Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme
Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme

Le conspirationnisme est-il soluble dans l’humour ?

Publié par Tristan Mendès France20 février 2009,

Lorsque j’ai vu apparaître en 2006, l’initiative de Karl Zero, leweb2zero.tv, j’y ai jeté un oeil. Très vite, j’ai constaté qu’il était comme son initiateur : très ambigu. Notamment par rapport aux théories conspirationnistes. Son site est rapidement devenu un foutoir où tout crédule va uploader sa vérité sur l’origine maçonnique de la crise, ou bien sûr, le 11 septembre et ses tours détruites à la dynamite.

En réaction, le 11 septembre 2006, j’ai décidé de téléverser une vidéo sur le site de Karl. Une parodie toute bébête d’un des clips cultes des conspirationnistes : Loose Change.
Je savais que j’allais créer une certaine animation en me risquant tout nu en terrain ennemi. Mais à ce point...

Résultat, à l’heure où j’écris ce billet, 470 réactions. Toutes conspirationnistes, sauf les miennes. J’ai essayé d’échanger comme j’ai pu. Sans grand résultat, je dois dire. Une avalanche de préjugés, de prémachés, de copiés/collés, des invectives, du mépris, beaucoup de mépris.
C’est un spectacle affligeant qui ne donne pas une image très reluisante de la doxa conspirationniste. Depuis 2006, les commentaires n’ont globalement pas changé. Et franchement, à la fin, ça devient fatigant

Donc à la question : le conspirationnisme est-il soluble dans l’humour ?
Ma réponse est : non.

Seule consolation, ma petite parodie est la plus commentée du site, et se hisse à la 2e place de son Top All Rating. Au moins, je parasite.

Source : egoblog.net, 15 février 2009.

Cet article est en accès libre.
Pour qu’il le reste, Conspiracy Watch a besoin de vous.
Je suis d'accord, je fais un don
je continue ma lecture

Lorsque j’ai vu apparaître en 2006, l’initiative de Karl Zero, leweb2zero.tv, j’y ai jeté un oeil. Très vite, j’ai constaté qu’il était comme son initiateur : très ambigu. Notamment par rapport aux théories conspirationnistes. Son site est rapidement devenu un foutoir où tout crédule va uploader sa vérité sur l’origine maçonnique de la crise, ou bien sûr, le 11 septembre et ses tours détruites à la dynamite.

En réaction, le 11 septembre 2006, j’ai décidé de téléverser une vidéo sur le site de Karl. Une parodie toute bébête d’un des clips cultes des conspirationnistes : Loose Change.
Je savais que j’allais créer une certaine animation en me risquant tout nu en terrain ennemi. Mais à ce point...

Résultat, à l’heure où j’écris ce billet, 470 réactions. Toutes conspirationnistes, sauf les miennes. J’ai essayé d’échanger comme j’ai pu. Sans grand résultat, je dois dire. Une avalanche de préjugés, de prémachés, de copiés/collés, des invectives, du mépris, beaucoup de mépris.
C’est un spectacle affligeant qui ne donne pas une image très reluisante de la doxa conspirationniste. Depuis 2006, les commentaires n’ont globalement pas changé. Et franchement, à la fin, ça devient fatigant

Donc à la question : le conspirationnisme est-il soluble dans l’humour ?
Ma réponse est : non.

Seule consolation, ma petite parodie est la plus commentée du site, et se hisse à la 2e place de son Top All Rating. Au moins, je parasite.

Source : egoblog.net, 15 février 2009.

Depuis seize ans, Conspiracy Watch contribue à sensibiliser aux dangers du complotisme en assurant un travail d’information et de veille critique sans équivalent. Pour pérenniser nos activités, le soutien de nos lecteurs est indispensable.  

Faire un don !
à propos de l'auteur
[show_profile_image]
Tristan Mendès France
Tristan Mendès France est maître de conférences associé à l’université Paris-Cité en digital studies. Il co-anime le podcast « Complorama » sur France Info. Il est aussi l'auteur de Internet, une infographie (CNRS Éditions, 2021).
TOUS LES ARTICLES DE Tristan Mendès France
Partager :
Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme
© 2007-2024 Conspiracy Watch | Une réalisation de l'Observatoire du conspirationnisme (association loi de 1901) avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
cross