Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme
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La dénonciation du mondialisme est un lieu commun de la rhétorique de l’extrême droite. Le politologue Jean-Yves Camus rappelle que « le terme "mondialisme" est un néologisme apparu au début des années 1980 dans les milieux complotistes de l’extrême-droite anti-juive […] pour désigner l’action soi-disant concertée de sociétés secrètes, de groupes d’intérêts économiques ou de lobbies pour arriver à l’instauration d’un gouvernement mondial ». Au cours de la dernière décennie, le thème a été abondamment traité par des figures de la mouvance dite de la « Dissidence » comme Alain Soral, Francis Cousin, Alain Escada, Johan Livernette, Philippe Ploncard d'Assac, Hervé Ryssen, Kémi Séba, et surtout Pierre Hillard, auteur de Chroniques du mondialisme (2014) et de Atlas du mondialisme (2017). Il a aussi été repris à leur compte par Jean-Marie Le Pen, Marine Le Pen , Philippe de Villiers, Christine Boutin, Nicolas Dupont-Aignan ou encore l'écrivain Renaud Camus.

Le mondialisme est conçu par l'extrême droite comme un programme général de destruction de l'Etat-nation et de subversion des valeurs traditionnelles (la famille, la religion, le sentiment national...) au service d'une oligarchie (souvent qualifiée d'« apatride » pour souligner son absence de racines nationales) qui chercherait à imposer le règne sans partage de la finance par la suppression des frontières et la mainmise des banques sur l’économie. Pour ce faire, il utiliserait des think tanks et des forums de discussion comme la Commission Trilatérale, le Groupe de Bilderberg, le Council on Foreign Relations, le Forum de Davos, ou des entités plus institutionnelles comme l'Union européenne, l'ONU, le FMI, la Banque mondiale ou l'OMC.

Des personnalités comme David Rockefeller, Zbigniew Brzeziński, Henry Kissinger, George Soros ou Jacques Attali sont régulièrement dénoncées par les pourfendeurs du mondialisme, accusées d’œuvrer secrètement à l'avènement d'un « Nouvel Ordre Mondial ». Fréquemment empreint d'antisémitisme, ce discours de dénonciation se focalise également sur des noms comme ceux des Rothschild.

 

(Dernière mise à jour : 19/12/2019)

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La dénonciation du mondialisme est un lieu commun de la rhétorique de l’extrême droite. Le politologue Jean-Yves Camus rappelle que « le terme "mondialisme" est un néologisme apparu au début des années 1980 dans les milieux complotistes de l’extrême-droite anti-juive […] pour désigner l’action soi-disant concertée de sociétés secrètes, de groupes d’intérêts économiques ou de lobbies pour arriver à l’instauration d’un gouvernement mondial ». Au cours de la dernière décennie, le thème a été abondamment traité par des figures de la mouvance dite de la « Dissidence » comme Alain Soral, Francis Cousin, Alain Escada, Johan Livernette, Philippe Ploncard d'Assac, Hervé Ryssen, Kémi Séba, et surtout Pierre Hillard, auteur de Chroniques du mondialisme (2014) et de Atlas du mondialisme (2017). Il a aussi été repris à leur compte par Jean-Marie Le Pen, Marine Le Pen , Philippe de Villiers, Christine Boutin, Nicolas Dupont-Aignan ou encore l'écrivain Renaud Camus.

Le mondialisme est conçu par l'extrême droite comme un programme général de destruction de l'Etat-nation et de subversion des valeurs traditionnelles (la famille, la religion, le sentiment national...) au service d'une oligarchie (souvent qualifiée d'« apatride » pour souligner son absence de racines nationales) qui chercherait à imposer le règne sans partage de la finance par la suppression des frontières et la mainmise des banques sur l’économie. Pour ce faire, il utiliserait des think tanks et des forums de discussion comme la Commission Trilatérale, le Groupe de Bilderberg, le Council on Foreign Relations, le Forum de Davos, ou des entités plus institutionnelles comme l'Union européenne, l'ONU, le FMI, la Banque mondiale ou l'OMC.

Des personnalités comme David Rockefeller, Zbigniew Brzeziński, Henry Kissinger, George Soros ou Jacques Attali sont régulièrement dénoncées par les pourfendeurs du mondialisme, accusées d’œuvrer secrètement à l'avènement d'un « Nouvel Ordre Mondial ». Fréquemment empreint d'antisémitisme, ce discours de dénonciation se focalise également sur des noms comme ceux des Rothschild.

 

(Dernière mise à jour : 19/12/2019)

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