Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) fédère aujourd’hui plus d’une soixantaine d’associations juives. La dénonciation du CRIF et de son « pouvoir » est devenu l’un poncifs du discours « antisioniste » hexagonal. Certains veulent y voir une sorte de vitrine institutionnelle d’un « lobby sioniste » à l’influence démesurée. Une représentation qui conforte la théorie du complot selon laquelle les Juifs – ou, dans une version euphémisée, les « sionistes » – tirent les ficelles du monde. Auteur de Le CRIF : de la Résistance juive à la tentation du lobby (éd. Robert Laffont, 2011), le sociologue Samuel Ghiles-Meilhac a accepté de répondre à nos questions.