez. Kean et Hamilton parlent également de la Commission sur le 11-Septembre comme d’un “succès”. Voici le passage complet (source : T. H. Kean & L. H. Hamilton, “Without Precedent: The Inside Story of the 9/11 Commission”, 2006, page 15) :
Both of us were aware of grumbling around Washington that the 9/11 Commission was doomed–if not designed–to fail: the commission would splinter down partisan lines; lose its credibility by leaking classified information; be denied the necessary access to do its job; or alienate the 9/11 families who had fought on behalf of its creation. What we could not have anticipated were the remarkable people and circumstances that would coalesce within and around the 9/11 Commission over the coming twenty months to enable our success.
Traduction française :
Nous étions tous deux conscients que la Commission sur le 11-Septembre était vouée – sinon destinée – à échouer : la commission transcenderait les clivages partisans ; elle perdrait en crédibilité en laissant fuiter des informations classifiées ; elle se verrait refuser des autorisations indispensables à l’accomplissement de sa mission ; ou elle se mettrait à dos les familles des victimes qui ont combattu pour qu’elle soit créée. Ce que nous ne pouvions prévoir, c’est que les circonstances et des personnes remarquables au sein de cette commission s’uniraient, dans les vingt mois qui ont suivi, pour permettre notre succès.
@ Grégory:
Encore une chose : lorsque l’IGS enquête sur une bavure policière, diriez-vous que le Ministère de l’Intérieur enquête “sur lui-même” ? Parce que si c’est le cas, l’argent du contribuable est vraiment très très mal utilisé…
@Rudy
1/ J’ai peut être été escaguassé par la morgue de votre réponse sur votre experience de professeur, qui sait ?
2/ Vous avez raisons sur ce point, la dramaturgie de bouquin de Dupont et Dupont est qu’effectivement, tel Rambo, ils ont triomphé d’une mission impossible. Problème : ce n’est pas l’opinion des familles des victimes, ni d’autres membres de la commission. En fait, pour parler de succès il faudrait se donner la peine de définir des critères. Or que penser d’une commission qui au final ne trouve aucun responsable à sanctionner pour un échec sécuritaire aussi massif ?
C’est pourquoi j’ai écrit : ” [ils] affirment implicitement qu’elle a échoué, et explicitement que c’était le but de l’administration républicaine en place.” Même si officiellement (pouvait on s’attendre à autres choses) ils se tressent des lauriers (en jouant habilement sur le caractère bipartisans de leur tandem, ils se les attribuent efficacement l’un à l’autre”) ils disent avoir réussi, ils sont bien les seuls à s’en targuer. Les autres ont bien compris que le choix de Dupont et Dupont (et vous allez comprendre pourquoi je les surnomme ainsi) par ceux qui avaient “voué la commission à l’échec”, est, au coté d’un budget misérable, de l’impossibilité de forcer à préter serment, d’un chef enquêteur fidel de l’administration en place, une des choses qui garantissaient l’echec de cette commission. Qui me semble, au demeurant, dur à contester quand tous les responsables en place ou presque on depuis été promus.
Enfin à propose de l’IGS, la comparaison serait valide si l’enquête de l’IGS allait jusqu’à mettre en cause la responsabilité non seulement du ministre de l’interieur, mais aussi du premier ministre et du président.
Une enquête diligentée par un juge serait tout de suite plus convaincante. Dans l’intervalle, c’est un peu comme si on décidait de faire trancher l’affaire Clearstream par celui qui de Villepin ou Sarkozy est aux manettes sur le moment.
Guardian par Peter Tatchell Londres le 12 septembre 2007
Thomas Kean et le vice-chairman, Lee Hamilton, déclarent dans leur livre “Sans Précédent” qu’on les a mis en situation d’échec dans leur mission et qu’il ne leur a pas été attribués de fonds suffisants pour mener à bien une investigation. Ils témoignent que tout a été mis en oeuvre pour les empêcher de rétablir les faits dans leur vérité et qu’ils ont été induits en erreur par des hauts responsables du Pentagone et de l’administration fédérale de l’aéronautique et que ces fraudes et cette obstruction doivent être assimilées à des crimes.
L’édition du 11 septembre 2009 du Time magazine raconte précisément cette histoire, invitant le lecteur à porter un nouveau regard sur la Commission du 11/9. M. Farmer souligne au Time magazine que les enregistrements des entrevues menées au centre de la FAA de New York la nuit du 11/9 ont été détruits. Les enregistrements d’interrogatoires de la CIA également : « L’histoire du 11/9 elle-même était, c’est le moins qu’on puisse dire, déformée et complètement différente de la façon dont les choses se sont réellement passées ».